Venise 2018: la sélection des 15e Venice Days (et les trois finalistes du Prix Lux)

Posté par vincy, le 24 juillet 2018

Le programme de Venise s'enrichit avec la révélation de la section parallèle des Venice Days. Claire Burger, Joachim Lafosse, Rithy Panh sont en compétition. La France est présente à travers 7 productions ou coproductions et la francophonie signe une entrée en force dans cette 15e sélection très éclectique.

A ces films s'ajoutent les trois finalistes du Prix Lux du parlement européen: The Other Side of Everything de Benedikt Erlingsson, Styx de Mila Turajlic et Woman at War de Wolfgang Fischer.

Sélection
Pearl d’Elsa Amiel (Suisse), avec Peter Mullan, Julia Föry
C’est ça l’amour de Claire Burger (France), avec Bouli Lanners, Justine Lacroix
Ville neuve de Félix Dufour-Laperrière (Canada) - animation
Mafak (Screwdriver) de Bassam Jarbawi (Palestine), avec Ziad Bakri
Continuer de Joachim Lafosse (Belgique), avec Virginie Efira, Kacey Motter-Klein
José de Li Cheng (Guatemala), avec Enrique Salanic
Domingo de Clara Linhart et Fellipe Barbosa (Brésil), avec Itala Nandi
Riccordi ? De Valerio Mieli (Italie), avec Luca Marinelli, Linda Caridi
Joy de Sudabeh Mortezai (Autriche), avec Joy Anwulika
Les tombeaux sans noms de Rithy Panh (Cambodge) - OUVERTURE - documentaire
Three Adventures Of Brooke de Yuan Qing (Chine), avec Xu Fangyi, Pascal Greggory
Le suicide d’Emma Peteers de Nicole Palo (Belgique) - CLÔTURE (Hors compétition), avec Monia Chokri, Fabrice Adde

Evénements spéciaux
Dead Women Walking de Hagar Ben-Asher (USA)
Goodbye Marilyn de Maria Di Razza (Italie) - animation
Happy Lamento d’Alexander Kluge (Allemagne)
The Ghost Of Peter Sellers de Peter Medak (Chypre) - documentaire
Il bene moi (My Own Good) de Pippo Mezzapesa (Italie)
Why Are We Creative ? de Hermann Vaske (Allemagne) - documentaire
As We Were Tuna de Francesco Zizola (Italie) - documentaire

Women’s Tales
Hello Apartment de Dakota Fanning (Italie, USA), avec Eve Hewson - 15e court de la série
The Wedding Singer’s Daughter de Haifaa Al-Mansour (Italie, USA) - 16e court de la série

Venice Nights
One Ocean d’Anne de Carbuccia (Italie)
I Villani de Danieli De Michele (Italie)
L’Unica Lezione de Peter Marcias (Italie)
Il teatro al lavoro (Theatre At Work) de Massimilano Pacifico (Italie)

Fin de tournage pour « Continuer » de Joachim Lafosse

Posté par vincy, le 18 décembre 2017

Joachim Lafosse (L'économie du couple) vient tout juste de terminer le tournage de son 8e long métrage. Continuer met en scène Virginie Efira et Kacey Mottet Kelin.

Cette adaptation du roman de Laurent Mauvignier raconte l'histoire d'une femme promise à un avenir brillant et qui a vu sa vie se défaire sous ses yeux. Comment en est-elle arrivée là ? Comment a-t-elle pu laisser passer sa vie sans elle ? Si elle pense avoir tout raté jusqu’à aujourd’hui, elle est décidée à empêcher son fils, Samuel, de sombrer sans rien tenter. Elle a ce projet fou de partir plusieurs mois avec lui à cheval dans les montagnes du Kirghizistan, afin de sauver ce fils qu’elle perd chaque jour davantage, et pour retrouver, peut-être, le fil de sa propre histoire...

Le roman a été publié en 2016 et s'est vendu à 60000 exemplaires.

Cette coproduction entre la belge Versus production et la française Les Films du Worso (Sylvie Pialat) sera distribuée par Le Pacte. Le tournage avec débuté le 30 octobre. Il s'est déroulé entre le Kirghizistan et le Maroc.

Cannes 70 : quinze réalisateurs passés par la Cinéfondation

Posté par MpM, le 25 mars 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-54. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Depuis presque 20 ans, la Cinéfondation du Festival de Cannes révèle, aide et accompagne de jeunes cinéastes venus du monde entier (voire notre article d'hier). Certains d'entre eux sont devenus des "habitués" presque incontournables sur la Croisette et dans les grands festivals internationaux, d'autres ont encore beaucoup à prouver. Tous apportent un regard personnel et singulier qui offre de nouvelles perspectives au cinéma mondial. La preuve par quinze, avec quinze cinéastes issus de l'un ou l'autre des programmes de la Cinéfondation dont on suit (et suivra à l'avenir) le parcours avec beaucoup d'attentes, et d'espoir.

Ciro Guerra (Né en 1981, Colombie)
Après plusieurs courts métrages, Ciro Guerra réalise son premier long en vidéo noir et blanc en 2004 (La Sombra del caminante). Trois ans plus tard, il est sélectionné par l'atelier de la Cinéfondation avec son projet Los Viajes del viento (Les Voyages du vent). Le film, présenté à Un certain regard lors du Festival de Cannes 2009, révèle aux yeux du monde ce jeune cinéaste formaliste et enchanteur.

Il sera de retour sur la Croisette en 2015 avec L'Etreinte du serpent, romanesque road movie en pirogue qui repart avec le prix CICAE de la Quinzaine des Réalisateurs puis vaut à Ciro Guerra une nomination à l'Oscar du meilleur film étranger. On peut aisément imaginer que son histoire d'amour avec Cannes ne s'arrêtera pas là.

Jessica Hausner (née en 1972, Autriche)
En 1996, Jessica Hausner se fait remarquer avec son court métrage Flora primé à Locarno. Trois ans plus tard, son moyen métrage Inter-view (portrait d'êtres décalés et solitaires) a les honneurs de la Cinéfondation d'où il repart avec une mention spéciale. La jeune réalisatrice affirme son ambition de "décrire le déséquilibre et l'arbitraire", obsession que l'on retrouve dans son premier long métrage, Lovely Rita, sélectionné à Un certain regard en 2001.

Elle reviendra quatre fois par la suite : deux fois en sélection officielle (toujours à Un Certain regard) avec Hotel (2004) et Amour fou (2014) et deux fois en tant que membre du jury : de la Cinéfondation et des courts métrages en 2011 et du Certain regard en 2016. En parallèle, elle travaille sur les projets des autres au sein de la maison de production Coop 99 qu'elle a fondée avec d'autres talents autrichiens.

Juho Kuosmanen (né en 1979, Finlande)
Fort de deux sélections par la Cinéfondation et d'une à Un certain regard, Juho Kuosmanen peut s'enorgueillir d'un sans faute, puisque chacun de ses passages sur la croisette lui a valu un prix. En 2008, il remporte le 3e prix de la Cinéfondation avec son court métrage Signalisation des routes (Kestomerkitsijät) puis remet le couvert deux ans plus tard avec Taulukauppiaat qui remporte le premier prix de la Cinéfondation.

De retour en 2016 avec son premier long métrage, le cinéaste finlandais séduit le jury d'Un certain regard présidé par Marthe Keller et repart avec le Prix principal de la section. Dans un noir et blanc classieux, Olli Mäki raconte un épisode célèbre de l'histoire de la boxe finlandaise. Biopic qui ne dit pas son nom, il joue sur le décalage du personnage et des situations pour dresser un portrait mi-mélancolique, mi-humoristique qui flirte avec le feel good movie. Aki Kaurismaki ayant annoncé dernièrement sa volonté de mettre un terme à sa carrière de réalisateur, on peut se consoler en se disant que la relève est d'une certaine façon assurée.

Nadine Labaki (née en 1974, Liban)
A la résidence de la Cinéfondation (9e session en 2004-2005), Nadine Labaki, par ailleurs actrice et productrice d'émission, prépare son premier long-métrage, Les voleuses. Finalement réalisé en 2006, sous le titre Caramel, il sera sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs en 2007, et deviendra le plus grand succès international du cinéma libanais.

En 2011, la fable douce amère Et maintenant on va où est présentée à Un certain regard. La réalisatrice participe ensuite au film collectif Rio, I love you (2014) avant de s'éloigner quelque peu des plateaux de tournage. En 2016, elle réapparaissait d'ailleurs sur la liste d'opposition Beirut Madinati (Beyrouth ma ville) lors des élections municipales.

Joachim Lafosse (né en 1975, Belgique)
Après un passage à Locarno avec Tribu, à Angers avec Ça rend heureux et à Venise avec Nue propriété, Joachim Lafosse est sélectionné à l'atelier de la Cinéfondation en 2005. Il y accompagne Elève libre, oeuvre majeure dans sa filmographie, qui sera présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2008.

Il reviendra en 2012 avec A perdre la raison (Prix d'interprétation féminine Un Certain Regard Ex-aequo) et en 2016 avec L'Economie du couple (Quinzaine des Réalisateurs). Les chevaliers blancs, sélectionnés à San Sebastian en 2015, lui vaut quant à lui la coquille d'argent du meilleur réalisateur en 2015. On est impatient de le retrouver sur la Croisette, en lice pour la Palme d'or.

Nadav Lapid (né en 1975, Israël)
Nadav Lapid fait partie des rares cinéastes à avoir été sélectionné deux fois à la Cinéfondation : d'abord en 2004 pour le film collectif Proyect gvul, puis en 2006 avec son film de fin d'études La Copine d'Emile. L'année suivante, il développe son premier long métrage Le policier dans le cadre de la résidence de la Cinéfondation avant d'être choisi pour l'atelier 2008. Le film sera récompensé d'un Prix spécial du jury à Locarno en 2011.

Son long métrage suivant, L'Institutrice, ainsi que son moyen métrage Journal d'un photographe de voyage, seront présentés en séances spéciales lors des éditions 2014 et 2016 de la Semaine de la Critique. Un profil très cannois qui devrait lui permettre de revenir prochainement en Sélection.

Lucrecia Martel (née en 1966, Argentine)
Une fois n'est pas coutume, Lucrecia Martel est une "cinéaste cannoise" découverte... à Berlin. Son premier film, La cienaga, est effectivement en compétition à la Berlinale 2001, où il reçoit le Prix Alfred Bauer. Dès l'année suivante, la cinéaste rejoint la résidence de la Cinéfondation qui lui permet de développer La Niña Santa. Le film sera en compétition à Cannes en 2004.

Lucrecia Martel revient ensuite en 2006 (elle est membre du jury des longs métrages) puis en 2008, avec La femme sans tête. Ses admirateurs espèrent la retrouver sur le tapis rouge cette année, avec son nouvel opus Zama adapté du roman d'Antonio Di Benedetto, mais ils devront renoncer à l'idée d'une sélection en compétition, puisque le film est coproduit par le Président du jury, Pedro Almodovar.

João Paulo Miranda Maria (né en 1982, Brésil)
Si João Paulo Miranda Maria n'en est qu'au tout début de sa carrière, il est indéniable que des fées cannoises se sont penchées sur son berceau. En 2015, il produit et réalise Command action, un court métrage singulier suivant un jeune garçon dans un marché de rue, qui est présenté à la Semaine de la Critique. L'année suivante, son film La Jeune fille qui dansait avec le diable, sur une jeune fille issue d'une famille très religieuse en quête de sa propre forme de salut, est sélectionné en compétition officielle des courts métrages et remporte une mention spéciale du jury.

Enfin, alors qu'il vient d'achever un autre court, Meninas Formicida, qui pourrait à nouveau être invité sur la Croisette, il a rejoint début mars 2017 la résidence de la Cinéfondation pour poursuivre l'écriture de son premier long métrage, Memory house. Difficile dans ces conditions d'imaginer que l'on n'ait pas rapidement de ses nouvelles. En mai 2018 ?

Kornel Mundruczo (né en 1975, Hongrie)
L'histoire entre Cannes et Kornel Mundruczo remonte à 2004, lorsque le court métrage Kis Apokrif n°2 est sélectionné à la Cinéfondation. Le jeune réalisateur hongrois, déjà auréolé d'un Léopard d'argent à Locarno pour son premier long Pleasant day en 2002, reviendra ensuite avec chacun de ses longs métrages. Ce sera d'abord Johanna (Un certain regard, 2005), une version contemporaine et musicale de la Passion de Jeanne d'Arc, puis Delta (Compétition, 2008) qu'il a écrit dans le cadre de la 7e résidence de la Cinéfondation.

Suivront Tender Son - The frankenstein project (Compétition, 2010) et White God (Un certain regard, 2014). Ce dernier lui vaudra d'ailleurs les honneurs (mérités) du Grand Prix Un certain regard. Depuis, on attend avec fébrilité son prochain opus.

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San Sebastian 2015: Runar Runarsson, Lucile Hadzihalilovic, Joachim Lafosse et les frères Larrieu au palmarès

Posté par vincy, le 27 septembre 2015

Le film islandais Sparrows de Runar Runarsson a remporté la Coquille d'or du meilleur film au Festival international du film de San Sebastian. Le deuxième long métrage du cinéaste (Volcano, son premier film, avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs en 2011), a remporté les faveurs d'un jury présidé par l'actrice Paprika Steen qui a fait la part belle au cinéma francophone.

Ainsi Evolution de Lucile Hadzihalilovic a été distingué par un Prix spécial du jury et le prix de la meilleure photographie ; Joachim Lafosse a récolté la Coquille d'argent du meilleur réalisateur pour Les chevaliers blancs ; et 21 nuits avec Pattie, le nouveau film des frères Larrieu, est reparti avec le prix du meilleur scénario. Il faut ajouter le prix du meilleur nouveau réalisateur pour Rudi Rosenbeg avec Le nouveau.

Comme à Berlin, Cannes et Venise, le cinéma latino-américain a fait une razzia dans le palmarès, tous prix confondus. Paulina de l'argentin Santiago Mitre a ainsi reçu le prix jeunesse, le prix Horizontes et le Prix TVE "Another Look". Pour son film El Apostata, l'uruguayen Federico Veiroj a été récompensé d'une mention spéciale du jury et du Prix Fipresci de la critique internationale. Le chilien Sebastian Brahm avec La vie sexuelle des plantes a reçu l'une des mentions spéciales dans la catégorie prix du nouveau réalisateur. Lion d'or à Venise, Desde Alla, du vénézuélien Lorenzo Vigas, a aussi été eut les honneurs d'une mention spéciale dans le palmarès du Prix Horizontes, tout comme le mexicain Julio Hernandez Cordon pour Je te promets l'anarchie. Caméra d'or à Cannes, La tierra y la sombra du colombien César Augusto Acevedo a rajouté dans sa liste de prix glanés sur la Croisette celui de la Coopération espagnole.

Parlant d'Espagne, le cinéma du pays n'était pas absent. Les prix d'interprétation ont été squattés par les films espagnols. La cubaine Yordnaka Ariosa a été élue meilleure actrice pour son rôle dans El Rey de la Habana d'Agusti Villaronga. Côté acteurs, le prix a été partagé entre l'espagnol Javier Camara et l'argentin Ricardo Darin pour leur duo dans Truman, mélo sur fond d'amitié et de maladie, du catalan Cesc Gay. Truman a aussi gagné le prix Zinemaldia Feroz.

Les deux prix du public se sont partagés entre deux films en compétition à Cannes: le japonais Notre petite soeur d'Hizokazu Kore-eda a reçu le plus de suffrages et Mountains May depart du chinois Jia Zhang-ke a été choisi en tant que film européen (c'est une coproduction française).

Enfin, le film américain de Peter Sollett, Freeheld, avec Julianne Moore et Ellen Page, a été deux fois récompensé: le prix de la Solidarité et le Prix Sebastiane, qui récompense un film défendant ou reflétant les valeurs LGBT.

Cette année, le Festival de San Sebastien a également honoré l'actrice britannique Emily Watson d'un prix Donastia pour l'ensemble de sa carrière.

Sylvie Pialat reçoit le 7e Prix Daniel Toscan du Plantier

Posté par vincy, le 25 février 2014

sylvie pialat berlinale 2011Traditionnellement, le prix Daniel Toscan du Plantier est décerné quelques jours avant la cérémonie des César. Lundi 24 février, pour sa 7e édition, le prix a été remis à Sylvie Pialat.

Le prix Daniel Toscan du Plantier récompense le meilleur producteur de l'année. Sylvie Pialat, à la tête des Films du Worso, a produit L'inconnu du Lac d'Alain Guiraudie et La religieuse de Guillaume Nicloux. L'inconnu du lac a reçu le prix Un certain regard de la mise en scène et la Queer Palm au dernier festival de Cannes et il est nominé huit fois aux Césars. La religieuse était en compétition au Festival de Berlin 2013. Les films du Worso ont également coproduit Quand le soir tombe sur Bucarest ou Métabolisme de de Corneliu Porumboiu, en compétition au dernier Festival de Locarno.

Après la mort de son compagnon Maurice Pialat, Sylvie Pialat, scénariste des films du réalisateur (Police, Sous le soleil de Satan - Palme d'or et Le garçu), se lance dans la production en 2003. Depuis, les films du Worso ont produit une trentaine de fictions (principalement des long-métrages mais aussi quelques court-métrages, documentaires et téléfilms), parmi lesquelles A perdre la raison, Maman, Bouquet final ou Meurtrières.

Elle est revenue à Berlin cette année avec le film événement L'enlèvement de Michel Houellebecq, de Guillaume Nicloux, et avec l'écrivain Michel Houellebecq. Le nouveau film d'Abderrahmane Sissako, Chagrin des oiseaux, tourné durant l'automne 2013, devrait être présenté au prochain Festival de Cannes. Elle reviendra en Afrique avec le nouveau projet de Joachim Lafosse sur l'affaire de l'Arche de Zoé (lire notre actualité de décembre 2012), qui se tournera à partir de la mi-mars.

Notons enfin que Sylvie Pialat avait rencontré Maurice Pialat sur le tournage d'A nos amours, produit par Daniel Toscan du Plantier (producteur de chacun des films du cinéaste par la suite). La boucle est bouclée.

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Les précédents récipiendaires du Prix Daniel Toscan du Plantier :
- 2008 : Claude Berri
- 2009 : (ex-æquo) Pascal Caucheteux ; Thomas Langmann
- 2010 : Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat
- 2011 : Yaël Fogiel et Laetitia Gonzalez
- 2012 : Alain Attal
- 2013 : Gaëlle Bayssière et Didier Creste

Joachim Lafosse s’attaque à l’affaire de l’Arche de Zoé

Posté par vincy, le 22 décembre 2012

L'affaire de l'Arche de Zoé va être transposée au cinéma par le cinéaste belge Joachim Lafosse, selon les informations du Film français.

L'Arche de Zoé est une association qui déclarait vouloir aider des enfants orphelins en les faisant adopter par des familles européennes. Les participants ont été arrêtés en octobre 2007 par les autorités tchadiennes alors qu'ils allaient enlever 103 enfants du Darfour, pas du tout orphelins, pour les amener en Europe. Six ressortissants français, dont le créateur de l'association, l'ancien pompier Eric Breteau, ont été condamnés par la justice tchadienne, peine confirmée par le tribunal de Créteil en France. Les six membres de l'association sont renvoyés en correctionnelle en octobre 2010. Le dernier épisode judiciaire s’est déroulé ce mois-ci devant le tribunal correctionnel de Paris en l’absence des principaux accusés, Eric Breteau et Emilie Lelouch, ayant fuit en Afrique du sud et contre lesquels ont été requis plus de trois ans de prison.

En explorant ce fait divers qui a touché 358 familles françaises qui espéraient pouvoir adopter un enfant, Lafosse continue d'explorer les failles de notre société par une vision de l'intime. Quelques mois après son film choc sur un infanticide, A perdre la raison, le cinéaste prépare ainsi son sixième long métrage en espérant le tourner à l'automne prochain. Pour Cannes 2014?

Joachim Lafosse enrôle Tahar Rahim et Émilie Dequenne

Posté par vincy, le 7 février 2011

L'un des cinéastes belges les plus prometteurs, Joachim Lafosse (Élève libre, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, Nue propriété, en compétition à Venise), commencera le tournage en Belgique et au Luxembourg de son cinquième long métrage en novembre. Nos enfants (anciennement Aimer à perdre la raison) réunira Tahar Rahim (Un prophète) et Émilie Dequenne (La fille du RER, Rosetta).

Le projet avait été annoncé lors du dernier festival de Cannes.

Le 63ème Festival de Locarno promet de belles surprises

Posté par anne-laure, le 25 juin 2010

locarno poster 2010Du 4 au 14 août 2010, la ville de Locarno, en Suisse, fait la part belle au cinéma de demain mais aussi à celui d'hier. Dans son cadre entre lac et montagne, entre Italie et Suisse, son Festival, qui met en lumière des films d’auteur indépendants, ouvre ses portes pour la 63ème fois.

Quelques nouvelles de la programmation
Samedi 7 août, la Piazza Grande de Locarno accueillera la première européenne de Cyrus de Jay et Mark Duplass, une comédie sentimentale et familiale américaine avec Los Angeles en toile de fond. Interprété par John C. Reilly, Jonah Hill, Marisa Tomei et Catherine Keener, le film est produit par Michael Costigan. La projection aura lieu en présence de John C. Reilly et des réalisateurs. Cet acteur américain de talent que l'on a vu notamment chez Paul Thomas Anderson, Martin Scorsese  ou dans les productions de Judd Apatow  recevra d'ailleurs un hommage pendant le Festival.
L’affiche de la Piazza Grande prévoit également la présentation en première mondiale des toutes premières images de The Invisible Boy, un projet de long métrage de l’artiste plasticien français Philippe Parreno. Le Festival programmera aussi à cette occasion une sélection de courts métrages du cinéaste, ainsi que Zidane, un portrait du 21èmesiècle, long métrage co-réalisé avec Douglas Gordon en 2006.

Les deux premiers titres de la Compétition internationale ont été révélés : le cinéaste italien Daniele Gaglianone (I nostri anni, Nemmeno il destino) présentera en première mondiale son troisième long métrage de fiction, intitulé Pietro et pour la première fois le sulfureux réalisateur canadien Bruce LaBruce (Hustler White, The Raspberry Reich) viendra à Locarno avec la première internationale de L.A. Zombie. Une vingtaine de films en tout seront en lice pour le Léopard d'or.

alain tannerLéopards d’honneur pour les réalisateurs Alain Tanner et JIA Zhang-ke
Né en 1929, à Genève, le cinéaste Alain Tanner est devenu le chef de file du « nouveau cinéma suisse » depuis son premier film Charles mort ou vif, en 1969. Suivront La Salamandre (1971), Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 (1976), Dans la ville blanche (1983), Les Années lumière (1981, Grand Prix du Jury à Cannes)… Indiquant son soutien envers ce festival, le réalisateur effectuera une leçon de cinéma ouverte au public. Pour Olivier Père, « ce prix me paraît saluer comme elle le mérite une filmographie qui a démontré une indépendance et une intelligence rares. Témoins de leur temps, les films d’Alain Tanner en formulent aussi la critique et osent s’aventurer sur les territoires du rêve, de la poésie, du désir et de la révolte. Placés sous le signe des utopies puis des voyages, imaginaires ou réels, les films d’Alain Tanner comptent parmi les plus beaux des nouveaux cinémas du monde entier et ont profondément marqué plusieurs générations de spectateurs »

jia zhang keJIA Zhang-ke, réalisateur chinois, ne sera pas en reste. Figure de proue de la « sixième génération » de cinéastes chinois, JIA Zhang-ke est né en 1970 à Fenyang et diplômé de la Beijing Film Academy. Lion d’or à la Biennale de Venise avec Still Life en 2006, JIA Zhang-ke est l’auteur de neuf longs métrages à ce jour, dont trois documentaires. Il recevra lui aussi un Léopard d’honneur et le Festival projettera à cette occasion un des chefs d’œuvre de l’auteur, Platform (2000), ainsi que son dernier documentaire, I Wish I Knew (2010), présenté dans la section « Un certain regard » au dernier Festival de Cannes.

Une rétrospective d’Ernst Lubitsch
olivier pere locarnoLe Festival international du film de Locarno consacrera une rétrospective complète au grand cinéaste américain d’origine allemande, auteur du très célèbre To be or not to be en 1942. Olivier Père, nouveau directeur artistique du Festival (photo), depuis le 1er septembre 2009, explique son choix. « A travers cette rétrospective, nous voulons rendre hommage à l’un des plus grands cinéastes de l’histoire du cinéma, et maître incontesté de la comédie. Cette intégrale veut offrir au public de Locarno comme aux historiens l’occasion de (re)découvrir dans toutes ses facettes la fameuse « Lubitsch Touch », ce mélange unique d’élégance, de satire, d’esprit, de sens du rythme et de l’ellipse. » Cette rétrospective sera reprise à la Cinémathèque française en septembre 2010.

Les jurys
erik khooLe jury de la Compétition internationale sera présidé par le réalisateur singapourien Eric Khoo (Be with Me, My Magic, photo). A ses côtés pour décerner le Léopard d’or, l’actrice iranienne Golshifteh Farahani (Mensonges d’État, À propos d’Elly), l’acteur français Melvil Poupaud (Le temps qui reste, Un conte de Noël), le réalisateur suisse Lionel Baier (Garçon stupide, Un autre homme) et le réalisateur américain Joshua Safdie (The Pleasure of Being Robbed, Go Get Some Rosemary).

Le jury de la Compétition Cinéastes du présent, désormais réservé aux premiers et seconds films, sera quant à lui présidé par Eduardo Antin, ancien directeur du Festival de cinéma de Buenos Aires (BAFICI). Il sera accompagné de la réalisatrice allemande Maren Ade et du réalisateur belge Joachim Lafosse.

le jury des Léopards de demain, section consacrée aux courts métrages, sera présidé par le réalisateur argentin Lisandro Alonso (Los Muertos, Liverpool). Pour élire le meilleur film de la compétition internationale et de la compétition suisse, il sera accompagné de la productrice française Sylvie Pialat, fondatrice des Films du Worso, de l’actrice suisse Nina Meurisse et du réalisateur portugais Miguel Gomes.

locarno piazza grandeGrande première : les Industry Days du 7 au 9 août
Pour la première fois cette année, trois journées seront entièrement consacrés aux professionnels du cinéma.
Les Industry Screenings, réservés aux acheteurs, proposeront en avant-première les films des deux compétitions de longs métrages -la Compétition internationale et la Compétition Cinéastes du présent. En parallèle, producteurs et distributeurs pourront assister pendant ces trois jours à plusieurs workshops et tables rondes organisés en collaboration avec les partenaires de l’Industry Office de Locarno.

Open Doors aux pays d’Asie centrale
Après la Chine en 2009, le Festival, déviant un peu vers l’Ouest, met à l’honneur l’Asie centrale. Organisée avec le soutien de la Direction du développement et de la coopération (DDC) du Département fédéral des affaires étrangères (Suisse), la section Open Doors permet aux réalisateurs et aux producteurs des projets sélectionnés de trouver des partenaires de co-production et de réaliser leur film. Les inscriptions pour ces Open Doors ont débuté en janvier 2010. Une douzaine de candidats seulement ont été retenus provenant de pays qui sont actuellement en guerre les uns avec les autres...

Kazakhstan: Harmony Lessons de Emir Baigazin ; The Fierce Horse Rustlers de Adilkhan Yerzhanov ; Sunny Days de Nariman Turebayev

Kirghizistan: Jolbakan de Elnura Osmonalieva ; Princess Nazik de Erkin Saliev ; The Singing Grannies de Nurlan Asanbekov

Ouzbékistan: Aral de Ella Vakkasova ; Barzagh de Saodat Ismailova ; Gaulish Village de Shukrat Karimov

Tadjikistan: Halola de Bakhtyar Khudojnazarov ; Buzkashi! de Najeeb Mirza

Turkménistan: Ener de Bayram Abdullayev et Lora Stepanskaya

« Les nombreux réalisateurs et producteurs que nous avons rencontrés au cours de nos différents voyages dans la région doivent faire face quotidiennement à d’innombrables difficultés », a commenté Martina Malacrida, responsable de Open Doors. « Dans ce contexte, la coproduction avec l’étranger prend une importance vitale. Nous sommes convaincus que les 12 projets choisis ont tous le potentiel nécessaire pour séduire des partenaires internationaux. »
Au terme de trois jours de workshop, une bourse de soutien à la production d’une valeur de 35 000 euros, financée dans le cadre de l’initiative Open Doors, sera attribuée par un jury composé de représentants du Festival et de « visions sud est », fonds suisse d'aide à la production. Par ailleurs, le CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée, France) offrira une bourse d’aide au développement de projet, dotée de 7 000 euros. L’édition 2010 marquera aussi l’inauguration du nouveau International Relations ARTE Prize, d’une valeur de 6 000 euros.

Cannes : l’atelier de la Cinéfondation soutient 15 projets

Posté par MpM, le 25 avril 2009

cannes_blog1.jpgCréé en 2005, l’Atelier de la Cinéfondation a pour but d’accompagner des cinéastes (ayant déjà fait leurs preuves par le passé) dans la genèse de leur nouveau film. La sélection se fait parmi des projets aboutis bénéficiant au minimum de l’appui d’un producteur et d’une partie du financement nécessaire. Chaque année, ce sont ainsi 15 réalisateurs qui profitent du Festival de Cannes pour rencontrer des partenaires potentiels venus du monde entier et, très souvent, mettre la dernière main à leur projet de long métrage. En effet, après avoir fait partie de l’Atelier, les lauréats mettent en moyenne moins d’un an pour débuter le tournage de leur film.

Nombre d’entre eux ont d’ailleurs été présentés à Cannes par la suite comme Elève libre de Joachim Lafosse, Home de Ursula Meier ou Salamandra de Pablo Aguero. Des réalisateurs confirmés tels que Bertrand Bonello, Lou Ye ou Tsai Ming-Liang sont également passés par ce programme qui réaffirme la volonté du Festival de Cannes de ne pas seulement être une vitrine de la production cinématographique mondiale, mais bien un acteur à part entière de cette production. En plus de l’Atelier, la Cinéfondation propose également une résidence permettant d’accompagner des cinéastes dans l’écriture d’un long métrage et une sélection de courts métrages projetés dans le cadre du Festival qui met en lumière chaque année une vingtaine de cinéastes à suivre.

Parmi les heureux élus de l’Atelier 2009, on retrouve la Libanaise Danielle Arbid (Dans les champs de bataille, Un homme perdu), le Marocain Faouzi Bensaidi (Mille mois) et l’Argentin Diego Lerman (Tan de repente) mais aussi plusieurs auteurs de courts métrages travaillant sur leur premier long, à l’image du Français Bertrand Mandico. Les budgets prévisionnels, dont certains sont déjà complétés pour le tiers, voire la moitié, vont de 310 000 à 3,2 millions d’euros.

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Découvrir les projets de l'Atelier 2009.