Sean Connery (1930-2020), mort d’un géant

Posté par vincy, le 31 octobre 2020

Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et un Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle pour Les Incorruptibles, ainsi qu'un British Academy Film Award du meilleur acteur pour Le Nom de la rose, en plus d'un BAFTA d'honneur pour son « exceptionnelle contribution au cinéma mondial et d'un Lifetime Achievement Award décerné par l'American Film Institute pour l'ensemble de sa carrière... Sean Connery a reçu les plus grands honneurs.

Mais cet écossais au caractère bien trempé, au physique plus qu'avantageux, a surtout traversé quatre décennies au top du box office, passant d'une génération de spectateurs à une autre, sachant choisir avec un flair certain ses films, passant sans effort d'un blockbuster à des projets plus audacieux. Sean Connery est mort à 90 ans au Bahamas des suites d'une longue maladie. Cela faisait 17 ans qu'il était absent des écrans. Mais il aura tourné durant 55 ans.

Ballon rond

Sean Connery est né à Édimbourg, dans un milieu très modeste, catholique irlandais par son père, protestante écossais par sa mère. Il commence à travailler à l'âge de 8 ans, et arrête ses études à 17 ans. Déjà beau mec, il s'engage dans la marine britannique. Sa carrière est interrompue par un ulcère à l'estomac. Mais son passage dans la marine lui encre deux tatouage, "Dad and Mum" et "Scoltand forever". Après divers petits métiers, notamment modèle pour les artistes (chanceux) de l'École des beaux-arts d'Édimbourg, ce fan de fitness d'1m89 avant l'heure (on appelait ça le culturisme à l'époque), il devient figurant puis petit rôle pour la télévision et la scène. Le cinéma l'enrôle au milieu des années 1950. Il doit cependant attendre la diffusion du téléfilm Anna Karénine sur la BBC en 1961 pour se faire remarquer. Il a déjà 31 ans. Autant dire qu'il n'est plus taillé pour être un jeune premier. Mais il a déjà tout du futur mâle moderne.

Ce footballeur accompli a d'ailleurs failli être professionnel pour le Manchester United quelques années plus tôt. Avec un instinct certain, qui sera sans doute son plus grand atout, il réalise qu'un sportif de haut niveau termine sa carrière dans la trentaine. Ce choix le conduit à devenir acteur, "ce qui s'est avéré être l'une des décisions les plus intelligentes que j'aie jamais prises".

Bond, James Bond

Au début des années 1960, il participe à l'épopée du film fresque international Le Jour le plus long. Pendant ce temps, en 1961, le London Express organise un concours afin de trouver un acteur pour le rôle de James Bond, l'agent 007 imaginé dans les livres de Ian Fleming. Sean Connery gagne devant 600 candidats, dont certains très connus. Etant donné sa faible notoriété, Connery a un avantage: il n'est pas cher. Cela va complètement transformé sa carrière. Il va incarner l'espion dans sept épisodes, dont six produits par EON Productions, entre 1962 et 1983. Il va imposer sa voix grave, son regard ténébreux, sa silhouette athlétique et cette aptitude à jouer les durs même en étant le gentil au monde entier.

Ian Fleming ne trouvait pas le grand écossais à son goût: pas assez british, trop musclé... Mais Albert Broccoli sait ce qu'il fait: il a le charisme sexuel, une dureté dans le regard, un pouvoir de séduction froid, une capacité à être tueur et embobineur, charmeur et impitoyable. Le premier film, Dr. No, est un triomphe. Les suivants vont être des phénomènes transformant la série en franchise atemporelle et machine à cash. Encore aujourd'hui, Goldfinger est considéré comme le meilleur film du genre et Opération Tonnerre, jusqu'à Skyfall, a été le film le plus vu de la saga.

Connery devient une star, mais surtout il créé tous les codes du personnage. Il a l'humour d'un Roger Moore, l'élégance chic de Pierce Brosnan et la froideur sensible d'un Daniel Craig.

Bien sûr, il se lasse, malgré des cachets en augmentation exponentielle (on lui offre 5 millions de $ pour le 007 de 1973, qu'il refuse). Il aurait aimé des scénarios moins répétitifs, un personnage qui évolue, ... il trouvera ça ailleurs, dans d'autres genres de films.

Hitchcock, Lumet, Huston, Boorman...

Fort de son aura et de son statut de vedette mondiale, il tourne avec les plus grands. D'abord Alfred Hitchcock dans Pas de printemps pour Marnie en 1964, formidable film d'espionnage du maître. Puis il rencontre Sidney Lumet, celui avec qui il tournera le plus de films, pour La Colline des hommes perdus, l'un des films de guerre les plus puissants de son époque. Il croise Gina Lollobrigida dans La Femme de paille de Basil Dearden, Brigitte Bardot dans le western Shalako d'Edward Dmytryk, Claudia Cardinale dans le film d'aventure soviéto-italien La Tente rouge de Mikhaïl Kalatozov... Car Sean Connery n'aura jamais cessé de séduire ou de diriger à travers ses personnages. Les femmes tombent mais ses victimes aussi. Il est chaud au lit mais peut-être glacial et glaçant quand il s'agit de mener une enquête, commander des hommes ou tout simplement tuer.

Les années 1970 vont définitivement l'installer comme l'un des acteurs majeurs du cinéma mondial. Et taillé pour être un héros, viril ou maudit, historique ou venu de la littérature et de la BD.

Sans être passé par la Royal Shakespeare Company, creuset de tous les grands talents britanniques, même s'il aiamit beaucoup les planches (il joua Macbeth et produisit Art de Yasmina Reza), apprenant à chaque film un peu mieux son métier, il va devenir un de ces comédiens dont la seule présence habite le personnage. Il alterne films spectaculaires et drames de belle facture, grands noms et genres divers. Détective engagé socialement dans Traître sur commande (The Molly Maguires) de Martin Ritt; chef de gang dans Le Dossier Anderson de Sidney Lumet : inspecteur violent dans The Offence de Sidney Lumet (un film si sombre qu'il faudra attendre 35 ans pour le voir en France) ; mutant exterminateur dans le film de SF de John Boorman, Zardoz ; colonel dans la troupe du Crime de l'Orient-Express toujours de Sidney Lumet ; aventurier mégalo dans le brillant film de John Huston L'Homme qui voulut être roi ; chef berbère dans Le Lion et le Vent de John Milius ; Robin des bois vieillissant face à Audrey Hepburn dans La Rose et la Flèche de Richard Lester ; général dans Un pont trop loin de Richard Attenborough ; braqueur génial dans La Grande Attaque du train d'or de Michael Crichton ; mercenaire dans Cuba de Richard Lester ; savant sauveur de planète dans Meteor de Ronald Neame ; marshal futuriste dans Outland : Loin de la terre de Peter Hyams ; roi Agamemnon dans Bandits, bandits (Time Bandits) de Terry Gilliam ; ou encore reporter dans un monde pourri dans Meurtres en direct de Richard Brooks...

De Palma, Annaud, Spielberg, Van Sant...

Certains films sont des flops, mais à chaque fois Connery rebondit: la qualité de la plupart des projets le protège, même sans les succès de James Bond. Certains des films deviennent des films emblématiques dans leurs genre, souvent rediffusés à la télévision. Conscient de son âge avancé, commençant à perdre ses cheveux, voyant sa barbe virer au gris blanc, il se créé alors une stature de patriarche, toujours en très grande forme physique. Il avait déjà entamé cette mue à 45 ans, sans doute une manière pour lui de se débarrasser de James Bond. Sidney Lumet rappelait à juste titre en 1993: "Je ne pense pas qu’il ait beaucoup évolué en tant qu’acteur. C’est plutôt l’opinion qui s’est enfin mise à la mesure de ce qu’il peut faire. J’ai toujours su de quoi il était capable. John Huston, quand il l’a engagé pour L’Homme qui voulut être roi, le savait également. Sean a toujours su jouer comme un géant. Mais c’est seulement dans les dix ou quinze dernières années que les gens ont commencé à dire : “Ça alors ! Il sait jouer !”"

Les années 1980, une fois 007 définitivement abandonné, vont lui donner l'occasion de se transformer et de devenir l'une des stars les plus bankable d'Hollywood durant près de vingt ans.

En 1986, après quelques années d'errance, Sean Connery prouve qu'il est un grand acteur, et porte avec brio le rôle de Guillaume de Baskerville, moine érudit et enquêteur, progressiste et courageux dans Le Nom de la rose, adaptation du best-seller d'Umberto Eco par Jean-Jacques Annaud, l'un de ses plus gros succès. La même année, il est à l'affiche du premier Highlander de Russel Mulcahy. Il touche ainsi différents publics, très larges, qui vont contribuer à le faire aimer des babyboomers nostalgiques de 007 et de leurs enfants-ados devenus adeptes du pop-corn en été.

A partir de là, Sean Connery va devenir incontournable. Grandiose dans Les Incorruptibles de Biran de Palma où il vole la vedette à tout le casting (dont De Niro et Costner) malgré son second rôle, Lieutenant colonel qui va l'affirmer en excellent militaire de cinéma dans Presidio de Peter Hyams, vieux cambrioleur dynastique dans Family Business de Sidney Lumet, et surtout père facétieux et rigide du plus grand héros des années 1980, dans Indiana Jones et la Dernière croisade, passant à l'immortalité grâce à Steven Spielberg. Son film favori avec L'homme qui voulut être roi. deux films sur le mirage du pouvoir.

L'homme qui fut roi en son siècle

Hollywood le paye à prix d'or. Il devient commandant russe passant à l'Ouest dans le grand film sous-marinier A la poursuite d'Octobre rouge de John McTiernan, retrouve Robin des bois et Kevin Costner dans un caméo de Prince des voleurs de Kevin Reynolds, espion à Moscou dans La Maison Russie de Fred Schepisi, ... Si ses rôles s'étiolent par paresse, si la surprise est moins présente, si les succès sont plus inégaux (Medicine Man, Soleil Levant, Juste Cause, Lancelot, Rock...), il reste populaire jusqu'à la fin des années 1990. Il y a bien sûr l'échec de Chapeau melon et bottes de cuir (Connery en méchant, ça ne marche pas vraiment pour les spectateurs) et l'indifférence quand il joue ailleurs que dans des grosses productions pour teenagers. Il s'en sort avec Haute voltige, film de braquage assez malin et surtout avec A la rencontre de Forrester de Gus Van Sant, succès critique et public sur l'amitié improbable entre un jeune afro-américain et un vieil écrivain désillusionné.

Le magistral flop critique (mais joli succès public) de La ligue des gentlemen extraordinaire scellera sa carrière en 2003. A l'époque, il touche 10 à 17M€ de salaire. L'homme aux 95 millions d'entrées en France arrêtera de tourner à l'âge de 73 ans. Entre Bahamas et Espagne, il a tout refusé, de Matrix au Seigneur des anneaux, de Jurassic Park à Frankenstein. Les mutations d'Hollywood ne sont pas pour lui, traitant d'idiots les nouveaux patrons des studios. Il ne prête que sa voix pour des jeux vidéos et un film d'animation.

Clairvoyant, il y a 55 ans, il expliquait: "Plus que tout, j’aimerais devenir un vieil homme avec une belle tête. Comme Hitchcock. Ou Picasso. Ils ont travaillé dur toute leur vie, mais ils ne montrent aucune lassitude. Ils n’ont pas perdu un seul jour avec toutes ces absurdités qui peuvent envahir une existence".

Profitant de sa retraite, il se fait oublier. Sauf quand il s'agit de revendiquer l'indépendance de l'Ecosse. Il sera malgré tout anoblit par la Reine, l'un des plus grands jours de sa vie. Vêtu d'un kilt, ce qui est une première (controversée) dans l'histoire du Royaume. Réputé radin, mais généreux pour les grandes causes,, pas forcément aimable avec les siens mais impeccable sur les plateaux, le vieux lion se fait de plus en plus silencieux dans ses tanières. Autrefois homme le plus sexy du monde, il a incarné des personnages en quête de justice et de vérité. Sans transformation, sans performance exhibitionniste, à la recherche d'une flamme perdue, il a finalement préféré le soleil et le golf. Sean Connery amenait les rôles à lui, prendre tout l'espace de l'écran, même face à une autre star. Il a opté pour une fin loin des yeux, loin des autres, à l'écart, pudique. Comme ces éléphants qui rejoignent seuls leur cimetière (de légende).

Indiana Jones 5 décalé à 2021

Posté par vincy, le 15 juillet 2018

Y aura-t-il un Indiana Jones 5? Officiellement oui, mais la suite est une fois de plus reportée. Disney, désormais proprio de la franchise, a décalé la sortie d'un an au 9 juillet 2021. Harrison Ford aura presque 79 ans à cette date là. Est-ce bien raisonnable?

Le problème selon la presse professionnelle américaine proviendrait du scénario de David Koepp, scénariste du précédent épisode en 2008, qui ne convient à personne. Jonathan Kasdan, fils de Lawrence Kasdan, l'auteur du premier épisode, a été appelé à la rescousse.

Steven Spielberg reste le réalisateur attitré. Et Ford a confirmé qu'il reprendrait son stetson et son fouet. Depuis que la marque Indiana Jones est passée dans l'empire Disney (qui a repris l'ensemble de Lucasfilm, dont Star Wars), ce serait le premier film de la saga. On imagine que Disney veut en faire un reboot avec un passage de relais vu l'âge de la star.

D'Indiana Jones, on connaît un père (Sean Connery, à la retraite), une version jeune (River Phoenix, décédé), et un fils (Shia LaBeouf, marginalisé). Que vont-ils inventer?

Edito: Harrison Ford, éternel héros

Posté par redaction, le 5 octobre 2017

Vous en connaissez beaucoup des stars qui parviennent à rester populaires au bout de 40 ans de carrière? Hollywood, usine qui aime créer et détruire les vedettes, n'a plus fabriqué de légendes depuis des lustres. Tom Cruise en sera sans doute une. Meryl Streep a largement surclassé la concurrence féminine de sa génération. Mais des années 1960-1970, en exercice, il ne reste guère que Robert Redford. Et Harrison Ford.

C'est un cas particulier le Ford. Vous avez pu le croiser dans Apocalypse Now récemment diffusé sur Arte. Il a une gueule, il est crédible dans l'action (et quand il est un peu grippé, il opte pour le revolver plutôt que le fouet ou les poings), il peut-être inquiétant ou innocent. Il a surtout cette pointe d'ironie délicieuse, cette dérision qui apporte la touche d'humour nécessaire qui a fait le bonheur des spectateurs. Pas loin d'un Bruce Willis de ce côté là.

Mais Harrison Ford est un homme qui pèse beaucoup plus lourd à Hollywood. Avec Blade Runner 2049, il va passer le cap symbolique des 5 milliards de dollars de recettes en Amérique du nord (10 milliards si on ajuste avec l'inflation), tous rôles confondus. Tom Hanks est le seul à jouer dans cette catégorie.

Ford c'est Le fugitif, Jack Ryan, Witness, Air Force One, Présumé innocent: des thrillers, des comédies, des films d'action... C'est une star avant d'être un acteur. Il impose son style plutôt que de chercher à être un autre.

La particularité de Ford c'est d'être la vedette de deux des franchises les plus importantes de l'histoire du cinéma, au point d'avoir créé deux mythes cinématographiques et même culturels contemporains: Han Solo dans Star Wars (la trilogie historique et le 7e épisode où il meurt tragiquement), chevalier à l'esprit un peu rebelle et farouchement indépendant, et Indiana Jones (un cinquième opus est sur les rails), aventurier mixant Tintin et héros de western.  L'autre particularité est qu'on vieillit avec. Entre le premier Star Wars et le dernier où il est apparu, il s'est écoulé 38 ans. Entre le premier Indiana Jones et le dernier en date, 27 ans ont passé.

Avec Blade Runner, il a fallu 35 ans pour le revoir incarnant Rick Deckard. "Harrison Ford en grande forme, (...) parvient même à ménager les rares moments d’humour du film" peut-on lire dans notre critique. Certes, il a des rides, des cheveux blancs, ... Mais en vieillissant sur le grand écran, devant nos yeux, avec les mêmes personnages issus de notre pop-culture, il entretient l'image d'un héros immortel, un demi-dieu de l'Olympe que le temps ne semble pas atteindre, prêt à reprendre du service comme un bon soldat défendant sa patrie: celle du blockbuster dont il a été le hérault fondateur. A sa manière, il est un gardien d'une galaxie où des milliers d'étoiles brillent plus ou moins, entre John Wayne et Gragory Peck.

Steven Spielberg et Harrison Ford rejouent aux aventuriers avec Indiana Jones 5

Posté par vincy, le 15 mars 2016

Malgré un quatrième épisode décevant (mais très profitable avec près de 800 millions de $ de recettes dans le monde), Steven Spielberg et Harrison Ford remettent le couvert pour un cinquième Indiana Jones, a annoncé Disney aujourd'hui. Le film sortira le 19 juillet 2019.

Certes Ford est peut-être un peu vieux pour le rôle. Il aura 76 ans le jour de la sortie. Rappelons que Sean Connery qui interprétait le père du héros dans le troisième film n'avait que 69 ans... Et retrouvera-t-on Shia LaBeouf dans le rôle du fils (ne parlons pas de malheur)?

Le film continuera d'être produit par les Kathleen Kennedy et Frank Marshall. La réunion du quatuor, qui aura été de tous les épisodes, se fait donc 35 ans après la sortie des Aventuriers de l'Arche perdue, énorme succès et film culte. Suivaient ensuite Indiana Jones et le temple maudit (1984), Indiana Jones et la Dernière croisade (1989) et Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal (2008, hors compétition à Cannes). Au total, les quatre films ont rapporté plus de 900 millions de $ en Amérique du nord (2 milliards en ajustant le prix du billet de cinéma à l'inflation).

Harrison Ford a été à la tête de cette franchise sur son nom propre mais aussi l'une des vedettes de la saga Star Wars, dont le dernier épisode, où il a un rôle central, est devenu la plus grosse recette historiques aux Etats Unis. Ainsi cinq films où il est à l'affiche font partis des 25 films les plus vus sur le territoire nord-américains. Il prépare actuellement la suite de Blade Runner, prévue pour 2018, et s'apprête à tourner Official Secrets de Justin Chadwick, avec Natalie Dormer et Gillian Anderson.

Steven Spielberg, dont Le pont des espions est sorti en décembre, sortira son prochain film cet été, Le bon gros géant. Il enchaînera ensuite avec Reader Player One, avec Olivia Cooke, Tye Sheridan et Ben Mendelsohn. Dans son planning, il a prévu de réaliser It's What I Do, avec Jennifer Lawrence, même si aucune date de tournage n'est confirmée.

Chef op’ de Spielberg, Polanski, Zinnemann et Jewison, Douglas Slocombe (1913-2016) s’est éteint

Posté par vincy, le 22 février 2016

Douglas Slocombe, chef opérateur britannique, est décédé lundi à l'âge de 103 ans. Homme de l'ombre du cinéma, il a mis en lumière une soixantaine de films entre 1942 et 1969.

Durant ces cinquante ans de carrière, il a mis sa touche à des oeuvres comme À cor et à cri (Hue and Cry) de Charles Crichton, Noblesse oblige (Kind Hearts and Coronets) de Robert Hamer, De l'or en barres (The Lavender Hill Mob) toujours de Charles Crichton, The Servant de Joseph Losey, Cyclone à la Jamaïque de Alexander Mackendrick, Le Crépuscule des aigles (The Blue Max) de John Guillermin, le culte Bal des vampires (The Fearless Vampire Killers) de Roman Polanski, Le Lion en hiver (The Lion in Winter) de Anthony Harvey, L'or se barre (The Italian Job) de Peter Collinson, La Symphonie pathétique de Ken Russell, La Guerre de Murphy (Murphy's War) de Peter Yates, Voyages avec ma tante (Travels with My Aunt) de George Cukor, Jesus Christ Superstar de Norman Jewison, Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby) de Jack Clayton, celui avec Robert Redford, Rollerball, encore de Norman Jewison, Julia de Fred Zinnemann et même un James Bond, Jamais plus jamais (Never Say Never Again) de Irvin Kershner.

harrison ford douglas slocombe steven spielberg

Mais c'est avec Steven Spielberg qu'il sera entré au panthéon des chef opérateurs: les séquences indiennes de Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind) et surtout la trilogie Indiana Jones - Les Aventuriers de l'arche perdue (Raiders of the Lost Ark), Indiana Jones et le Temple maudit (Indiana Jones and the Temple of Doom) et Indiana Jones et la Dernière Croisade (Indiana Jones and the Last Crusade).

Né le 10 février 1913 à Londres, Douglas Slocombe est mort le 22 février 2016 dans un hôpital londonien, où il était soigné depuis janvier après avoir fait une chute, a indiqué sa fille Georgina Slocombe, photographe.

Membre du jury du festival de Cannes en 1981, l'homme avait filmé l'invasion nazie de la Pologne en 1939 avant de pouvoir fuir les Allemands. Il a débuté sa carrière au ministère de l'information où ses talents de photographes furent mis au service de montages de propagande. Puis il fut enrôlé dans les Ealing Studios jusqu'à leur déclin au milieu des années 50.

Trois fois nommé aux Oscars (Voyages avec ma tante, Julia, Les Aventuriers de l'arche perdue), il a été 11 fois cité aux BAFTA où il emporta trois trophées: The Servant en 1963, Gatsby le magnifique en 1974 et Julia en 1977.

"Il adorait son travail. Pour lui tous les films étaient différents, il adaptait ses idées aux scénarios. Il aimait beaucoup travailler en noir et blanc. Et même quand il tournait en couleur, il travaillait beaucoup sur les contrastes", a expliqué Georgina Slocombe à l'AFP.

Le carton de Jurassic World en 8 explications

Posté par vincy, le 15 juin 2015

En 22 ans tout a changé: les effets spéciaux, l'industrie du cinéma qui repose de plus en plus sur les franchises (il devient risquer de s'aventurer hors sentiers battus pour un blockbuster), le marché mondial (la Chine est devenu le 2e pourvoyeur de spectateurs), le marketing (Internet fait le buzz)...

Résultat, Jurassic World a rapporté 511M$ dans le monde en quelques jours. Il bat ainsi le dernier opus d'Harry Potter et s'accapare le titre de champion historique des recettes mondiales en un week-end. Le phénomène est mondial. 40% des recettes proviennent d'Amérique du Nord, 20% de Chine. En Amérique du nord, c'est le meilleur démarrage en recettes courantes, devant le premier Avengers, et même la meilleure recette/copie pour une sortie sur plus de 1000 écrans. En fréquentation, le film s'est offert le meilleur samedi de l'histoire et le meilleur démarrage en juin. En 3 jours et un soir, le film s'est hissé 3e recette de l'année 2015.

Alors, comment expliquer un tel phénomène?

1. Un univers familier et familial

Il n'y a rien d'original dans ce Jurassic World. le scénario est construit sur un canevas on ne peut plus classique depuis l'ère des blockbusters: installation du récit, montée crescendo des tensions, trois histoires en parallèles qui se rejoignent quitte à trouer le scénario de quelques événements pour le rendre plus crédible, final homérique (où l'humain est bien impuissant face aux monstres). Mais avec déjà trois films au compteur (près de 2 milliards de $ de recettes dans le monde), tout le monde connaît le parc jurassique, temporairement fermé depuis 14 ans. L'univers imaginé par l'écrivain Michael Crichton est très loin des romans désormais, mais le succès de la franchise a permit, avec les multiples diffusions sur petit écran, de connaître une vie au delà des années 90. Spielberg avait pris soin d'en faire des films tous publics. Et Jurassic World n'échappe pas à la règle: ici point d'horreur, pas de sexe, juste quelques blagues grivoises... Les parents, anciens fans du premier film, peuvent accompagner leurs progénitures. Et puis quoi de plus sympathique et classique que des dinosaures: de Disney au National Geographic Channel, ces créatures préhistoriques continuent d'être un objet de fascination depuis des générations.

2. Un succès des années 90 devenu culte: références multiples à Spielberg

Jurassic World a la bonne idée de faire référence au premier film, qui avait émerveillé le public il y a 22 ans. Ce lien génétique et cinématographique avec le film permet de multiples clins d'oeil à un public adulte. Les récents James Bond ont aussi multiplié ses auto-citations, avec succès. On retrouve même les "ruines" du premier parc, ses jeeps, un t-shirt vendu sur E-Bay... Si la mise en scène de Colin Trevorrow est moins flamboyante, elle reste maîtrisée. Ici, hormis la séquence de la girosphère, on ne retrouvera pas de séquence mémorable comme celle du mobile-home pendu à pic au dessus d'un précipice, avec cette vitre qui se fissure. Mais le parc Jurassic World, sorte d'utopique Tomorrowland forain (assez satirique quand on regarde de près), est surtout un cadre idéal pour revenir aux fondamentaux de Spielberg: relations tourmentées entre adultes et enfants, gamins plongés dans une aventure périlleuse, héros marginal mais malin, et même un dinosaure qui fait écho aux Dents de la mer...

3. Un Indiana Jones en puissance

Après le succès des Gardiens de la Galaxie, où il savait manier les coups comme l'humour, Chris Pratt est en train de prendre du galon. Dans le film, son look s'apparente davantge à Indiana Jones, jusqu'au premier plan, en contre jour où l'on pourrait croire à l'archéologue. Hasard, il se murmure qu'il est favori pour reprendre le stetson dans une nouvelle saga d'Indiana Jones. L'avantage de Pratt, qui n'a pour l'instant pas l'étoffe d'un immense comédien mais bien celle du héros décalé, c'est sa masculinité. Pas bodybuildé, un peu mal dégrossi même, il a tout du mâle solide qui rassure. Du mâle alpha quoi. Son charme et son auto-dérision séduisent et font mouche quand la plupart des blockbusters offrent une panoplie de super hommes trop sérieux ou traumatisés, si on fait exception de Robert Downey Jr. Sa capacité à jouer avec les réseaux sociaux est un atout dans le monde marketé actuel. A 35 ans, dans un système en mal de chair fraîche, il a les reins assez solides pour devenir un John Wayne des temps modernes, après une dizaine d'années de seconds rôles dans de bons films et quelques navets.

4. Une héroïne à la Joan Wilder

Bryce Dallas Howard hérite d'un rôle ingrat et profondément critiquable: a priori, une femme qui dirige un énorme parc d'attraction, c'est bon pour l'égalité des sexes. Mais pourquoi cette "contro-freak" / working girl / business woman doit-elle être dépassée dès les premiers événements imprévus? Pourquoi a-t-elle tant besoin d'être rassurée par les hommes (son patron, son éleveur de raptors, ...)? Pourquoi son manque d'amour/affection/enfant est pointé du doigts pour en faire une femme a priori antipathique? Heureusement, lorsqu'elle décide de lâcher prise et de s'unir avec son amant d'un soir, elle se transforme en l'une de ces femmes civilisées plongées dans la jungle comme l'aime tant le cinéma hollywoodien. Et si, contrairement à Kathleen Turner dans À la poursuite du diamant vert elle ne se sépare jamais de ses talons hauts même en courant dans la forêt, son rôle se rapproche beaucoup de celui de Joan Wilder dans le film de Zemeckis. Certes, elle finit moins salie et même moins transformée personnellement que la romancière new yorkaise après son séjour en Colombie, mais clairement, le cousinage est flagrant, et plaît toujours. BDH n'a évidemment pas le sex-appeal de Turner, mais ce serait sans aucun doute l'élément à développer par la suite.

5. Deux enfants pour que le jeune public puisse s'identifier

Un ado dont la sève montante l'empêche de regarder autre chose que des filles et un gamin-wikipédia: deux stéréotypes du cinéma hollywoodien. Le premier fait forcément craquer les minettes, le second a forcément des défauts physiques pré-puberté. Peu importe: cela permet de ratisser large et de donner aux jeunes de moins de 15 ans de quoi s'identifier et participer pleinement à l'aventure. La prochaine fois, une jeune fille en bonus fera l'affaire. Il fallait de toute façon deux gamins pour raccrocher un public né après les années 90, qui n'a pas connu le phénomène des deux premiers films réalisés par Spielberg. De la même manière la 3D est utilisée pour attirer ce même public. Evidemment, les références à Spileberg (voir plus haut) ne leur diront rien. De même que la séquence clin d'oeil aux Oiseaux d'Alfred Hitchcock. Mais le pari est réussi puisque 2 spectateurs américains sur 5 avait moins de 25 ans ce week-end. Si les deux jeunes envoyés en pâture dans la zone de confinement sont de purs stéréotypes et ne marquent pas les esprits, ils sont, cependant, les dignes héritiers des Goonies et autres films du genre.

6. A l'opposé des films de super-héros, dont on est gavé

Après des années de domination de Marvel, le public avait faim d'autres divertissements estivaux. L'an dernier, les Transformers, Maléfique, la suite de la Planète des Singes n'ont pas réussi à concurrencer les Gardiens de la Galaxie et Captain America 2. Et en 2013, Iron Man 3 a écrasé Moi moche et méchant et un autre super-héros, Man of Steel. Pire en 2012, trois super-héros avaient fait la loi du box office de l'été: les Avengers, The Dark Knight Rises et The Amazing Spider-Man. Bref depuis Harry Potter, aucun blockbuster n'avait pu s'imposer face aux personnages issus de comics. Jurassic World pourrait être le premier à damer le pion. Le public continue de répondre présent (le deuxième Avengers a quand même bien cartonné) mais il était en demande d'autre chose. On l'a vu depuis le début de l'année avec American Sniper et Fast & Furious 7. Constater aussi qu'un spectacle comme Mad Max ou une comédie d'action comme Kingsman ont trouvé leur public et démontre qu'on peut proposer au public autre chose que de l'animation ou des Marvel/DC Comics et autres littérature pour jeunes adultes (Hunger Games, Divergente...). Jurassic World avait l'avantage d'être une marque déjà connue, et, qui plus est, arrivant après un mois de mai désastreux pour Hollywood avec les semi-échec de Tomorrowland et San Andreas et les flops d'Aloha, Entourage et Hot Pursuit. En débarquant ainsi, les dinos n'ont fait qu'une bouchée de la concurrence et ont rempli les salles: plus que du désir, il y avait famine de grand spectacle bruyant et bon enfant. Après 14 ans d'absence sur les écrans, il y avait urgence à ressortir le T-Rex.

7. A la fin, le T-Rex gagne toujours

Le grand méchant du film est donc une créature hybride, composée à partir d'un assemblage génétique. L'Indominus Rex. Une femelle effrayante et dotée de formidables capacités déroutant tous les experts. Même le nom est fabriqué: il a été inventé pour pouvoir être prononcé par des enfants (justification émise texto dans le film, on n'arrête pas le cynisme). Tout est prévu. Entre les Raptors, domptés, et le T-Rex, sans compter tous ces dinos domestiques qui servent d'attractions ludiques pour les clients, on se demandait ce qu'était devenu notre T-Rex emblématique (en l'occurrence celui du premier opus). On ne l'entre-aperçoit que furtivement dans la première demi-heure, derrière une vitre. Il sera le Godzilla qui terrassera le monstre. Reste que Jurassic World, comme à chaque sortie d'un film de la série, a produit une hausse notable d'articles autour des dinosaures ou signés de paléontologues / experts qui veulent absolument placer ce film de "science-fiction" dans une réalité ou une crédibilité scientifique. Absurde évidemment. Outre le fait qu'ils contribuent au marketing puissant du studio Universal (de la pub, même mauvais, gratuite est toujours bonne à prendre), il est clairement expliqué à chaque épisode que l'ADN retrouvé des dinosaures ne suffit pas à recréer les ancêtres de l'ère Primaire. Il faut mélanger les gènes, avec plaisir, avec d'autres animaux existants. Pas étonnant alors que untel ne criait sans doute pas comme cela ou qu'un autre avait des plumes en réalité. Débat aussi vain qu'inutile. Un T-Rex de cinéma c'est avant tout le monstre ultime, celui de nos peurs "primales", comme King Kong. A-t-on vu un savant crier à l'imposture sur ce grand singe?

8. Une fin qui permet une suite, déjà signée (spoilers)

S'il y a des trous et des erreurs dans le scénario (comment Omar Sy s'échappe de la zone de confinement? comment les 20000 clients sont évacués en moins d'une heure et comment les héros sont rapatriés? pourquoi le Mosasaurus marin semble cinq fois plus grand que l'Indomnus alors qu'ils font sensiblement la même taille? comment une jeep vieille de 20 ans redémarre sans essence?), il y a tous les éléments pour une suite: le Dr Wu s'est enfuit avec ses créations génétiques, l'île est abandonnée aux dinosaures, Owen et Claire sont bons pour une alliance (pas seulement professionnelle), ... bref il y a une brèche dans laquelle les scénaristes sont déjà prêts à s'engouffrer.

Disney met la main sur Indiana Jones

Posté par vincy, le 9 décembre 2013

Pixar, Marvel, Lucasfilm... The Walt Disney Studios continue son marché en venant de racheter les droits de la franchise Indiana Jones à Paramount Pictures.

Le contrat entre les deux studios, tel que précisé par Variety, stipule que Disney récupère les droits marketing et de distribution des futurs films de la série, en plus des droits d'auteurs acquis lors du rachat de Lucasfilm. C'était une condition essentielle pour reprendre le pouvoir sur les aventures de l'archéologue au stetson. Paramount reste le distributeur des quatre premiers films et recevra une participation financière de chacun des nouveaux films qui seront produits et diffusés en salles.

Paramount avait déjà cédé lucrativement ses droits à Disney sur les Avengers et Iron Man 3.

The Walt Disney Studios n'a pas officiellement annoncé de cinquième film, mais on se doute qu'ils n'ont pas acheté les droits pour ne pas s'en servir. L'acquisition de Lucasfilm a coûté 4 milliards de $, et la franchise Star Wars n'est pas la seule poule aux oeufs d'or de la société de George Lucas. Pour l'instant, aucune histoire n'est en développement. Mais Harrison Ford comme Steven Spielberg ont régulièrement déclaré qu'ils étaient prêts à s'y remettre dès qu'un scénario serait validé.

Reste à savoir si ce sera une suite ou un reboot.

Disney a d'autres idées pour rentabiliser Indiana Jones : une série pour l'une de ses chaînes de TV (sur le modèle développé avec les superhéros de Marvel) ; des produits dérivés (notamment des jouets comme Légo, des livres, des vêtements...) ; des jeux vidéos évidemment (comme pour Star Wars) ; des attractions pour les parcs de loisirs (Indiana Jones est déjà présent dans les parcs Disney de Los Angeles, Orlando et Tokyo, mais pas à Paris, Hong Kong ou Shanghai).

Indiana Jones et le crâne de cristal, sorti en 2008, avait rapporté 786 millions de $ dans le monde. Les aventuriers de l'arche perdue, sortie en 1981, reste le plus gros succès de la franchise.

Les Razzies, pour le pire…

Posté par vincy, le 22 février 2009

Traditionnellement, les Razzies Awards, récomesant ce qu'il y a eut de pire parmi les productions ds studios hollywoodienns, sont remis la veille des Oscars (voir toutes les nomination 2009). Ce samedi 21 février fut donc un jour "framboise" pour Mike Myers et son Love Gourou, fiasco au Box Office, en remportant les deux prix du pire film et du pire acteur.

Mais la grande gagnante est sans aucun doute Paris Hilton, qui repart vec trois trophées : pire actrice et pire couple à l'écran pour The Hottie and the Nottie et pire second rôle féminin pour Repo! The Genetic Opera.

Les Razzies ont aussi "honoré" Pierce Brosnan pour sa prestation dans Mamma Mia!, en second rôle masculin. Indiana Jones et le Royaume de Cristal s'est vu décerné le Razzie dela pire suite ou remake.

S'il faut prendre les Razzies comme une sorte de farce, reconnaissons quand même que le prix du pire réalisateur pour Uwe Boll, et son prix pour l'ensemble de sa carrière, sont mérités.

Evidemment les Razzies n'ont aucun impact commercial ou marketing. Aucun artiste ou agent ou cadre de studio ne les mentionnent dans les C.V. ou les campagne d'affichages. Mais ce trophée, qui vaut moins de 5 dollars, a gagné en respectabilité avec les années et déterre les "pépites" cinématographiques que les producteurs auraient préféré oublier, ces petits désastres qui foutent la honte sur une filmographie...

Trop de films mauvais pour les Razzies !

Posté par vincy, le 22 janvier 2009

disaster moviePour leur 29e cérémonie, les prix qui récompensent le pire produit par Hollywood, les Razzie Awards, ne savaient plus quoi choisir parmi les 75 films recensés sur leur forum... Un record.

Résultat, 6 films, tous des fiascos au box office ou des flops budgétaires, cumulent de 4 à 6 nominations!

Le bien nommé Disaster Movie (6 nominations, en photo), The Hottie and the Nottie (5 nominations, dont celle pour l'actrice Paris Hilton), In the Name of the King (5 nominations), The Love Guru (5 nominations dont celle pour l'acteur Mike Myers) et Phénomènes (4 nominations) sont les heureux élus des catégories principales : film, réalisateur, scénario.

Reconnaissons qu'ils n'ont pas brillé au box office américain, ou étranger. Qui peut croire que Paris Hilton est une actrice? Les producteurs devraient être humiliés en place publique. Même en étant mauvaises dans leurs films ratés, Kate Hudson (qui rêve de tourner dans d'autres films que des comédies de vidéoclubs), Jessica Alba, Cameron Diaz, et le casting de Women (Meg Ryan, Eva Mendes, Jada Pinkett-Smith et Annette Bening) ne font pas le poids.

On ne peut pas dire que les Razzie soient complètement à côté de la plaque. Les "comiques" Myers et Eddie Murphy sont responsables de films qui ne font rire personne. De même, Al Pacino, à force de choisir des séries B indignes de son talent, mérite sans doute cette "petite" humiliation.

Parmi les grands noms, oscarisés ou millionnaires du système on retrouve aussi Ben Kingley, Pierce Brosnan, Burt Reynolds, Carmen Electra (seconds rôles) et M. Night Shyamalan (réalisateur). Où Paris Hilton est aussi nommée. Cela signifie qu'elle a tourné deux films cette année ??? En ce temps de crise, on peut parler d'argent gâché.

Si les Razzie pouvaient être utiles, peut-être que Uwe Boll, Jason Friedberg et Aaron Seltzer ne tourneront plus pendant quelques années. Uwe Boll, archi nommé cette année, pour la troisième année consécutive, va recevoir un Razzie d'honneur, en tant que "réponse allemande à Ed Wood".

En revanche, les Razzie n'ont auront aucun impact sur Le jour où la terre s'arrêta, Indiana Jones 4, Speed Racer ou The Clone wars, tous nommés dans la catégorie pire suite ou remake. On a hâte d'y voir le remake de Karate Kid ou la suite de Superman...

La cérémonie aura lieu, comme c'est la tradition, la veille des Oscars. Il est très rare qu'une star se déplace pour recevoir ce (dés)honneur qui n'a pourtant aucune incidence sur sa carrière.

Box office 2008 (3) : Batman domine l’année des super-héros

Posté par vincy, le 5 janvier 2009

Partout dans le monde, les spectateurs ont préféré les super-héros aux comédies, films fantastiques, thrillers ou même dessins animés. Personnages fédérateurs, récupérés par des cinéastes inventifs ou des scénaristes imaginatifs, ils ont triomphé au box office international, nord-américain ou et dans une certaine mesure français. Ainsi aux USA, les quatre premières places sont possédées par Batman, Iron Man, Indiana Jones et Hancock. James Bond est 9e, Hulk 14e, Wanted 15e.

A l'international, Batman et Indiana Jones triomphent sans concurrence réelle. Hancock (4e), Iron Man (5e), James Bond (7e) permettent aux héros de s'arroger la moitié des dix films les plus vus de l'année sur la planète. The Mummy (12e), Wanted (13e) et Hulk (16e) complètetent le Top 20. Soit plus de 4,5 milliards de $ de recettes pour tous ces films!

En Allemagne, James Bond (2e) et Hancock (4e) sont devant Batman et Indiana Jones (6e et 7e). Au Royaume-Uni, James Bond (2e) double Batman (3e), Indiana Jones (4e), et deux Will Smith, Je suis une légende (6e) et Hancock (7e).

En France, la production locale Astérix aux Jeux Olympiques l'emporte mais Indiana Jones (4e), James Bond (5e), Hancock (9e) et Batman (10e) montrent la vigueur du genre. Batman a même signé son plus gros succès historique pour la franchise.