[On va tous au cinéma] IP Man 4 (22 juillet)

Posté par redaction, le 6 juin 2020

Le pitch: Dans le dernier opus de la saga mythique, Ip Man se rend aux Etats-Unis à laYip Man demande de Bruce Lee afin d'apaiser les tensions entre les maîtres locaux du Kung-fu et son protégé. Il se retrouve très vite impliqué dans un différend raciste entre les forces armées locales et une école d'arts martiaux chinoise établie dans le quartier de Chinatown à San Francisco. Dans une apothéose de combats ultra-maîtrisés, avec la grâce et la sérénité qui le caractérisent, Donnie Yen donne vie, pour la première fois sur grand écran en France, au légendaire maître chinois de Wing Chun.

Le cast: Réalisé par Wilson Yip, avec Donnie Yen, Yue Wu et Scott Adkins.

L'atout: Inspiré d'une histoire vraie, celle de Yip Man - grand maître chinois de wing chun -, ce film d'action et de kung-fu hong-kongais à gros budget, ça peut faire du bien en plein été. Les trois premiers films sont surtout devenus cultes avec le temps en France.

[We miss Cannes] Le Festival de Cannes 2020 sera hors-les-murs

Posté par kristofy, le 12 mai 2020

Le Festival de Cannes 2020 devait commencer aujourd'hui. Ensoleillé, avec quelques nuages, et une température plutôt fraîche pour la saison. Pas de badge à retirer. Pas de projos à caler. Cette année, Cannes sera effacé du calendrier, ou presque. Pas facile de respecter la distanciation sociale dans un festival où on est 600, 1000, 2000 dans une salles. Entassés dans les soirées sur la plage (et comment boire un cocktail avec un masque?). Croisant des milliers de gens du monde entier sur la Croisette. Cannes c'est un rendez-vous où la socialisation est essentielle.

Plus fort que la menace terroriste, le Sars en 2003 ou un volcan islandais en 2010, le coronavirus du moment empêche ce rendez-vous annuel : « Quand la crise sanitaire, dont la résolution reste la priorité de tous, sera passée, il faudra redire et démontrer l’importance et la place que le cinéma, ses œuvres, ses artistes, ses professionnels et ses salles et leurs publics occupent dans nos vies. C’est à cela que le Festival de Cannes entend contribuer...» a rappelé Thierry Frémaux.

Calendrier bousculé

Pas de crise d'égo. Certes Cannes manquera aux journalistes et critiques (pas forcément pour les mêmes raisons). Mais on a surtout un pincement au cœur pour les primo-cinéastes, pour les auteurs dont le festival est la seule garantie de se distinguer au marché et dans les médias, pour ces artistes et producteurs d'un film fragile venu d'un pays où le 7e art est rare. Pas de montée des marches donc pour les équipes de films en compétition, certains titres qui sont évidemment les plus attendus de l'année ont déjà décalé leur sortie en salles de plusieurs mois (pour cet automne, voire pour le prochain festival de Cannes en 2021). L'édition de 2021 devra aussi évoluer si le virus, ou un autre, traîne toujours. Du gel hydroalcoolique, de l'espace entre les fauteuils, des masques, sans compter de nombreux étrangers qui ne se déplaceront pas (outre la crise sanitaire, la crise économique risque de fragiliser l'industrie comme les médias).

Il n'y aura pas de Palme d'or, de palmarès cette année, aucun engouement pour un film inattendu, aucune bousculade pour voir des stars, pas de Top Cruise ni de Soul de Pixar. Mais en cette période de mai , profitons en pour revoir des films qui ont brillé à Cannes les précédentes années, en dvd ou vod où à la télévision (Arte a prévu une programmation spéciale pour les trois prochaines semaines).

Cependant le festival de Cannes 2020 n'est pas abandonné pour autant :  l'événement va prendra la forme de plusieurs rendez-vous durant les mois à venir.

Cannes 2020 - hors les murs :

- Fin mai: "We are One : A global film festival", initié par le Festival de Tribeca, lui-même annulé, et qui propose aux internautes de la planète de se retrouver du 29 mai au 7 juin prochains sur la plateforme Youtube, partenaire du rendez-vous. Cannes rejoint ainsi les festivals d'Annecy, Berlin, Londres, Cannes, Guadalajara, Locarno, Macao, Jérusalem, Mumbai, Karlovy Vary, Marrakech, New York, San Sebastian, Sarajevo, Sundance, Sydney, Tokyo, Toronto, Tribeca et Venise.

- Début juin : Cannes va annoncer une liste de films qui aurait été sélectionnés dans une section ou une autre. Ceux-ci pourront bénéficier d'un label 'Cannes 2020' pour leur promotion. On sait déjà que The French Dispatch de Wes Anderson, Tre Pianni de Nanni Moretti et Benedetta de Paul Verhoeven en font partie, comme l'a dévoilé Thierry Frémaux dans L'Obs ce week-end. On se doute que les blockbusters américains n'en auront pas besoin. On peut regretter que le nouveau Spike Lee (président du jury cette année), diffusé en juin sur Netflix et programmé hors compétition, s'en passera. Mais on sait aussi que tous les films qui sont prêts à aller à Venise ou qui préfèrent attendre un an pour une projection cannoise en mai 2021 n'y seront pas. Ce sera donc une sélection de sélection.

- 22-26 juin: Le marché du film a lieu en mode virtuel, avec des stands et des pavillons virtuels, des réunions vidéo grâce à l’application Match&Meet, des projections sur Cinando, et des conférences transposées dans l’espace numérique.

- Août/septembre/octobre : Si les diverses conditions sont réunies (sanitaires, gouvernementales, et économiques...), Cannes marquera le coup à travers des séances autour de ses films "labellisés" dans différents festivals : le festival du film francophone d'Angoulême, le festival du cinéma américain de Deauville, le festival Lumière de Lyon, Toronto au Canada, San Sebastian en Espagne, Busan en Corée du sud, New York aux USA.

Et puis il y a le cas de Venise: "La question de repousser Cannes en septembre se posait mais nous n’allions pas nous installer aux dates de la Mostra. Du coup, on parle de se retrouver tous ensemble au Lido, au nom du cinéma mondial, faire des événements, défendre les mêmes films. A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle" explique Thierry Frémaux à l'Obs, précisant: "Il serait normal qu’un film « cannois » préfère se concentrer sur la compétition de Venise, si la Mostra a lieu. S’il est possible de leur attribuer un double soutien de Cannes et de Venise, on procédera ainsi."

Les films labellisé "Cannes 2020" pourraient ainsi être présentés selon un calendrier cohérent. C'était déjà entendu que Angoulême montrerait The French Dispatch de Wes Anderson, où le film s'est tourné, et que Lyon célébrerait le 20ème anniversaire de In the Mood for Love de Wong Kar-wai, prévu parmi les événements de Cannes 2020.

-Automne/hiver/printemps 2021 : Certains des films avec un label 'Cannes 2020' préparent leur sortie (reportée) dans les salles de cinéma. mais aussi, plus tard dans l'année, Buenos Aires, Bucarest et Hong Kong où le festival est déjà présent à travers une manifestation cannoise hors-les-murs. Sans oublier des événements possibles en avant-premières dans les salles.

- Mai 2021 : le Festival de Cannes tel qu'on le connaît aura lieu comme presque avant. Le président du jury pourrait être Spike Lee. Un film en compétition est déjà connu (après une annonce de son producteur d'une sortie reportée d'un an pour Cannes 21) : Benedetta de Paul Verhoeven avec en vedette Virginie Efira (aussi Lambert Wilson, Charlotte Rampling). D'ici là le réalisateur néerlandais s'attaquera à une adaptation en série de Bel-ami de Maupassant.

Il y aura sans doute moins de films puisque les tournages ne reprennent que très lentement un peu partout dans le monde et que le problème des assurances liées aux Covid-19 n'est pas réglé pour les productions.

"Une grande partie de la production 2020 a décidé d’attendre 2021 pour la sortie ou même pour la sélection cannoise. Donc, entre ceux qui étaient presque prêts, ceux qui vont se tourner si tout va bien […] entre septembre et mois d’avril, plus évidemment ceux qui venaient de 2020, oui on aura la matière" a confirmé Thierry Frémaux ce matin sur RTL.

Festivals et sorties de films: la Chine absente pour cause de virus

Posté par redaction, le 17 février 2020

Le coronavrius - aka COVID-19 - commence à produire son effet dans le cinéma. Ce virus potentiellement mortel né dans la région de Wuhan, en Chine, à la fin de l'année 2019, a entraîné une forme de paralysie économique dans l'Empire du milieu. Il était circonscrit à la Chine, avant de se propager progressivement dans le monde. Les liaisons aériennes avec la Chine sont suspendues. Et les manifestations culturelles commencent à être impactées.

Si, à Vesoul, capitale du cinéma asiatique en Europe le temps d'une semaine, les salles sont pleines, et les invités comme le public ne portent aucun masque, le président du jury n'a pas pu se déplacer. Le tibétain Pema Tseden n'a pas pu venir. Même s'il avait pu prendre un avion, une mise en quarantaine de deux semaines lui aurait été imposée. On l'a appris quelques jours avant le début du festival. D'autres invités chinois ont également annulé leur voyage dans l'Est de la France, notamment l'autre cinéaste tibétain Sonthar Gyal et la réalisatrice chinoise Wang Jing, qui a envoyée une petite vidéo pour parler de son film (et sa déception ne pas venir en France).

La Berlinale qui commence demain, avec son European Film Market qui attire des professionnels du monde entier, a commencé à prendre des mesures sanitaires et a mis à contribution différents instituts et hôpitaux. L'EFM a déjà enregistré plus de soixante annulations, principalement des professionnels chinois qui n'ont pas reçu l'autorisation de voyager et l'incapacité à obtenir un visa. La Chine présente cette année 3 longs et un court métrage, en plus d'une conversation avec Jia Zhangke, qui vient montrer son dernier documentaire dans le festival allemand.

Le festival de cinéma de Hong Kong a annoncé il y a quatre jours qu'il décalait ses dates aussi bien pour le festival que pour le marché du film. Normalement prévu fin mars, le festival, l'un des plus importants en Asie, aura lieu fin août. Toute l'industrie du cinéma semble à l'arrêt. Il est trop tôt pour savoir si le festival de Shanghai en juin aura bien lieu aux dates prévues. Mais la Chine, deuxième marché cinématographique du monde en recettes, a mis sous cloche le 7e art. Les sorties sont annulées semaines après semaines, y compris celles des blockbusters américains. Les équipes de James Bond ont tout annulé: la première à Pékin comme la sortie du film. Disney a fermé ses parcs de Hong Kong et Shanghai, et reporté la sortie chinoise de Mulan, pourtant calibré pour le marché national. Les studios hollywoodiens ont interrompu leurs voyages professionnels avec la Chine, Hong Kong et Macau.

Depuis le 24 janvier, les salles de cinéma chinoises sont fermées et le box office est dans le coma (aucune recette engrangée). Aucune date de réouverture n'est prévue. Durant les fructueuses fêtes du nouvel an chinois (20 à 30% des recettes annuelles), les exploitants ont perdu environ 200-250M$ de recettes.

Malgré tout, certains studios de tournage ont rouvert pour éviter de mettre trop de gens en chômage technique.  Le gouvernement chinois a promis des aides financières pour éviter des faillites dans le secteur. Reste que de nombreuses productions ont été reportées sans date de reprise. Et de nombreux cinémas indépendants pourraient fermer. Pour limiter la casse, un studio, Huanxi Media, a décidé de diffuser sa dernière production, Lost in Russia sur Internet, provoquant la fureur des exploitants. Les plateformes de type Netflix ont d'ailleurs été les premières à réagit en avançant des dates de diffusion de certains films: les Chinois restant chez eux, la demande est importante.

L'impact commence à se propager à Taiwan et en Corée du sud, qui voit son box office et les tournées promotionnelles ralentir voire abandonner. A Singapour, les films chinois ont été privés de sortie.

Le virus a infecté 70000 malades et tué au moins 1775 personnes, parmi lesquels le réalisateur Chang Kai, qui travaillait pour Hubei Film Studio.

Hong Kong, Chine, Taïwan: secousses sismiques dans le 7e art

Posté par vincy, le 7 octobre 2019

Le cinéma subit à son tour les effets de la situation politique de Hong Kong, dont les citoyens revendiquent a minimia le maintien d'un pays-deux systèmes distinguant Hong Kong du continent chinois, statut obtenu lors de la rétrocession par les britanniques en 1997. Depuis la fin mars, la métropole de près de 8 millions d'habitants vit aux rythmes de manifestations monstres où la violence policière et étatique est de plus en plus brutale.

Pour ne pas froisser la Chine, deuxième marché mondial en nombre de spectateurs en salles, certaines personnalités du cinéma ont déjà refusé de soutenir les hong kongais, à commencer par l'actrice du film Mulan, Liu Yifei. D'ores et déjà des appels aux boycotts ont répliqué. Mais la Chine sait se faire pression. Dès qu'une personnalité du spectacle ou du sport apporte son soutien au "mouvement des parapluies", le régime de Pékin ordonne la rétractation, ou c'est l'interdiction de travailler en Chine. Aussi, aucun des cinéastes hongkongais ne s’est exprimé à titre personnel sur cette crise pour continuer à bénéficier de l'accès aux puissantes industries culturelles chinoises. Dans La Croix, Arnaud Lanuque justifiait ce silence il y a un mois: "Le cinéma de Hong Kong est devenu limité, et ces réalisateurs ne veulent pas faire de petits films. Pour faire des films ambitieux, il faut nécessairement passer par le marché chinois. Hong Kong n’a plus que des films à petits budgets, des drames sociaux, des comédies, et des films fantastiques (genre interdit en Chine)."

Migration en Corée du sud

Mais depuis deux semaines, le cinéma hong kongais est quand même sur les dents. Les Asian Film Awards ont décidé de quitter leur lieu d'accueil historique, remis chaque année depuis 2007 au Festival international du film de Hong Kong en mars. Ils migreront à Busan, en Corée du sud, la ville où se déroule le plus grand festival de cinéma en Asie. Si bien que les prochains AFA auront lieu en octobre 2020. A un mois des Asia Pacific Screen Awards (qui se déroulent à Brisbane en Australie).

Fondé par la HKIFF Society, les AFA ont ensuite noué des partenariats avec les festivals de Busan et Tokyo, tout en restant juridiquement basés à Hong Kong. Depuis longtemps, les organisateurs réfléchissent à une rotation entre les trois festivals (Tokyo a lieu fin octobre). Mais les difficultés de Busan à l'époque avaient mis ce projet à l'écart. Cette rotation serait de nouveau en discussion.

Le Festival du film de Hong Kong devrait quand même avoir lieu, et accueillerait malgré tout un prix honorifique des AFA, afin de conserver son emprise sur la marque. Mais il faudra bien attendre encore un an pour connaître le successeur d'Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda. Et on ignore encore si le cinéma chinois (5 statuettes du meilleur film en tant que producteur ou co-producteur) y sera le bienvenu.

Exclusion du cinéma chinois

Car, l'effet de choc n'est pas terminé. Les Golden Horse Awards se mêlent aussi de real-politik. Les récompenses de cinéma taïwanaises sont décernées depuis 1962 distinguant les films d’expression chinoise, qu’ils viennent de Taïwan, des territoires sinophones (Hong Kong, Singapour, ...) et depuis 1996 de Chine continentale.

Or, l'île de Taïwan, à la fois état souverain non indépendant et province chinoise avec son propre système politique et économique, est en pleine campagne électorale. Et elle est partagée entre ceux qui souhaitent le rattachement à la Chine, sur la base de Hong Kong (un pays, deux systèmes), et ceux qui revendiquent l'indépendance (qui sont de plus en plus renforcés dans leur conviction en voyant les événements de Hong Kong).

Les récentes nominations aux Golden Horse Awards montrent que les professionnels ont choisi leur camp: les films chinois sont complètement absents et seuls quelques films de Hong Kong ont reçu des citations (Suk Suk, My Prince Edward, Bamboo Theatre). Deux films de Singapour et un de Malaisie complètent les nominations hors-Taïwan. C'est d'autant plus une claque que les films de Chine et de Hong Kong ont largement dominé le palmarès des GHA depuis leur création. Seules 8 productions ou coproductions taïwanaises ont remporté le prix du meilleur film depuis 1996.

Présidés par Ang Lee, les GHA sont considérés comme les Oscars du cinéma en langue chinoise. Mais l'an dernier, Fu Yue, prix du meilleur documentaire, avait choqué le régime chinois en réclamant l'indépendance de Taïwan lors de son discours d'acceptation. En guise de rétorsion, les autorités chinoises, en août dernier, ont alors décidé de boycotter tous les films nommés aux Golden Horse Awards, interdits de sortie en Chine continentale.

De peur de ne plus pouvoir travailler en Chine, plusieurs personnalités de cinéma de Hong Kong ont déjà fait savoir qu'ils ne soumettaient par leurs films aux GHA, ce qui explique l'absence de films chinois (il n'y a eu que 148 candidats contre 228 l'an dernier). Dernier en date, et pas des moindres, le cinéaste Johnnie To, qui s'est retiré de la présidence du jury, qui choisit les gagnants, au nom d'obligations contractuelles.

Mais surtout, la Chine a décidé de lancer ses propres récompenses, les Golden Rooster Awards, qui auront lieu à Xiamen, le même soir (23 novembre) que les Golden Horse Awards. A cette politique de menaces, le régime chinois ajoute d'autres formes de pressions sur les festivals internationaux en interdisant à certains films et talents de s'y rendre, à l'instar de One Second de Zhang Yimou, retiré au dernier moment de la compétition de Berlin, ou de Liberation de Li Shaohong, film d'ouverture du festival de Pingyao (créé par Jia Zhangke), remplacé trois jours avant sa projection par un autre film.

Wong Kar-wai retourne à Shanghaï pour son prochain film

Posté par vincy, le 20 mars 2019

Wong Kar-wai de retour? 6 ans après son dernier film, The Grandmaster, le maître de Hong Kong s'apprêterait à clore sa trilogie commencée avec In the Mood for Love et poursuivie avec 2046.

Selon le journal chinois Ming Pao, le réalisateur retournerait sur les plateaux cet hiver pour réaliser (enfin) Blossoms, film en gestation depuis quelques années. Il écrit le scénario depuis plus de quatre ans, explorant les archives et les documents concernant les époques qu'il souhaite reconstituer. Wong Kar-wai a confirmé auprès de la presse chinoise ce projet à l'occasion d'une cérémonie de la Hong Kong Film Writers Association qui lui décernait un prix honorifique le 17 mars dernier.

Blossoms serait librement inspiré du roman éponyme de Jin Yucheng (inédit en français) qui suit trois résidents de Shanghaï de la Révolution culturelle chinoise dans les années 1960 à la fin du XXe siècle. Rappelons que le cinéaste aux lunettes noires est originaire de Shanghaï, ville qu'il a quitté avec sa mère à l'âge de 5 ans en 1963, et où il n'est pas revenu avant le début des années 1990. C'est cette période d'absence et sa ville natale qu'il veut filmer. Il a d'ailleurs confessé que le film serait son plus personnel, tout en confirmant qu'il serait bien dans une suite à In the Mood for Love et 2046.

In The Mood for Love est né d'un incident. Il envisageait à l'origine une romance musicale à Pékin. Mais, empêché par l’administration chinoise, il imagine alors une trilogie amoureuse. Il filme beaucoup, y compris à Macao et Bangkok, et jette presque tout pour ne garder que ce qui aboutira au film emblématique de la carrière du réalisateur.

La production de Blossoms s'annonce ambitieuse puisque Shanghaï a été transformée. Les quartiers qu'il veut reconstituer n'existent plus. Pour l'instant aucun acteur n'a été choisi. Et le réalisateur a déjà prévenu qu'ils devront parler le dialecte Shanghaïen.

Après avoir abandonné le biopic sur Gucci et suspendu la série Tong Wars pour Amazon, il semble que Wong Kar-wai revienne cette fois-ci pour de bon.

Bilan 2018: Hollywood et la Chine dominent le box office mondial

Posté par vincy, le 11 janvier 2019

Malgré Netflix, le piratage, le mondial de foot, les séries ici et ailleurs, le prix du ticket en hausse, le pouvoir d'achat en berne ou, dans certains pays, des mouvements sociaux et des troubles politiques, le cinéma (en salles) reste un produit culturel très attractif et populaire. rance, usa, chine, japon, royaume uni...

La France s'en sort plutôt bien avec 200,5 millions d'entrées en 2018. La fréquentation est en recul de 4,3% mais reste au dessus des 200 millions de spectateurs, ce qui en fait, toujours, le plus gros marché cinématographique européen, devant le Royaume Uni. Le cinéma français s'en sort bien avec 39,3% des entrées et deux films nationaux - Les Tuche 3, La famille Ch'ti - dans le Top 3, au dessus des 5 millions de spectateurs. Avec les cartons du Grand bain, d'Astérix - le secret de la potion magique et de Taxi 5, le cinéma hexagonal continue d'être plébiscité face à une concurrence hollywoodienne féroce. Au total 39 films (dont 11 Français) ont passé le cap du million d'entrées (contre 55 en 2017), confirmant une concentration sur quelques gros films.

L'Allemagne a en revanche vu son box office plonger de 15,5%, avec seulement 95,8 millions de spectateurs. Les films allemands ont séduit 22,9% des spectateurs et aucun n'est classé dans le Top 10. Plus frappant, le marché allemand, alors qu'il s'agit du pays le plus peuplé d'Europe, passe derrière le marché espagnol. Avec une légère baisse de 2%, le box office en Espagne a atteint 97,7 millions de billets vendus d(ont 17,5% pour des films espagnols). Côté Italie, c'est la grande dépression. 2018 a été la pire année depuis une décennie avec 86 millions de tickets vendus. La part de marché des films italiens (dont là aussi aucun ne se classe dans les 10 films les plus vus) s'élève à 22%.

Finalement, c'est le Royaume Uni qui relève la tête avec des entrées estimées entre 170 et 180 millions d'entrées, en hausse par rapport à l'an dernier. A Hong Kong aussi le box office augmente de 6% (même la part de marché des films nationaux est en recul, à 13%). De même la Chine continue de progresser avec des recettes en hausse de 9%. L'Empire du milieu reste le 2e marché mondial (hors Inde) avec 8,9 milliards de dollars de recettes. La part de marché des films nationaux, aidés par une limitation des films étrangers, est aussi en hausse (62%). Trois films - Operation Red Sea, Detective Chinatown 2 et Dying to Survive ont fait des scores de blockbusters américains (respectivement 532M$, 496M$ et 452 M$), soit 17% du box office national annuel.

En Corée du sud, le bilan est contrasté avec des recettes en hausse de 3% mais des tickets vendus en baisse avec 216 millions d'entrées (contre 220 l'an dernier), soit le 4e marché mondial (hors Inde). La Corée conserve sa place de champion en nombre d'entrées par habitant (plus de 4 films vus par habitants). Les coréens continuent de plébisciter leurs films (51% de parts de marché) et deux films nationaux ont passé le cap des 10 millions de spectateurs (Along With the Gods: The Two Worlds et Along With the Gods: The Last 49 Days).

Le Japon n'a pas encore fourni ses chiffres, tout comme la Russie ou le Brésil et le Mexique. Côté USA (et Canada anglais), c'est champagne en tout cas. Les recettes ont progressé de 6,7% (11,9 milliards de $), battant le record de 2016, et le public est de retour dans les salles : on prévoit une hausse de 4%, soit 1,3 milliards de billets vendus. Disney a capté un quart des recettes avec ses films.

Au niveau mondial, les premières estimations évaluent les recettes en salles à 41,7 milliards de dollars, soit 2,7% de plus qu'en 2017. Non seulement, le cinéma n'est pas mort, mais il est encore profitable. Un Marvel a passé le cap des 2 milliards de recettes, trois autres films ont été milliardaires, tous américains. Au total, 17 ont récolté plus de 500M$, dont 2 chinois. Un tiers est un film de super-héros et seulement trois ne sont ni une suite ni un remake ni une franchise. Hollywood rules again.

Ringo Lam (1955 – 2018) : rien de sert de mourir, il faut partir à temps

Posté par kristofy, le 29 décembre 2018

Le réalisateur Ringo Lam, qui a marqué de son nom autant les films d'action Hongkongais que ceux de Jean-Claude van Damme, est mort le 29 décembre à l’âge de 63 ans, sans doute suite à une intolérance médicamenteuse.

C'est avec son quatrième film Rien ne sert de mourir qu'il s'est imposé comme un expert du film d'action. Il s'agit là du quatrième volet de la saga Mad Mission qui en compte six (les autres films d'avant étant ceux de Eric Tsang et Tsui Hark).

Le film suivant inscrira son nom au panthéon des films cultes : City on fire en 1987, lui vaudra le Hong-Kong Film Award du meilleur réalisateur en 1988 (et meilleur acteur pour Chow Yun-fat). Quelques années plus tard City on fire allait être la source d'inspiration pour un jeune scénariste américain fan qui se lançait à la réalisation de son premier film : Quentin Tarantino avec Reservoir Dogs.

Au début des années 90 le polar Hongkongais devient populaire en occident; en France certains films sont en salles et beaucoup d'autres édités en vidéo, notamment ceux de John Woo, Tsui Hark, Johnnie To et Ringo Lam. En 1993 Ringo Lam connaît un autre énorme succès avec son Full Contact, avec, au générique, les stars du moment Chow Yun-fat, Simon Yam et Anthony Wong (ces deux là devenant les figures habituelles de Johnnie To). Il se faisait remarquer par une vision assez morne de la nature humaine et de la société hongkongaise. Techniquement, il préférait aussi les scènes d'action réalistes à celles utilisant divers effets et technologies.

Cela en faisait un virtuose, à l'ancienne. Ringo Lam a réalisé de nombreux polars avec des scènes d'action inédites, violentes ou spectaculaires : déjà en 1987 c'était Prison on fire avec Chow Yun-fat et Tony Leung (qu'il refait tourné en 1999 dans The Victim), en 1994 Le temple du lotus rouge, semi-échec, en 1997 avec Full Alert , gros succès consacré par 5 nominations aux Hong-Kong Film Awards.

En parallèle Jean-Claude Van Damme s'exporte aux Etats-Unis et devient une star mondiale des films d'action, trois de ses films ont été réalisés par Ringo Lam qui alterne entre tournages américains et les siens à Hong-Kong. Avec Jean-Claude Van Damme en tête d'affiche Ringo Lam réalise Risque maximum en 1996, Replicant en 2001 puis In Hell en 2003.

Le savoir-faire de Ringo Lam pour les polars et les scènes d'action avait été célébré en compagnie de ses compatriotes Johnnie To et Tsui Hark au Festival de Cannes en 2007, en séances spéciales, avec leur film en commun Triangle, dont ils ont réalisé chacun l'une des trois parties.

Après un long silence, un peu déprimé de voir comment l'industrie évoluait, il était de retour en 2015 avec Wild City, en 2016 avec Sky on Fire et il s'était engagé sur Eight & a Half, une ambitieuse fresque produite par Johnnie To, sur l'histoire de Hong Kong, coréalisée avec sept des plus grands noms du cinéma local.

Festival Lumière 2017: un Prix Lumière sucré-salé-épicé pour Wong Kar-wai!

Posté par Morgane, le 21 octobre 2017

La semaine est passée vite, trop vite, au Festival Lumière à Lyon. Nous voilà déjà au vendredi 20 octobre et à sa soirée de remise du Prix Lumière dans le traditionnel amphithéâtre du Palais des Congrès.

Le public s’installe, les personnalités du 7ème Art font leur entrée tour à tour: Niels Arestrup, Anne le Ny, Olivier Assayas, Pierre Lescure, Clovis Cornillac, Emmanuelle Devos, Anna Karina, Bertrand Tavernier, Isabelle Adjani, Charles Aznavour… Puis c’est au tour de Wong Kar-wai et de son épouse de faire leur entrée sous un tonnerre d’applaudissements sur la chanson phare d’un de ses films, Happy Together.

Vient ensuite le moment des hommages, en chansons ou en paroles. La chanteuse québécoise Diane Dufresne reprend La Bohême d'Aznavour. Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste qui a notamment travaillé à plusieurs reprises avec Chantal Akerman, reprend le thème cultissime de In the mood for love. Et, comme traditionnellement depuis plusieurs éditions, Camelia Jordana est montée sur scène et a entonné le célèbre Quizas, quizas, quizas que l’on retrouve également dans In the mood for love.

« Wong Kar-wai, je veux que tu reviennes!!!! »

La musique a laissé place aux paroles. Paroles de Zhang Ziyi qui, ne pouvant être présente ce soir, a envoyé un message video à Wong Kar-wai disant de lui : « Tu es le Grandmaster de tous les réalisateurs! »

Honoré à cannes par le prix "Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography", Christopher Doyle, directeur de la photographie des films de Wong Kar-wai de Nos années sauvages à 2046, a pris le micro. Déchaîné, il ne voulait plus le lâché. « I don’t need word, I have images. So fuck you very much. C’est de ta faute Wong Kar-wai, c’est toi qui as provoqué tout ça! … You bastard, you’e right, I can do better so fucking thank you very much!!! » Après ces quelques doux mots, un petit montage de prises de vues de Christopher Doyle d’In the mood for love avec pour bande-son la chanson de Françoise Hardy Je veux qu’il revienne. Et de conclure avec un cri du coeur : « Wong Kar-wai, je veux que tu reviennes!!!! »

«Quand on fait du cinéma, c’est comme arrivé dans un restaurant complet, il faut trouver sa place»

C’est ensuite Olivier Assayas, spécialiste du cinéma asiatique et notamment hong-kongais, qui a rendu hommage à Wong Kar-wai. Beaucoup moins exubérant. Mais ses mots transmettaient toute l’admiration qu’il a pour le cinéaste et son cinéma qui l’a « beaucoup marqué et beaucoup inspiré ». Il revient rapidement sur l’histoire du cinéma chinois, l’importance de WKW dans celui-ci et les mots de ce dernier : « quand on fait du cinéma, c’est comme arrivé dans un restaurant complet, il faut trouver sa place». Pour Assayas, « Wong Kar-wai n’a pas eu de mal à trouver sa place. Il l’a trouvée en filmant Hong-Kong à sa manière. Cinéaste poétique, son cinéma est construit sur l’éphémère, l’exil, celui d’une ville construite au bord d’un précipice. Mais pas seulement. Chez Wong Kar-wai on a aussi la nostalgie de la Chine, du Shanghaï des années 30… C’est ce fantôme aussi qui hante Hong-Kong et qui hante son cinéma. Wong Kar-wai est le cinéaste du souvenir du souvenir tout comme Modiano est l’écrivain du souvenir du souvenir. » Puis il revient aussi sur le fait que Wong Kar-wai a changé sa vie puisque dans un sens, c’est par lui qu’il a rencontré Maggie Cheung (au festival de Venise) et qu’il a écrit un film pour elle (Irma Vep) et qu’il l’a finalement épousée.

«L’allégresse visuelle»

Les mots de Bertrand Tavernier succèderont à ceux d’Olivier Assayas. « Impossible de passer après Assayas. En plus, contrairement à lui, je ne suis jamais allé à Hong-Kong, je suis complètement ignorant. » Quand on connaît le personnage Tavernier, l’ignorance n’est pas vraiment un mot que l’on peut utiliser pour le définir! La preuve en est encore une fois avec ce vibrant hommage sublime et poétique qu’il rend à Wong Kar-wai. Il parle de « l’allégresse visuelle» des films de Wong Kar-wai qui passent « de la nuit, de l’ombre aux néons de la ville. Le temps est au coeur de tous les films de Wong Kar-wai et le cœur bat dans tous ses films, écorché, mis à nu, on sent ses pulsations, ses emballements, les moments où il se fige. »

Le magicien chinois et sa muse Esther

Puis c’est au tour de l’homme du jour de monter sur scène et de commencer ainsi : « C’est un honneur d’être reçu ainsi dans la ville qui a vu naître le cinéma. » Et comme ce qu’il sait faire de mieux au cinéma c'est raconter des histoires, il nous raconte celle d’un magicien chinois qui découvrant le cinéma des frères Lumière décide lui aussi de faire du cinéma estimant que c’est ainsi qu’on fera de la magie désormais. « Cela fait 30 ans maintenant que je fais moi-même des tours de magie! »

Il remercie son fils et sa femme Esther, qu’il invite à le rejoindre sur scène. Lui qui à travers ses films dépeint des amours souvent impossibles a ce soir crié son amour à sa femme. « Esther ne vient que rarement sur mes tournages car elle veut me laisser travailler en paix et pourtant elle a toujours été là. Dans tous les personnages féminins de mes films, il y a toujours des éclats d’elle. Je dédie ce soir cet honneur qui m’est fait à ma muse Esther. » Et de conclure par ces mots : « Merci Lumière, merci Lyon et long live cinema! » après avoir reçu le Prix des mains d’Isabelle Adjani.

Le grand homme aux lunettes noires est ensuite rejoint sur scène par tous les invités du festival sur Happy Together de The Turtles interprété en live par le groupe lyonnais Mr Day.

L’obscurité se fait, place désormais à la magie du cinéma avec la projection des Anges déchus...

Le Prix Lumière 2017 « in the mood of » Wong Kar-wai

Posté par vincy, le 15 juin 2017

Le Prix Lumière 2017 sera décerné le 20 octobre au cinéaste Wong Kar-wai, "pour ses films inclassables qui sont autant d'éclats de beauté, pour la trace qu'il laisse déjà dans l'histoire du cinéma, pour ce que son œuvre a de splendide et d'inachevé, pour les néons de Hong Kong et les neiges de Mandchourie, et parce que les lunettes noires, c'est quand même très classe." Ni Godard ni JR ne peuvent dire le contraire.

Le cinéaste, né à Shanghai en 1958 et résidant à Hong Kong depuis son enfance, a déclaré qu'il s'agissait pour lui d'un "grand honneur" et qu'il éprouvait "une grande fierté de rejoindre" ceux déjà distingués (Eastwood, Forman, Depardieu, Loach, Tarantino, Almodovar, Scorsese et Deneuve). Wong Kar-wai est le premier asiatique à recevoir ce prix, remis lors du Festival Lumière (14-22 octobre).

Wong Kar-wai a reçu au cours de sa carrière le Prix de la mise en scène à Cannes pour Happy Together, le Prix du meilleur film étranger aux European Film Awards et le César du meilleur film étranger pour In the Mood for Love et le Prix du meilleur film étranger aux European Film Awards pour 2046.

Il a réalisé 10 longs métrages depuis 1990, ressuscitant et exacerbant le romantisme et la mélancolie, avec un esthétisme unique dans le cinéma, grâce notamment à la photo de Christopher Doyle, qui vient d'être honoré à Cannes, et la direction artistique de William Chang.

Cannes 2017: le directeur de la photographie Christopher Doyle (« In the Mood for love ») honoré pour sa carrière

Posté par redaction, le 12 mai 2017

Le "Pierre Angénieux ExcelLens in Cinematography" sera décerné au chef opérateur hong-kongais Christopher Doyle (aka Du Ke Feng en chinois). l'hommage aura lieu de 26 mai au Festival de Cannes.

Le prix récompense la carrière d'un directeur de la photographie ayant marqué l’histoire du Cinéma: Doyle succède à Philippe Rousselot (2013), feu Vilmos Zsigmond (2014), Roger A. Deakins (2015) et Peter Suschitzky (2016).

D'origine australienne, francophone et parlant aussi mandarin, Christopher Doyle, 65 ans, a collaboré avec divers cinéastes du monde entier depuis ses débuts dans les années 1980: Edward Yang (That Day, on the Beach), Claire Devers (Noir et blanc), Stanley Kwan ( Red Rose White Rose), Chen Kaige (Temptress Moon), Gus Van Sant (Psycho, Paranoid Park), Barry Levinson (Liberty Heights), Jon Favreau (Made), Phillip Noyce (Le chemin de la liberté, Un Américain bien tranquille), Zhang Yimou (Hero), Andrew Lau (Internal Affairs), Pen-ek Ratanaruang (Last Life in the Universe, Vagues invisibles), James Ivory (The White Countess), M. Night Shyamalan (La Jeune Fille de l'eau), Jim Jarmusch (The Limits of Control), Neil Jordan (Ondine), Sebastián Silva (Magic Magic) ou encore Alejandro Jodorowsky (Poesia Sin Fin).

Mais c'est évidemment et avant tout pour son travail avec Wong Kar-wai qu'il a assis sa réputation d'esthète et apposé sa signature visuelle dans le regard des spectateurs. Avec le cinéaste aux lunettes noires, il a su créer une atmosphère unique et colorée, maîtrisant aussi bien l'énergie que la contemplation, dans Nos années sauvages (1991), Chungking Express, Les Cendres du temps, Les Anges déchus, Happy Together (prix de la mise en scène à Cannes), le culte In the Mood for Love (pour lequel il avait reçu le grand prix de la CST à Cannes) et 2046 (2004), sans compter trois courts métrages.

Pour expliquer son approche, Christopher Doyle pense que la musique et le mouvement, comme la danse, ainsi que la littérature enrichissent son travail: "Je pense qu'un film est un danse, entre l'acteur, la caméra et moi."

Créée par Thales Angénieux et Orbis Media, la 5e soirée « Pierre Angénieux ExcelLens in cinematography », est soutenue par Weying (plateforme de billetterie en ligne sur WeChat) et Movie View (magazine chinois sur le cinema et entreprise de relations publiques), et réalisée par Orbis Media.