Ecran Total chez les Editions Larivière

Posté par vincy, le 25 avril 2008

Suite à notre article du 16 avril le Tribunal de commerce de Nanterre a choisi les Editions Larivière pour reprendre l'hebdomadaire professionnel Ecran Total, en liquidation judiciaire depuis un mois. Le choix est éditorialement le plus logique. Spécialisé dans la presse de "niche" (aviation, spors extrêmes, hobbies...), Larivière édite aussi six magazines professionels : le Quotidien du Tourisme, Fashion Daily, Transport info, Décisions et Musique Info.

Ecran Total en liquidation

Posté par vincy, le 16 avril 2008

ecrantotal.jpg

Selon Presse News, le magazine professionnel Ecran Total (celui du lundi), concurrent du Film Français, a été placé en liquidation judiciaire le 20 mars dernier. Quatre repreneurs se sont manifestés. Mais le tribunal de commerce a déjà éliminé l'un d'eux, qui prévoyait trop de licenciements.

Le repreneur potentiel, qui sera choisi le 24 avril, sera parmi les trois candidats suivants : La financière des loisirs (qui a repris récemment L'écran fantastique), les éditions Larivière (qui possèdent déjà quelques revues professionnelles comme Le quotidien du tourisme et Fashion Daily) et le cabinet de conseil audiovisuel NPA Conseil (Nouveaux Paysages Audiovisuels, qui ne publie que quelques publications confidentielles basées sur des expertises pointues).

Il s'agit évidemment d'une mauvaise nouvelle pour la profession audiovisuelle mais aussi pour la presse professionnelle. Quel que soit le repreneur, la fragilisation désormais sue d'un média aussi connu montre bien la précarité dans laquelle les médias culturels évoluent, qu'ils soient grand public ou professionnels.

Les « Cahiers » sont à vendre

Posté par vincy, le 10 avril 2008

cahiersducinema.jpg

La presse écrite spécialisée dans le cinéma est toujours dans la tourmente. Première en sursis, Ciné Live qui a rejoint Studio au sein de Roularta... Entre Internet, les gratuits des salles de cinéma et le robinet à images sur la télé, le cinoche n'est plus affaire de chapelles et de fidèles. Dernier épisode en date : dans le cadre de sa restructuration, le groupe Le Monde (par ailleur propriétaire de Télérama) a décidé de vendre les éditions de l'étoile, qui possèdent les mythiques Cahiers du cinéma. Ironiquement la récente couverture du mensuel titrait en rouge "Etat d'alerte".

Selon les chiffres les plus récents de l'OJD, Les Cahiers tirent à 42 000 exemplaires. Seulement 25 600 sont diffusés mensuellement, c'est à dire achetés, en France et à l'étranger. Plus de la moitié de cette diffusion est due aux abonnements. Seulement 7 000 exemplaires sont achetés en kiosque en France!

Première reste leader avec 174 100 exemplaires vendus en France et à l'étranger, contre 94 200 pour Studio Magazine, 93 200 pour Cine Live, 43 900 pour Les années Laser et 24 800 pour Mad Movies. A l'étranger, Première est le seul mensuel de cinéma à dépasser les 8 000 exemplaires quand Les Cahiers, Studio et Cine Live sont tous autour de 4 000/ 5 000 exemplaires. Ce remarquable score dans le monde a conduit logiquement les dirigeants des Cahiers à se traduire en anglais sur le web... L'autre force des Cahiers ce sont ses 13 200 abonnés quand Les années Laser n'en ont que 11 800 et Cine Live 20 400. Première reste malgré tout le magazine le plus envoyé par la poste avec 68 300 adresses dans son fichier.

Reste que le mensuel qualifié d'élitiste va devoir trouver un modèle économique hors du groupe Le Monde, qui pouvait lui assurer une certaine pérennité. Pour le moment, aucun de ces magazines n'est parvenu à s'installer confortablement sur un autre support que le papier : ni la télé, ni le web. Surtout, le cinéma est devenu une rubrique incontournable pour tous les magazines. On aurait d'ailleurs pu rajouter Telerama (groupe Le Monde) avec ses 519 200 abonnés et ses 103 300 exemplaires vendus en kiosque tous les mercredi. Ou encore Les Inrockuptibles et ses 21 900 abonnés (soit la moitié de sa diffusion!).

C'est dans ce contexte tendu où le lecteur cinéphile se fait volage que Le Monde a décidé de se séparer de cette belle marque, sans doute pas assez rentable ni essentielle à son développement.