Mimi & Lisa: un film animé et coloré dont l’héroïne est non-voyante

Posté par vincy, le 7 avril 2016

30 jours pour un scénario, 30000 euros par épisode, 3 mois pour le tourner: voilà les six histoires de Mimi & Lisa qui débarquent sur les écrans français ce 6 avril. Le film animé de Katarina Kerekesova n'est pas un film comme les autres. Conseillé à partir de 5 ans, ce moyen métrage de 45 minutes distribué par Cinéma Public Films, spécialisé dans les films d'animation singuliers pour les enfants: " C’est cette finesse d’écriture qui nous a convaincus de distribuer la série Mimi & Lisa. Ce programme ne se contente pas de sensibiliser aux handicaps, il montre aussi à quel point nous nous complétons tous. La tolérance n’est qu’une étape, la fraternité une finalité."

L'histoire: Timide et non-voyante, Mimi perçoit le monde différemment grâce à ses autres sens. Lisa, sa voisine de palier délurée, est toujours prête à provoquer des situations amusantes. Ensemble, elles découvrent les univers de leurs voisins dans lesquels le moindre objet peut devenir le théâtre d’une aventure fantastique, avec l’imagination pour seule frontière.Car pour s’échapper de son environnement morose et enfermé, il faut aller chercher la vie derrière les portes et profiter de l’imagination débordante des enfants. Car c’est bien grâce à eux que béton, escaliers et paliers deviennent terre, collines et forêts. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la cécité de Mimi ne fait pas d’elle une super-héroïne ; c’est même plutôt l’extravagante Lisa qui entraîne son amie vers des situations extraordinaires. Mais face aux dangers qu’elles inventent, les deux doivent agir de concert, chacune profitant des forces de l’autre.

L'origine: "J’ai commencé à penser à “la fille aux yeux fermés” accidentellement, après avoir lu une chronique sur une école de non-voyants. Les enfants rapportaient à l’écrit la visite d’une exposition de fruits qu’ils avaient le droit de toucher" explique la réalisatrice Katarina Kerekesova. "Et soudain, la petite Mimi est apparue, au milieu de ces enfants. Submergée par les émotions, elle gardait les yeux fermés sans pour autant perdre cette rationalité si particulière chez les enfants non-voyants. (...) Je ne racontais pas d’histoires sur une pauvre petite aveugle ; mon héroïne avait de nombreuses capacités surprenantes. Nous explorions ensemble un monde fantastique, rempli de possibilités. Quelque chose de particulièrement naturel pour l’animation. À cette époque, j’étais réalisatrice de films d’animation pour adultes mais je voulais déjà créer des choses pour les enfants" ajoute-t-elle.

La construction: "Chaque épisode se conclut sur un dialogue entre les filles et leurs parents, avant de se coucher. Comme si l’enfant racontait son rêve avant même d’avoir dormi. C’est une bonne remarque, je n’avais jamais vu les choses de cette manière. La réponse simple est que tout doit rentrer dans l’ordre pour les héroïnes à la fin de chaque épisode. Comme nous n’avons pas de narrateur dans la série, nous devions utiliser Mimi et Lisa pour rendre compte de ce qui s’est passé. Et si elles racontent leurs histoires au lit, avant de dormir, c’est parce que la série a été pensée pour la télévision slovaque comme une histoire légère à regarder avant de se coucher. On espérait que ce genre de fin permettrait aux enfants de sauter dans leur lit et de passer une bonne nuit".