Les cavaliers de l’apocalypse : gare au jugement dernier !

Posté par MpM, le 31 mars 2009

thehorsemen.jpg"Toutes nos pistes sont dans un sac mortuaire"

L'histoire : Depuis la mort de sa femme, Aidan Breslin, un policier spécialisé dans les affaires criminelles, peine à garder un lien avec ses deux enfants, Alex et Sean. Lorsqu’il est confronté à une série de meurtres répondant à des rituels cruels et sophistiqués, il semble sauter sur l’occasion pour se jeter à corps perdu dans cette nouvelle enquête et fuir toute responsabilité parentale.

Notre avis : Dans la première demi-heure, on se laisse presque convaincre par l’ambiance ésotérique et brutale de ce Seven nouvelle génération. Ultra-rythmé, sanglant et extrêmement sombre, il nous entraîne sur la piste de tueurs en série obéissant à un schéma rigoureux et précis, incluant des tortures et des rituels dont le raffinement tout méticuleux laisse pantois.

Hélas, la comparaison s’effrite assez vite pour cause de scénario vraiment trop mal ficelé : détails volontairement passés sous silence, essoufflement dans les rebondissements, invraisemblances, fin téléphonée… Même les personnages sont mal écrits, stéréotypés jusqu’à la caricature, et quasiment desservis par des acteurs qui ont bien du mal à trouver quelque chose de consistant à jouer. Dennis Quaid trimballe perpétuellement un air fatigué et revenu de tout un tantinet monolithique, tandis que Zhang Ziyi, mal à l’aise avec la langue anglaise, se roule presque littéralement par terre pour mimer un mélange de sensualité, d’innocence et de folie…

Vers la fin, outrance et ridicule atteignent carrément des sommets, aussi bien dans les dialogues que dans la mise en scène à peine digne d’une série télévisée de seconde partie de soirée, entre voyeurisme trash complaisant et puritanisme effarouché. Ne parlons même pas de la "morale" de l’ensemble, un prêchi-prêcha qui ratisse large (éloge de la famille, dénonciation de la décadence contemporaine, récupération hâtive de concepts religieux pris au pied de la lettre…) et évite surtout d’affronter en face les réalités d’une société effectivement confrontée à des êtres en souffrance prêts à tout pour être enfin reconnus, entendus et aidés.