Mon film de l’année : Okja de Bong Joon-ho, fable virtuose et film refuge

Posté par kristofy, le 27 décembre 2017

Vendredi 19 mai dans le Palais du Festival de Cannes: la première projection du matin est celle du nouveau film très attendu Bong Joon-ho, tout se passe bien dans la salle Debussy (c’est en salle Lumière qu’il y a eu des sifflets surtout à cause d’un incident technique de lever de rideau pendant le début), et en sortant on a tous un peu les yeux qui brillent. Alors que la croisette était agitée par la question de juger si un film Netflix (donc sans impôts payés en France ni participation au CNC pour le financement du cinéma, et sans sortie en salles…) peut ou ne doit pas être récompensé, une réponse est trouvée vers 11h : ce film, Okja, pourrait mériter d’être au palmarès. Il y a eu ensuite diverses tentatives pour faire en sorte que le public puisse le découvrir dans certaines salles de cinéma soit avec un visa temporaire soit avec des projections gratuites (contrecarrées par l’opposition des exploitants). Avec ce nouveau poids lourds de la production/diffusion, rien n’est réglé et on reparlera de nouveau de la chronologie des médias et d’éventuelles sorties simultanées en salles à propos du prochain film de Martin Scorsese The Irishman. Autre problème avec Netflix: l’absence du film en dvd/bluray. Bref, ce coup de cœur n’a rien à voir avec Netfli. Okja mérite simplement d'être cité dans les grands films de l'année.

Pourquoi Okja ? La jeune actrice Ahn Seo-hyun est épatante, Jake Gyllenhaal est impayable en guignol, et Tilda Swinton est encore métamorphosée avec le rôle de deux sœurs. Et puis il y a, bien entendu, l’énorme Okja, adorable avec son regard attendrissant. L’histoire démarre avec le calme d’une vie traditionnelle dans une campagne coréenne pour se déplacer jusqu’au capitalisme outrancier d’une corporation agro-alimentaire à New-York. Une fiction qui ne serait pas tellement éloignée du réel : mensonges à propos des OGM, violence des coups de matraque des policiers contre des manifestants altermondialistes, un immense abattoir qui ressemble un peu à un camp d’extermination… On peut être indigné par le cynisme verbal de l’industriel (Tilda à propos des consommateurs : ‘si c’est pas cher, ils mangeront’), bouleversé par la torture faite aux animaux (Okja est violée pour être inséminée), touché par le sauvetage d’un bébé cochon à la fin. Bong Joon-ho réalise avec brio une longue séquence d’action longue d’une dizaine de minutes avec une gamine poursuivant un camion conduit par des activistes qui kidnappe ce gros cochon convoité, jusqu'au carnage à la Marx brothers dans un centre commercial provoquant une panique générale…

Pour résumer au plus simple l’histoire de Okja : un enfant a pour meilleure amie une créature qui est capturée par des scientifiques qui vont lui faire du mal. Oui c’est un peu la trame narrative du célèbre ET de Steven Spielberg, comme un archétype de film-refuge. Bong Joon-ho est parvenu ici à nous exalter avec du spectaculaire, à nous faire vibrer avec du suspens, à nous émouvoir avec du merveilleux, et même à faire vibrer notre corde sensible prête à verser une larme. Ce film Okja a tout d’une aventure qui touche notre imaginaire de grand enfant.

Les autres films marquants de l'année

Le film de chorégraphie : romantique en plans larges avec la comédie musicale La La Land de Damien Chazelle ou sanglant ultra-découpé avec le film de sabre Blade Of The Immortal de Takashi Miike. La mise en scène c’est aussi mettre des corps en mouvements.

Le film français : le corps affaibli a besoin de médicaments contre le sida dans 120 battements par minute de Robin Campillo et de viande humaine pour assouvir un besoin cannibale dans Grave de Julia Ducournau, même si la mort plane le sexe reste une pulsion de vie. Quand il faut s’afficher ou se cacher de la société...

Le ‘blockbuster’ passé inaperçu : vu dans quelques festivals mais malheureusement pas sorti en salles Their Finest (Une belle rencontre) de Lone Scherfig a tous les atouts : réalisé par une femme, une histoire féministe avec la production d’un film durant la guerre, avec Gemma Aterton qui n’avait pas été valorisée ainsi depuis longtemps, et Bill Nighy très drôle qui joue avec son image. C’est le gros film britannique de l’année qui aurait dû rassembler.

Le film surfait : 2017 a été catastrophique pour des grands réalisateurs qui ont fait des films décevants comme Happy end de Michael Haneke, Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson, Song to song de Terrence Malick, D’ après une histoire vraie de Roman Polanski, Creepy de Kiyoshi Kurosawa… 2017 a été également cataclysmique pour les comédies françaises à leur pire niveau comme Faut pas lui dire, Si j'étais un homme, Telle mère telle fille, Bad buzz, Loue moi, Mission pays basque.. :-(

L'objet filmique non identifié : Retour en 1983 avec le clip musical en forme de court-métrage Thriller pour lequel Michael Jackson avait demandé au réalisateur John Landis d’en faire un loup-garrou. Considéré comme le meilleur clip de tous les temps, il a été restauré avec une conversion en 3D pour quelques projections évènementielles avec son making-of (après le festival de Venise) Thriller 3D + Making Michael Jackson's Thriller (14 + 45 minutes).

Venise 2017 : John Landis fait revivre Michael Jackson en 3D

Posté par kristofy, le 5 septembre 2017

Qui n’a jamais vu le clip de ThrillerMichael Jackson se transforme en loup-garou pendant que des zombies sortent de terre ? Il est considéré que la première superproduction de clip musical ayant bénéficié d’un budget et de conditions de tournage dignes d'un film de cinéma. Il y avait une raison à cela : dès l’origine Thriller a été conçu pour être un court-métrage diffusé en salle de cinéma. Son réalisateur John Landis propose de revivre une projection comme en 1983 : le making-of du clip (45 minutes) et donc une nouvelle version (avec sa durée de 14 minutes) du clip en 3D !

C’est Michael Jackson lui-même qui a souhaité que Thriller soit réalisé par John Landis, parce qu’il voulait se métamorphoser en créature tout comme dans le film Le Loup-garou de Londres de John Landis. C’est son deuxième très gros succès au cinéma juste après The Blues Brothers (que Jackson n’avait pas vu, pas plus que ses films précédents).

John Landis explique comment cette nouvelle version Thriller 3D est une belle manière de se souvenir du meilleur de Michael Jackson : "Je suis toujours fier du clip Thriller, je n’aime pas trop le voir comme il est sur Youtube, et comme j’avais accès aux négatifs c’était le moment de le montrer comme moi et Michael Jackson on voulait qu’il soit vu. C’est à dire dans une salle de cinéma, et dans sa meilleure version longue. On a fait une restauration des images en 4K, une conversion en 3D, et aussi un remix audio en Dolby Atmos. Michael Jackson avait 24 ans à l’époque, c’était déjà un pro de la musique avec plein d’années d’expériences depuis qu'il était gamin, il travaillait dur. Le Michael que j’ai rencontré était en fait plus comme un enfant de 18 ans qui s’amusait, mais il voulait le meilleur. L’idée de départ quand il m’a téléphoné c’était qu’il voulait être métamorphosé en monstre, comme dans mon film qu’il adorait. Quand je l’ai rencontré à Los Angeles j’ai vu qu’il était très fan de mon film Le Loup-garou de Londres, il m’a m’a posé plein de questions. Lui voulait faire un clip extraordinaire, il était d’ailleurs plus intéressé par ce projet que sa maison de disque. A l’époque il avait deux clips pour Billie Jean et Beat it, mais la télévision n’en voulait pas parce qu’il était noir. Au début le clip de Thriller a donc été projeté dans quelques cinémas, comme prévu. Le disque est sorti et ça marchait bien, et la maison de disque a vite compris que c’était mieux de le pousser à la télévision pour augmenter les ventes. Thriller est donc passé à la télé, et l’impact a été énorme, les ventes du disque ont monté en flèche. Michael Jackson a commencé à devenir la personne la plus célèbre du monde. Plus tard j’ai réalisé un autre de ses clips, Black or White, comme si je travaillais 'pour lui' plutôt que 'avec lui' comme c'était le cas pour Thriller. Durant la production de Thriller on est vraiment devenu ami. Revoir le making-of aujourd’hui c’est le revoir lui à son sommet, on y voit surtout Michael Jackson heureux et joyeux."

Le making-of montre qu'il s'agissait bien d'un tournage de cinéma : répétition des pas de danse avec un chorégraphe, préparation de moulage de la tête et autres prothèses pour la transformation, maquillage des figurants, le tournage dans une rue bloquée avec des fans venu l'apercevoir, le tournage en studio... On y voit un Michael Jackson en effet juvénile et rieur, à chaque étape il suit les directives de John Landis. D'ailleurs, on y voit aussi leur amitié avec Landis qui lui fait des blagues, le porter sur ses épaules ou même lui faire des chatouilles sous les pieds. De quoi avoir envie d'ailleurs de remuer les pieds avec la musique de Michael Jackson. A Venise, ce Thriller 3D a fait battre des mains avec beaucoup d'applaudissements nostalgiques.

Paradoxalement, Thriller n'a pas été numéro 1 aux Etats-Unis (son meilleur classement est la 4e place) ou au Royaume-Uni (10e), alors qu'il a été leader des ventes en France, avec un disque de platine. Mais il faut dire que le titre était le 7e single issu de l'album, sorti 18 mois plus tôt. L'album s'est vendu à 32 millions d'exemplaires aux USA et avec un total de 66 millions d'albums dans le monde, il reste le disque le plus vendu de l'histoire.

Venise 2017 : lever de rideau

Posté par kristofy, le 30 août 2017

Le soleil est déjà chaud sur la lagune, les membres des différents jurys sont arrivés sur le Lido, tout est prêt pour l’ouverture de cette 74e édition du Festival de Venise.

On se pose les questions qui sont dans l'air du temps, comme par exemple la présence dans un festival de films produits par Netflix ou d'épisodes d'une série télé... ou encore la représentation en compétition de films réalisés par une femme. A ce sujet, la présidente du jury Annette Bening n'est pas pour que ça soit un critère dans une sélection : «Je ne suis pas intéressée par une étiquette "film de femme" dans un festival, ce qui compte c'est qu'un femme réalisatrice puisse faire son film, et que ce film parle à un grand nombre de spectateurs.»

John Landis a lui la charge de présider le jury de sélection réalité virtuelle, inaugurée cette année : «Avec le cinéma tel qu'on le connaît c'est le réalisateur qui guide votre regard et décide de ce que vous voyez avec le montage. Dans un film en réalité virtuelle le spectateur peut aller regarder un peu partout autour de lui, c'est très différent. Je veux apprendre comment on peut jouer avec ça pour la narration d'une histoire.»

Les films en compétition :
L’Italie est présente avec 4 films : Ammore e Malavita de Antonio et Marco Manetti, Una famiglia de Sebastiano Riso (avec la présence de Patrick Bruel !), Hannah de Andrea Pallaoro (avec Charlotte Rampling et André Wilms) et The Leisure Seeker de Paolo Virzì  avec une dimension plus internationale puisque qu’il réunit Helen Mirren et Donald Sutherland.

Pour la France, c’est aussi 3 films qui d’ailleurs étaient prêts pour Cannes mais sans être retenus pour différentes raisons : La Villa de Robert Guédiguian (avec ses habitués Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Jacques Boudet, Anaïs Demoustier…), Mektoub is Mektoub de Abdellatif Kechiche très attendu après sa palme d’or, et Jusqu'à la garde de Xavier Legrand (avec Denis Ménochet et Léa Drucker) encore auréolé de sa nomination à l'Oscar 2014 pour son court-métrage…

Hormis Three Billboards Outside Ebbing, Missouri de Martin McDonagh et Lean on Pete Andrew Haigh pour représenter le Royaume-Uni (mais avec des acteurs américains…), aucun autre pays européen ne figure en compétition. Ce qui laisse de la place pour par exemple L'Insulte de Ziad Doueiri et The Third Murder de Hirokazu Kore-eda.

Grosse présence américaine également avec notamment Downsizing de Alexander Payne (en ouverture), Bienvenue à Suburbicon de George Clooney, First Reformed de Paul Schrader, The Shape of Water de Guillermo Del Toro et Mother! de Darren Aronofsky…, et donc la présence attendue sur le tapis rouge de Matt Damon, Julianne Moore, Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ethan Hawke, Amanda Seyfried, Woody Harrelson… Il y aura 21 films en compétition, pas d’animation mais à noter la présence de 2 documentaires.

Des film hors-compétition de prestige :
Robert Redford et  Jane Fonda vont recevoir chacun un Lion d'Or pour l'ensemble de leur carrière en venant pour Our Souls at Night, et le réalisateur Stephen Frears recevra le prix ‘Glory to the Filmmaker’ en présentant Confident Royal (Victoria & Abdul). Il y aura également The Devil and Father Amorth de William Friedkin, The Private Life of a Modern Woman de James Toback, Zama de Lucrecia Martel, Piazza Vittorio de Abel Ferrara, le documentaire Jim & Andy: The Great Beyond : the story of Jim Carrey & Andy Kaufman… Ainsi que Le Fidèle de Michaël R. Roskam avec Matthias Schoenaerts et Adèle Exarchopoulos (déjà le film choisi par la Belgique aux Oscar), et le retour de Takeshi Kitano avec Outrage Coda.

Des sections parallèles curieuses :
Le cinéma français sera bien représenté à Venise avec dans l’une ou l’autre des différentes sections M de Sara Forestier, Les garçons sauvages de Bertrand Mandico, Espèces Menacées de Gilles Bourdos, Marvin d' Anne Fontaine… On pourra aussi y découvrir le nouveau film de Pen-ek Ratanaruang Samui Song et un portrait de la chanteuse du Velvet Underground dans Nico, 1988 de Susanna Nicchiarelli. Et donc cette année Venise lance une nouvelle section compétitive ’Venice Virtual Reality’ pour les films en réalité virtuelle.

Carrie Fisher (1956-2016): l’Empire en deuil de sa Princesse

Posté par vincy, le 27 décembre 2016

C'est injuste. mais Carrie Fisher restera pour des centaines de millions de spectateurs la Princesse Leia avec sa drôle de coiffe. C'était l'âme, la battante, l'égale des héros dans ce mythe contemporain intergalactique. Avec Harrison Ford, elle donnait du relief, de l'humour à l'épopée. L'héroïne de la trilogie originelle Star Wars, était revenue dans Le Réveil de la Force l'an dernier. Pire, on la voyait en image de synthèse dans Rogue One, qui cartonne actuellement sur les écrans. Prémonitoire, c'était le chant du cygne. On la reverra, cependant, dans le 8e épisode de la franchise: elle avait terminé ses prises pour le film, qui doit sortir en l'année prochaine.

Après un week-end de Noël éprouvant, suite à une violente attaque cardiaque, elle est morte le 27 décembre 2016 à l'âge de 60 ans. Née le 21 octobre 1956 à Beverly Hills, l'actrice et scénariste était une fille de. Sa mère, Debbie Reynolds, est une star (une des dernières légendes de l'âge d'or hollywoodien encore de ce monde), connue pour son rôle principal dans Chantons sous la pluie. Son père, Eddie Fisher, chanteur et acteur qui collectionna les plus belles femmes d'Hollywood, a enregistré quelques tubes, dont pas mal de numéro 1 au Top 50 américain.

Le destin de Carrie Fisher se joue à peu de choses. Elle auditionne pour Carrie de Brian de Palma et La guerre des étoiles de George Lucas. Elle refuse le premier pour cause de nudité. Elle se fera avaler par le second au point que sa tenue très suggestive dans la saga restera longtemps un symbole érotique couru par les fétichistes. Francophone, la fille (et belle-fille de Liz Taylor), n'était pourtant pas que la Princesse Leia de la saga mythique. On l'aperçoit dans Shampoo d'Hal Ashby, gros succès de 1975, délirante dans Les Blues Brothers de John Landis, comédie culte de 1980, dans le beau A la recherche de Garbo de Sydney Lumet en 1984. Si elle se bat contre les addictions, si elle gère difficilement la célébrité et notamment le culte voué à son personnage d'héroïne héroïque, elle mène une carrière singulière à Hollywood.

Bipolaire, cérébrale, spirituelle et lucide

Carrie Fisher est ainsi du casting d'Hannah et ses sœurs, l'un des plus beaux Woody Allen et surtout la meilleure amie de Meg Ryan dans Quand Harry rencontre Sally, de Rob Reiner, deux films pour névrosés. Plus cérébrale qu'on ne le pense, elle est quand même cantonnée à des seconds rôles chez Joe Dante (Les banlieusards), Wes Craven (Scream 3), Nora Ephron (Ma vie est une comédie), McG (Charlie's Angels : Les anges se déchainent), ou à des caméos chez Spielberg, Jay Roach et même Cronenberg (Maps to the stars).

Paradoxalement, son plus beau rôle fut celui de scénariste, quand elle adapte son propre livre autobiographique, Poscards from de the Edge (Bons baisers d'Hollywood) réalisé par Mike Nichols en 1990, avec Meryl Streep et Shirley MacLaine. Elle s'y met à nu et règle ses comptes avec l'industrie du cinéma, mirage aux alouettes. Pour elle, L.A. était un monde d'artifices. Carrie Fisher se savait bipolaire, elle était discrète, elle essayait d'affronter un réel qui ne lui convenait pas. Sans pitié sur son univers, lucide sur ses failles, consciente que l'ombre de la Princesse Leia lui survivrait après l'avoir hanté toute sa vie, "Je n'ai finalement été qu'elle. Elle a fait partie de ma vie durant 40 ans" écrivait-elle. Seule sa plume l'évadait, la calmait. Script doctor réputée, autobiographe populaire, elle préférait l'authenticité de l'écriture aux jeux factices des célébrités d'Hollywood. Comme elle le soulignait elle-même: "Je ne veux pas que ma vie imite l'art mais je veux que ma vie soit de l'art."

Le festival d’Amiens récompense La montagne magique d’Anca Damian

Posté par MpM, le 24 novembre 2015

montagne magique

Pour sa 35e édition, le festival d’Amiens a accueilli plus de 57 000 spectateurs sur tout la région pour un total de 300 films projetés. C'est le long métrage d'animation roumain La montagne magique d'Anca Damian qui a reçu la licorne d'or du meilleur film. Il sortira sur les écrans le 23 décembre prochain, et sera distribué par Arizona Films.

Ont également été distingués Crache coeur de Julia Kowalski (prix d'interprétation féminine), Un dia perfecto per volar de Marc Recha (prix d'interprétation masculine), Eva ne dort pas de Pablo Aguero (meilleure réalisation), Parasol de Valéry Rosier (prix du public du long métrage) et Tout ira bien de Patrick Vollrath (prix du public du court métrage).

Quatre prix spéciaux ont aussi été remis : le Prix Fémis à Provas, Exorcismo de Susana Nobre ; le prix des Enfants de la Licorne à Billy e Bully de Wannes Destoop ; le prix de Documentaire sur Grand Écran à Dans ma tête un rond-point de Hassen Ferhani et une mention spéciale à Ce qu’il reste de la folie de Joris Lachaise.

Les invités d'honneur du festival, John Landis (réalisateur, États-Unis) et Rui Poças (directeur de la photographie, Portugal), ont par ailleurs reçu une Licorne d’or pour l’ensemble de leur carrière.

Enfin, le 19e fonds d’aide au développement du scénario, a accordé des bourses aux réalisateurs des projets suivants :

- Perro negro de George Walker Torres (Venezuela)
- Un homme va mourir de Mama Keita (Guinée Conakry)
- Aliyushka dans la cité de fer de Adilkhan Yerzhanov (Kazakhstan)
- Atlas de Jérémy Gravayat (France)

Toy Story, Wong Kar-wai, Retour vers le futur au programme du nouveau cinéma Les Fauvettes

Posté par vincy, le 6 novembre 2015

Les Fauvettes a eu quelques mois de retard. Mais cette fois-ci c'est la bonne. Le cinéma parisien exploité par Gaumont Pathé ouvre aujourd'hui, vendredi 6 novembre.

Avec 5 salles (641 fauteuils) entièrement dédiées aux films restaurés et un bar dans un patio végétal, le complexe remplace l'ancien Gaumont Gobelins (XIIIe arrondissement) à quelques pas de la nouvelle Fondation Pathé. Deux façades numériques animées, sur lesquelles défileront des images de films pixellisées, marquent sa présence sur l'avenue parisienne.

Les Fauvettes n'a rien à voir avec une cinémathèque et ne projettera pas uniquement des films du catalogue Pathé. C'est un lieu de rendez-vous "amoureux" entre les cinéphiles et le cinéma classique ou populaire, en version originale, restauré numériquement. Le concept est unique au monde selon Jérôme Seydoux, co-président de Pathé.
Les copies restaurées attirent de plus en plus de spectateurs dans les salles mais aussi dans les Festivals (certains y consacrent même des sections). C'est une manière d'accompagner une sortie DVD/Blu-Ray lorsqu'un classique a bénéficié du lifting numérique. Là il s'agira d'aller voir ou revoir un film dans des conditions optimales.

Et le programme s'annonce éclectique: la trilogie Retour vers le futur, Top Gun en 3D, Casino, Blade Runner (final cut), Le conformiste, un cycle Toy Story pour amorcer une rétrospective intégrale de Pixar, Le Corniaud, avec Danièle Thompson en invitée spéciale, Jusqu'au bout du monde, avec son réalisateur Wim Wenders ou The Blues Brothers en présence de John Landis. On pourra aussi voir les premiers films de Wong Kar Wai en version restaurée (Chungking Express, Les anges déchus, Happy Together, Nos années sauvages) et même Skyfall!

A l'origine, en 1900, La Fauvette est une salle de bal puis un café-concert où l'on diffuse des films, comme Le Voyage dans la Lune de Méliès. Il faut attendre 1937 pour que le lieu devienne un cinéma de 1000 laces, avec balcon. En 1972, La Fauvette et le Ciné-Théâtre des Gobelins fusionnent. Dans les années 80, on ajoute deux salles, puis on divise la grande salle en 3. Et finalement ce cinéma de 5 salles change de nom en 1992. Le Gaumont Gobelins est né. Jusqu'à aujourd'hui, où Les Fauvettes va retrouver son enseigne et se met au pluriel.

Michael Jackson, une mégastar déchue (1958-2009)

Posté par vincy, le 25 juin 2009

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King of the Pop. L'une des plus grandes stars du XXe siècle, par son impact médiatique, culturel mais aussi sociétal, serait mort ce jeudi 25 juin. Le même jour que Farrah Fawcett. Un arrêt cardiaque a 50 ans.

Le cinéma lui aura toujours tourné le dos. Contrairement à Madonna (Evita) ou Whitney Houston (The Bodyguard), il n'aura jamais trouvé le rôle qui l'aurait consacré. Sans doute ses obsessions névrotiques et ses opérations chirurgicales n'ont pas aidé celui qui détenait les droits des Beatles et ceux de ses propres albums, notamment "Thriller" et "Bad", parmi les plus vendus de l'histoire. Très endetté, et la réputation entahcée par des scandales pédophiles, Jackson a souvent essayé de revenir sur le devant de la scène, en vain.

Ses clips ont été réalisés par les plus grands : John Landis (Thriller), Martin Scorsese (Bad), Stan Winston (Ghosts). Il a aussi joué pour Francis Ford Coppola (l'attraction "Captain Eo"). On l'a entreaperçu dans Men in Black II, en Agent M, et plus longuement dans une nouvelle version du Magicien d'Oz, avec son idole, Diana Ross, The Wiz, de Sidney Lumet (en 1978). Il était, enfin, très proche de Elizabeth Taylor.

De nombreux hits ont été utilisés dans différents films pour leur bande originale.

Palmarès de la 16è édition du Festival du Film Fantastique de Gérardmer

Posté par denis, le 1 février 2009

Une année de plus pour le petit frère d’Avoriaz qui continue d’ensanglanter les montagnes des Vosges.

Présidée par John Landis, le papa des Gremlins, cette seizième édition aura été marquée par un cinéma fantastique toujours plus vigoureux, n’ayant de cesse de pomper un sang éternellement neuf. Excepté une rétrospective consacrée aux Lumières et couleurs du fantastique, avec entre autres le Nosferatu d’Herzog, un certain Elephant man, un méconnu Shining ou encore les bien calmes Blue Velvet et Possession, et un superbe hommage en l’honneur du Président cuvée 2009, les séances ont alterné entre films furibards, le français Mutants, le remake En quarantaine, et OFNI, Repo ! the genetic Opera et le petit dernier d’Henenlotter, Bad Biology. Sans oublier la version restaurée des Prédateurs, de Tony Scott.

En compétition, tout autant de diversité à se mettre sous la dent. Au choix une version coréenne d’Hensel et Gretel, un accouchement forcé dans Grace, un survival des familles avec Manhunt, de l’art photographique mortifère dans The Midnight Meat Train, des films historico-horrifiques, The Burrowers et Sauna, et l’éternel film de vampires, venant du Nord cette fois-ci, Morse. C’est d’ailleurs ce dernier, qui sort cette semaine dans les salles françaises) qui a remporté le grand prix du festival.

GRAND PRIX : Morse (Let the right one in) de Tomas ALFREDSON (Suède)
PRIX DU JURY : Grace de Paul SOLET (Etats-Unis)
PRIX DE LA CRITIQUE : Morse (Let the right one in) de Tomas ALFREDSON (Suède)
PRIX DU JURY SCIENCE FICTION : The Midnight Meat Train de Ryuhei KITAMURA (Etats-Unis)

L'an dernier, L'orphelinat et REC, deux films espagnols, avaient trusté le palmarès. REC a même réussi à être le deuxième film européen le plus vu dans les salles françaises en 2008.

Le festival aurait attiré 30 à 40 milles spectateurs. Les fans de cinéma fantastique se donnen rendez-vous à Bruxelles, prochain grand rendez-vous du genre, du 9 au 21 avril prochain.