Joseph Gordon-Levitt en funambule pour Robert Zemeckis

Posté par vincy, le 25 février 2014

Robert Zemeckis (Forrest Gump, Flight) a convaincu Joseph Gordon-Levitt de jouer le rôle principal de son prochain film To Walk the Clouds. Ce biopic sur le funambule français Philippe Petit, connu pour sa traversée sur le fil entre les deux anciennes tours du World Trade Center à New York (il y a 40 ans) se tournera à partir de mai. Le projet est considéré comme expérimental et sera tourné en 3D. Le film doit sortir en salles fin 2015.

Zemeckis promet du spectacle digne d'Avatar et Gravity avec un scénario ludique où Petit et sa bande préparent l'opération du World Trade Center à la manière d'un groupe d'arnaqueurs comme dans Ocean's Eleven. "Crime artistique du siècle", l'happening illégal de Petit, 25 ans à l'époque, a consisté à placé un câble de 200 kilos entre deux tours hautes de 410 mètres pour une balade au dessus du vide de 45 minutes.

Le cinéaste porte ce projet depuis plusieurs années et a convaincu le nouveau patron de TriStar (Sony), venu de la Fox (il avait notamment accompagné les succès d'Avatar et de L'Odyssée de Pi), persuadé, après le triomphe de Gravity, que les spectateurs attendent des films sensationnalistes. Gordon-Levitt, qui a été gymnaste durant son adolescence, ne devrait pas avoir trop de problèmes pour endosser le rôle de Philippe Petit : il ne lui reste qu'à travailler son accent français.

Le scénario, coécrit par le réalisateur et Christopher Browne, est l'adaptation de To reach the clouds : my high wire walk between the Twin Towers, autobiographie du funambule, parue en 2002 et jamais traduite en France.

Cet exploit a inspiré chanteurs, écrivains (Dans son roman Et que le vaste monde poursuive sa course folle, Colum McCann, la couverture du livre et tout le premier chapitre décrivent cette traversée au dessus du vide) et documentaristes (la télévision a consacré de nombreux films à l'artiste comme à ses "créations"). En 2008, James Marsh a réalisé Man on Wire (Le funambule), Oscar du meilleur documentaire l'année suivante. Notons enfin que Tony Gatlif a donné le rôle d'un magicien à Philippe Petit dans son film Mondo (1995).

Joseph Gordon-Levitt dans The Sandman, Paul Rudd dans Ant-man

Posté par vincy, le 19 décembre 2013

joseph gordon levitt et paul rudd

Alors que son premier long métrage, Don Jon, sort en France le 25 décembre prochain, Joseph Gordon-Levitt, alias Robin dans The Dark Knight Rises, devrait endosser le costume d'un autres- super-héros de DC Comics, The Sandman.

Warner Bros a confié le scénario à David S. Goyer, déjà auteur de Batman Begins et de Man of Steel. Gordon-Levitt ne s'interdit pas de réaliser le film lui-même.

The Sandman est une série de romans graphiques en 75 volumes, édités entre 1989 et 1996. Elle met en vedette les Eternels, et notamment Dream (Le maître des Rêves), prisonnier en 1916 et libéré 72 ans plus tard.

De son côté Paul Rudd devrait incarner Ant-Man (L'homme-fourmi), le prochain super-héros issu de l'écurie Marvel. Ironiquement Rudd était en concurrence jusqu'à présent avec ... Joseph Gordon-Levitt. Le film sera réalisé par Edgar Wright (Shaun of the Dead), qui co-écrit le scénario avec son fidèle partenaire Joe Cornish. Ils avaient déjà co-écrits ensemble les Aventures de Tintin.

Ant-Man est l'histoire d'un brillant savant, Henry Pym, qui invente une formule lui permettant de changer sa taille (du plus petit au plus grand) et de communiquer avec les insectes. A noter que le personnage est lié aux Avengers.

Elmore Leonard, petit arrangement avec la mort (1925-2013)

Posté par redaction, le 20 août 2013

Elmore Leonard

L'écrivain américain Elmore Leonard, surnommé "Dutch", est décédé aujourd'hui à l'âge de 87 ans. Victime d'une attaque, le mois dernier, il rédigeait son 46e roman. Et là aucun twist final pour nous faire croire à une arnaque.

Baptisé par le New York Times du "plus grand auteur de polars vivant",, son talent particulier à décrire des personnages atypiques, entre crime et humour noir, en a fait l'un des auteurs les plus inspirant pour Hollywood. Apôtre de la rédemption, roi du twist final qui détermine la vraie couleur (et donc la morale) de ses personnages, prince de la digression avec de multiples pistes qui perdent le lecteur, il était surtout apprécié pour ses dialogues non pas littéraires mais "parlés", vivants et réalistes. Entre Far-West et "pulps" cultes, il laisse une oeuvre profondément américaine, en détournant les myhtes, ou au contraire en les glorifiant jusqu'à la noirceur.

3h10 pour Yuma (deux versions en 1957 et 2007) est resté dans l'histoire du Western. Mais Leonard est aussi à l'origine d'autres westerns comme Hombre (de Martin Ritt, avec Paul Newman, 1967), Valdez (d'Edwin Sherin, avec Burt Lancaster, 1971) ou Tandado ville sans loi (1990).

Il a également écrit lui-même les adaptations de La guerre des bootleggers (The Moonshine War, 1971), Stick le justicier de Miami (de et avec Burt Reynolds, 1985), Paiement cash (de John Frankenheimer, 1986), Cat Chaser (d'Abel Ferrara, 1989). Leonard était aussi scénariste : Joe Kidd (de John Sturges, avec Clint Eastwood, 1972) et Monsieur Majestyk (de Richard Fleischer, avec Charles Bronson, 1974).

En 1995, un changement se produit : les films adaptés de ses romans deviennent meilleurs et profitables. Ainsi Get Shorty, de Barry Sonnefeld, avec John Travolta, Gene Hackman et Rene Russo ramène une sélection à Berlin, un Golden Globe du meilleur acteur et 77 M$ au box office US. Deux ans plus tard, Tarantino adapte Rum Punch qui deviendra Jackie Brown, sans doute l'un de ses plus grands films, avec Pam Grier, Samuel L. Jackson, Robert De Niro, Michael Keaton, Bridget Fonda, Chris Tucker, Robert Forster... Là encore le film est en compétition à Berlin. Tarantino aime tellement les bouquins de Leonard qu'il avoue avoir écrit le scénario de True Romance en s'inspirant de lui.

L'apothéose arrive en 1998 avec Hors d'atteinte, de Steven Soderbergh, film qui fait renaître le cinéaste et révèle Clooney en star de cinéma. Le style Leonard est en parfaite adéquation avec la mise en scène, mixant érotisme, passion et film noir. Le scénario est nommé aux Oscars et le film remporte de multiples prix cette année-là.

Tout Hollywood voudra alors faire un film adapté d'un de ses romans ou nouvelles : Owen Wilson, Morgan Freeman, Charlie Sheen se retrouvent dans La grande arnaque (The Big Bounce) en 2004 ; Travolta, Uma Thurman, Vince Vaughn, Harvey Keitel, Danny DeVito sont réunis dans la comédie noire Be Cool en 2005 ; Joseph Gordon-Levitt réalise un court métrage à partir de Sparks, avec Carla Gugino, en 2009 ; Jennifer Aniston, Isla Fisher et Tim Robbins vont être à Toronto en septembre avec Life of Crime, de Daniel Schechter.

Elmore Leonard a également été très exploité par la télévision. Il a d'ailleurs écrit la série Justified, dont la 5e saison est déjà signée avec FX Networks.

Il avait conscience que les studios massacraient parfois ses histoires. Universal avait par exemple acquis les droits de son roman La Brava, sans jamais le produire. Pas rancunier, le romancier issu d'une famille prolétaire continuait inlassablement d'écrire. Il n'hésitait pas non plus à donner des conseils. Avec une bibliographie prolifique, nul ne doute que les producteurs continueront à puiser dans ce vivier d'histoires qui jouaient avec la mort (souvent pour du fric).

Joseph Gordon-Levitt enlève les scènes pornos de son film

Posté par vincy, le 11 février 2013

C'est la rançon du succès. Don Jon's Addiction, premier film réalisé par l'acteur Joseph Gordon-Levitt, va faire l'objet de coupes afin de pouvoir être distribué aux USA. Une censure qui a le consentement du réalisateur, sans doute très sensible aux bonnes critiques reçues par son film à Berlin, où il est sélectionné dans Panorama.

Une censure dictée également par un impératif économique : Relativity a acheté les droits pour distribuer le film aux USA en signant un chèque de 4 millions de $ lors du dernier festival de Sundance (avec une garantie de 25 millions de $ en dépenses marketing). Il faut pouvoir rentabiliser l'investissement.

Gordon-Levitt explique que "cela n'affectera pas le film". Pour ne pas être classé parmi les films pornographiques, il devra en effet retirer des scènes explicitement sexuelles. Lors de sa conférence de presse berlinoise, l'acteur avoue qu'il s'attendait à ça.

Dans son film, JGL incarne un mélange de Lothaire (Don Quichotte) et de Don Juan (d'où Don Jon) des temps modernes, complètement addict à la pornographie et la masturbation.

Le film réunit Scarlett Johansson en Jessica Rabbit plus vraie que nature, Julianne Moore et Tony Danza (Madame est servie). Joseph Gordon-Levitt relativise la portée des images X dans son film (dans ce cas pourquoi les avoir tournées?) en justifiant que c'est la répétition des actes qui est essentielle à la compréhension psychologique du personnage. Pour lui, son film est avant une comédie romantique dans une société où notre culture, obsédée par les objets et les images, réduit notre capacité à pouvoir vivre une intimité entre humains.

On peut cependant espérer que le film sera visible en Europe dans sa version intégrale. Les codes de censure ne sont pas identiques et le sexe n'est pas aussi tabou qu'aux USA. Dans le même genre, Lars Von Trier a déjà anticipé le problème avec Nymphomaniac, en proposant deux versions de son film : l'une avec des scènes X et l'autre purgée de séquences pornos.

Berlin 2013 : la section panorama avec James Franco, Isabel Coixet, Arvin Chen, Sébastien Lifshitz…

Posté par MpM, le 22 janvier 2013

berlin 2013La section Panorama, traditionnellement l'une des plus riches de la Berlinale, propose cette année 52 longs métrages, dont 20 documentaires, issus de 33 pays. En tout, 11 films sont des premiers films et 20 ont été réalisés par des femmes.

On peut noter la forte présence des États-Unis (une quinzaine de films) ainsi que la bonne représentation de l'Asie (et notamment de la Corée du Sud).

A priori, on sera particulièrement attentif aux films signés Joseph Gordon-Levitt (Don Jon’s Addiction), James Franco (le sulfureux Interior. Leather Bar.), Noah Baumbach (Frances Ha), Nicolas Philibert (le documentaire La maison de la radio), Arvin Chen (Will You Still Love Me Tomorrow ?), Isabel Coixet (Yesterday Never Ends) ou encore Sébastien Lifshitz (Bambi).

Mais on s'attend surtout à être surpris par de nouveaux cinéastes et de nouveaux styles, et à découvrir dans cette section les futurs grands des prochaines années.

Films de fiction

Baek Ya de Hee-il LeeSong (Corée du Sud)
Behind the Camera de E J-Yong (Corée du Sud)
Boven is het stil de Nanouk Leopold (Pays-Bas/Allemagne)
The Broken Circle Breakdown de Felix van Groeningen (Belgique)
Burn it up Djassa de Lonesome Solo (Côte d'Ivoire/France)
Chemi sabnis naketsi de Zaza Rusadze (Géorgie)
Concussion de Stacie Passon (USA)
Deshora de Barbara Sarasola-Day (Argentine/Colombie/Norvège)
Don Jon’s Addiction de Joseph Gordon-Levitt (USA)
Flores Raras de Bruno Barreto (Brésil)
Frances Ha de Noah Baumbach (USA)
Habi, la extranjera de María Florencia Alvarez (Argentine/Brésil)
Hayatboyu de Asli Ozge (Allemagne)
Inch'Allah d'Anaïs Barbeau-Lavalette (Canada)
Interior. Leather Bar. de Travis Mathews et James Franco (USA)
Kai PO Che d'Abhishek Kapoor (Inde)
Kashi-ggot de Don-ku Lee (Corée du Sud)
Lose Your Head de Stefan Westerwelle, Patrick Schuckmann (Allemagne)
Lovelace de Rob Epstein, Jeffrey Friedman (USA)
Maladies de Carter (USA)
Meine Schwestern de Lars Kraume (Allemagne)
Mes séances de lutte de Jacques Doillon (France)
La Piscina de Carlos Machado Quintela (Cuba/Venezuela)
Rock the Casbah de Yariv Horowitz (Israël)
So?uk de U?ur Yücel (Turquie)
Something in the Way de Teddy Soeriaatmadja (Indonésie)
Tanta Agua d'Ana Guevara Pose, Leticia Jorge Romero (Uruguay/Mexique/Pays-Bas/Allemagne)
Upstream Color de Shane Carruth (USA)
Will You Still Love Me Tomorrow ? d'Arvin Chen (Taiwan)
Workers de José Luis Valle González (Mexique/Allemagne)
Yesterday Never Ends d'Isabel Coixet (Espagne)
Youth de Tom Shoval (Israel/Germany)

Documentaires

Alam laysa lana de Mahdi Fleifel (Grande Bretagne/Liban/Danemark)
Art/Violence d' Udi Aloni, Batoul Taleb et Mariam Abu Khaled (Palestine/USA) Gut Renovation de Su Friedrich (USA)
Bambi de Sébastien Lifshitz (France)
Belleville Baby de Mia Engberg (Suède)
Born This Way de Shaun Kadlec et Deb Tullmann (USA)
EXPOSED de Beth B (USA)
Fifi Howls from Happiness de Mitra Farahani (USA)
La maison de la radio de Nicolas Philibert (France/Japon)
Naked Opera d'Angela Christlieb (Luxembourg/Allemagne)
Narco Cultura de Shaul Schwarz (USA) Roland Klick - The Heart Is a Hungry Hunter de Sandra Prechtel (Allemagne)
Out in East Berlin - Lesbians and Gays in the GDR de Jochen Hick (Allemagne)
Parade d'Olivier Meyrou (France/USA)
Paul Bowles: The Cage Door is Always Open de Daniel Young (Suisse)
Salma de Kim Longinotto (Grande Bretagne)
Sing Me the Songs That Say I Love You - A Concert for Kate McGarrigle de Lian Lunson (USA)
State 194 de Dan Setton (USA/Israël)
The Act of Killing de Joshua Oppenheimer (Danemark/Norvège/Grande Bretagne)
TPB AFK: The Pirate Bay Away From Keyboard de Simon Klose (Suède)

Séance spéciale

Die Legende von Paul und Paula d'Heiner Carow (Allemagne)

Courts métrages

After Hours de Steffen Köhn (Allemagne)
Jury de Kim Dongho (Corée du Sud)
Two Girls Against the Rain de Sao Sopheak (Cambodge)

Sundance 2013 : une orgie de cinéma avec 119 films

Posté par vincy, le 16 janvier 2013

Du 17 au 27 janvier, le Festival de Sundance, le premier événement majeur de l'année cinéphile,  s'installe pour la 29e fois dans la petite ville de l'Utah, chez les Mormons.

Le Festival créé par Robert Redford présentera 119 longs métrages, quasiment tous en avant-première mondiale, en provenance de 32 pays. On y verra 51 premiers films.

Nadine Labaki au jury

Joseph Gordon-Levitt animera la cérémonie de clôture, alors qu'il y présentera un film dont il est réalisateur, scénariste et interprète. Les jurys regroupent Liz Garbus, Davis Guggenheim, Gary Huswit, Brett Morgen et Diane Weyermann pour les documentaires américains ; Ed Burns, Wesley Morris, Rodrigo Prieto, Tom Rothman et Clare Stewart pour les fictions américaines ; Sean Farnel, Robert Hawk, Enat Sidi pour les documentaires étrangers ; Anurag Kashyap, Nadine Labaki et Joana Vicente pour les fictions étrangères.

Du sexe!

La foisonnante programmation fait la part belle aux questions sexuelles, de l'adolescence à la classe vermeille. John Cooper, directeur du Festival, reconnaît qu'"il est indéniable que la sélection de cette année se penche largement sur les questions sexuelles". "Les cinéastes s'intéressent au sexe comme pouvoir, et comme désir et besoin humain basique, d'un point de vue aussi bien masculin que féminin". "J'attribue cela au fait que les cinéastes indépendants ont toujours été les premiers à s'intéresser aux nouvelles idées et interrogations, même sur des sujets tabous", dit-il.

Des stars!

Cependant, Sundance propose un spectre très large dans la fiction comme dans le documentaire. De l'expérimental au grand public, les genres sont toujours aussi variés. Voici quelques films très attendus, par leur casting ou leur réalisateur.

Allemagne
- Houston de Bastian Günther avec Ulrich tukur

Australie
- Two Mothers d'Anne Fontaine, avec Naomi Watts, Robin Wright (voir aussi notre actualité du 11 novembre 2011)

Chili
- Magic Magic de Sebastian Silva, avec Juno Temple, Catalina Sandino Moreno, Emily Browning et Michael Cera
- Crystal Fairy de Sebastian Silva, avec Michael Cera

Corée du Sud
- Jiseul de Muel O, avec Min-chul Sung, Jung-won Yang

Italie
- The Will Come a Day de Girogio Diritti, avec Jasmine Trinca, Anne Alvaro

Nouvelle-Zélande
- Top of the Lake de Jane Campion et Garth Davis, avec Elisabeth Moss, Holly Hunter, Peter Mullan

Royaume Uni
- The Look of Love de Michael Winterbottom, avec Steve Coogan

USA
- Afternoon delight de Jill Soloway, avec Kathryn Hahn, Juno Temple
- Ain't Them Bodies Saints de David Lowery, avec Rooney Mara, Casey Affleck, Ben Foster
- Before Midnight! de Richard Linklater, avec Ethan Hawke, Julie Delpy
- Big Sur de Michael Polish, avec Jean-Marc Barr, Kate Bosworth, Josh Lucas, Radha Mitchell
- Breathe In de Drake Doremus, avec Guy Pearce, Amy Ryan
- Don Jon's Addiction de et avec Joseph Gordon-Levitt, avec aussi Scarlett Johansson, Julianne Moore
- Interior. Leather Bar de et avec Travis Mathews et James Franco, avec aussi Val Lauren (voir aussi notre actualité du 26 août 2012)
- jOBS de Joshua Michael Stern, avec Ashton Kutcher, Dermot Mulroney, Lukas Haas (film de clôture, voir aussi notre actualité du 2 avril 2012)
- Kill Your Darlings de John Krokidas, avec Daniel Radcliffe, Ben Foster, Michael C. Hall, Elizabeth Olsen
- Lovelace de Rob Epstein et Jeffrey Friedman, avec Amanda Seyfried, Peter Sarsgaard, James Franco, Sharon Stone
- Stoker de Park Chan-Wook, avec Mia Wasikowska, Matthew Goode, Dermot Mulroney, Jacki Weaver, Nicole Kidman (voir aussinotre actualité du 29 décembre 2012)
- The Necessary Death of Charlie Countryman de Fredrik Bond, avec Shia LaBeouf, Evan Rachel Wood, Mads Mikkelsen, Rupert Grint
- The Way, Way Back de Nat Faxon et Jim Rash, avec Steve Carell, Toni Collette, Sam Rockwell
- Wrong Cops de Quentin Dupieux, avec Markj Burnham, Marilyn Manson

Des icônes!

Steve Jobs, les Pussy Riot, Dick Cheney, The Eagles, Julian Assange et Wikileaks, Tim Hetherington, Anita Hill, les Hemingway, Occupy Wall Street, Linda Lovelace... autant de héros de documentaires ou de fictions qui font de ce festival un véritable Who's who du gotha contemporain. Les documentaires se pencheront d'ailleurs sur l'Etat du monde, des activistes modernes aux trafics en tous genres, de la religion à Google, mais feront aussi quelques leçons d'histoire pour mieux comprendre les racines du mal... Le moment fort sera certainement Manhunt, de Greg Barker, ou dix ans de traque d'Oussama Ben laden, qui sera comparé à Zero Dark Thirty de Kathryn Bigelow sur le même sujet.

The Dark Knight Rises répondra-t-il aux attentes ?

Posté par matthieu, le 8 juillet 2012

"Cela fait huit ans que Batman a disparu dans la nuit, passant, à cet instant précis, d'un héros à un fugitif. Assumant la responsabilité de la mort du procureur Harvey Dent, le Chevalier noir a tout sacrifié, car lui et le commissaire Gordon espéraient qu'ils le faisaient pour le bien de tous. Pendant un moment, le mensonge a fonctionné, et la criminalité à Gotham City a été écrasée par la loi Dent contre le crime organisé." Tel est le synopsis enfin révélé du film le plus attendu de l'été 2012, The Dark Knight Rises, aka Batman 3.

Après avoir dépassé le milliard de dollars de recettes il y a quatre ans avec le second volet de la trilogie de Batman réalisée par Christopher Nolan, puis d'avoir encore atteint 825 millions de $ de recettes avec Inception du même Nolan, Warner Bros s'avère bien décidée à ne pas lâcher le jeune prodige et de tirer un maximum de recettes de l'epic conclusion d'une saga ayant littéralement scotché critiques, cinéphiles, fans, comics et autres geeks.

La malédiction du troisième épisode

Attendu au tournant, la pression, augmente face à des enjeux qui ne sont pas que cinématographiques. D'autant qu'à Hollywood, il y a une sorte de malédiction sur les fins de trilogie (Spider-Man 3X-Men 3, Matrix Revolutions...). Même Nolan, adulé par les foules depuis The Dark Knight, culte depuis Memento, maniant une forme d'auteurisme avec des budgets extravagants (250 millions de dollars pour The Dark Knight Rises, hors coût marketing), joue gros. Hormis Peter Jackson et son diptyque de The Hobbit, toujours produit par la Warner, aucun cinéaste confirmé n'a un tel poids sur les épaules cette année. Les 165 minutes de The Dark Knight Rises vont devoir marquer le cinéma hollywoodien contemporain, comme l'a fait le précédent volet quatre années plus tôt. Alors qu'Hollywood limite de plus en plus les risques, ne s'aventurant plus dans des blockbusters originaux, oubliant de donner une profondeur à ses scénarios voire se contentant de produits sans personnalité, Nolan et Warner doivent montrer qu'une autre voie est possible.

Bien entendu, comme évoqué plus haut, le premier enjeu est d'être rentable. Avec 600 millions de $ au box office mondial, les actionnaires du studio seront rassurés mais cela ne suffira pas. Batman 3 doit atteindre le milliard de dollars. Autrement il apparaîtra comme un triomphe relatif. D'autant que le champion de l'année, The Avengers a dépassé Batman 2 tant aux USA qu'à l'international.

Objectif Avengers?

Outre un marketing viral qui a mis le paquet pour attirer les spectateurs, entre applications iOS, affiches, teasers, spot TV, teasers, trailers, jeux ludiques dans les villes pour découvrir des nouveautés, tout a été pensé pour faire parler d'un film qui joue sur plusieurs niveaux, essayant à la fois de viser le grand public mais aussi les cinéphiles plus exigeants et adeptes du pessimisme noir de la franchise. Le jeu vidéo, lui, ne sortira qu'à l'automne, pour les fêtes. Pour répondre à cet enjeu de taille pour la Warner et DC Comics, le film sera projeté sur près de 15 000 écrans dans le monde (soit 4 000 de plus que le précédent volet), espérant ainsi  enterrer The Avengers de Disney/Marvel : une fausse bataille puisque chacun des deux studios se sert de temps en temps de l'autre pour diffuser ses bandes annonces avant la projection d'un nouveau film de super-héros.

Si la Warner est confiante, elle se rappelle qu'elle revient de loin. Après les deux films de Tim Burton, la franchise s'est écroulée artistiquement, ne servant qu'à vendre des produits dérivés. Et le premier volet de Nolan, Batman Begins, n'a récolté que 205 millions de dollars en Amérique du nord et seulement 167 millions de $ dans le reste du monde. The Dark Knight fut une surprise pour le studio, aidé par une presse et des spectateurs unanimes et la mort d'Heath Ledger (alias le légendaire Joker) qui attira les caméras sur son (à peu près) dernier grand rôle. Rien ne laissait présager des scores qui allèrent jusqu'à tripler : En Allemagne, 6,9 ??millions de dollars sur le premier volet, 30,5 millions de dollars pour le second; +300% en Corée du Sud, passant de 6 à 25,4 millions de dollars; +265% en Australie, etc... Mais il faut faire mieux encore.

Un chevalier faible à l'international

Pour autant, le "reste du monde" est l'endroit où The Dark Knight a souffert d'une plus large disparité en terme de résultats économiques, contrairement à la trilogie Spider-Man de Raimi ou le récent Avengers. Là où aux États-Unis le film a côtoyé l'insubmersible Titanic, en France ce fut un "misérable" résultat de 3 millions d'entrées. La Warner a donc dû jouer sur d'autres niveaux, organisant des avant-premières événementielles dans les grandes villes du monde et mettre en avant le nom de Nolan , auteur respecté, mais surtout un casting composite avec des personnalités diverses : la populaire et sexy Anne Hathaway, l'oscarisée et européenne Marion Cotillard, les beaux gosses d'Inception Tom Hardy et Joseph Gordon-Levitt. Le marketing subtil de Warner montre essentiellement le match Christian Bale / Tom Hardy. Mais les autres têtes d'affiches vont vite faire leur apparition une fois le film sorti afin de séduire un public plus large (féminin notamment). La campagne marketing (les affiches sont sur les frontons des cinémas depuis le 26 juin en France) n'en finit plus de dévoiler de nouveaux posters et de distiller de nouvelles informations.

Difficile de ne pas évoquer ce fait, The Dark Knight Rises adopte un moyen de promotion quasiment inédit de nos jours : ne rien dévoiler d'un film et laisser une surprise absolue au spectateur. Le synopsis officiel lui-même n'a été dévoilé que dernièrement. Quant aux images des bandes annonces (à chaque nouveau trailer, de nouvelles images), il s'agit très certainement des images de la première moitié du film comme c'était le cas pour la promotion du précédent volet. Sans conteste, Christopher Nolan s'amuse à aiguiser le désir jusque dans la publicité construite pour attirer les spectateurs. Cela devrait fonctionner afin de satisfaire les fans qui découvriront  un grand final qu'on espère spectaculaire. Le bouche à oreille fera le reste.

Tweets dithyrambiques

Maintenant que la première projection presse mondiale est passée (vendredi 6 juillet), inutile de dire que la presse américaine (on relativise vu le niveau : un journaliste a twitté qu'il avait donné 7,5 à Amazing Spider-Man, 8 à Avengers et qu'il mettrait 9 à TDKR) s'est emballée une nouvelle fois et les réactions dithyrambiques ont envahit le fil de gazouillis : "parfaite conclusion d'une trilogie", "le meilleur film de la trilogie", ... Certains parlent déjà d'Oscars. On attendra de voir, vraisemblablement durant la semaine du 16 juillet.

Tout juste âgé de 41 ans,  Nolan, que Warner a décidé de ne plus lâcher, a encore beaucoup à offrir à ses spectateurs et aux studios bien décidés de ne pas perdre leur poule aux oeufs d'or, lui offrant volontiers toutes les libertés qu'il souhaite à chacun de ses nouveaux longs-métrages. Quant aux enjeux de The Dark Knight Rises, le plus important ne sera pas seulement l'accueil critique et public. Mais bien l'impact artistique : espérons en effet que les productions hollywoodiennes sauront prendre son exemple en proposant des oeuvres moins conformistes ou convenues et les inciter à tourner films plus audacieux, avec des prises de vues réelles et des scénarios réjouissants. Comme au bon vieux temps... Il est est étonnant de voir que les parcours de Nolan, Cameron, Lucas, Spielberg n'aient pas servi de leçons à des studios qui cherchent une recette pour leurs recettes alors que le public désire avant tout des émotions mémorables plutôt que de des sensations vite oubliées.

Joseph Gordon-Levitt va filmer Scarlett Johansson

Posté par vincy, le 9 février 2012

Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, Joseph Gordon-Levitt (Mysterious Skin, Inception, 500 jours ensemble) a engagé Scarlett Johansson. L'acteur, par ailleurs scénariste de son film, sera également devant la caméra.

Selon le site Deadline qui a révélé l'information, l'histoire serait celle d'un Don Juan des temps modernes cherchant à devenir meilleur.

Le tournage débuterait en avril. Il resterait une autre actrice de premier plan à enrôler. Scarlett Johansson et Joseph Gordon-Levitt n'ont, jusque là, jamais tourné ensemble. Le comédien a déjà réalisé trois courts métrages depuis 2009.

Batman The Dark Knight Rises est prêt à être tourné

Posté par vincy, le 9 avril 2011

Christopher Nolan a fait le point sur le troisième épisode de la saga Batman qu'il réalisera. "Le dernier d'une trilogie" annonce-t-il. Prévu dans les salles pour le 20 juillet 2012, Batman - The Dark Knight rises se tournera cet été à Pittsburgh (Pennsylvanie). Entre les crédits d'impôts et les décors urbains de cette ville en mutation (ancienne capitale de l'acier, elle est devenue une technopole), la métropole offre tous les avantages pour une production à gros budget.

Le scénario est écrit par Nolan et son frère, Jonathan.

Christian Bale rendosse le costume du Chevalier noir. On y croisera aussi Anne Hathaway dans le rôle de Catwoman, Joseph Gordon-Levitt dans celui d'Alberto Falcone, Gary Oldman continuera d'être Jim Gordon, Tom Hardy incarnera Bane (voir actualité du 21 janvier dernier), et les vétérans Morgan Freeman et Michael Caine retrouveront leurs rôles de "bras droit" du justicier. Par ailleurs l'actrice Juno Temple a été confirmée. Et Josh Pence (The Social Network) reprendra le rôle rajeuni de Liam Neeson (dans le premier épisode), Ra's al Ghu, dans des flash-backs. La rumeur Marion Cotillard n'a toujours pas été certifiée.

Le film ne sera pas tourné en 3D.

Bilan 2009 : à Hollywood, les ados prennent le pouvoir

Posté par vincy, le 3 janvier 2010

shia_lebeouf.jpgLa surenchère des effets visuels a obligé les studios à investir sur de jeunes acteurs (pas forcément mauvais) pour jouer les héros malgré eux. Les stars catégorie A sont devenues hors de prix pour de telles machineries. Et surtout, Depp, Pitt, Hanks et consors ont préféré jouer dans des films plus "personnels", avec un cinéaste de renom derrière la caméra. Cela ne leur a pas porté malheur puisque les films de Mann, Tarantino et Howard (cherchez l'intrus) ont tous encaissé de grosses recettes dans les salles.

Mais moins que les petits jeunes. Shia LaBeouf domine insolemment le box office cette année avec le plus gros succès de l'année, l'un des plus importants de la décennie, Transformers 2. Il s'agit de son quatrième blockbuster consécutif et de la troisième année de suite où il est en tête d'affiche d'un film finissant sur le podium annuel. Un exploit. A 23 ans, il est clairement au dessus de la mêlée et le représentant idéal de sa génération.

La question reste la même : de toute cette pépinière, qui restera-t-il dans cinq ans, Que deviendra Daniel Radcliffe après les Harry Potter? Robert Pattinson après les Twilight? Chris Pine et Zachary Quinto après les Star Trek? Sans oublier Zac Efron dont le phénomène surpasse largement ses résultats réels au B.O. Certes ce sont les plus populaires sur le web, dans les magazines, et les plus sollicités. Mais il est toujours difficile de se sortir d'une franchise. Et leur avenir n'est pour l'instant pas assuré. Ils dominent le box office, ils sont au top de leur sex appeal, ils sont les Princes des villes, mais Hollywood en a brisé plus d'un...

C'est la différence avec les autres "héros". Les Sam Worthington (Avatar, Terminator Salvation), Hugh Jackman (X-Men), John Cusack (2012), Robert Downey Jr (Sherlock Holmes) ou encore Liam Neeson (Taken). Nés avant 1980, venant des planches ou ayant vadrouillé dans le cinéma indépendant, ils ont croisé le destin d'un personnage par lequel ils se révèlent, se transforment, renaissent, ou encore surprennent. Plus âgés, plus denses, ils s'amusent dans des genres éloignés de leurs débuts. Et le public suit. Tout comme il apprécie George Clooney (In the Air), Christoph Waltz (Inglourious), Christian Bale (Terminator, Public enemies) ou Eric Bana (Hors du temps, Star Trek).

Enfin, il y a les autres : les comédiens qui ont opté pour la comédie. Et cette année, le rire n'a pas été payant. De nombreuses vedettes se sont ramassées. Il y a des exceptions comme Ben Stiller (La nuit au musée 2), qui confirme sa place de leader dans le genre. Ryan Reynolds (La proposition) a plus fait figure de second-rôle appliqué. Rien à voir avec Joseph Gordon-Levitt ((500) jours ensemble) qui fait succomber les spectateurs. Kevin James (Paul Blart) et Vince Vaughn (Couples retreat) ont assuré le minimum vital pour conserver leurs gros cachets. Mais le trio de mecs bourrés dans Very bad trip l'emporte haut la main. De loin la comédie la plus populaire de l'année. Bradley Cooper place d'ailleurs une autre comédie (romantique) dans les cinq comédies les plus vues dans le monde avec Ce que pensent les hommes.