Boy George, Aretha Franklin, David Bowie, Judy Garland… Le biopic musical est hype

Posté par vincy, le 7 juin 2019

Le carton de Bohemian Rhapsody (900M$ dans le monde) et le succès critique en Amérique du nord de Rocketman (qui s'approche déjà des 100M$ dans le monde malgré un récit plus sombre et ouvertement gay) ouvre les appétits. Sans compter les films comme La La Land et A Star is Born qui ont rouvert un boulevard aux "musicals" (Spielberg va bientôt commencer le tournage de son West Side Story). Mettons à part Céline Dion (un hommage façon Valérie Lemercier, avec un confortable budget, intitulé Dis-moi Céline) et les Beatles (détournés par Danny Boyle dans Yesterday). Les studios ont un nombre de biopics de stars de la musiques assez impressionnant dans leurs cartons.

Ainsi Baz Luhrman prépare un film extravagant (forcément) sur Elvis Presley. Stardust, un film sur David Bowie, non approuvé par les héritiers, est en cours de développement. Judy Garland, incarnée par Renée Zellweger, arrive sur les écrans cet automne. a href="http://archives.ecrannoir.fr/blog/blog/2018/08/28/aretha-franklin-un-biopic-en-preparation-un-docu-dans-le-maquis/">Aretha Franklin avait choisi Jennifer Hudson et validé un script avant son décès pour une version ciné de sa vie. Et on parle de projets autour de Carole King ou de Bruce Springsteen.

Le dernier en date est celui sur Boy George. La MGM - qui prépare le film sur Aretha - a confirmé le projet le jour de la sortie de Rocketman. Sacha Gervasi écrira et réalisera le film sur le chanteur de Culture Club.

Boy George, avec ses origines modestes, ses looks excentriques, sa musique pop parfois audacieuse, a vendu plus de 50 millions d'albums, avec son groupe ou en solo. Pour le chanteur, c'est l'assurance de faire découvrir son répertoire à une nouvelle génération. Le cinéma sauve la musique.

Pour l'acteur qui l'incarnera, c'est presque un visa vers les Oscars. Rappelez-vous Marion Cotillard en Edith Piaf, Jamie Foxx en Ray Charles, Joaquin Phoenix en Johnny Cash, Angela Bassett en Tina Turner ou Rami Malek en Freddie Mercury.

D'autres films ont marqué leur époque, car le phénomène n'est pas nouveau même s'il retrouve une véritable dynamique: The Doors, Nowhere boy (John Lennon), Get on up (James Brown), Control (Ian Curtis et Joy Division), Bird (Charlie Parker), 8 Mile (Eminem), La Bamba (Ritchie Valens), etc... Et le cinéma français n'est pas en reste avec Cloclo, Dalida et Gainsbourg.

Renée Zellweger « over the Rainbow » avec Judy

Posté par vincy, le 20 mars 2018

Ce n'est pas forcément le biopic musical qu'on a tous dans nos radars. Pourtant, voici la première image de Renée Zellweger incarnant l'actrice et chanteuse Judy Garland (mère de Liza Minelli), surnommée Miss Show Business.

Judy est actuellement en tournage au Royaume Uni. Cette coproduction Pathé-BBC Films-Ingenious Media se concentre uniquement sur les derniers concerts de la star hollywoodienne au "Talk of the Town" à Londres. Outre Zellweger, le casting réunit Jessie Buckley (Guerre et Paix), Finn Wittrock (American Horror Story, La La Land), Michael Gambon (Harry Potter), Rufus Sewell (The Man In The High Castle, Dark City), John Dagleish (Justice League) et Bella Ramsey (Game Of Thrones).

Le récit se déroule lors de l'hiver 1968. 30 ans après avoir joué Dorothy dans Le magicien d'Oz, Judy Garland est une star qui se produit à guichets fermés. Pourtant, en coulisses, dans ce Londres des sixties, l'artiste se bat avec son management, drague les musiciens, se remémore ses souvenirs avec amis et fans. Elle passe d'un homme à l'autre, rencontrant ainsi le producteur de musique Mickey Deans, son futur 5e mari. Judy Garland a 47 ans, et travaille depuis 45 ans. Autant dire qu'elle est épuisée, qu'elle se sent exploitée. Elle décède en 1969 à Londres.

Renée Zellweger interprétera certains des succès de Garland, et notamment le fameux "Over The Rainbow". L'actrice avait déjà chanté dans Chicago (2002), ce qui lui valu une nomination aux Oscars.

Judy est réalisé par Rupert Goold (True Story, King Charles III) et écrit par Tom Edge (The Crown). Pathé distribuera le film au Royaume Uni, en France et en Suisse. Aucune date de sortie n'est prévue mais on imagine bien que les producteurs visent les fêtes de fin d'année et la saison des Oscars.

Décès de Mickey Rooney, 93 ans, dont 86 sur les plateaux de cinéma

Posté par vincy, le 7 avril 2014

mickey rooneyL'acteur américain Mickey Rooney est mort hier, dimanche 6 avril, à l'âge de 93 ans. Il avait commencé sa carrière en 1926, quand le cinéma était encore muet, et a tourné plus de 330 films jusqu'à récemment. Avec Mickey Mouse, "nous sommes les deux Mickey les plus célèbres au monde", aimait-il dire.

Né Joseph Yule le 23 septembre 1920 dans le quartier de Brooklyn, Mickey Rooney fut l'un des premiers enfants stars au cinéma. Il fut surtout l'un des rares à avoir conservé sa popularité avec l'arrivée du cinéma parlant et surtout en grandissant. Son âge d'or se situe dans les années 30 et 40.

Dès son deuxième film, Mon coeur avait raison, il devient une star en incarnant le personnage de Mickey McGuire, qu'il incarnera 63 fois dans des courts et longs métrages jusqu'en 1934.

Au début des années 30, il commence à interpréter d'autres personnages dans des comédies, des Westerns, des polars, des comédies musicales, des films d'aventures... Cantonnés souvent aux seconds rôles et rarement dans de grands films, sa carrière ne s'envole que vers 1934 avec des films comme Death on the Diamond (d'Edward Segwick), Hide Out (de W.S. Van Dyke) ou Imprudente jeunesse (de Victor Fleming). Les rôles s'étoffent, les partenaires sont de catégorie A, à l'instar de La loi du plus fort avec Jean Harlow et Spencer Tracy, en 1936.

Il devient la jeune idole de l'Amérique en 1937 avec A Family Affair, comédie de George B. Seitz, avec Lionel Barrymore. En créant le personnage d'Andy Hardy, fils de famille turbulent, il s'engage dans l'une des premières franchises de l'histoire d'Hollywood : 19 films de 1937 à 1958. Ce rôle lui vaut un Oscar spécial (Juvenile Award) pour "sa contribution significative à personnifier à l'écran l'esprit de la jeunesse" qu'il partage avec Deanna Durbin.

Il sera quatre fois cité aux Oscars. Deux fois comme meilleur acteur avec Place au rythme en 1940 et Et la vie continue en 1943. Deux fois en second-rôle masculin avec Le brave et le téméraire en 1956 et L'étalon noir en 1979. Il recevra la statuette d'honneur en 1983 pour 50 de performances "variées et mémorables".

mickey rooney judy garlandRooney devient surtout un mémorable Huckleberry Finn dans l'adaptation du roman de Mark Twain par Richard Thorpe (1939). La même année, il triomphe dans Place au rythme, avec Judy Garland à ses côtés. le film réalisé en 1939 ne sortira qu'en 1945 en France. Il retrouve Judy Garland dans un autre hit, En avant la musique, en 1940. Leur duo devient légendaire avec d'autres comédies musicales comme Débuts à Broadway en 1941, Girl Crazy en 1943 .

Rooney a toujours la longue mèche en bataille, ce côté fantaisiste, insolent et candide qui fonctionne si bien dans les comédies romantiques. Mais il ne sera jamais une star de premier plan. Sans doute trop enfermé dans l'image que les Américains ont de lui. Pourtant, entre quelques navets, durant cette carrière erratique, il tourne avec de grands cinéastes, face à de grands comédiens : La parade aux étoiles de George Sidney, avec Gene Kelly (1943), Le grand National, de Clarence Brown avec une jeune Elizabeth Taylor (1944)... Mais les séries B se multiplient. Ses personnage de Mickey McGuire et Andy Hardy disparaissent progressivement des grands écrans. Il tourne régulièrement grâce à quelques cinéastes. Commence à s'intéresser au petit écran : il crée The Mickey Rooney Show en 1954.

Au milieu des années 50, cependant, sa filmographie retrouve un peu d'intérêt avec des films de guerre : Les ponts de Toko-Ri, de Mark Robson, avec William Holden et Grace Kelly, Le brave et le téméraire de Lewis Foster, Le bal des cinglés de Richard Quine, avec Jack Lemmon. En 1957, Il obtient le rôle principal d'un film noir de Don Siegel, L'ennemi public, qui restera sans aucun doute l'une de ses meilleures performances.

Mais à partir de là, Rooney sera davantage invité comme guest-star dans des productions hollywoodiennes. La télévision accapare tout son temps. En 1961, il est l'hilarant Mr. Yunioshi dans Diamants sur canapé, de Blake Edward. Il tourne dans des films étrangers de seconde zone. Heureusement, de temps en temps on le retrouve dans des films plus dignes : aux côtés de Gene Hackman dans La théorie des dominos de Stanley Kramer (1977), par exemple. mais ce sont surtout les films familiaux qui vont le recruter : Peter et Elliott le dragon (1977), La magie de Lassie (1978), L'étalon noir (1979), Babe (1998), La nuit au musée (2006)... jusqu'aux Muppets en 2011. Sans compter toutes les voix pour des dessins animés!

mickey rooneyIl a été marié 8 fois (de Ava Gardner en 1942 à Jan Chamberlin, qui avait sur le garder depuis 1978) et a eu neuf enfants. Au passage, son beau-fils lui doit 2,8 millions de $. Rooney et l'argent ça fait deux. Il avait été déclaré en faillite en 1962, criblé de dettes. Pas étonnant que pour Un monde fou, fou, fou, en 1963, il empoche son plus gros salaire : 100 000 $.

Ce petit gaillard rouquin avec une bouille éternellement jovial avait souffert d'un système qui a exploité son image jusqu'à ce que l'âge ne puisse plus lui donner les rôles qui avaient fait son succès. "Quand j'avais 19 ans, j'ai été le numéro 1 pendant 2 ans. Arrivé à 40, personne ne voulait de moi!" Et d'ajouter : "Hollywood, ça n'existe plus. Ce n'est plus qu'un grand panneau sur la colline, là-haut (...) A mon époque, il y avait au moins 55 grandes stars. Où sont les stars maintenant ? Il n'y a plus de John Wayne, de Spencer Tracy, ou de James Cagney. De la grande époque, il n'y a plus que moi...".

Anne Hathaway Over The Rainbow

Posté par vincy, le 27 mars 2009

judy garlandUn biopic de plus. Hollywood se regarde de plus en plus dans le miroir. Pour faire redécouvrir (c'est-à-dire vendre) les classiques de son patrimoine?

Après Steve McQueen (pour l'instant réservé à Brad Pitt), voici Judy Garland, légendaire Dorothy dans Le Magicien d'Oz, star d'Une Etoile est née et mère de Liza Minelli.

Adapté de la biographie Get Happy : The Life of Judy Garland, de Gérald Clarke, le projet sera dédoublé : sur les planches et au cinéma. Le livre est un document rare puisque l'auteur avait réussi à mettre la main sur les cassettes enregistrées par l'artiste en vue de raconter sa vie dans une autobiographie. On doit aussi à Clarke la biographie de Truman Capote qui avait conduit au film Capote, et un Oscar du meilleur acteur pour Philip Seymour Hoffman.

Pour incarner la petite princesse des comédies musicales au destin tragique (multiples tentatives de suicides, décès par overdose de drogue), les producteurs ont choisi Anne Hathaway (qui mesure 22 cms de plus que la très petite Judy Garland). Il restera à trouver un metteur en scène de théâtre, un réalisateur, et quelques acteurs pour jouer, notamment, Vincente Minelli, ses deux soeurs aînées avec lesquelles elle a commencé sa carrière, ou encore le jeune Gene Kelly...

Un rôle à Oscars pour Hathaway ?