Disparition de la monteuse Marie-Josèphe Yoyotte, trois fois césarisée

Posté par vincy, le 23 juillet 2017

Marie-Josèphe Yoyotte, l'une des grandes monteuses du cinéma français, est morte le 17 juillet dernier, dans l'indifférence générale. Née le 5 novembre 1929, cette antillaise de mère bretonne fut la première monteuse noire du cinéma français.

Elle aura cependant attendu 1981 pour découvrir la Martinique de son père, à l'occasion des repérages du film Rue Case-Nègre d'Euzhan Palcy (César du meilleur premier film, quatre fois primé à Venise). Marie-Josèphe Yoyotte a été l'une des techniciennes les plus récompensées aux César. Elle obtiendra le trophée pour Police Python 357 en 197, pour Microcosmos en 1997 et pour Le peuple migrateur en 2002. Elle avait aussi été nommée pour Le sauvage en 1976 et pour Tous les matins du monde en 1992.

Son œuvre est éclectique. Outre des documentaires environnementaux somptueux et les fresques historiques télévisées de Josée Dayan (Les liaisons dangereuses, Les misérables, Le Comte de Monte Cristo et Balzac), elle a monté des comédies comme des polars, des films à grand spectacle comme des drames.

Les 400 coups, Diva, La Boum ...

Parmi sa riche filmographie, travaillant régulièrement avec Alain Corneau, Jean-Paul Rappeneau et Claude Pinoteau, on lui doit les montages de Je vous trouve très beau, Laisse tes mains sur mes hanches, Le prince du Pacifique, Himalaya - l'enfance d'un chef, Les palmes de M. Schutz, Siméon, Génial, mes parents divorcent!, L'étudiante, L'été en pente douce, La Boum et La boum 2, Tout feu, tout flamme, Diva, Le grand escogriffe, La gifle, Le distrait, La guerre des boutons et Les quatre cents coups.

Elle avait pris sa retraite il y a 10 ans, après un ultime coup de ciseau au Deuxième souffle d'Alain Corneau.

Pierre Schoendoerffer (1928-2012) : le dernier combat

Posté par vincy, le 14 mars 2012

Pierre Schoendoerffer, 83 ans, est mort dans la matinée de ce mercredi 14 mars, des suites d'une opération à l'hôpital militaire de Percy à quelques kilomètres de Paris. Grand reporter, écrivain, cinéaste, sa carrière polymorphe est centrée sur la grande histoire : la guerre, et la décolonisation.

Témoin d'événements sanglants et violents, il a voulu les restituer avec justesse et vérité que ce soit dans l'écriture ou l'image. Observateur à distance, artiste individualiste, il était pourtant au coeur du XXe siècle.

Membre fondateur des César, académicien aux Beaux-Arts dans le collège du cinéma, récipiendaire de multiples honneurs militaires et culturels, Pierre Schoendoerffer a filmé les combattants, entre grandeur et décadence.

Cela vient de son enfance. Adorateur de Joseph Kessel, qu'il rencontrera à Hong Kong, et de Joseph Conrad, cet ancien cancre s'embarque sur un bateau suédois à la sortie de l'adolescence. Ce garçon auvergnat rêve d'aventures et de grand large. Après la Baltique, il s'engage en 1952 au service cinématographique des armées, où il fait ses débuts de caméraman en Indochine. Il apprend le cinéma en filmant la guerre durant trois ans. En 1954, il est fait prisonnier par le Viêt Minh à Diên Biên Phu, passant quatre mois en captivité. Il transcrira l'expérience de cette défaite française ça dans son film Diên Biên Phu (1992), fresque puissante et brutale.

Une fois libéré, il quitte l'armée et devient reporter photographe pour le magazine Life. 4 ans plus tard, il adapte La Passe du diable, roman de Kessel, à l'écran. Il s'agit de sa première réalisation. L'année suivante, il adapte un roman de Pierre Loti, autre romancier du voyage, avec Le pêcheur d'Islande.

Mais c'est en 1963 que Schoendoerffer se fait un nom. Il écrit La 317e section qu'il adapte deux ans plus tard pour le cinéma. Jacques Perrin et Bruno Cremer donnent corps à cette guerre d'Indochine, dans l'ombre de la seconde guerre mondiale pas si lointaine. Déjà il pose les fondations de son oeuvre : les sacrifices inutiles de la chair à canon, l'honneur de l'armée, les illusions saccagées, la dureté des combats. Ses films sont aussi documentaires que fictifs, francs et humains. Prix du scénario à Cannes, 45 ans plus tard, il s'agit toujours du film symbolique sur la guerre d'Indochine.

En 1967, il réalise un documentaire, toujours sur le Vietnam, La section Anderson, où l'on suit une troupe de soldats américain en pleine guerre. Oscar à Hollywood. Puis il y aura une longue absence au cinéma. Il écrit en 1969 L'adieu au Roi, qui sera transposé au cinéma 20 ans plus tard par John Milius, prix Interallié.

En 1976, il écrit un autre roman, Le Crabe-tambour. Grand prix du roman de l'Académie française, le livre croise les guerres de décolonisation (Indochine, Algérie). Il réalise le film un an plus tard, inspiré de la vie du Commandant Pierre Guillaume, avec Jean Rochefort, en officier austère proche de la retraite, et Claude Rich. 6 nominations aux César (dont film et réalisateur), dont trois prix : acteur (Rochefort), second-rôle masculin (Dufilho), photo.

5 ans plus tard, il filme L'honneur d'un capitaine, avec Jacques Perrin et Nicole Garcia,de nouveau un portrait de soldats, durant la Guerre d'Algérie. Toute cette filmographie a fait de Schoendoerffer une icône de l'Armée comme de l'extrême droite, rôle qu'il refusait obstinément. Lui préférait se voir en contributeur d'un récit de l'Histoire de France contemporaine, réveillant les mémoires et affrontant les sujets tabous.

La guerre et l'humanité, voilà son oeuvre. Un homme d'honneur, pudique, tourmenté, nostalgique que le goût des horizons lointains a mené à l'horreur des émotions intimes. L'homme en gros plan dans des situations extrêmes où la vie de chaque des personnages est en jeu. Un cinéma hanté, lucide, réaliste, prenant tous les risques, voulant flirter avec ses souvenirs atroces.

Loyal et fidèle, cet ancien combattant détestait les artifices et faisait l'éloge de la liberté. Sa caméra héroïsait des hommes à son image. Des individus défaits. Comme pour vouloir se prouver qu'il n'avait pas subit son calvaire indochinois en vain. Il préférait l'universalité de son propos à la récupération politique. De même sa condition d'artiste, d'artisan selon lui, sublimait son passé militaire.

En 1981, il écrit son avant-dernier roman, Là haut (le dernier date de 2003, L'aile du papillon), qui deviendra son dernier film, en 2004. Bruno Cremer, Jacques Perrin et Claude Rich retrouvent leur cinéaste d'autrefois. Il utilise d'ailleurs des images de ses précédents tournages avec ces comédiens pour des flash backs dans cette histoire qui revient en Indochine, période post-coloniale. Un film testament.

Le Jour le plus court, une fête du court métrage participative

Posté par vincy, le 3 octobre 2011

Ce lundi au CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), Eric Garandeau présentait Le jour le plus court (voir aussi notre entrevue avec lui), aux côtés de deux des parrains de la manifestation, Jacques Perrin et Michel Gondry (les marraines Jeanne Moreau et Mélanie Laurent n'étaient pas là). Café, viennoiseries, pour doper les journalistes courageux et rarement matinaux. L'été joue les prolongations en plein automne : et voilà qu'on nous parle déjà du solstice d'hiver, le 21 décembre, la nuit la plus longue.

Après avoir vu La Lettre, court métrage en noir et blanc de Michel Gondry, un extrait des Césars 1977 nous remémore le discours de Jacques Tati (Césarisé d'honneur cette année-là), s'inquiétant déjà de la disparition du format au profit de la vente d'esquimaux. "Défendez le court-métrage ! (...) Sans court métrage, vous n'auriez eu ni Chaplin, ni Keaton, ni Fellini, ni René Clément..."

Pour valoriser le court métrage - 675 films de moins d'une heure produits en 2010 - le CNC veut imposer un rendez-vous équivalent à la Fête de la musique (durant le jour le plus long), Le jour le plus court. Isabelle Massot, directrice artistique de la manifestation et par ailleurs responsable du Festival des scénaristes, explique que cet événement "remplit une attente, il y avait quelque chose qui manquait".

Le court métrage, malgré ses presque 20 millions d'euros d'aides par an, est en effet le parent pauvre des contenus que ce soit dans les salles de cinéma ou sur les écrans de télévision. "Révélation de jeunes talents", "moyen de communication" selon Jacques Perrin, "mode d'apprentissage" pour Michel Gondry, le court métrage est essentiel à l'avenir du cinéma. Cependant, même dans les festivals, où il est très bien représenté, il est parfois dévalorisé par une programmation frontale avec des longs métrages.

Un événement participatif en chantier

L'idéal serait d'imposer des fenêtres de diffusion. Jacques Perrin l'explique très bien : "Ce n'est pas sans regret que je me souviens il y a trente, quarante ans du programme complet avec les actualités, un dessin animé..." Pourquoi pas un court avant chaque long? Et sinon "pourquoi il n'y a pas de séances à 10h30 le matin, consacrées aux courts métrages alors que des salles programment à cette heure là quelques gros films?"

Le jour le plus court va sans doute devoir prouver qu'il y a un désir de court. "Plus c'est court, plus c'est bon" devrait être le slogan de la bande annonce à venir, réalisée par Stéphane Foenkinos et Alexandre Athané. Un Festival multi-écrans - cinéma, télévision, web, sur les murs, dans le métro, les musées, les médiathèques... - faisant appel aussi bien aux professionnels qu'à chaque volonté individuelle. En attendant l'ouverture du site le 10 octobre prochain, on sait que n'importe qui pour faire sa propre programmation, figurer dans le programme national, accéder au catalogue de film de l'Agence du court métrage, ... Le mode d'emploi, avec l'aide de l'AFCAE, va être bientôt mis à disposition. Un festival 2.0 (avec applications mobiles et géo-localisées, outils de communication contributifs...). Bref Le jour le plus court sera un événement participatif auquel Ecran Noir se joindra bien évidemment.

Et si la SRF se trompait complètement?

On sent l'envie, et on comprend que tout cela s'est fait très rapidement. Certes, cela donne l'impression d'une manifestation en chantier au moment de l'annonce. Jeudi dernier, la SRF (Société des réalisateurs de films) s'est retirée du comité de pilotage. Officiellement la SRF n'a pas supporté de voir son idée de Fête du court métrage (sur laquelle elle travaillait depuis un an) concurrencée. De plus elle critique la date, choisie unilatéralement et symboliquement, et selon elle "contre l'avis de l'ensemble des acteurs de terrain du court métrage", rendant "improbable la participation des acteurs associatifs, culturels et éducatifs". Le 21 décembre, enfin, serait une très mauvaise date car les écrans sont surchargés.

Justement : n'est-ce pas une bonne idée de profiter de l'une des saisons les plus fréquentées de l'année pour les salles de cinéma? Des acteurs comme Arte, Canal +, France Télévisions, Orange, MTV, MK2, Gaumont Pathé, la Cinémathèque Française, l'Institut Lumière, Dailymotion, l'AFCAE, la SACD, la SNCF, Nisi Masa, Collectif Prod, et des collectivités locales ont annoncé leur mobilisation. La Fédération nationale des cinémas français, le Festival réputé de Clermont Ferrand, Les Lutins du Court Métrage, le Syndicat des Producteurs Indépendants, l'ARP font partie du comité de pilotage.

On comprend donc mal l'explication de la SRF qui évoque "un projet qui tourne court?". Certes, le CNC a choisi un autre mode de gouvernance pour réaliser cette manifestation dans des délais aussi courts. Mais en misant sur un projet collaboratif et ouvert à tous, en la "désinstitutionnalisant", le CNC fait le pari d'un Jour qui s'installe dans la durée avec peu de moyens.

C'est assez salutaire de voir en France un événement officiel faisant confiance aux créateurs, aux amateurs et aux initiatives individuelles.

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site internet du Jour le plus court

Arras 2010 : Pierre Schoendoerffer, Jacques Perrin, Gilles Porte, Guillaume Nicloux… dans le quotidien vidéo

Posté par MpM, le 15 novembre 2010

Défilé de stars pour cette nouvelle édition du magazine vidéo réalisé par l'équipe du BTS audiovisuel du Lycée Jean Rostand de Roubaix en partenariat avec Ecran Noir. A découvrir :

- Pierre Schoendoerffer, qui était venu présenter la version restaurée de La 317e section,

- Gilles Porte (Quand la mer monte) et son nouveau film, Dessine-toi, un projet d'envergure internationale impliquant de jeunes enfants invités à se dessiner,

- Guillaume Nicloux présent avec Holiday, une comédie policière réunissant Jean-Pierre Darroussin, Josiane Balasko et Judith Godrèche,

-  Jacques Perrin, accompagné d'Eric Deroo, pour L'empire du milieu du sud, un film de montage cherchant à retrouver les "traces" du Vietnam à l'époque coloniale...

sans oublier les différents échos du Festival !

Sponsors encombrants : les paradoxes du financement d’Océans

Posté par vincy, le 25 janvier 2010

oceans_blog.jpg9. Esa. Veolia. EDF. Principauté de Monaco. Fondation Bettencourt Schueller. Fondation Total. Crédit Agricole. Alfred P. Sloan Foundation. Census of Marine Life. En plus des producteurs et du soutien de diverses institutions publiques, Océans, le nouveau "docuspectaculaire" animalier de Jacques Perrin, a été rendu "possible" grâce à ces 9 partenaires. Tous n'ont pas le même impact, y compris sur le film. Par exemple, l'ESA (Agence spatiale européenne) a servi pour faire des images de satellite permettant de diagnostiquer (et voir) les problèmes de pollution. A l'inverse, la fondation Total ne pèse rien en matière d'environnement par rapport à l'impact du groupe pétrolier Total (105 milliards d'euros de chiffre d'affaires). On se souvient tous d'Erika et de sa mariée noire en 1999. 400 kilomètres de côtes souillées, 250 000 tonnes de déchets, 150 000 oiseaux morts (au minimum). Soit un milliard d'euros de dommages globaux. 2009 fut d'ailleurs une année noire pour le groupe en matière d'écologie. Sa filiale Cray Valley a été condamnée à payer une amende et des dommages et intérêts pour ne pas avoir respecter la législation environnementale (qualité de l'eau notamment). De plus, Total a été mis en examen au printemps pour avoir déversé des substances nuisibles en mer avec préjudice sur la faune et la flore de l'estuaire de la Loire. Une fuite de fioul... la fondation, créée en 1992, a beau être pleine de bonne volonté, elle pèse peu avec une dotation de 10 millions d'euros par an.

Pour EDF, le problème environnemental est moins binaire. Après tout, on nous le répète assez souvent : le nucléaire c'est peu polluant, et EDF investit sur du solaire et de l'éolien pour renouveler le parc énergétique. Mais quid du bois, seul matériau en grosse quantité permettant de nourrir énergétiquement des industries et des métropoles? Sans oublier l'eau de mer : l'usine marémotrice de La rance en Bretagne reste une expérimentation vieille et isolée. La Fondation EDF organise aussi des expéditions océanographiques... Non, le problème d'EDF provient de ses barrages, dont la moitié est jugée vétuste. En juin, EDF a même reconnu que l'un des ses barrages avait un réel impact sur la faune de la Dordogne. L'impact aquatique est désormais officiellement reconnu, même sur le site internet du groupe. Mais l'entreprise est au coeur d'une tourmente médiatique actuellement avec la nomination de son nouveau patron, M. Proglio, toujours à la tête de Veolia.

La Fondation Veolia (25 millions d'euros de budget) est un très bel outil de communication pour ce groupe qui enregistre 36 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Veolia est au coeur de métiers impliquant le dessalement, le nettoyage, la dépollution. Pourtant, plusieurs controverses ont surgit dans l'histoire récente de cette ancienne société, nommée alors La Générale des Eaux. or Veolia n'a jamais eu de scrupules à surfacturer le coût de l'eau aux municipalités (la Mairie de Paris a d'ailleurs "municipaliser" sous forme de régie l'accès à l'eau).La station d'épuration de Toulouse a de telles défaillances qu'elle rejette des éléments polluants dans la Garonne. Sa filiale Belge a été responsable d'une grave pollution à Bruxelles où les eaux usagées ont été mal retraitées, tuant toute vie naturelle durant des mois dans le cours d'eau victime.

La Fondation Bettencourt Schueller est liée à la propriétaire de L'Oréal, Liliane Bettencourt, mécène parmi les mécènes. Petit souci, L'Oréal a beau faire des efforts, il s'agit d'un des groupes les plus polluants du monde : transport de ses produits, emballages en surnombre, échappement dans l'air des produits chimiques, toxicité de certains produits de maquillages, tests sur les animaux...

Ne parlons pas du Crédit Agricole, principal bailleur de fonds des grandes exploitations agricoles parmi les moins respectueuses d'écologie.

On est loin de la philanthropie du Prince Albert de Monaco, véritablement soucieux de développement durable au point d'interrompre certains projets immobiliers dans sa principauté, ou de la Fondation Alfred P. Sloan. Il y en a pour qui c'est alibi marketing, et d'autres une véritable vocation.

Ne soyons pas dupe. Leur présence au générique n'est pas un gage de détermination à rendre le monde plus beau.

Mon premier festival fête son premier jour

Posté par Morgane, le 29 octobre 2008

blog_mia.jpgAujourd’hui, mercredi 29 octobre, Mon premier festival (29 octobre au 4 novembre) a débuté, et en fanfare.

La séance d’ouverture a eu lieu à 15h au Cinéma des Cinéastes et pour l’occasion les petits plats ont été mis dans les grands. Les enfants étaient en effet les rois de la fête, normal me direz-vous puisque Mon Premier Festival s’adresse en priorité à ces petits bouts de chou. Séance de maquillage avant la projection, goûter à la sortie, remise de cadeaux étaient donc au rendez-vous ainsi que Karin Viard, marraine de l’événement et Jacques-Rémy Girerd, réalisateur de Mia et le Migou projeté pour l’occasion. Tous les enfants présents, ainsi que les quelques adultes également, ont alors pu découvrir en avant-première la dernière œuvre, en salles le 10 décembre, de monsieur Girerd, réalisateur également de L’enfant au grelot et La prophétie des grenouilles.

Film haut en couleurs, Mia et le Migou raconte l’histoire d’une fillette partie à la recherche de son père. Pour cela, elle doit traverser tout le pays et notamment une forêt que l’on dit remplie de Migous…Une histoire pleine de sensibilité dans laquelle la Nature et la nature Humaine tiennent les rôles principaux. Mia et le Migou fait appel à une nature luxuriante pour laquelle le décorateur aurait puisé ses influences chez Raoul Dufy. Mettant en avant le rapport de l’Homme à la Nature, thème très en vogue aujourd’hui et qui n’est pas sans nous rappeler certains films d’Hayao Miyazaki (notamment Nausicaä de la vallée du vent et Princesse Mononoké), Jacques-Rémy Girerd mêle habilement tendresse et envie destructrice de l’homme. Ainsi la morale est certes facile mais elle n’en est que plus belle et plus forte.

A la suite de cette ouverture, les spectateurs, petits et grands, pourront découvrir tout au long de cette semaine de festival un grand nombre de films divers et variés. Beaucoup d’avant-premières mais aussi un cycle « contes et légendes », le coup de cœur à Jacques Perrin, des ciné-concerts, un panorama de l’animation belge, des ateliers et la carte blanche à Karin Viard qui, en tant que marraine, a sélectionné quatre films à voir (L’enfant au grelot de Jacques-Rémy Girerd, Mon voisin Totoro d’Hayao Miyazaki, Ma vie de chien de Lasse Hallström et Grease de Randal Kleiser). De quoi bien s’occuper durant les vacances scolaires !

Disney veut son label vert

Posté par vincy, le 4 juin 2008

Les documentaires, animaliers et naturalistes, ont le vent en poupe : ils attirent un public familial, ils ont un fort potentiel en images en relief, ils s'adaptent facilement à une consommation à domicile. Bref, il était assez logique qu'un studio comme Walt Disney s'intéresse au genre, après en avoir distribué quelques-uns, notamment Le renard et l'enfant (2,4 millions de spectateurs).

Cependant personne n'allait imaginer la création de DisneyNature, entité de productions de films thématiques, qui plus est basé à Paris ! "Ce label a pour vocation de produire de grands films sur la nature. Il célèbrera sur grand écran les merveilles du monde dans lequel nous vivons et nous fera voyager jusqu'aux lieux les plus reculés de la planète pour captiver les publics du monde entier avec des histoires inventées par la nature" annonce le communiqué.
Dirigé par Jean-François Camilleri (DG de The Walt Disney Studios Motion Picture France), la filiale sera chargée de développer, produire, acquérir et diffuser ces films dans le monde entier.

La première sortie sous ce label sera Les ailes pourpres : le mystère des oiseaux de feu (décembre 2008). Puis, d'ici à 2012, les spectateurs découvriront le monde des Orangs-Outangas, celui des fleurs, puis des félins et des chimpanzés. Aux Etats-Unis, le documentaire britannique Un jour sur Terre (1,4 million de spectateurs en France) sortira sous cette "étiquette" en avril 2009. Et le prochain film de Jacques Perrin, Océans, sortira avec ce distributeur en France (2009) puis aux USA (2010).