Omar Sy, acteur français le mieux payé du cinéma français

Posté par vincy, le 26 février 2016

Deux ans après la polémique sur les salaires disproportionnés des comédiens français, les cachets et rémunérations annexes se sont stabilisés. Depuis un an, les aides publiques sont liées à la proportion de ses salaires de "stars" dans le budget (voir le barème retenu par le CNC). Résultat, les cachets sont moins monstrueux mais les bonus se multiplient en cas de succès. Et nombreux sont ceux qui entrent en coproduction. Sans oublier ceux qui multiplient les casquettes: scénario, réalisation, ...

Le Parisien, après avoir interrogé les agents artistiques, a dressé un Top 15 "à la louche" des acteurs et actrices ayant touché le gros lot ces douze derniers mois. "L'époque où les stars du stand-up comme Gad Elmaleh ou Franck Dubosc exigeaient 1 M€ pour des comédies au scénario indigent est bien finie" parait-il. Comme on le sait depuis de nombreuses années les Depardieu, Deneuve, Marceau, Baye peuvent être à l'affiche pour des cachets assez "modestes", surtout si le film n'est pas une grosse production. Dujardin, Boon et Merad s'adaptent aussi aux budgets de films qu'ils veulent absolument faire (respectivement Un + Une, Lolo et Bis).

Au total, une quarantaine de comédiens et comédiennes peuvent réclamer plus de 500 000 euros. On notera dans ce top 15 qu'on ne trouve que deux femmes, deux acteurs issus de la diversité, un rescapé du Splendid, et au total trois ayant commencé leur carrière avant 1980),un sociétaire de la comédie française, neuf qui se sont fait connaître en tant que "comiques", cinq qui ont tourné avec un cinéaste américain.

  1. Omar Sy - 1,8M€ (2,2 millions d'entrées en moyenne)
  2. Dany Boon - 1,5M€ minimum (2,9 millions)
  3. Kev Adams - 1,5M€ (2,3 millions)
  4. Jean Dujardin - entre 1 et 1,5M€ (1,5 million)
  5. Fabrice Luchini - 1M€ (860 000)
  6. Franck Dubosc - 1M€ (1,4 million)
  7. Jamel Debbouze - 1M€ (2,6 millions)
  8. Sandrine Kiberlain - entre 800K et 1M€ (670 000)
  9. Catherine Frot - entre 700K et 1M€ (845 000)
  10. Kad Merad - 800K€ (1,6 million)
  11. Christian Clavier - 800K€ (2,2 millions)
  12. Vincent Cassel - 600K€ (875 000)
  13. José Garcia - 600K€ (1,2 million)
  14. Gérard Depardieu - 500K€ (1,4 million)
  15. Laurent Lafitte - 500K€ (1 million)

Le Petit Nicolas prend ses vacances à Noirmoutier

Posté par vincy, le 22 juin 2013

Le petit Nicolas ne prend pas de vacances : pour pouvoir sortir le 9 juillet 2014, tout le monde travaille cet été. Le tournage de la suite, Les vacances du petit Nicolas, a débuté cette semaine à Noirmoutuer.

Laurent Tirard est toujours aux manettes. Valérie Lemercier, Kad Merad, François-Xavier Demaison et Daniel Prévost ont une fois de plus répondu à l'appel. Bernadette Lafont (dans le rôle de la mémé), Francis Perrin et Bouli Lanners se sont ajoutés à la bande. Et Maxime Godart (désormais trop vieux à 15 ans) s'est fait remplacé par Mathéo Boisselier dans le rôle principal du garnement. Il a triomphé des dizaines de gamins qui se sont présentés durant les séances de casting (800 au total).

Le livre de Goscinny et Sempé a été adapté par le cinéaste, Grégoire Vigneron (collaborateur fidèle de tous les films de Tirard) et, plus étrangement, Jaco Van Dormael (Toto le héros). L'histoire s'installe à l'Hôtel Beau-Rivage où naîtra une romance entre Nicolas et la belle Isabelle.

L'enjeu est de taille : le premier film avait séduit 5,7 millions de Français. Et les ventes des livres avaient amplement relancées...

Venise 2012 : Kad Merad, la célébrité, les réseaux sociaux et les messages sur le répondeur

Posté par kristofy, le 31 août 2012

A Venise, Xavier Giannoli s’est montré le plus beau parleur en conférence de presse, n’hésitant pas face aux journalistes à évoquer les forces aliénantes que provoque le carnage culturel des médias…  «On nous impose le spectaculaire, l'effet d'annonce. Pendant que je travaillais sur ce film Superstar il y a eu l'affaire DSK où on voyait à la télévision des journalistes en direct lire les rumeurs sur Twitter, est-ce que le journalisme c'est devenu ça ? On ne fait jamais autant partie du spectacle que quand on critique le spectacle.» Son film Superstar, en compétition au 69e Festival international du film de Venise, est à l’affiche depuis ce mercredi en France.

Kad Merad avoue qu'il est « fasciné par les réseaux sociaux. » « Je me suis créé une page Facebook, mais je ne communique pas avec, je ne fais que regarder, je suis un voyeur. Tweeter, c'est encore pire » révèle l'acteur.  Mais il se souvient : « J'ai encore le souvenir de l'époque où on rentrait chez soi le soir et on avait 15 messages sur son répondeur, c'est pas si vieux, vous savez! »

La star, pas anonyme, c'était bien Kad Merad à Venise : «J'ai connu Xavier Giannoli il y a 17 ans environ, il m'avait proposé de tourner dans un court-métrage (Dialogue au sommet), j'étais vraiment un débutant et je me suis senti acteur un peu grâce à lui, j'avais seulement quatre ou cinq phrases à dire mais déjà il y avait de sa part une recherche de vérité. Etre maintenant dirigé par lui, c'est un grand plaisir, j'ai encore plus d'admiration pour lui.» « Ce personnage est très différent de ce que je suis. Je suis dans la vie réelle. Evidemment, je fais un métier extraordinaire, mais pour moi la célébrité est intégrée », explique-t-il. Bien sûr, elle fait tourner la tête cette célébrité. Merad qui avoue être fan de James Stewart affirme qu'il n'est pas fasciné par la notriété. Il préfère être Monsieur Tout le Monde.

On en oublierait presque que l'actrice Cécile de France, qui a tourné avec les Dardenne, Klapisch et Eastwood, fait partie du casting. Elle rend hommage à Giannoli qui l'a engagée pour la deuxième fois, six ans après Quand j'étais chanteur : «On est très heureux sur son plateau, la technique est au service du jeu, il aime inventer et chercher avec les acteurs, il y a une exigence mais c'est une forme de respect, c'est un grand cinéphile et on apprend beaucoup de choses

Daniel Auteuil retrouve Pagnol pour sa première réalisation

Posté par vincy, le 2 mai 2010

Pour ses 60 ans, Daniel Auteuil se lance lui aussi dans la réalisation. Son premier long métrage, actuellement en tournage, est le remake de La Fille du puisatier, tragédie mélodramatique de 1940 d'un auteur à qui il doit beaucoup : Marcel Pagnol. Il y a 24 ans, Auteuil crevait l'écran en inoubliable Ugolin dans Jean de Florette et Manon des Sources. Il avait obtenu un César du meilleur acteur pour sa prestation et sa carrière 'était alors orientée vers des rôles plus dramatiques et des films d'auteurs prestigieux.

Il a réunit des acteurs avec lesquels il n'a pas souvent tourné en tant que comédien : Kad Merad, Sabine Azéma (son épouse dans Peindre ou faire l'amour), Jean-Pierre Darroussin (avec qui il partageait l'affiche de Dialogue avec mon jardinier), Nicolas Duvauchelle (tous deux dans Le deuxième souffle) et la jeune Astrid Bergès-Frisbey. Cette dernière, remarquée dans Un barrage contre le Pacifique et La première étoile sera aussi à l'affiche du quatrième Pirates des Caraïbes.

la fille du puisatier affiche 1940Auteuil sera lui-même devant la caméra, reprenant le rôle du puisatier que tenait Raimu dans la version originale. Bergès-Frisbey incarnera la fille qui tombe amoureuse de l'aviateur (Duvauchelle). Mais quand celui-ci part à la guerre, il laisse le champ libre à un autre courtisan : l'assistant du puisatier, joué par Kad Merad, qui reprend ici le rôle de Fernandel. Il ignore que la jeune fille est enceinte. Darroussin et Azéma interpréteront les parents, pas forcément sympathiques, de l'aviateur.

Le tournage a lieu dans les environs de Saint-Rémy de Provence et se déroulera jusqu'au 12 juin. La sortie est prévue pour les fêtes.

Outre ses propres films,Pagnol a toujours été une source inépuisable du cinéma et de la télévision. Les gros succès populaires de Jean de Florette et Manon des Sources (de Claude Berri) puis de La Gloire de mon père et du Château de ma mère (d'Yves Robert) avaient relancé l'auteur dans les années 1986-1990. Puis Gérard Oury avait refait Le Schpountz en 1999, qui fut un lourd fiasco financier.

La rentabilité des stars selon Capital : une méthode trompeuse

Posté par vincy, le 30 mars 2010

capital magazine avril 2010Le magazine Capital a passé au peigne 20 acteurs et actrices françaises pour juger leur rentabilité. Valérie Lemercier et Kad Merad prennent la tête de ce classement, où Jean Réno et Christian Clavier sont bons derniers. On y retrouve Belmondo, qui ne tourne plus, et Huppert dans le bas du classement, tandis que Dujardin et Deneuve seraient des valeurs sûres. L'estimation s'est basée sur les recettes de leurs films, comparé à leurs cachets.

La méthode pose malgré tout de nombreux problèmes et nous permettent d'affirmer que ce classement n'est pas juste. D'une part, le choix des comédiens est très subjectifs. Certes on y retrouve Frot, Marceau, Adjani, Cornillac... Mais Mélanie Laurent, Marion Cotillard, Guillaume Canet, Juliette Binoche, Sandrine Bonnaire, Michèle Laroque, Josiane Balasko, Gérard Jugnot, Michel Blanc, Jacques Gamblin, Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain, Yolande Moreau, Romain Duris, André Dussollier, Benoît Poelvoorde, Albert Dupontel, Karin Viard, Fabrice Luchini n'y sont pas. Ces énormes oublis sont gênants pour se faire une idée précise de la rentabilité des têtes d'affiches françaises.

Ensuite, une donnée essentielle que ne prend pas en compte cette "Cote des stars" ce sont les recettes à l'étranger des films pris en compte. Audrey Tautou est par exemple jugée peu rentable sous prétexte que son énorme cachet de Coco avant Chanel (1,5 millions d'euros) n'a pas rapporté gros avec un million de spectateurs au box office français. Mais Audrey Tautou a été engagée dans ce rôle grâce à sa notoriété internationale. Le film d'Anne Fontaine a d'ailleurs été la plus grosse recette dans le monde pour un film français en 2009, cumulant ainsi plus de 40 millions d'euros de recettes au total. Ca change le ratio de la rentabilité. A l'inverse, Coco, de Gad Elmaleh, s'est peu exporté, et cela diminuerait sensiblement son très bon score.

Enfin, il faut prendre en compte l'influence des télévisions, principaux financiers du cinéma français, qui réclament des stars du rire pour faire de l'audimat. Ne nous étonnons pas si Clavier, Lanvin ou Réno continuent de demander de gros cachets : ils cartonnent régulièrement à l'audimat, même avec des médiocres films. Ce qui aide à boucler les budgets avant la mise en production.

Un travail plus rigoureux n'aurait pas été inutile.  La rentabilité d'un film est complexe : elle s'étale sur des années, entre la sortie du film, en France et à l'étranger, sa diffusion en DVD, et maintenant en VOD, ses passages télévisés... Une Deneuve ou une Binoche feront le bonheur d'un producteur pour vendre un film sur des territoires lointains. Tout comme un Boon est une valeur sûre pour le petit écran. Et un François Cluzet, qui permet de récolter quelques prix...

Bilan 2009 : Kad Merad et Jean Dujardin, premiers de la classe

Posté par vincy, le 2 janvier 2010

merad-dujardin.jpgDeux hommes ont su conquérir à la fois les médias et les salles de cinéma cette année. Issus sensiblement de la même génération, étiquetés comiques, alors qu'ils ont aussi brillé dans le dramatique, Kad Merad et Jean Dujardin sont les deux comédiens les plus populaires en France, cette année encore.

Kad Merad a une longueur d'avance cependant. D'une part, comme Sophie Marceau chez les femmes, son capital sympathie est au plus haut chez les Français. Ensuite, il est le père du Petit Nicolas,  qui, avec ses 5,5 millions d'entrées sera le plus gros succès français de l'année. Pour l'acteur c'est un remake de 2008, puisqu'il était aussi à l'affiche du carton de cette année-là (et de la décennie), Bienvenue chez les Ch'tis. Tandis que son collègue Dany Boon n'a jamais pu dépasser les 2 millions de spectateurs par film (De l'autre côté du lit : 1,8 millions ; Le code a changé : 1,6 millions ; Micmacs à tire-larigot : 1,3 millions), Merad cumulait avec Safari (près de 2 millions de touristes), qu'il portait seul sur ses épaules. Et RTT est la comédie française de cette fin d'année (avec déjà plus de 800 000 glandeurs). Champion du rire.

Bien sûr il n'est pas le seul. Et Jean Dujardin n'a pas démérité cette année, une fois de plus. Loin de Un gars, une fille, définitivement détaché de son image de Brice de Nice, il parvient à séduire petits et grands sur des projets aussi différents que OSS 117, Rio ne répond plus et Lucky Luke. Dans le premier (2,5 millions de fans), il confirme son sens de la dérision, sa classe et un talent incontestable pour se glisser dans le costume d'un agent secret nullissime. Dans le second, malgré la très grande faiblesse du script, il incarne un Lucky Luke (1,9 millions de curieux) crédible à l'écran. Ses anciens films cartonnent à la télé. Et son mariage avec Alexandra Lamy fut un événement de la presse people cet été.

A ces deux beaux gosses, il faut ajouter Gad Elmaleh pour compléter le podium. Coco, qu'il a écrit, réalisé et interprété, est l'un des quatre films français à avoir dépassé les 3 millions de tickets gold. Un exploit pour une comédie très faiblardre, qui prouve l'immense popularité du comédien, sur scène comme à l'écran. Car pour le reste, le bilan est contrasté.

Parmi les acteurs qui ont marqué l'année, on retiendra quand même Denis Podalydès. Son Bancs Publics a été un flop, mais en second rôle masculin dans Neuilly sa Mère!, La journée de la jupe et Rien de personnel, omniprésent sur les planches, il reste l'un des comédiens les plus intéressants et éclectiques de sa génération. Vincent Lindon, quant à lui, est proche de son premier César (il a déjà été nommé trois fois) grâce à Welcome (1,2 millions de généreux), l'un des meilleurs films européens de l'année, et Mademoiselle Chambon (presque 500 000 amoureux). En plus d'être attachant, ses prises de position citoyennes l'ont aussi rendu plus visible dans les médias.

Soulignons aussi les succès personnels avec des films au genre prononcé de Guillaume Canet (le thriller L'affaire Farewell), Daniel Auteuil (le mélo Je l'aimais), Albert Dupontel (la comédie décalée Le vilain). Tous ont su capter le public. Ce qui n'est pas le cas, par exemple, de François Cluzet, pourtant impeccable dans A l'origine, et d'une justesse impressionnante dans Le dernier pour la route, ou encore de Jean-Hugues Anglade, dont c'est le retour en grâce avec le beau Villa Amélia, le troublant Persécution et la série TV de Canal +, Braquo. Côté comiques, Franck Dubosc (Incognito) l'a emporté sur Elie Seimoun (Cyprien), mais les deux prouvent surtout l'impact du petit écran sur les entrées : soyez partout, dans n'importe quelle émission, un jour ça paiera.

Le bilan s'achèvera en fait sur un nouveau talent. Meilleur acteur européen, favori pour le César du meilleur espoir, en course pour tous les prix de l'hiver, Tahar Rahim, alias Un prophète (1,2 millions de spectateurs), a surgit de nulle part. Et emporté tout avec lui ...

2000-2009 : Les 10 films les plus populaires en France

Posté par vincy, le 26 décembre 2009

decennie.jpg

La France n'a pas échappé à trois phénomènes mondiaux : les franchises (y compris locales), Harry Potter et Pixar. On devrait rajouter une donnée spécifique : la nostalgie d'une France fantasmée.

Car du service public de Bienvenue chez les Ch'tis aux cartes postales et polaroïds d'Amélie Poulain, du retour des Bronzés au remake passéiste des Choriste, quatre des plus gros succès de la décennie sont un écho sociologique et psychologique rassurant et hors du temps. Taxi ferait presque exception. Mais grâce à la production Besson, version moderne des Gendarmes à St Tropez, la France capte la majorité des places de ce top 10. Hollywood n'a réussit à séduire qu'avec deux dessins animé de Pixar et les deux premiers épisodes d'Harry Potter. Rien ne vaut finalement une oeuvre transgénérationnelle (enfants/parents ou ados/adultes...). La preuve c'est que le 11e est L'âge de glace 3, à quelques milliers de spectateurs de Ratatouille, et qui empêche l'année 2009 d'être représentée.

Au delà, on peut préciser : un césar du meilleur flm (seulement ou quand même?), deux Gérard Jugnot, deux Kad Merad et deux Jamel Debouzze ...

Reste que la décénnie aura été marquée par quatre films ayant séduit plus de 10 millions de fans, dont l'un aura battu l'historique succès de la Grande Vadrouille, à peu de distance de Titanic. Bienvenue chez les Ch'tis aura au moins eu le mérite de relancer la fréquentation en salles en France. Autrement dit le goût du cinéma dans le pays qui se vante d'être le plus cinéphile de la planète.

1. Bienvenue chez les ch’tis. (2008) - 20 478 523 entrées
2. Astérix Mission Cléopâtre (2002) – 14 559 509 entrées
3. Les bronzés 3 (2006) – 10 355 928 entrées
4. Taxi 2 (2000) - 10 349 454 entrées
5. Harry Potter à l’école des sorciers (2001) - 9 470 090 entrées
6. Le monde de Nemo (2003) – 9 387 283 entrées
7. Harry Potter et la chambre des secrets (2002) – 9 144 701 entrées
8. Les choristes (2004) - 8 669 186 entrées
9. Le fabuleux d’Amélie Poulain (2001) - 8 636 041 entrées
10. Ratatouille (2007) – 7 845 210 entrées

Après l’océan… ou le rêve avorté

Posté par Morgane, le 6 juillet 2009

apreslocean.jpg« - Toi, tu penses qu’on peut être Marilyn Monroe et Carl Lewis en bas et que ça passe »

L’Histoire : Shad et Otho, deux amis venus d’Abidjan, sont en Espagne où ils « se cherchent ». Ils rêvent de revenir en bienfaiteurs, en héros chez eux. Mais une descente de police musclée les sépare. Otho, reconduit à la frontière, rentre dans son pays sans rien. Pour son entourage déçu, c’est un maudit. Shad échappe à la police. Il poursuit son aventure « en cascadeur » à travers l’Europe.

Ce qu’on en pense : Silhouettes noires sur désert orangé, le film s’ouvre sur une scène à l’image d’un film animé de Michel Ocelot. Les deux silhouettes sont celles d’Otho et Shad, ivoiriens venus en Espagne chercher la fortune et se chercher eux-mêmes. Mais la police les sépare. L’un retourne à Abidjan tandis que l’autre continue son périple à travers l’Europe.

Les deux destins s’éloignent mais se ressemblent. Otho, de retour au pays, est considéré comme un maudit auquel l’Europe n’a pas ouvert les bras. Shad, lui, continue sa conquête du vieux continent mais celle-ci n’est pas aussi rose que dans les contes et son imaginaire ne lui traçait pas le chemin qu’il sera forcé d’emprunter.

Dans Après l’océan, ce sont deux visions du monde qui s’affrontent, deux cultures qui essaient de (co)exister. Le film soulève de nombreuses questions intéressantes (immigration, homosexualité, mariage blanc etc.) s’attardant principalement sur la notion d’Eldorado que représente l’Europe. Le discours d’Otho donne alors à réfléchir. De retour en Côte d’Ivoire, il souhaite vivement que les habitants de son village créent et arrêtent d’importer et d’imiter ce qui vient d’ailleurs. Il désire éviter les pièges de la grande machinerie du Nord et a toujours, comme il le dit, « une petite anticipation sur la globalité des choses ». Même si le film ne donne pas véritablement de réponse, et finalement tant mieux, la question est posée et le débat lancé.

La caméra fait de nombreux allers-retours, passant d’un continent à l’autre. S’en ressent alors quelques longueurs. Néanmoins, la musique (Tiken Jah Fakoly, la chorale Ste Catherine, les Go de Koteba etc.) qui berce le film séduit le spectateur. Ce dernier se laisse porter ne sachant pas toujours quoi penser de ce film qui, mélangeant clichés et réalité(s), bute sur une fin des plus paradoxales.

Les Globes de cristal lancent leur campagne électorale

Posté par vincy, le 1 décembre 2008

Le vote débutera ce lundi 1er décembre. Cette année 5 000 journalistes des rubriques culturelles (contre 4 600 l'an dernier) pourront participer aux Globes de cristal 2009. Ces prix, qui existent depuis 2006, sont ceux de la presse française pour les arts et la culture. Un jury présidé par Jacques Attali a choisi les sélectionnés dans plusieurs arts (théâtre musique, expositions, design et architecture, littérature...).

Côté cinéma, Mesrine l'instinct de mort, Un conte de Noël, Entre les murs, Deux jours à tuer et Le premier jour du reste de ta vie concourent pour le meilleur film.

La liste des comédiens semble assez proche de ce que pourrait donner les nominations aux César.

Nathalie Baye (Cliente), Catherine Deneuve (Un conte de Noël), Catherine Frot (L'empreinte de l'ange), Yolande Moreau (Séraphine) et Sylvie Testud (Sagan) sont en compétition côté femmes.

Vincent Cassel (Mesrine), Albert Dupontel (Deux jours à tuer), Mathieu Amalric (Mesrine),  Roschdy Zem (La fille de Monaco) et Kad Merad (Bienvenue chez les Ch'tis) rivalisent côté hommes.

Dans les autres catégories, on peut remarquer Valérie Lemercier et Gad Elmaleh (One Man Show), "Le Roi Lion", "Edward aux mains d'argent" et "Grease" (Comédie musicale), Largo Winch et Titeuf (BD), Vanessa Paradis, Bénabar et Alain Bashung (Musique), Agnès b. et Jean-Paul Gaultier (Mode) et Sagan (Téléfilm).