Ringo Lam (1955 – 2018) : rien de sert de mourir, il faut partir à temps

Posté par kristofy, le 29 décembre 2018

Le réalisateur Ringo Lam, qui a marqué de son nom autant les films d'action Hongkongais que ceux de Jean-Claude van Damme, est mort le 29 décembre à l’âge de 63 ans, sans doute suite à une intolérance médicamenteuse.

C'est avec son quatrième film Rien ne sert de mourir qu'il s'est imposé comme un expert du film d'action. Il s'agit là du quatrième volet de la saga Mad Mission qui en compte six (les autres films d'avant étant ceux de Eric Tsang et Tsui Hark).

Le film suivant inscrira son nom au panthéon des films cultes : City on fire en 1987, lui vaudra le Hong-Kong Film Award du meilleur réalisateur en 1988 (et meilleur acteur pour Chow Yun-fat). Quelques années plus tard City on fire allait être la source d'inspiration pour un jeune scénariste américain fan qui se lançait à la réalisation de son premier film : Quentin Tarantino avec Reservoir Dogs.

Au début des années 90 le polar Hongkongais devient populaire en occident; en France certains films sont en salles et beaucoup d'autres édités en vidéo, notamment ceux de John Woo, Tsui Hark, Johnnie To et Ringo Lam. En 1993 Ringo Lam connaît un autre énorme succès avec son Full Contact, avec, au générique, les stars du moment Chow Yun-fat, Simon Yam et Anthony Wong (ces deux là devenant les figures habituelles de Johnnie To). Il se faisait remarquer par une vision assez morne de la nature humaine et de la société hongkongaise. Techniquement, il préférait aussi les scènes d'action réalistes à celles utilisant divers effets et technologies.

Cela en faisait un virtuose, à l'ancienne. Ringo Lam a réalisé de nombreux polars avec des scènes d'action inédites, violentes ou spectaculaires : déjà en 1987 c'était Prison on fire avec Chow Yun-fat et Tony Leung (qu'il refait tourné en 1999 dans The Victim), en 1994 Le temple du lotus rouge, semi-échec, en 1997 avec Full Alert , gros succès consacré par 5 nominations aux Hong-Kong Film Awards.

En parallèle Jean-Claude Van Damme s'exporte aux Etats-Unis et devient une star mondiale des films d'action, trois de ses films ont été réalisés par Ringo Lam qui alterne entre tournages américains et les siens à Hong-Kong. Avec Jean-Claude Van Damme en tête d'affiche Ringo Lam réalise Risque maximum en 1996, Replicant en 2001 puis In Hell en 2003.

Le savoir-faire de Ringo Lam pour les polars et les scènes d'action avait été célébré en compagnie de ses compatriotes Johnnie To et Tsui Hark au Festival de Cannes en 2007, en séances spéciales, avec leur film en commun Triangle, dont ils ont réalisé chacun l'une des trois parties.

Après un long silence, un peu déprimé de voir comment l'industrie évoluait, il était de retour en 2015 avec Wild City, en 2016 avec Sky on Fire et il s'était engagé sur Eight & a Half, une ambitieuse fresque produite par Johnnie To, sur l'histoire de Hong Kong, coréalisée avec sept des plus grands noms du cinéma local.

Venise 2017 : John Woo revient au polar avec Manhunt

Posté par kristofy, le 9 septembre 2017

Le maestro du polar Hongkongais John Woo est de retour avec Manhunt présenté en première mondiale à Venise. D’ailleurs le montage a été terminé juste un peu avant le festival. Est-ce que John Woo va nous éblouir de nouveau avec sa maestria de gunfights et de cascades ? Pour les scènes d’action, on se retrouve en terrain connu. Cette chasse à l’homme nous renvoie aux standards du genre plusieurs dizaines d’années en arrière. L’ensemble est plaisant, mais pas époustouflant.

On adore justement John Woo pour son sens de l’esbroufe des années 80 à Hong-Kong (Les Larmes d'un héros, Le Syndicat du crime, The killer, Une balle dans la tête…) qu’il a su régénérer ensuite aux Etats-Unis (Broken Arrow, Volte-face, Mission impossible 2…) avant de retourner en Chine pour des films d’époque en costumes (Les Trois Royaumes, Le Règne des assassins, Crossing…). Le souhait de beaucoup était de revoir John Woo aux commandes d’un polar comme il en faisait avant (un projet de remake de The Killer est dans l’air), ce vœu est exaucé maintenant avec Manhunt. On aurait aimé qu'il soit satisfaisant.

Un avocat d’une grande firme pharmaceutique est accusé à tort d’un crime qu’il n’a pas commis, il est poursuivi à la fois par des tueurs et par un flic. Il va devoir évité d’être tué, protéger une femme qui veut se venger, convaincre le flic qu’il est innocent, et bien entendu contrer les projets de… (tadaaa : une grande firme pharmaceutique). Le scénario de ce genre de polar est connu d’avance (c’est toujours l’ex-employeur). C’est d’ailleurs un remake du Manhunt japonais de 1976 avec l’acteur Ken Takakura, auquel John Woo rend ainsi hommage : "la première fois que je l’ai vu dans des films ça m’a marqué, c’était des histoires de gangsters ou d’évasion de prison. Il avait beaucoup de charisme. Je me suis inspiré de son image pour la personnage de Chow Yun-fat dans Le syndicat du crime et The killer, avec par exemple un long manteau."

La séquence d’introduction où le héros croise par hasard deux tueuses nous met dans l’ambiance avec une fusillade en règle. De plus c’est la première fois chez John Woo que les ‘méchants’ sont des 'méchantes'. Ensuite le scénario est conduit de façon à faire se suivre les scènes d’action attendues : course dans le métro, poursuite en scooter de mer, assaillants sur des motos lors d’un mariage, fusillade dans une maison où le héros est menotté au flic, combat rapproché dans un laboratoire, et bien entendu, OUI!, un envol de colombes ! C'est sa signature.

On y pend certes plaisir mais les autres scènes qui font progresser l’histoire sont laborieuses. Les faiblesses de Manhunt sont d’abord liées à son mode de fabrication, tout se passe au Japon mais c’est une co-production avec un casting panasiatique : l’actrice Qi Wei est chinoise, Ha Ji-won est coréenne, Okammoto Tao est japonaise (auparavant vue dans des films de super-héros américains), Angeles Woo, la fille du réalisateur est aussi présente. Dans les deux rôles principaux masculins le flic est le japonais Masaharu Fukuyama (vu dans les films de Hirokazu Kore-eda mais peu crédible ici, il est surtout un chanteur populaire dans son pays), et le héros fugitif est le chinois Zhang Hanyu (déjà héros pour Tsui Hark et Dante Lam). Cette variété de talents (pour que le film soit le plus exportable possible) est une belle réunion, mais l’ensemble est très inégal ou mal dirigé (avec des moments presque parodiques). Surtout, dans certaines situations, les dialogues sont en japonais ou en mandarin et dans d’autres en anglais sans aucune logique (et les répliques anglaises sont risibles), ce qui provoque des rires involontaires.

John Woo est de retour avec une carte de visite de ce qu’il sait bien faire, espérons que cela lui permettra de nous offrir ensuite un film d’un tout autre calibre.

John Woo tourne l’histoire vraie d’un « Titanic à la chinoise »

Posté par vincy, le 12 janvier 2014

john woo et les acteurs de The Crossing5 ans après Les 3 Royaumes qui signait son retour sur le sol chinois, John Woo revient derrière la caméra avec un "Titanic à la chinoise", qui mettra en vedette Zhang Ziyi, l'une des rares stars internationales du pays. Le film, selon les propos du réalisateur rapportés par The Hollywood Reporter, "célébrera la puissance de l'amour durant une période difficile de l'histoire chinoise."

Intitulé The Crossing et produit par Beijing Galloping Horse pour 40 millions de $, ce film, en mandarin, se déroule en 1949, lorsque la Chine devint communiste. Le scénario se concentre sur trois couples qui fuient la Chine continentale pour l'ile de Taïwan, à bord d'un bateau, le Taiping. Le bateau, occupé par 1500 personnes, a sombré en pleine mer en janvier 1949, après une collision avec un autre bateau. Considéré comme le Mayflower chinois, le Taiping ne pouvait contenir que 600 passagers. Le scénario a été écrit par Wang Hui-Ling (Tigre et dragon).

Outre Zhang Ziyi, Woo a enrôlé Huang Xiaoming (American Dreams in China), Takeshi Kaneshiro (Les 3 Royaumes, Swordsmen), Masami Nagasawa (I Wish), Dawei Tong (Les 3 Royaumes, American Dreams in China) et Song Hye-kyo (The Grandmaster).

Le projet avait été annoncé cet été. Le film doit être en salles en Chine le 1er octobre prochain.

Vesoul 2013 : Leslie Cheung, 10 ans déjà…

Posté par kristofy, le 8 février 2013

C’est le dixième anniversaire de la mort de Leslie Cheung : le 1er avril 2003, l'acteur a basculé du 24ème étage de l’hôtel Mandarin Oriental de Hong-Kong. Un suicide qui a été un choc pour ses nombreux fanclubs, qui depuis se retrouvent chaque année pour des cérémonies en son souvenir à la même date. Leslie Cheung était une star très populaire (presque un équivalent à un Tom Cruise asiatique) à la fois chanteur à succès de canto-pop et acteur pour les plus grands réalisateurs. Il est mort à 46 ans après avoir été en haut de l’affiche avec les stars Tony Leung, Gong Li, Maggie Cheung…

Sa popularité en tant que chanteur fait qu’il est vite demandé au cinéma, tournant plusieurs films par an au début des années 80. Il sera désormais un acteur connu et reconnu à l’international grâce aux deux immenses succès de Le syndicat du crime de John Woo en 1986 suivi de Histoire de fantômes chinois de Tsui Hark en 1987, et leurs suites Le syndicat du crime 2 en 1987 et Histoire de fantômes chinois 2 en 1990. Il retrouvera encore John Woo avec Les associés en 1991 et encore Tsui Hark avec Le festin chinois en 1995, avec entre-temps Rouge de Stanley Kwan en 1988.

Leslie Cheung est aussi un acteur fidèle de Wong Kar-Wai dans Nos années sauvages en 1990, Les cendres du temps en 1994, et Happy together en 1997 qui ose aborder le sujet tabou au cinéma en Chine d’une histoire d’amour entre deux hommes (lui-même ayant d’abord démenti puis affiché son homosexualité). Il avait surtout incarné un personnage travesti dans Adieu ma concubine de Chen Kaige (Palme d’or à Cannes en 1993), qu’il retrouva en 1996 pour Temptress moon. En 1990 il annonce arrêter la musique et les concerts, mais il chantera la chanson du film La mariée aux cheveux blancs de Ronny Yu en 1993 dont le succès l’incite à un come-back musical et à refaire des disques. Son dernier film Inner senses commence comme un film de fantôme et se termine en mélodrame romantique, on y voit un suicide du haut d'un immeuble... qui résonne de manière étrange avec la mort de Leslie Cheung.

Le FICA de Vesoul propose pour ce dixième anniversaire de sa disparition 10 films emblématiques de sa carrière (dont deux inédits). On conseille en plus de trouver et découvrir Viva Erotica (1996) de Yee Tung-sing qui montre les coulisses chaotiques d’un tournage de film où Leslie Cheung joue le rôle d’un personnage assez proche de lui lors de son premier tournage de film près de vingt ans auparavant...

1986 : Le Syndicat du crime 1 de John Woo
1988 : Rouge de Stanley Kwan
1990 : Nos années sauvages de Wong Kar-wai
1993 : Adieu ma concubine de Chen Kaige
1993 : La mariée aux cheveux blancs de Ronny Yu
1994 : Les Cendres du temps de Wong Kar-wai
1995 : Le Festin Chinois de Tsui Hark
1996 : Shanghai Grand de Man Kit-poon, inédit
1997 : Happy Together de Wong Kar-wai
2002 : Inner Senses de Law Chi-leung, inédit, le dernier film de Leslie Cheung.

Venise 2010 (vidéo) : jour 1 – John Woo et Jafar Panahi

Posté par kristofy, le 3 septembre 2010

Venise 2010 : Vittorio Gassman, John Woo et Mani Ratnam à l’honneur

Posté par MpM, le 25 juillet 2010

vittorio gassmanEn prélude à cette 67e Mostra de Venise,  un hommage sera rendu à Vittorio Gassman la veille de l'ouverture officielle avec la projection en plein air (sur le Campo San Polo) d'une version restaurée de Parfum de femme de Dino Risi. Le lendemain (jour de l'anniversaire de l’acteur décédé il y a exactement dix ans), c'est le Lido qui accueillera la projection de Vittorio racconta Gassman, una vita da Mattatore, un documentaire produit par Giancarlo Scarchilli en collaboration avec le fils de l'acteur, Alessandro Gassman. Par ailleurs, le festival propose cette année la rétrospective "La situation comique" consacrée à la comédie italienne au travers d'une trentaine de films réalisés entre 1937 et 1988.

L'Asie sera également à l'honneur durant ces dix jours vénitiens avec la remise du prix Jaeger-LeCoultre "Glory to the Filmmaker" au réalisateur indien Mani Ratnam (Guru) qui succède ainsi à Sylvester Stallone (!), Agnès Varda ou encore Abbas Kiarostami. Mani Ratnam est célèbre pour son cinéma politique, très impliqué dans les réalités sociales de son pays, tout en respectant les conventions du cinéma populaire. Il a ainsi fortement influencé le cinéma de son pays. En plus de lui remettre un prix,  la Mostra présentera en avant-première mondiale son dernier film, Raavan, en présence des comédiens Aishwarya Rai, Abhishek Bachchan et Vikram, ainsi que du compositeur A.R. Rahman.

Dans un tout autre style, le réalisateur John Woo (The killer, Volte-face, Les trois royaumes) recevra le prestigieux Lion d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Le communiqué de la Mostra salue notamment en lui "l'un des plus grands innovateurs du langage cinématographique contemporain" qui a su "transfigurer le mouvement hyperbolique (qui défie la force de gravité) et la violence exaspérée, à travers une touche très originale de poésie et de romantisme." L'occasion de découvrir Reign of assassins dont il est à la fois co-producteur et co-réalisateur.

Venise 2010 : tout ce que Cannes n’a pas eu…

Posté par vincy, le 21 mai 2010

En plus de Sofia Coppola, François Ozon, Monte Hellman, Julia Schnabel (voir actualité du 6 mai dernier) et Mani Ratnam, qui sera honoré par la même occasion, le Festival de Venise a déjà annoncé son menu haut de gamme pour sa prochaine édition. On y retrouvera le deuxième long métrage d'Al Pacino mais aussi quelques un des films les plus attendus de l'année.

- Reign of assassins, de John Woo (qui recevra un Lion d'or d'honneur)

- Shares, de Johnnie To

- The American, de Anton Corbijn

- Barney's Version, de Richard J. Lewis

Vénus noir, d'Abdel Kechiche

- Vallanzasca, de Michele Placido

- Noi credevamo, de Mario Martone

Les festivaliers cannois annonçaient déjà que la Mostra de Venise serait,  a priori, le festival le plus excitant de 2010.

Six ans après celui de Cannes, Tarantino présidera le jury de Venise

Posté par vincy, le 6 mai 2010

La 67e Mostra de Venise (1-11 septembre) s'est choisie Quentin Tarantino comme Président du jury. Un choix peu original, finalement, puisque le cinéaste américain avait eu le même poste à Cannes en .... 2004.

Trois fois sélectionné à Cannes (avec une Palme d'or à la clef), une fois à Berlin,  et aucune fois à Venise, le choix est aussi surprenant de la part d'un festival qui l'a toujours ignoré.

Venise, cette année, remettra un Lion d'or d'honneur à John Woo. Quatre nouveaux prix ont été créés dans la section "Orizzonti", qui se transforme en laboratoire et absorbe les sections "CourtoCortissimo" et "Evénements spéciaux". Venise a annoncé la présentation de la version restaurée du film de Nicholas Ray (dont on célèbre le centenaire cette année, We Can't Go Home Again. Parmi les cinéastes pressentis pour aller à Venise, signalons  Terrence Malick, Anton Corbijn, Gus Van Sant, Steven Soderbergh, Clint Eastwood, Abdellatif Kechiche, ou encore Bela Tarr. Sont confirmés Potiche, de François Ozon, Somewhere, de Sofia Coppola, Miral, de Julian Schnabel, et Road to Nowhere de Monte Hellman.

En Asie, les films locaux sont rois

Posté par vincy, le 26 juillet 2008

Tandis que le dernier Miyazaki domine allègrement le box office japonais, un Chinois et un Sud Coréen font de même, respectivement, dans leur pays.

Pour son retour sur le sol chinois, John Woo et son épopée historico-patriote et guerrière, Red Cliff, a remporté la bataille. C'est la première fois, cependant, que Woo produit et réalise un film en Chine "continentale". En mettant K.O. le pourtant populaire Kung-Fu Panda, il a battu les records de recettes pour un premier jour (2,5 millions d'euros) et pour un week-end de démarrage (10 millions d'euros en 4 jours, contre 4,8 pour Kung-Fu Panda).

Dans la voisine Corée du Sud, dont le marché est bien plus mature, le jouissif Le Bon, La Brute et le Cinglé, sorte de western-dumplings ou western-noodles, selon les goûts, présenté hors-compétition à Cannes, a réalisé un démarrage tout aussi tonitruant. 400 000 spectateurs le jour de sa sortie, soit le double du précédent record, détenu par... Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal. En moins de deux mois, le record est donc tombé. 2,2 millions de spectateurs se sont précipités en trois jours pour voir cette épopée divertissante, battant ainsi le record de Public Ennemy 2 et ses 2 millions de fans... en huit jours!

John Woo revient sur le sol chinois

Posté par vincy, le 16 juin 2008

Après Ang Lee, c'est au tour de John Woo de revenir sur sa terre "natale" (il est né à Guangzhou, ex-Canton). Son nouveau film, Red Cliff, le premier depuis Paycheck en 2003, est sa première production en Asie depuis quinze ans!

Les premières images révèlent des averses de flèches, des bateaux incendiés, des figurants par milliers (dont 1 000 soldats de l'armée chinoise en extras). Comme Lee, Kaige, Yimou, John Woo a décidé de s'intéresser à un épisode mythique de l'Histoire chinoise. Lui aussi verserait-il dans le patriotisme? A moins qu'il ne s'agisse d'impérialisme ou de fierté : "ce projet devait montrer que la Chine est capable de produire des films aussi ambitieux que Gladiator ou Troie" explique-t-il. La bataille en question s'est déroulée il y a 2 000 ans et donne l'occasion au cinéma chinois de battre tous ses records de budget. On parle de 80 millions de $.

La bataille de la falaise rouge, ou Bataille de Chibi s'est déroulée durant l'époque des trois royaumes, vers 208 avant J.C. Cela se déroule sur les rives du Yang Tsé Kian, dans le Hubei, près la métropole de Wuhan. L'affrontement oppose les très beaux Tony Leung Chiu Wai (In the mood for love) et Takeshi Kaneshiro (House of Flying Daggers). Et Weu Zhao (Shaolin Soccer) incarnera l'objet de désir de ce film épique et violent.

Le réalisateur a annoncé que le film sortirait en deux parties en Asie (en juillet puis en janvier), tandis que l'Occident n'aura droit qu'à un seul film, plus court, entre fin 2008 et début 2009. Metropolitan Export le distribuera en France.