Tilda Swinton présidera la Berlinale

Posté par vincy, le 12 novembre 2008

blog_berlinale.jpgLe Festival de Berlin 2009 a annoncé le nom de son prochain président du jury de la compétition internationale. C'est Tilda Swinton, actrice écossaise reconnue pour ses choix expérimentaux, récemment oscarisée (Michael Clayton), et popularisée mondialement grâce à son rôle dans le premier épisode de Narnia, qui aura cette "lourde" charge.

L'an dernier Swinton avait été en compétition pour le film français d'Erick Zonca, Julia. Elle avait gagné un Teddy Award d'honneur, de la part du jury de cette sélection gay et lesbienne de la Berlinale.

Elle a déjà été membre de jury d'un grand festival, à Cannes en 2004.

C’est déjà le printemps…

Posté par vincy, le 13 février 2008

La 9e édition du Printemps du cinéma se déroulera du 16 au 18 mars. C'est à dire avant le printemps... Trois jours de cinoche au tarif réduit et unique de 3,5 euros. 2,6 millions de spectateurs s'étaient rués dans les salles l'an dernier au cours de cette opération. Cette semaine là les amateurs du grand écran pourront découvrir une grosse production hollywoodienne 10 000 (Roland Emmerich), des films d'auteurs français J'ai toujours rêvé d'être un gangster et Julia (sélectionné à Berlin), une comédie allemande (Mon führer), le polar à stars d'Olivier Marchal, MR 73. La guerre s'annonce terrible.

Mais quelle drôle d'idée de commencer cette fête le 16 mars. Ce dimanche en plein salon du livre est aussi la date du deuxième tour des municipales. Un choix malheureux qui aurait pu être évité mais qui aura sans doute quelques incidences.

Mexicanische Mauer

Posté par vincy, le 11 février 2008

Le Che

A deux pas de Potsdamer Platz, la compagnie Wild Bunch a installé un préfabriqué aux couleurs cubaines, avec deux grosses "américaines"décapotables, et un immense portrait du Che. Un terrain vague entre les salles de la Berlinale et le QG du marché du film, à deux pas de l'ancien mur. Un concept artistico-marketing pour vendre Guerilla et The Argentine, le diptyque de Soderbergh sur Che Guevarra. Berlin foisonne toujours d'idées pour remplir ces zones inhabitées, ses trous entre deux batiments, ces anciens restes de guerre froide.

Wild Bunch

Dans Lake Tahoe, une jeune mère a nommé son fils Fidel, en hommage à Castro. La révolution cubaine reste un mythe. Pourtant, dans ce film mexicain coloré, se déroulant dans un Yucatan plus rural que touristique, le rêve n'existe pas. Tout juste fantasme-t-on sur Bruce Lee. Tout le monde s'ennuit et rêve d'un monde différent (meilleur, vraiment?), comme cefameux Lake Tahoe, touche d'émeraude entre le Nevada et la Californie. Le Mexique est écrasé de chaleur, d'ennui. Il faut que Juan ait un accident de voiture, une Nissan rouge écarlate dans un poteau télégraphique, pour que ce petit monde sorte de sa sieste. Entre les aboiements de chiens et les bruits de moteurs, la vie se la coule douce...

Rien à voir avec le Mexique de Zonca, celui de Julia. Tilda Swinton part favorite pour le prix d'interprétation féminine, avec un rôle très proche de ceux que Cassavetes donnait à Gena Rowlands. Gloria à Tilda. Fuite éperdue dans le désert de Californie. Zonca suit la vie pas rêvée d'un ange déchu. Femme affolée, piégée, elle se lance dans un mur, en pleine nuit, pour échapper à la police, à la prison. Elle perce le mur avec son capot de bagnole, sérieusement endommagé. A croire qu'il faut des pépins mécaniques pour ouvrir les yeux.

Pourtant ce mur est une prison en soi. L'Amérique qui s'enferme, pour se protéger des flux migratoires mexicains. Un simple trou, un passage facile. Ce n'est qu'un mur. Une honte sur laquelle il faut mieux ironiser. Mais à Berlin, un mur a valeur de symbole. S'il a quasiment disparu, on peut encore en deviner les séquelles et les stigmates. Le tracé en pavé ne suffit pas à cacher des terrains entiers et vides, où l'herbe folle pousse face à des cages à lapins.

Cocktails mexicains

Un mur entre deux pays c'est encore autre chose. Une illusion pour se protéger d'un quelconque danger. La marque de faiblesse des puissants. Alors on croit aux mythes. Au Guevarra en leur temps, aux Obama d'aujourd'hui. Pourtant, lorsqu'on se promène à Berlin, il ne reste qu'une architecture monumentale pour nous rappeler l'idéal communiste. Ce ne son que des chimères face aux dures réalités de la vie de Julia ou de Juan.