Locarno 2019: Tarantino, Donzelli, Godard, Kurosawa, Costa, Balibar, Losier… et John Waters

Posté par vincy, le 17 juillet 2019

Lili Hinstin a vu grand pour sa première programmation du Festival de Locarno (7-17 août).  la France est en tout cas très présente pour cette 72e édition, si l'on tient compte des coproductions.
Le jury de la compétition est présidé par Catherine Breillat (réalisatrice et romancière, France), entourée de Nahuel Pérez Biscayart (acteur, Argentine), Angela Schanelec (réalisatrice, Allemagne), Ilse Hughan (productrice, Pays-Bas), et Emiliano Morreale (critique, Italie). Le jury de la section Cinéastes du présent est présidé par Jack Perlin (producteur, USA), entouré de Shengze Zhu (réalisatrice et productrice, Chine) et Yolande Zauberman (réalisatrice, France).

Un Léopard d’honneur sera par ailleurs décerné au cinéaste et acteur américain John Waters. L’acteur sud coréen Song Kang-ho sera également à l’honneur avec un Excellence Award, en présence de Bong Joon-ho. Le Leopard Club Award sera décerné à l’actrice américaine doublement oscarisée Hilary Swank.

La rétrospective Black Light , qui mettra en perspective la représentation des noirs au cinéma compte 45 œuvres, dont 38 longs métrages et 7 court métrages.

La section Open Doors qui promeut et valorise le cinéma indépendant du Sud et de l’Est du monde commence cette année un nouveau cycle de trois ans sur l'Asie du Sud-Est et la Mongolie.

Entre grands noms et films de genre, nouveaux talents et cinémas de pays parfois oubliés, Locarno reste une fenêtre de découverte et de défense de la cinéphilie.

Section Piazza Grande :

7500 de Patrick Vollrath
Adoration de Fabrice Du Welz
Camille de Boris Lojkine
Days Of The Bagnold Summer de Simon Bird – 1er film
Diego Maradona d'Asif Kapadia
Instinct de Halina Reijn – 1er film
La fille au bracelet de Stéphane Demoustier
Lettre à Freddy Buache de Jean-Luc Godard
Magari de Ginevra Elkann – 1er film, ouverture
New Acid de Basim Magdy
Notre dame de Valérie Donzelli
Once Upon a Time... In Hollywood de Quentin Tarantino
Tabi No Owari Sekai No Hajimari (To the Ends of the Earth) de Kiyoshi Kurosawa
La fameuse invasion des ours en Sicile de Lorenzo Mattotti – séance famille

"Crazy Midnight" :

Cecil B. Demented de John Waters
Coffy de Jack Hill
Die Fruchtbaren Jahre Sind Vorbei de Natascha Beller – 1er film
Greener Grass de Jocelyn DeBoer, Dawn Luebbe
Salinui Chueok (Memories of Murder) de Bong Joon-ho
The Nest (Il Nido) de Roberto De Feo – 1er film

Section Concorso Internazionale :

A Febre de Maya Da-Rin
Bergmál (Echo) de Rúnar Rúnarsson
Cat In The Wall de Mina Mileva, Vesela Kazakova
Das Freiwillige Jahr de Ulrich Köhler, Henner Winckler
Douze mille de Nadège Trebal
Fi Al-Thawra (During Revolution) de Maya Khoury  – 1er film
Hiruk-Pikuk Si Al-Kisah (The Science of Fictions) de Yosep Anggi Noen
Hogar de Maura Delpero
Les enfants d’Isadora de Damien Manivel
Longa noite de Eloy Enciso
O Fim Do Mundo de Basil Da Cunha
Pa-Go (Height of the wave) de Park Jung-bum
Technoboss de João Nicolau
Terminal Sud de Rabah Ameur-Zaïmeche, France
The Last Black Man In San Francisco de Joe Talbot – 1er film
Vitalina Varela de Pedro Costal
Yokogao (A Girl Missing) de Koji Fukada

Section Concorso Cineasti del presente :

143 rue du désert de Hassen Ferhani
Baamum Nafi (Nafi’s Father) de Mamadou Dia – 1er film
Ham On Rye de Tyler Taormina
Here for Life de Andrea Luka Zimmerman, Adrian Jackson
Ivana Cea Groaznica (Ivana the Terrible) de Ivana Mladenovi?
L’apprendistato de Davide Maldi
L’île aux oiseaux de Maya Kosa, Sergio da Costa
La Paloma Y El Lobo de Carlos Lenin
Lengmo Weiyang Lengmo (The Cold Raising the Cold) de Rong Guang Rong
Love me Tender de Klaudia Reynicke
Mariam de Sharipa Urazbayeva– 1er film
Merveilles à Montfermeil de Jeanne Balibar
Nhà Cây (The Tree House) de Minh Quý Tr??ng
Oroslan de Matjaz Ivanisin
Overseas de Yoon Sung-a
Space Dogs de Elsa Kremser, Levin Peter

Section Fuori Concorso :

Arguments de Olivier Zabat
Baghdad In My Shadow de Samir
Être Jérôme Bel de Sima Khatami, Aldo Lee
Felix in Wonderland de Marie Losier
Giraffe de Anna Sofie Hartmann
La sainte famille de Louis-Do de Lencquesaing
Le voyage du prince de Jean-François Laguionie, Xavier Picard
Non È Sogno de Giovanni Cioni
Prazer, Camaradas ! de José Filipe Costa
Under the God, film collectif réalisé sous la supervision de Béla Tarr de Dino Longo Sabanovic, Ana Shametaj, Pier Lorenzo Pisano, Valentina Manzoni, Zhannat Alshanova, Ariel Gutiérrez Flores, Giulio Pettenó, Salvator Tinajero, Hayk Matevosyan, George Varsimashvili, Arthur Theyskens, Alex Takács, Naomi Waring, Rafael Grieco, Anna Spacio
Wilcox de Denis Côté
Wir Eltern de Eric Bergkraut, Ruth Schweikert

L’instant Glam’: Monica Bellucci, Tommy Lee Jones, Mélanie Laurent, Gérard Depardieu, les Expandables…

Posté par cynthia, le 18 mai 2014

Oyé, oyé cinéphiles! Ce cinquième jour du Festival de Cannes est sous le signe de l'audace ! Vacancier, clown et narcissique, voici un petit récapitulatif de ce qui a fait les Marches hier soir.

On commence par celle que l'on ne présente plus. En prononçant son nom, des millions d'hommes et de femmes ont des étoiles pleins les yeux. Le glamour par excellence : Monica Bellucci. L'actrice, tout de noir vêtue, représente à elle-même la beauté à l'italienne dans sa longue robe. Il ne manquait plus qu'un verre de San Pellegrino, et on se serait cru sur la terrasse d'un café à Naples.

Après la terrasse d'un café, on bascule dans les rues de Saint-Tropez avec Gérard Depardieu en mode Les bronzés. L'acteur est arrivé sur la Croisette sans cravate ni nœud papillon, la chemise légèrement entr'ouverte. Bref, en mode vacances (en Russie ?).

Mélanie Laurent, quant à elle, a débarqué en tenue digne des robes des personnages féminins de Game of Thrones. Part-elle en croisade ? Veut-elle faire une apparition dans la série signé HBO ? En tout cas, ce n'est pas sa robe si étrange qui lui faire perdre le Nord lorsque le reporter Didier Allouch lui demande comment était son travail de metteur en scène sur le film Respire. En effet, la blonde platine répond avec toute la modestie qu'on lui connaît "C'est un travail facile à faire!" Bah oui quelle question! Mélanie Laurent est la reine du septième art et des tapis rouges - sarcasme- elle excelle dans son art - sarcasme - et elle joue divinement bien dans tous ses films - sarcasme bis - ! Mais on me dit dans mon oreillette que le film est réussi, alors on lui pardonne.

Juste après l'actrice-réalisatrice-chanteuse, c'est la somptueuse Hilary Swank qui a fait son entrée toute stressée. Normal me direz-vous, puisqu'il s'agissait de sa première venue à Cannes. Et qui ne stresse pas avant une première fois ? La belle était tellement enthousiasmée qu'elle a photographié l'assemblée. Et toc les photographes, à votre tour d'être flashés!

Pendant que l'actrice aux deux Oscars tremblait dans sa robe blanche, Tommy Lee Jones (son partenaire dans The Homesman) signait des autographes malgré son retard sur les marches. Un grand monsieur ! Il avait même mis ses lunettes de vue pour mieux voir ses fans.

Ce qui était bien visible en revanche, et même sans lunettes, c'était Sylvester Stallone, qui, pour l'occasion, rendait un hommage au personnage des Simpsons Krusty le clown en arborant un maquillage plus qu’exagéré et une veste couleur lavande. Il ne manquait plus que le nez rouge et on se serait cru au cirque Pinder. Juste derrière lui le Papa Noël... heu attendez deux secondes... ah non c'est Mel Gibson ! Je ne l'avait pas reconnu avec sa barbe en mode Russell Crowe dans le film Noé.

D'ailleurs en parlant de noyade,  n'est-ce pas ce qu'à subi la Croisette avec la vague de hurlements à la vue de l'acteur Jason Statham? Oh oui, on en avait mal aux oreilles! Mais cela se comprend, car l'acteur remontait le blason du film Expendables 3 de son costard classe et de ses lunettes de soleil très Experts à Miami. A croquer ! On peut en dire autant d'Harrisson Ford qui, malgré les années qui passent, reste toujours aussi attirant en costume.  Pourtant, même si le style de chacun fut différent, on salue la bonté de tout le casting du film d'avoir arpenté les marches de Cannes en brandissant fièrement les pancartes "Bring back our girls". Voir des légendes du cinéma d'action porter un intérêt à une si noble cause, ça donne des frissons. Et ça change du tank qui défilait cet après-midi dans Cannes pour assurer la promotion du film.

Des frissons, on en attend aussi ce soir avec encore du beau monde (ou pas), encore du mauvais goût, encore du glamour... Cannes au sommet! On pense frôler l'hystérie avec Robert Pattinson, qui montera les marches ce soir et demain soir!

Hilary Swank s’engage dans un Western de Science-Fiction

Posté par vincy, le 27 juillet 2011

On le disait dans notre critique de La Locataire, qui sort aujourd'hui sur les écrans : malgré ses deux Oscars, Hilary Swank, 37 ans, semble sombrer dans les navets, qu'ils soient des thrillers ou des mélos. Depuis 2004 et Million Dollar Baby, l'actrice n'a aucun film marquant dans sa filmographie. Elle a peut-être mis fin à sa spirale en acceptant de jouer dans la comédie "chorale" de Garry Marshall, New Year's Eve, spin-off de Valentine's Day, où elle côtoiera Robert De Niro, Ashton Kutcher, Michelle Pfeiffer, Zac Efron, Katherine Heigl, Sarah Jessica Parker, Jessica Biel...

Mais surtout elle vient d'accepter de jouer (et coproduire) dans l'adaptation de la BD Shrapnel. A ne pas confondre avec 1) le  personnage homonyme de Transformers 2) le méchant homonyme de la BD Doom Patrol 3) le personnage homonyme du roman de Leonara Miano dans Tels des astres éteints 4) le titre homonyme du film de John McTiernan.

Ce Shrapnel est une série de trois volumes créés par Nick Sagan et Mark Long, édités par Radical Comics en 2009 (pas traduits en France). La BD se situe en 2250, sur Vénus. Vijaya Narayan, ancienne officier militaire, se rend compte qu'elle a fait une grave erreur. Après avoir détruit des colonies et des civilisations sur toutes les planètes au nom de l'Alliance Solaire, elle réalise que ce carnage a été fait pour de mauvaises raisons. Elle organisera donc une révolte contre ceux qui ont combattu à ses côtés, en prenant la tête des colonisés, qu'elle voudra mener à la liberté.

Radical Comics et Radical Pictures sont producteurs. Toby Wagstaff a été engagé pour écrire le scénario, qui devrait ressembler à un Western de Science-fiction. Reste à trouver le réalisateur : Joseph Kosinski (Tron : l'héritage, le futur Oblivion avec Tom Cruise) est pressenti

Swank aurait accepté de s'impliquer dans ce projet pour montrer ses capacités à porter un film d'action, en clair changer l'orientation de sa carrière et aller vers des films plus grand public. Sans calendrier précis, le film ne devrait pas sortir avant 2013.

Conviction : vous laisserez-vous convaincre ?

Posté par Claire Fayau, le 15 mars 2011

ConvictionSynopsis : Conviction est l’histoire vraie de la lutte d’une femme, pendant 18 ans, pour faire libérer son frère de prison. 1983, Kenny Waters est condamné à perpétuité pour meurtre. Betty Anne, sa sœur, est la seule à être convaincue de son innocence. Face à un système judiciaire qui refuse de coopérer, elle entreprend des études pour obtenir un diplôme d’avocate. Elle mène sa propre enquête afin de faire rouvrir le dossier, n’hésitant pas à sacrifier sa vie de famille. Aidée de sa meilleure amie, Abra Rice, elle est bien décidée à tout mettre en œuvre pour disculper son frère. (in DP)

Notre avis : Conviction, est le portrait d'une femme forte, convaincue de l’innocence de son frère, qui va reprendre ses études et devenir avocate pour le sauver. Connaissons-nous vraiment nos proches ? Les liens du sang sont-ils indéfectibles ? Qu’est-ce qui nous pousse à croire envers et contre tout ceux que nous aimons?

La problématique du film se rapproche de celle de Music Box de Costa Gavras même si le dénouement s'avère totalement différent. On pourrait d'ailleurs citer quantité de films et téléfilms qui soulèvent ces questions, avec ou sans procès à la clé. Hollywood s'affirme à travers ces films comme un lobby anti-peine capitale, avec plus ou moins de nuances et de variations.

Cette histoire est d'autant plus émouvante qu’elle est vraie. Mais la plus bele réussite de ce drame conventionnelle repose sur sa comédienne. Hillary Swank (La Million dollar baby de Clint Eastwood, entre autres), donne tout son talent (malgré la banalité du projet) pour incarner une femme simple, pas toujours agréable, et entêtée à l’excès - avec l’énergie que devait avoir la vraie Betty Ann Waters. Swank a sans doute flairé le bon rôle, et n’a pas hésité à produire le film.

Le reste du casting lui apporte de quoi élever son jeu et ne jamais jouer en solo avec brio. Juliette Lewis fait une apparition savoureuse et capitale, n’hésitant pas à s’enlaidir, Melissa Leo, récemment oscarisée, est un bon choix de femme-flic et Minnie Driver en bonne copine, possède une certaine épaisseur.

Pour le frère, Swank s'est offert le "versatile" et ambigu Sam Rockwell : l'acteur a le grain de folie qui correspond parfaitement au rôle et possède une personnalité et un physique qui nous font vraiment douter de son innocence par moments.

Hélas, la réalisation de Tony Goldwyn (de la série TV Dexter) est assez plate et ne met pas assez en valeur le travail des comédiens, ni la puissance dramatique de son histoire.

Conviction devient alors une production très  « américaine » et académique, portée par une grande actrice et une relation amoureuse et fraternelle pourtant rare au cinéma.

Hilary Swank au régime

Posté par MpM, le 19 août 2008

Après avoir joué les garçons manqués et les boxeuses de talent, Hilary Swank semble à la recherche d’un peu de légèreté. L’actrice aux deux Oscar (Boy’s don’t cry et Million dollar baby) vient en effet d’acquérir les droits d’adaptation du livre Les Françaises ne grossissent pas de Mireille Guiliano. Cet essai, qui avait atteint le sommet des ventes du New York times en 2006, tente d’expliquer comment les femmes françaises font pour garder la ligne tout en profitant de la gastronomie nationale. Soit un mélange de conseils pratiques et d’expériences personnelles qui ont fait fureur aux Etats-Unis. Le film qui en sera tiré devrait très probablement être une comédie romantique, dans lequel Hilary Swank pourrait jouer le premier rôle.

Blockbusters ’08 : Qui est Patrick Dempsey ?

Posté par Claire Fayau, le 25 juin 2008

patrickdempsey.jpgMesdames, vous connaissez certainement la réponse. Messieurs, sa tête vous dit quelque-chose. Peut-être l'avez vous en couverture d'un magazine TV ou sur les affiches de cinéma, toujours charmeur?

Patrick Dempsey, c’est son nom, est présenté comme le nouveau George Clooney, avec peut-être la cool attitude en moins. Plus sage, carrément rangé, un zest plus banal. Pourtant, comme George, il se fait remarquer dans des séries TV, dont une qui se passe à l’hôpital (77 épisodes à date)… Le fantasme de la blouse blanche. Comme George, il a les cheveux bruns, avec quelques fils d’argent dedans. Comme George, il a attendu la quarantaine pour connaître la célébrité, oubliant ainsi ses mésaventures de jeune premier. Mais là encore le 7e art de Clooney croisait Tarantino et Soderbergh quand celui de Dempsey est plus proche de la comédie romantique formatée. Autre différence, le regard : si George a le regard velouté, celui de Patrick est azuré, tel un husky en plus intelligent.

Après s'être formé dans une troupe de son Maine natal, l'acteur se produit dans une représentation à San Francisco au début des années 80 de la pièce gay "Torch Song Trilogy" puis part en tournée pendant un an dans la production toute aussi homo "Brighton Beach Memoirs". Il devra attendre d’être engagé au Seattle Grace Hospital en 2005 dans la série de l'année sur ABC, Grey's Anatomy. Pour devenir une vedette mondiale.

Au cinéma, il fait une première apparition en 1985 dans la comédie Heaven Help Us qui reste, selon beaucoup, son meilleur film. Tour à tour il sera lycéen dans L'Amour ne s'achète pas (1987), livreur de pizza dans Loverboy (1989), rebelle dans Coupé de Ville (1990), gangster dans Les Indomptés (1991)... Il interprète les étudiants fou-fou dans Avec les félicitations du jury, puis enquête sur les meurtres de Scream 3 (2000). Après avoir été fiancé malheureux de Reese Witherspoon dans Fashion victime (2002), il trouve un rôle plus dense Ecrire pour Exister (avec Hilary Swank).

Toujours faire-valoir, son statut de vedette de vidéo-club changera avec son premier gros hit au box office : Il était une fois lui permet d'occuper le rôle principal de prince charmant dans la vie réelle. Avec Le Témoin amoureux, comédie banale, il prouve juste qu’il est capable d’attirer un public lors de sa première semaine de sortie. Mais tant qu’il sera docteur, il aura du mal à se faire une vraie place au cinéma…