Cinespana 2016 : Jonas Trueba triomphe avec La reconquista

Posté par MpM, le 10 octobre 2016

La reconquista

Trois ans après avoir dominé la 18e édition du festival Cinespana avec son film Los Ilusos, Jonas Trueba triomphe à nouveau cette année avec son nouvel opus, La reconquista, qui a remporté trois des prix remis par le jury de Serge Avedikian, dont le plus prestigieux, la Violette d'or du meilleur film.

Il s'agit du cinquième long métrage du cinéaste, qui raconte comment deux adultes, Manuela et Olmo, se retrouvent comme ils se l’étaient promis quinze ans après avoir vécu leur premier amour d’adolescents. Le temps d’une soirée, ils revivent leur histoire et s'interrogent sur le passage du temps.

Le reste du palmarès répartit récompenses et mentions entre les six autres films en compétition, avec notamment un double prix pour La decisión de Julia de Norberto López Amado : meilleur musique et meilleure photographie, et le prix du public pour A puerta abierta de Marina Seresesky.

A noter également que c'est No cow on the ice, parcours initiatique en Suède d'Eloy Domínguez Serén, qui est sacré meilleur documentaire tandis que Jota Aronak repart avec le prix Meilleur nouveau réalisateur pour son premier long métrage Ira qui interroge les notions de justice et de sanctions.

 

Le palmarès complet

Violette d'or du meilleur film
La reconquista de Jonas Trueba

Meilleur réalisateur
Jonas Trueba pour La reconquista

Prix d'interprétation féminine
Marta Lado pour Sicixia de Ignacio Vilar
Mention spéciale
Aura Garrido pour La reconquista de Jonás Trueba

Prix d'interprétation masculine
Francesc Garrido pour La adopción de Daniela Fejerman
Mention spéciale
Àlex Monner pour La propera pell de Isaki Lacuesta et Isa Campo

Meilleur scénario
Carles Torras et Martín Bacigalupo pour Callback de Carles Torras

Meilleure photographie
Juan Molina Temboury pour La decisión de Julia de Norberto López Amado

Meilleure musique
Pedro Navarete pour La decisión de Julia de Norberto López Amado

Prix du public
A puerta abierta de Marina Seresesky

Prix du meilleur documentaire
No cow on the ice d'Eloy Domínguez Serén

Prix Nouveau réalisateur
Jota Aronak pour Ira

Meilleur court métrage
Bus story de Jorge Yúdice
Mention spéciale
I said I would never talk about politics de Aitor Oñederra

Cinespana 2016 sous le signe de la résistance

Posté par MpM, le 27 septembre 2016

Cinespana 2016Pour sa 21e édition qui se tiendra du 30 septembre au 9 octobre, le festival Cinespana se place d'emblée sous le signe de la résistance. Celui qui est devenu la plus importante manifestation d'Europe consacrée au cinéma espagnol (hors Espagne) a en effet dû faire face cette année à une baisse de subvention de 30 000 euros, soit 10% de son budget annuel.

"Ce festival ne peut perdurer que grâce aux subventions publiques, aux partenaires privés, aux donateurs mais aussi au bénévolat", rappellent Françoise Palmerio-Vielmas et Patrick Bernabé, présidente et vice-président du festival, dans le dossier de presse de la 21e édition. "Cette diminution de ressources a des conséquences sur le fonctionnement du festival. L’ensemble de ses pôles a dû s’adapter difficilement à cette nouvelle situation."

Malgré tout, grâce aux relations qu'il a tissé au fil des années, et à la solidarité de nombreux partenaires, Cinespana parvient à proposer une édition 2016 à la hauteur des précédentes, avec un nombre égal de films répartis entre compétitions fiction, documentaire, "nouveaux réalisateurs" et courts métrages, Panorama du cinéma espagnol contemporain, hommage (en sa présence) à l'acteur Sergi Lopez, focus sur le producteur catalan Paco Poch, hommage posthume au réalisateur Miguel Picazo, rencontre avec l'écrivain Paul Preston, coup de projecteur sur le cinéma des îles Baléares, regard sur le cinéma basque, cycles "Politique et société" et "Voir et revoir", sans oublier diverses rencontres et avant-premières.

Le public toulousain aura ainsi la chance de découvrir avant tout le monde quelques films attendus comme Mi gran noche, le nouveau film d'Alex de la Iglesia, La mort de Louis XIV d'Albert Serra (en présence du réalisateur) ou encore Beyond Flamenco de Carlos Saura, mais aussi les nouveaux films d'habitués de Cinespana comme Jonas Trueba (La reconquista), récompensé en 2013 pour Los Ilusos et Ignacio Vilar (Sicixia), récompensé en 2015 pour A esmorga.

Une édition qui fait donc le pari de poursuivre coûte que coûte son engagement militant en faveur d'une cinématographie ibérique fragile, souvent indépendante, qui doit se battre pour exister. "Mais qu’en sera-t-il en 2017 ?" s'interrogent à juste titre les organisateurs. Une seule solution dans l'immédiat pour assurer l'avenir de Cinespana : s'y ruer en masse dès l'ouverture ce vendredi 30 septembre !

______________________

21e édition de Cinespana
Du 30 septembre au 9 octobre 2016 à Toulouse
Informations et horaires sur le site de la manifestation
Cinespana sur Ecran Noir depuis 2007

Cinespana 2013 : trois prix pour Los Ilusos de Jonás Trueba

Posté par MpM, le 7 octobre 2013

los ilusosLa 18e édition de Cinespana s'est achevée par le sacre de Los ilusos de Jonás Trueba, récompensé à la fois de la Violette d'or du meilleur film, du prix d'interprétation masculine (Francesco Carril) et de la meilleure musique (Abel Hernández).

Ce deuxième long métrage du fils de Fernando Trueba (L'artiste et son modèle) est un film expérimental qui parle, avec poésie et liberté, du désir de cinéma, thème récurrent de la compétition 2013.

Trois autres films se partagent les autres prix : la heridaFrontera de Manuel Pérez (un huis clos dans une prison, quimêle détenus et acteurs professionnels) est distingué pour sa photographie, La plaga de Neus Ballús (documentaire sur différents individus confrontés à la crise sociale) pour son scénario et La Herida de Fernando Franco (sur une femme souffrant d'un trouble de la personnalité borderline) vaut un second prix d'interprétation à Marian Álvarez après celui remporté à San Sebastian en septembre dernier.

otelloA noter enfin que le public a récompensé El Cuerpo de Oriol Paulo (le nouveau polar des producteurs de l'Orphelinat Juan Antonio Bayona) tandis que Otel.lo de Hammudi Al-Rahmoun Font (mise en abyme du tournage d'une adaptation décomplexée d'Othello) recevait le prix du meilleur premier film et Dime quien era sanchicorrota de Jorge Tur Molto (portrait en creux d'un bandit-héros du sud-est de la Navarre qui volait aux riches pour donner aux pauvres) celui du meilleur documentaire.

***

Le palmarès complet

Violette d'or
Los ilusos de Jonás Trueba

Meilleure interprétation féminine
Marian Álvarez pour La Herida de Fernando Franco

Meilleure interprétation masculine
Francesco Carril pour Los ilusos de Jonás Trueba

Meilleure photographie
Oriol Bosch Vázquez, pour Frontera de Manuel Pérez

Meilleur scénario
Neus Ballús et Pau Subirós pour La plaga de Neus Ballús

Meilleure musique
Abel Hernández, pour Los ilusos de Jonás Trueba

Prix du public
El Cuerpo de Oriol Paulo

Meilleur premier film
Otel.lo de Hammudi Al-Rahmoun Font

Meilleur documentaire
Dime quien era sanchicorrota de Jorge Tur Molto

Prix du meilleur court métrage
Eskiper de Pedro Collantes
Mention spéciale à
Bendito machine IV de Jossie Malis