3 raisons d’aller voir Logan lucky

Posté par wyzman, le 25 octobre 2017

Quatre ans après le décevant Effets secondaires, Steven Soderbergh met sa retraite sur pause pour repasser derrière la caméra, le temps d'un film de casse pas comme les autres - mais un peu quand même.

L'histoire. Les frères Logan ne sont pas très futés mais décident de monter le casse du siècle : empocher les recettes de la plus grande course automobile de l'année. Pour ce faire, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Malheureusement, celui-ci est en prison… Après Ocean's Eleven Twelve et Thirteen, Steven Soderbergh est donc de retour avec un film de braquage. Plutôt réussi, Logan Lucky a le mérite d'osciller parfaitement entre film de génie et film sur la bêtise humaine. Car en plus d'être un film de casse, Logan Lucky est une comédie tordante, excellente, centrée sur trois énergumènes plus stupides les uns que les autres et dans laquelle on apprend que l'on peut faire des explosifs avec des bonbons en forme d'oursons et du sel (allégé, si possible). Sans vous révéler la fin, force est de reconnaître que l'ensemble plaît par l'envie qu'il suscite de retrouver les personnages pour un second volet encore plus délirant.

Le casting. L'une des forces de Logan Lucky réside bien évidemment dans son casting. Ce n'est pas tous les jours que Channing Tatum se mue en père désespéré, qu'Adam Driver joue un vétéran qui a perdu un bras et que Katie Holmes brille en Américaine white trash. Mais le plus gros tour de force nous vient de Daniel Craig, celui que l'on retrouvera en 2019 pour son cinquième James Bond. Dans Logan Lucky, le Britannique de 49 ans donne vie à Joe Bang, un braqueur franchement cinglé mais qui lui donne l'opportunité de dévoiler un peu plus ses talents comiques. Et l'acteur n'y va pas de main morte car si Channing Tatum a le rôle principal de Logan Lucky, Daniel Craig en est clairement la star. Charismatique et imposant, celui que l'on a découvert dans Lara Croft : Tomb Raider en 2001 donne le "la".

Steven Soderbergh. Après le plutôt mauvais Effet secondaires, le réalisateur américain avait dit qu'il prendrait sa retraite. Celle-ci n'a pas duré si longtemps que ça et c'est tant mieux pour nous. Malgré un joli budget de 29 millions de dollars, Logan Lucky n'en a rapporté que 43 dans le monde. Mais peu importe. A l'instar de Michael Bay avec No Pain No Gain, Steven Soderbergh s'autorise ici un kiff total, un long-métrage avec lequel il se fait plaisir, parvenant même à déjouer les codes du film de casse tout en s'y accrochant comme personne. Sa caméra est fluide, les dialogues percutants et l'action extrêmement rapide. Bien qu'il soit parfois difficile de tout suivre, le final continue de l'asseoir comme l'un des cinéastes les plus talentueux et intrigants de  sa génération.

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Rock Forever : Tom Cruise, 50 ans, star décadente du rock des années 80

Posté par cynthia, le 3 juillet 2012

Samedi dernier, à l'occasion de l'avant-première du nouveau film d'Adam Shankman, Rock Forever (Rock of Ages en vo), le Grand Rex vibrait aux sons du Rock 'n' roll américain (tendance années 80). Talons, collants en résille et veste en cuir étaient requis pour assister à la première projection publique de cette comédie musicale, qui approche des 1 300 représentations à Broadway. En effet, le public était invité à se déguiser dans le style Glam rock des années 80. L'animation très "rock" était emmenée par un chauffeur de salle et trois animatrices, tous vêtus comme des rockeurs de l'époque (pas forcément le look le plus sexy), dansant sur la scène de la plus grande salle de Paris (ça change des féérie des eaux de Disney), tout en demandant au public de taper dans les mains et de crier pour mettre tout le monde dans l'ambiance. Un peu ringard, certes. En bonus, comme un cheveu de rockeur sur la soupe (musicale), Warner (distributeur du film) a diffusé la bande annonce de The Dark Knight Rises, le troisième Batman de Christopher Nolan. La comparaison est évidemment cruelle entre Rock of Ages et le film le plus attendu de l'été..

Puis le film débuta, nous laissant seul face à un long-métrage divertissant mais peu palpitant.

Parlons surtout de Tom Cruise dont c'est l'anniversaire aujourd'hui (qu'il célèbre en apprenant la demande de divorce de sa femme, Katie Holmes). Sa prestation est (d)étonnante. Le héros de Mission impossible qui adore également jouer au trampoline sur le canapé d'Oprah Winfrey, sauve la mise de l'ensemble (si l'on excepte l'excellent Alec Baldwin) à coup de tatouages (invraisemblables et bien exhibés), de déhanchés salaces et d'excès alcooliques : dans la peau d'un artiste sex, drug and Rock 'n' roll, il épate, en mix étrange de Jean-Claude Van Damme et de Bon Jovi. Parfaite synthèse des chanteurs du genre, il se met à nu pour incarner une star décadente et allumée, sex addict et légèrement provocateur.

Les chansons qui illustrent le film et qui font de cette comédie musicale davantage un film à écouter qu'à regarder. Il est vrai que l'explosive bande originale nous ferais presque oublier le scénario. Les reprises sont revisitées nous donnent envie de sauter, de danser et de chanter. De Bon Jovi à Foreigner, de Twisted Sister à Poison, de Journey à David Lee Roth, la bande FM années 80 ravira les nostalgiques.

Le film Rock forever sort le 11 juillet dans les salles françaises.