Jared Leto derrière la caméra

Posté par cynthia, le 19 février 2017

Après Ben Affleck, Georges Clooney ou plus récemment Ryan Gosling, c'est au tour de Jared Leto de passer derrière la caméra pour un long métrage de fiction. L'acteur a déjà réalisé quelques documentaires.

Acteur caméléon et même rock star, le comédien oscarisé pour sa performance dans The Dallas Byuers Club est, selon le Hollywood Reporter, sur le point de tourner 77 pour la Paramount, d'après un scénario écrit par James Ellroy (Le Dahlia Noir, L.A Confidential) il y a 20 ans, et enrichi par David Matthews (scénariste de la série Narcos).

Le film noir se déroule à Los Angeles, en mai 1974. Deux détectives font équipe pour élucider deux enquêtes: l’assassinat d’un de leurs collègues, et le kidnapping d’une riche héritière. L'histoire s'inspire de l'affaire Patty Hearst.

En attendant de choisir son casting, Jared Leto sera aux génériques de Warhol où il incarne l'icône Andy Warhol, de The Outsider de Martin Zandvliet et surtout de Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve à la fin de l’année.

James Ellroy par James Franco ?

Posté par vincy, le 27 janvier 2013

Alors qu'il présentait son dernier film en tant que réalisateur à Sundance, Interior. Leather Bar,  et un autre en tant que comédien, Lovelace, James Franco a exprimé son intérêt pour adapter le roman culte de James Ellroy, American Tabloid.

Ellroy est un grand habitué d'Hollywood : scénariste (Rempart, Au bout de la nuit), il fournit, avec ses romans policiers, un matéirau inépuisable pour les studios (L.A. Confidential, Le Dahlia noir, Dark blue...)

Le roman a dix huit ans. Un polar avec du crime façon film noir dans la Los Angeles corrompue des années 50-60, avec l'assassinat de Kennedy en toile de fond. Ce thriller explosif a pour protagonistes sont John et Robert Kennedy, Jimmy Hoffa, J. Edgar Hoover, Howard Hughes et Fidel Castro. Rien que ça. American Tabloid est le premier livre d'une trilogie, avec The Cold Dark Thousand et Blood’s A Rover.

Mais entre temps Franco a un agenda bien rempli en tant que comédien ou cinéaste : quatre films déjà présentés dans les Festivals depuis Spring Breakers à Venise, Le Monde fantastique d'Oz de Sam Raimi prêt à envahir les multiplexes, quatre films en post-production, deux en tournage, et trois en préparation.

Et pourtant, à Sundance, Franco a également annoncé qu'il allait réaliser un film sur la styliste Jay Sebring assassinée par Charles Manson, Beautiful people.

Il sera doublement à Berlin le mois prochain avec Interior. Leather Bar et Maladies de Carter avec Catherine Keener et David Strathairn.

Dick Wolf produit le premier film du réalisateur Russell Crowe

Posté par vincy, le 8 juin 2011

Russell Crowe, 47 ans, va faire ses débuts de cinéaste. certes, il a déjà réalisé deux courts documentaires en 2002 (Texas, 30 Odd Food of Grunts et 60 Odd Hours in Italy). Mais la star australienne se lance ici dans la fictio, à partir d'une histoire imaginée pour le cinéma par James Ellroy.

L'annonce a été faite par le producteur du film, Dick Wolf, connu pour ses séries New York police judiciaire, New York unité spéciale, Deux flics à Miami, ...

Russell Crowe, qui sera aussi devant la caméra, transposera un scénario de David Matthews, qui nous plongera dans deux histoires situées en 1974. Le meurtre d'un policier de la LAPD et l'émeute entre la Symbionese Liberation Army et la LAPD. Le film sera le récit de ces deux événements à travers le point de vue de deux policiers, un WASP et un Afro-Américain.

Un documentaire de Robert Stone en 2004 retraçait le mouvement révolutionnaire, Neverland: The Rise and Fall of the Symbionese Liberation Army (aussi appelé Guerrilla: The Taking of Patty Hearst).

James Ellroy a déjà écrit deux scénarios pour le cinéma (Dark Blue et Au bout de la nuit). Quatre de ses livres ont été adaptés par Hollywood : Cop, L.A. Confidential, Brown's Requiem et Le Dahlia noir.

Russell Crowe sera à l'affiche prochainement de The Man with the Iron Fists, de RZA, avec Pam Grier, Lucy Liu et Jamie Chung.

Au bout de la nuit : sombre perdition

Posté par geoffroy, le 24 juin 2008

streetkings_keanureeves.jpgSynopsis: Tom Ludlow est le meilleur détective de l'Ad Vice, unité spécialisée de la Police de Los Angeles. Son supérieur, le capitaine Wander, ferme les yeux sur ses procédés souvent "hors normes" et le protège lors de l'enquête interne menée par le capitaine Biggs. Accusé à tort du meurtre d'un collègue, Ludlow doit lutter seul contre le système corrompu pour prouver son innocence.

Notre avis: La caution d’un grand nom au scénario – James Ellroy en l’occurrence – n’est pas toujours synonyme de qualité et encore moins de réussite. Référence avouée à la situation des flics de Los Angeles peu après les émeutes de 1992 qui firent 32 morts, Au bout de la nuit actualise une réalité sociale toujours aussi tendue et tente vainement d’investir des thématiques fortes comme la corruption policière, le fonctionnement du LAPD (Los Angeles Police Departement) et ses unités d’élite, le maintien de l’ordre et les tensions entre flics. Louable dans l’intention, inexistant à l’image.

Le réalisateur David Ayer (antérieurement scénariste de polars cyniques) est incapable de structurer un polar subtil faisant l’état des lieux d’une police à bout de souffle dépassée par des évènements extérieurs de plus en plus violents. Pire, il ne creuse pour ainsi dire jamais dans cette quête jusqu’au-boutiste d’un flic, Tom Ludlow (Keanu Reeves, plutôt bon), détruit aux méthodes expéditives. Polar noir gonflé à la mauvaise testostérone, Street Kings – titre anglais bien plus révélateur – survole tous ses enjeux pour devenir une vulgaire démonstration de force où l’épate se veut le fondement cinématographique d’une narration poussive. En clair, David Ayer en met plein la vue mais oublie en cours de route d’ancrer ses personnages dans une fonction et une psychologie qui auraient apporté ce brin de substance qui fait cruellement défaut au film. C’est un peu comme s’il suffisait de flinguer, de corrompre, de boire ou sniffer pour réaliser un film tendu et fort sur les violences urbaines, la corruption des institutions et les différentes formes de dépendances. Un peu plus de sinuosité n’aurait pas fait de mal à cet archétype mal dégrossi de film noir trop linéaire dans son traitement et son regard critique.

Cette direction scénaristique enferme l’immersion de Tom Ludlow dans la caricature et lisse jusqu’à l’os des axes de lecture pourtant pertinents. Rapports hiérarchiques, relation à la rue, démêlé avec les "bœufs carottes" made in USA ne sont ni magnifiés, ni développés, ni en interaction. Le film ne nous apprend rien sur l’institution que l’on ne sache déjà, tout en verrouillant son récit sur le mode esbroufe et révélations sans consistance. Il suffit de voir la psychologie du personnage interprété par Forest Whitaker pour en être assuré. L’emphase est telle qu’il frise à chaque plan le ridicule. A force de persévérance, il fini par le trouver à la fin du métrage dans un climax aussi absurde que grossier. Ne parlons pas de ce dernier plan saugrenu digne d’un film de super héros à la "Spider-Man" (sic).

David Ayer accouche sans nul doute d’un film basique assez bien photographié où le anti-héros devient un peu vengeur, un peu sauveur, un peu manipulé, mais seule réponse aux problèmes de corruption et de violences urbaines. La déraison l’emporte sur la cohérence et la violence engendrant la violence, la police de Los Angeles se voit dans l’obligation d’y répondre par la violence. Le monde est ainsi fait et Keanu Reeves étant Keanu Reeves, il aura le dernier mot et l’honneur sauf. Un conseil. Si vous voulez voir – ou revoir – un vrai grand film sur la corruption policière, faites un détour chez Mister Serpico.