Cannes 70 : quinze réalisateurs passés par la Cinéfondation

Posté par MpM, le 25 mars 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-54. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .

Depuis presque 20 ans, la Cinéfondation du Festival de Cannes révèle, aide et accompagne de jeunes cinéastes venus du monde entier (voire notre article d'hier). Certains d'entre eux sont devenus des "habitués" presque incontournables sur la Croisette et dans les grands festivals internationaux, d'autres ont encore beaucoup à prouver. Tous apportent un regard personnel et singulier qui offre de nouvelles perspectives au cinéma mondial. La preuve par quinze, avec quinze cinéastes issus de l'un ou l'autre des programmes de la Cinéfondation dont on suit (et suivra à l'avenir) le parcours avec beaucoup d'attentes, et d'espoir.

Ciro Guerra (Né en 1981, Colombie)
Après plusieurs courts métrages, Ciro Guerra réalise son premier long en vidéo noir et blanc en 2004 (La Sombra del caminante). Trois ans plus tard, il est sélectionné par l'atelier de la Cinéfondation avec son projet Los Viajes del viento (Les Voyages du vent). Le film, présenté à Un certain regard lors du Festival de Cannes 2009, révèle aux yeux du monde ce jeune cinéaste formaliste et enchanteur.

Il sera de retour sur la Croisette en 2015 avec L'Etreinte du serpent, romanesque road movie en pirogue qui repart avec le prix CICAE de la Quinzaine des Réalisateurs puis vaut à Ciro Guerra une nomination à l'Oscar du meilleur film étranger. On peut aisément imaginer que son histoire d'amour avec Cannes ne s'arrêtera pas là.

Jessica Hausner (née en 1972, Autriche)
En 1996, Jessica Hausner se fait remarquer avec son court métrage Flora primé à Locarno. Trois ans plus tard, son moyen métrage Inter-view (portrait d'êtres décalés et solitaires) a les honneurs de la Cinéfondation d'où il repart avec une mention spéciale. La jeune réalisatrice affirme son ambition de "décrire le déséquilibre et l'arbitraire", obsession que l'on retrouve dans son premier long métrage, Lovely Rita, sélectionné à Un certain regard en 2001.

Elle reviendra quatre fois par la suite : deux fois en sélection officielle (toujours à Un Certain regard) avec Hotel (2004) et Amour fou (2014) et deux fois en tant que membre du jury : de la Cinéfondation et des courts métrages en 2011 et du Certain regard en 2016. En parallèle, elle travaille sur les projets des autres au sein de la maison de production Coop 99 qu'elle a fondée avec d'autres talents autrichiens.

Juho Kuosmanen (né en 1979, Finlande)
Fort de deux sélections par la Cinéfondation et d'une à Un certain regard, Juho Kuosmanen peut s'enorgueillir d'un sans faute, puisque chacun de ses passages sur la croisette lui a valu un prix. En 2008, il remporte le 3e prix de la Cinéfondation avec son court métrage Signalisation des routes (Kestomerkitsijät) puis remet le couvert deux ans plus tard avec Taulukauppiaat qui remporte le premier prix de la Cinéfondation.

De retour en 2016 avec son premier long métrage, le cinéaste finlandais séduit le jury d'Un certain regard présidé par Marthe Keller et repart avec le Prix principal de la section. Dans un noir et blanc classieux, Olli Mäki raconte un épisode célèbre de l'histoire de la boxe finlandaise. Biopic qui ne dit pas son nom, il joue sur le décalage du personnage et des situations pour dresser un portrait mi-mélancolique, mi-humoristique qui flirte avec le feel good movie. Aki Kaurismaki ayant annoncé dernièrement sa volonté de mettre un terme à sa carrière de réalisateur, on peut se consoler en se disant que la relève est d'une certaine façon assurée.

Nadine Labaki (née en 1974, Liban)
A la résidence de la Cinéfondation (9e session en 2004-2005), Nadine Labaki, par ailleurs actrice et productrice d'émission, prépare son premier long-métrage, Les voleuses. Finalement réalisé en 2006, sous le titre Caramel, il sera sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs en 2007, et deviendra le plus grand succès international du cinéma libanais.

En 2011, la fable douce amère Et maintenant on va où est présentée à Un certain regard. La réalisatrice participe ensuite au film collectif Rio, I love you (2014) avant de s'éloigner quelque peu des plateaux de tournage. En 2016, elle réapparaissait d'ailleurs sur la liste d'opposition Beirut Madinati (Beyrouth ma ville) lors des élections municipales.

Joachim Lafosse (né en 1975, Belgique)
Après un passage à Locarno avec Tribu, à Angers avec Ça rend heureux et à Venise avec Nue propriété, Joachim Lafosse est sélectionné à l'atelier de la Cinéfondation en 2005. Il y accompagne Elève libre, oeuvre majeure dans sa filmographie, qui sera présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2008.

Il reviendra en 2012 avec A perdre la raison (Prix d'interprétation féminine Un Certain Regard Ex-aequo) et en 2016 avec L'Economie du couple (Quinzaine des Réalisateurs). Les chevaliers blancs, sélectionnés à San Sebastian en 2015, lui vaut quant à lui la coquille d'argent du meilleur réalisateur en 2015. On est impatient de le retrouver sur la Croisette, en lice pour la Palme d'or.

Nadav Lapid (né en 1975, Israël)
Nadav Lapid fait partie des rares cinéastes à avoir été sélectionné deux fois à la Cinéfondation : d'abord en 2004 pour le film collectif Proyect gvul, puis en 2006 avec son film de fin d'études La Copine d'Emile. L'année suivante, il développe son premier long métrage Le policier dans le cadre de la résidence de la Cinéfondation avant d'être choisi pour l'atelier 2008. Le film sera récompensé d'un Prix spécial du jury à Locarno en 2011.

Son long métrage suivant, L'Institutrice, ainsi que son moyen métrage Journal d'un photographe de voyage, seront présentés en séances spéciales lors des éditions 2014 et 2016 de la Semaine de la Critique. Un profil très cannois qui devrait lui permettre de revenir prochainement en Sélection.

Lucrecia Martel (née en 1966, Argentine)
Une fois n'est pas coutume, Lucrecia Martel est une "cinéaste cannoise" découverte... à Berlin. Son premier film, La cienaga, est effectivement en compétition à la Berlinale 2001, où il reçoit le Prix Alfred Bauer. Dès l'année suivante, la cinéaste rejoint la résidence de la Cinéfondation qui lui permet de développer La Niña Santa. Le film sera en compétition à Cannes en 2004.

Lucrecia Martel revient ensuite en 2006 (elle est membre du jury des longs métrages) puis en 2008, avec La femme sans tête. Ses admirateurs espèrent la retrouver sur le tapis rouge cette année, avec son nouvel opus Zama adapté du roman d'Antonio Di Benedetto, mais ils devront renoncer à l'idée d'une sélection en compétition, puisque le film est coproduit par le Président du jury, Pedro Almodovar.

João Paulo Miranda Maria (né en 1982, Brésil)
Si João Paulo Miranda Maria n'en est qu'au tout début de sa carrière, il est indéniable que des fées cannoises se sont penchées sur son berceau. En 2015, il produit et réalise Command action, un court métrage singulier suivant un jeune garçon dans un marché de rue, qui est présenté à la Semaine de la Critique. L'année suivante, son film La Jeune fille qui dansait avec le diable, sur une jeune fille issue d'une famille très religieuse en quête de sa propre forme de salut, est sélectionné en compétition officielle des courts métrages et remporte une mention spéciale du jury.

Enfin, alors qu'il vient d'achever un autre court, Meninas Formicida, qui pourrait à nouveau être invité sur la Croisette, il a rejoint début mars 2017 la résidence de la Cinéfondation pour poursuivre l'écriture de son premier long métrage, Memory house. Difficile dans ces conditions d'imaginer que l'on n'ait pas rapidement de ses nouvelles. En mai 2018 ?

Kornel Mundruczo (né en 1975, Hongrie)
L'histoire entre Cannes et Kornel Mundruczo remonte à 2004, lorsque le court métrage Kis Apokrif n°2 est sélectionné à la Cinéfondation. Le jeune réalisateur hongrois, déjà auréolé d'un Léopard d'argent à Locarno pour son premier long Pleasant day en 2002, reviendra ensuite avec chacun de ses longs métrages. Ce sera d'abord Johanna (Un certain regard, 2005), une version contemporaine et musicale de la Passion de Jeanne d'Arc, puis Delta (Compétition, 2008) qu'il a écrit dans le cadre de la 7e résidence de la Cinéfondation.

Suivront Tender Son - The frankenstein project (Compétition, 2010) et White God (Un certain regard, 2014). Ce dernier lui vaudra d'ailleurs les honneurs (mérités) du Grand Prix Un certain regard. Depuis, on attend avec fébrilité son prochain opus.

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Une ciné-thérapie au prochain Festival de cinéma européen des Arcs

Posté par vincy, le 7 novembre 2014

affiche festival les arcs 2014La 6ème édition du Festival de Cinéma Européen des Arcs se déroulera du 13 au 20 décembre prochain. Les films sélectionnés ont été révélés en début de semaine.

12 films, dont quatre avant-premières nationales, seront en compétition officielle.

- 1001 Grams de Bent Hamer (Norvège)
- Durak (The Fool) de Yury Bykov (Russie)
- En chance til (A Second Chance) de Susanne Bier (Danemark)
- Fidelio, l'odyssée d'Alice de Lucie Borleteau (France)
- Frank de Lenny Adrahamson (Irlande)
- Hyena de Gerard Johnson (Royaume-Uni)
- Labyrinth of Lies (Labyrinthe du silence) de Giulio Ricciarelli (Allemagne)
- These are the Rules d'Ognjen Svilicic (Croatie)
- The Duke of Burgundy de Peter Stricklan (Royaume-Uni)
- Underdog de Ronnie Sandahl (Suède)
- Waste Land de Pierter Van Hees (Belgique)

10 avant-premières se rajoutent à ce programme.

- Amour Fou de Jessica Hausner (Autriche)
- Kein System ist sicher (Who I Am) de Baran bo Odar (Allemagne)
- Gaby Baby Doll de Sophie Letourneur (France)
- L'enquête de Vincent Garenq (France) - film de clôture
- Les Merveilles d'Alice Rohrwacher (Italie)
- Snow Therapy (Force majeure) de Ruben Ôstlund (Suède)
- Loin des hommes de David Oelhoffen (France)
- The Tunring Tide in the Life of Men de Loïc Jourdain (France) - avant-première mondiale
- X+Y de Morgan Matthews (Royaume Uni)
- Valentin Valentin de Pascal Thomas (France) - avant-première mondiale

Un focus sur le cinéma irlandais (14 longs métrages dont quelques nouveautés), la section Panorama (les meilleurs films européens de l'année), une séance jeunesse avec Paddington, des séances spéciales avec  une thématique "Films musicaux" (Eden de Mia Hansen-Love, notamment) et une session "Frayeurs" mais aussi une Masterclass avec Bertrand Tavernier et même la projection à 3200 mètres d'altitude Snow Therapy complètent un agenda chargé.

Parmi les nouveautés, les Arcs inaugureront le Music Village, soit 3 jours de concerts, DJ set et showcase, de 22h à l'aube. Ski, fête et cinéma: quoi de mieux pour entrer dans l'hiver.

Reste à savoir qui aura la Flèche d'or du Festival de cinéma européen des Arcs 2014 pour succéder à Ida, de Pawel Pawlikowski, lauréat l'an dernier.

Les deux jurys du 71e Festival de Venise

Posté par vincy, le 25 juillet 2014

On savait déjà qu'Alexandre Desplat présiderait le jury de la compétition (lire notre actualité) et qu'Ann Hui serait en charge de celui d'Orizzonti. mais on ne connaissait pas encore les autres membres du jury.

C'est chose faite.

Pour décerner le Lion d'or et les autres prix de la compétition, le compositeur de musique de film français sera entouré de l'actrice chinoise Joan Chen, du réalisateur allemand Philip Groning, de la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner, du romancier indien Jhumpa Lahiri, de al costumière britannique Sandy Powell, du comédien et réalisateur britannique Tim Roth, du réalisateur palestinien Elia Suleiman et de l'acteur et réalisateur italien Carlo Verdone.

Pour la sélection Orizzonti, la cinéaste hong-kongaise Ann Hui sera accompagne de l'actrice israélienne Moran Atias, de l'actrice et réalisatrice suédoise Pernilla August, du réalisateur et scénariste américain David Chase, du réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun, du réalisateur italien Roberto Minervini et du critique turc Alin Tasciyan.

On ajoutera le jury pour le prix du meilleur premier film, le prix Luigi de Laurentiis, qui sera jugé par la cinéaste italienne Alice Rohrwacher (récent Grand prix du jury à Cannes), la réalisatrice argentine Lisandro Alonson, le réalisateur canadien Ron Mann, la réalisatrice et productrice chinoise Vivian Qu et le scénariste et réalisateur roumain Razvan Radulesci.

Le Festival se déroulera du 27 août au 6 septembre.

Les films en sélection
Compétition
Hors-compétition
Orizzonti

Cannes 2014 : qui est Jessica Hausner ?

Posté par MpM, le 16 mai 2014

jessica hausnerRISE LIKE A PHOENIX

Est-ce le fait d'avoir suivi des études de psychologie avant d'intégrer l'académie du Film de Vienne ? Est-ce parce qu'elle a eu un certain Michael Haneke comme professeur, avant de travailler auprès de lui comme scripte sur Funny games en 1997 ? Ou est-ce encore d'avoir grandi en Autriche, dans une société qu'elle qualifie "du trompe-l'oeil et de l'à-plat permanent" et dont elle veut "montrer les abimes" ? Toujours est-il que le cinéma de Jessica Hausner porte en lui la volonté de montrer l'envers des choses et des êtres, de capter les moments où l'on croit saisir le monde avant qu'il ne nous échappe.

Dès 1996, la jeune réalisatrice se fait remarquer avec son court métrage Flora primé à Locarno. Puis c'est le moyen métrage Inter-view (portrait d'êtres décalés et solitaires) qui lui vaut une mention de la Cinéfondation à Cannes. Jessica Hausner affirme son ambition de "décrire le déséquilibre et l'arbitraire", qu'elle poursuit avec son premier long métrage, Lovely Rita. Avec une précision chirurgicale, le film suit une adolescente à la dérive, solitaire et paumée, qui s’enfonce peu à peu dans le drame. Sélectionné à Cannes en section Un Certain Regard, il marque les esprits avec son montage aux ruptures marquées et sa vision sans fard d’une société malade de son incommunicabilité et de sa violence diffuse.

En parallèle, Jessica Hausner fonde la maison de production Coop 99 avec d’autres jeunes talents du cinéma autrichien comme Barbara Albert, Antonin Svoboda et Martin Gschlacht. Devenir productrice lui permet de "dépasser le clivage entre les aspects artistiques et financiers", explique-t-elle, revendiquant une véritable "économie du cinéma" tout au long du processus de production.

En 2004, la jeune réalisatrice est de retour sur la croisette avec Hôtel, un thriller paranoïaque et claustrophobe qui réjouit la critique. Toujours précise dans sa mise en scène, Jessica Hausner confirme son sens du cadre (au cordeau) et son regard acéré sur la nature humaine. Son troisième long métrage, Lourdes (prix FIPRESCI à Venise en 2009), a en commun avec les précédents de mettre en scène un personnage féminin ambigu dans une société oppressante. Sylvie Testud campe une jeune femme paralysée qui prend part à un pèlerinage et guérit miraculeusement. Jessica Hausner observe froidement le microcosme des pèlerins et les réactions de chacun face à un événement d’ordre inexpliqué. Non dénué d’humour noir, le film poursuit le portrait peu amène de sociétés étonnamment rigides où règnent en maître l’inquiétude, la complaisance et la solitude.

Trop rare, la cinéaste met cinq ans à monter son projet suivant, Amour fou, à nouveau sélectionné à Cannes en section Un Certain regard. Sur le papier, le sujet laisse quelque peu perplexe, puisqu’il s’agit du double suicide de l’écrivain von Kleist et de son amie Henriette Vogel. Mais avec Jessica Hausner aux manettes, plus que du mélodrame ou des paillettes, c'est la promesse de retrouver un peu de la noirceur romantique, de la soif d’absolu et de l’essence tragique de Kleist qui nous attend.

Cannes 2011 : le jury de la Cinéfondation et des courts métrages

Posté par vincy, le 20 avril 2011

Le Jury de la Cinéfondation et des courts métrages, on le sait depuis février, est présidé par Michel Gondry. Aujourd'hui, le réalisateur sait qu'il sera accompagné de l'actrice et productrice française Julie Gayet (membre du jury Un certain regard en 2009), la réalisatrice et productrice autrichienne Jessica Hausner (primé par la Cinéfondation en 1999, sélectionné deux fois à Un certain regard), le réalisateur roumain Corneliu Porumboiu (2e prix de la Cinéfondation en 2004, caméra d'or en 2006, prix Fipresci avec un film sélectionné à Un certain regarde en 2009) et le réalisateur portugais João Pedro Rodrigues (sélectionné à la Quinzaine en 2005, à Un certain regard en 2009).

Le jury devra choisir parmi les seize films de fins d’études de la Sélection Cinéfondation : les trois premiers Prix, dotés chacun de 15 000€, 11 250€ et 7 500€. Les prix seront remis le 20 mai. Ils devront aussi désigner la Palme d’or parmi les 9 courts métrages, qui sera remise lors de la cérémonie de Clôture, dimanche 22 mai.

Venise 2009 : Sylvie Testud fait sa rentrée, avec un couac

Posté par vincy, le 5 septembre 2009

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Sylvie Testud est l'une des comédiennes que l'on verra le plus dont les prochains mois. Cette "rentrée" commençait par la présentation en compétition officielle à Venise du film Lourdes (le nom de la ville pieuse, pas de la fille de Madonna), de Jessica Hausner. Mais Venise n'est pas encore au point en projection numérique puisque la première projection de presse a pris une heure de retard. Pour une fois le couac n'était pas socio-politique (l'ouverture avait subit les aléas de manifestations contre la politique gouvernementale et les critiques vis-à-vis du film choisi, financé par Berlusconi).

Le projecteur numérique de la salle Perla a refusé de démarrer. Et comme les esprits s'échauffent vite dans les grands festivals, surtout chez les Latins, il a fallu l'intervention de Marco Müller, le directeur de la Mostra. Lourdes, qui raconte l'histoire d'une femme paralysée et miraculée lors d'un voyage de pèlerinage, a donc été présenté devant une salle à moitié vide. Le film rassemble aussi Léa Seydoux et Bruno Todeschini.

Après Venise, Testud sera sur les planches du Théâtre Edouard-VII à Paris, dans "Sentiments provisoires", avec Pierre Arditi et François Berléand.

Sur les écrans, Sylvie Testud sera à l'affiche de Mumu les petites pattes (avec Marielle et de Caunes), Rose et Nina, Je m'appelle hmmm..., premier film d'Agnès B., Gamines, d'après le roman de la comédienne, et surtout Lucky Luke, en Calamity Jane. Elle vient de tourner La Rafle, de Roselyne Bosch.