Berlin 2019: Hommage et Ours d’honneur pour Helen Mirren

Posté par vincy, le 4 décembre 2019

Pour sa 70e édition, la Berlinale a décidé de rendre hommage et de décerner un Ours d'or d'honneur à l'actrice britannique Helen Mirren pour l'ensemble de sa carrière.

La cérémonie aura lieu le 27 février, accompagné de la projection de The Queen (2006). Plus jeune membre de la Royal Shakespeare Company, elle a su allier théâtre et cinéma, films d'auteur et blockbusters. En incarnant de manière inné ses personnages, que ce soit une femme de la classe moyenne, une espionne ou une reine, souvent des femmes fortes, elle a su s'intégrer dans la cour des grandes actrices contemporaines.

Oscar en 2007 pour The Queen, elle a aussi été nommée pour The Last Station, Gosford Park et La folie du Roi George. En 2007 , elle avait aussi cumulé trois nominations aux Golden Globes: elle est repartie avec deux récompenses (meilleure actrice pour The Queen, meilleure actrice dans une mini-série pour Elizabeth I). A cela s'ajoute douze nominations et un autre GG pour la TV. Côté BAFTAs, elle a été nommée 11 fois (4 prix au total, plus un prix honorifique). Elle fait aussi partie des rares actrices à avoir reçu deux prix d'interprétation au Festival de Cannes (Cal en 1984, La folie du roi George en 1995). A Venise, elle a été primée pour The Queen. Et elle a reçu à peu près tous les grandes récompenses du théâtre anglo-saxon.

L'hommage comprendra une sélection de films dans sa carrière très prolifique. Outre The Queen de Stephen Frears, les festivaliers pourront voir Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant de Peter Greenaway, L'art du mensonge de Bill Condon, son nouveau film, en salles le 1er janvier, The Last Station de Michael Hoffmann et Racket de John Mackenzie.

Helen mirren est actuellement au générique de la série Catherine The Great. On la verra en 2020 dans Fast & Furious 9 et elle prépare actuellement The Duke de Roger Michell.

Helen Mirren, Luke Evans, Cillian Murphy au casting du prochain Luc Besson

Posté par wyzman, le 10 octobre 2017

Luc Besson repart au combat. Après l'échec mondial de Valerian (224M$ amassés pour un budget de production estimé à 177M$), le scénariste, réalisateur et producteur de Lucy vient de dévoiler quel serait son prochain projet. Et une chose est sûre, il compte bien se rabibocher avec les critiques américaines. Pour son prochain film d'action intitulé Anna, le fondateur d'EuropaCorp a décidé de faire appel à la crème de la crème, soit l'actrice oscarisée pour son rôle dans The Queen Helen Mirren, la star de La Belle et la Bête Luke Evans et le favori de Christopher Nolan Cillian Murphy. Ils seront épaulés par Sasha Luss, la mannequin russe déjà aperçue dans Valerian.

Comme le rapporte très justement Variety, le tournage d'Anna devrait débuter le mois prochain et EuropaCorp en assurera la production. Quant à la distribution, pour ce qui est des Etats-Unis, c'est Summit Entertainment qui s'en occupera. L'an dernier, la société s'est occupée d'Insaisissables 2 et de Divergente 3. Enthousiasmé par ce nouveau projet, Jason Constantine, le directeur des qacquisitions de Lionsgate, la maison-mère de Summit Entertainment a déjà déclaré : "Luc [Besson] est un réalisateur visionnaire avec qui nous sommes fiers de poursuivre notre collaboration de longue date."

Assassiné par la presse américaine au moment de la sortie de Valerian, Luc Besson a la pression. S'il veut qu'EuropaCorp se remette sur pied, Anna doit être un carton. En effet, malgré ses 3,9 millions d'entrées en France, l'échec de son dernier film a sensiblement fragilisé l'équilibre financier de sa société de production. Comme le rappelait Capital le mois dernier, le blockbuster est loin d'avoir atteint son point de rentabilité. Aucune date de sortie concernant Anna n'a été communiquée pour le moment.

Cannes 70 : quand les seconds rôles prennent le pouvoir

Posté par MpM, le 26 mars 2017

70 ans, 70 textes, 70 instantanés comme autant de fragments épars, sans chronologie mais pas au hasard, pour fêter les noces de platine des cinéphiles du monde entier avec le Festival de Cannes. En partenariat avec le site Critique-Film, nous lançons le compte à rebours : pendant les 70 jours précédant la 70e édition, nous nous replongeons quotidiennement dans ses 69 premières années.

Aujourd'hui, J-53. Et pour retrouver la totalité de la série, c'est par .


Le jury de la compétition officielle mené par Roman Polanski en 1991 reste surtout dans les mémoires par le manque d'enthousiasme affiché par son président pour l'ensemble de la sélection, un incident quasi diplomatique notamment évoqué dans le livre La Vie passera comme un rêve de Gilles Jacob. Barton Fink des frères Coen avait reçu trois prix majeurs, un prix d'interprétation pour John Turturro mais surtout le rare doublé Palme d'or / prix de la mise en scène que Gus Van Sant fut le seul à répéter avec Elephant en 2003 (depuis, ce n'est plus possible).

Ce que l'on retient moins de ce jury 91 est le prix remis exceptionnellement à un second rôle, faisant la fierté de son récipiendaire, Samuel L. Jackson, particulièrement flatté en effet d'être le premier – et le dernier - à recevoir un tel honneur. C'était pour Jungle Fever de Spike Lee où il était Gator, le frère junkie d'un architecte afro-américain tombé amoureux de sa secrétaire d'origine italienne, un rôle écrit pour lui, alors qu'il sortait lui-même d'une cure de désintoxication, déclarant d'ailleurs que sa sobriété fraîchement acquise lui avait permis d'atteindre pour la première fois la vérité profonde d'un personnage qu'il incarnait à l'écran.

Roman Polanski et ses comparses ont récompensé ce comédien alors obscur (déjà âgé de plus de quarante ans) et, comme sublimé par ce coup de projecteur inattendu, il a commencé à attirer les projets et les cinéastes plus ambitieux. Trois ans plus tard, le choix du jury est validé lorsqu'il «explose» sur la scène internationale avec Jules Winnfield, le tueur qu'il incarne dans la Palme d'or Pulp Fiction de Quentin Tarantino et qui lui permettra d'obtenir sa seule nomination aux Oscars jusqu'à présent.

Dans un tout autre registre, si elle n'a pas reçu exactement le même type de trophée, Irma P. Hall en 2004 a elle aussi été honorée «à part» pour Ladykillers des frères Coen où elle est une vieille dame tranquille, dérangée par des escrocs minables qui trépassent les uns après les autres en tentant de lui voler ses économies secrètes. Le «vrai» prix d'interprétation féminine est revenu cette année là à Maggie Cheung pour son interprétation plus active dans Clean, Irma P. Hall partageant étrangement le Prix du jury avec... Tropical Malady d'Apichatpong Weerasethakul ! Un rapprochement étonnant, les aléas des délibérations secrètes d'un jury !

Si Samuel L. Jackson est donc le seul à recevoir un prix du second rôle, il n'est ni le premier, ni le dernier second rôle d'un film à être mis en avant dans un palmarès cannois. Certains l'ont été au sein d'une distribution chorale primée dans sa totalité ou en large partie soit en étant préféré de façon parfois très inattendue à une tête d'affiche plus évidente et considérée comme favorite. Alors qu'on attendait La Reine Margot / Isabelle Adjani, c'est sa vilaine mère, terrifiante, Catherine de Médicis jouée par Virna Lisi qui a séduit le jury. Un succès surprenant, malgré la pertinence du choix, qui valide une belle carrière de quarante ans. Tout sera réparé quelques mois plus tard, lorsqu'elles seront toutes les deux primées aux César, Adjani comme meilleure actrice de l'année, Lisi en second rôle.

La présidente des jurys 1975 - 1995, Jeanne Moreau, a fait coup double. En 1975, Plutôt que de primer Dustin Hoffman alias l'humoriste trash Lenny Bruce dans Lenny, elle choisit sa partenaire Valerie Perrine pour le rôle souvent ingrat de «la femme de». Elle y est certes attachante, drôle, émouvante, mais reste dans l'ombre de l'homme dont on raconte l'histoire. Vingt plus tard, elle récidive avec La Folie du Roi Georges. Comble de l'humiliation pour Nigel Hawthorne, grand nom du théâtre et du petit écran britannique, qui a enfin trouvé le rôle de sa vie sur grand écran. Malgré sa performance impressionnante en roi au bord de la sénilité, il monte sur scène le soir du palmarès pour récupérer le trophée de son épouse à l'écran Helen Mirren, déjà primée onze ans ans auparavant pour Cal. Doit-on déceler dans ces deux choix une forme de soutien aux épouses malmenées par les grands qui les ont fait souffrir dans leur quête de grandeur ?

Quelques troupes d'acteurs ont également été honorées, à commencer par les distributions masculine et féminine intégrales du soviétique Une grande famille d'Iossif Kheifitz en 1955, récit édifiant sur la gloire du travail en communauté. Le jury de Wong Kar Wai en 2006 honora les troupes masculine de Indigènes de Rachid Bouchareb et féminine de Volver de Pedro Almodóvar, ce dernier permettant notamment d'honorer la discrète Chus Lampreave, qui fut longtemps le porte-bonheur du cinéaste, toujours pour des petits rôles, certains plus marquant que d'autres. Ce prix-là, pour un rôle à la limite de la figuration, était bien généreux. Jean-Louis Trintignant reçoit en 1969 le prix pour son rôle de juge intègre et sec dans Z de Costa-Gavras malgré un temps de présence limité à l'écran. Quarante ans plus tard, Christoph Waltz, membre de la troupe de Inglourious Basterds de Quentin Tarantino, est lui aussi primé à Cannes. Dans son cas également, il y a un avant et après Cannes. Il est devenu l’un des acteurs non américains les plus actifs dans le cinéma américain.

En 2002 puis l'année suivante en 2003, Kati Outinen pour L'Homme sans passé d'Aki Kaurismäki puis Marie-Josée Croze dans Les Invasions barbares de Denys Arcand sont préférées à leurs partenaires masculins Markku Peltola et Rémy Girard aux arcs dramatiques plus riches.

Loin d'être né avec Samuel L. Jackson, le phénomène est ancien. En 1952, Lee Grant pour son rôle de voleuse à l'étalage dans Histoire de détective de William Wyler reçoit l'un des premiers prix d'interprétation féminine. Son personnage, magnifique et joliment interprété, est surtout le candide témoin de la crise morale vécue par Kirk Douglas dans un récit resserré sur quelques heures centrales de la vie d'un petit commissariat et de son meilleur inspecteur.

Aucun temps de présence minimum n'est imposé au jury du Festival de Cannes pour honorer les comédiens qui ont ainsi pu imposer avec plus ou moins de réussites un acteur présent dans peu de scènes ou potentiellement noyé dans une distribution, avec des choix agréablement surprenants et parfois bien plus mérités que les acteurs plus centraux à l'intrigue. D'autres jurys auraient pu faire ce même type de choix, et honorer, pour ne citer qu'un exemple marquant, Vlad Ivanov, l'avorteur de 4 mois, 3 semaines, 2 jours devenu acteur majeur du cinéma roumain (Dogs et Baccalauréat l'an dernier) comme international (Snowpiercer de Bong Joon-ho). Cette année-là, c'est un autre interprète peu connu qui remporta le prix, pour Le bannissement d'Andrey Zviagintsev. Mais Konstantin Lavronenko, lui, tenait le premier rôle.

Pascal Le Duff de Critique-Film

Cannes 2016 – Télex du marché: Helen Mirren, Halle Berry, Nadine Labaki, Laurent Cantet et Boris Vian

Posté par vincy, le 20 mai 2016

- Paolo Virzi, en sélection à la Quinzaine avec Folles de joie, va réaliser son premier film en langue anglaise avec The Leisure Seeker. Cette comédie dramatique réunira l'oscarisée Helen Mirren et le membre du jury Donald Sutherland, qui seront un couple de retraités dont les jours sont comptés et qui décident de partir en voyage à travers les Etats-Unis. Le tournage est prévu pour cet été et la sortie au printemps 2017.

- Deniz Gamze Ergüven, la réalisatrice de Mustang prépare son prochain film qui sera aussi tourné en anglais aux États-Unis. Kings se déroulera à Los Angeles lors des émeutes de South Central, en 1992. Halle Berry y jouera une mère de famille vivant dans ce quartier.

- Après Caramel et Et maintenant, on va où?, la cinéaste libanaise Nadine Labaki réalisera Capharnaüm, fable documentaire sur un enfant qui porte plainte contre ses géniteurs pour l'avoir mis au monde. Le tournage devrait commencer cet automne.

- Laurent Cantet, Palme d'or pour Entre les murs, va tourner cet été L'atelier, et revient au huis-clos pédagogique. Des jeunes, lors d'un atelier d'écriture, doivent écrire un roman policier dans un temps limité. Portrait de jeunesse, le film confrontera le passé de La Ciotat et la vie présente de cette génération.

- On avait eu L'Ecume des jours par Michel Gondry. On va avoir J'irai cracher sur vos tombes de l'espagnol Santiago Zannou (Alacrán enamorado). Boris Vian is hype. L'adaptation sera signée Cyril Gely à qui l'on doit Chocolat. Ce sera la deuxième fois que ce roman connaîtra une déclinaison cinématographique.

Deauville way of life, jour 2: les recettes de l’émotion

Posté par cynthia, le 7 septembre 2014

recettesOn sort (enfin) les petites robes et les sandales à Deauville, les nuages ont laissé place au soleil. Alors on déguste une délicieuse crêpe sur la plage et on file fissa dans les salles obscures! Oui, parce que je vous le rappelle, le cinéma passe avant la détente et la bronzette!

Jour 2 : On débute la compétition avec un film des plus étranges : A girl walks home alone at night d'Ana Lily Amirpour. Ou l'histoire d'une femme vampire iranienne qui se lie d'amitié avec un dealer et une prostituée... bref... même si au bout de quelques minutes on regrette de ne pas être resté avec sa crêpe sur la plage, il faut noter qu'il s'agit d'une coproduction américano-iranienne, sans doute l'une des premières de l'histoire du cinéma, vus les rapports houleux entre les deux pays. Le film rentre donc dans l'histoire malgré son côté soporifique.

On continue dans l'ennui avec Un homme très recherché d'Anton Corbijn, sorte de pâle copie de Mensonges d'Etat de Ridley Scott. Bon, ennui, j'exagère : j'ai juste piqué du nez 4 fois en 2h03 de film, et c'était surtout au début, car le temps était un peu long tout de même. En effet, il faut attendre la fraîcheur de Rachel McAdams pour rouvrir les yeux. Yeux emplis de larmes face au regretté Philip Seymour Hoffman, toujours aussi magistral. Une nouvelle fois, il a prouvé qu'il va cruellement manquer au cinéma.

Bon on ne fait que pleurer en ce deuxième jour du festival ou quoi? Eh bien, ce ne sont pas les prestations de Jessica Chastain et James McAvoy dans The Disappearance of Eleanor Rigby: Them de Ned Benson (présenté à Cannes en mai dernier) qui ont séché nos globes oculaires. On pleure, on ricane, et on commence à croire en l'amour.

Le festival a ensuite choisi de terminer la journée avec finesse et humour par Les recettes du bonheur de Lasse Hallström. Helen Mirren, Om Puri et Charlotte Le Bon nous ont tant émus et mis l'eau à la bouche que l'on regrette (encore une fois) cette foutue crêpe du début de journée que l'on a mangée trop vite. Après tout, la nourriture, c'est comme le cinéma, il faut savoir en savourer chaque miette.

Michelin décerne ses étoiles aux Recettes du bonheur

Posté par cynthia, le 23 août 2014

helen mirren et charlotte le bon dans les recettes du bonheur

Quand l'appétit va tout va! Ce dicton n'a de cesse d'être répété et approuvé à travers le monde (on en a même fait une chanson dans un des épisodes d'Astérix: Astérix et Cléopâtre). Il n'est donc pas étonnant de voir le septième art illustrer le pouvoir culinaire dans des films: L'aile ou la cuisse en 1976 avec Louis De Funès, Le festin de Babette en 1987 avec Stéphane Audran, Julie & Julia en 2009 avec Meryl Streep, Ratatouille en 2007 ou encore Les saveurs du palais avec Catherine Frot en 2012, la liste est longue! Il n'y a donc pas de quoi fouetter un un oeuf si cette année on remet le couvert avec Chef de Jon Favreau et Les recettes du bonheur, tous deux sélectionnés à Deauville. Les deux films à budget modeste ont déjà rapporté plus de 25M$ au box office nord américain.

Pour Les Recettes du bonheur, de Lasse Hallstrom, les guides Michelin ont décidé de s'inviter au lancement du film, qui sort le 10 septembre en France.

En effet, Bibendum va participer à la promotion du film, adaptation du roman de Richard C. Morais, Le voyage de cent pas. Considéré par Michael Ellis, directeur international des guides Michelin, comme "une magnifique illustration de la manière dont la gastronomie rassemble les gens, tout en étant une ode au mélange des cultures et des saveurs dans la cuisine" , l’avant-première, le 7 septembre au Gaumont Marignan à Paris, se fera en présence de chefs étoilés au guide Michelin.

Les guides Michelin ont annoncé cette semaine, dans un communiqué de presse, leur premier partenariat avec Metropolitan Filmexport pour la promotion de ce film produit par le réalisateur Steven Spielberg et la légende télévisée américaine Oprah Winfrey. LA l'affiche, on retrouve l’actrice anglaise oscarisée Helen Mirren, l’Anglo-Indien Om Puri, l’Américain Manish Dayal et la Québécoise Charlotte Le Bon.

Il s'agit de l’histoire d’une famille indienne qui atterrit dans un petit village du Jura et ouvre une gargote en face du respectable restaurant une étoile de Mme Mallory, incarnée par Helen Mirren dans le film.

Un jeu concours sera même organisé du 20 août au 10 septembre sur le site Michelin Restaurants. A la clé: des coffrets Smartbox, des guides Michelin, 50 places de cinéma, des tabliers… Pour participer, il faudra répondre à un petit QCM sur le film et le guide.

Pour les plus gourmands des "ciné saveurs", où le public pourra combiner séance de cinéma et plaisir culinaire, seront aussi organisés lors des avant-premières dans plusieurs villes, parmi lesquelles Rennes, Nantes, Caen, Nice, Toulon, Montpellier, Annecy, Toulouse, Avignon et Saint-Etienne. De quoi mettre l'eau à la bouche...

Une histoire en or pour Ryan Reynolds, Daniel Brühl et Helen Mirren

Posté par vincy, le 1 mai 2014

ryan reynolds daniel bruhlRyan Reynolds et Daniel Brühl s'opposeront au tribunal en tant qu'avocats dans The Woman In Gold, prochain film de Simon Curtis (My Week with Marilyn), qui met en vedette l'actrice oscarisée Helen Mirren.

Mirren incarnera Maria Altmann, une autrichienne juive qui a échappée à la barbarie nazie. La femme réclame cinq tableaux de Gustav Klimt qui appartenaient à sa famille et qui ont été volés par les Nazis durant la guerre. Reynolds sera chargé de sa défense tandis que Brühl représentera la partie adverse.

L'acteur Alexi Campbell a écrit son premier scénario à partir d'une histoire vraie. Maria Altmann a été naturalisée par les Etats-Unis en 1945. Elle a commencé la procédure en 2000, obtenant gain de cause en 2004. Deux ans plus tard, un arbitrage autrichien ont validé la restitution des oeuvres d'art. Altmann est décédée il y a trois ans.

Un documentaire réalisé en 2006 avait déjà abordé l'affaire. Stealing Klimt de Jane Chablani et Martin Smith retraçait ce combat difficile, long et victorieux de Maria Altmann pour récupérer des biens familiaux, dont les cinq Gustav Klimt qui comprenaient deux portraits de sa tante Adèle Bloch-Bauer et trois paysages (1900-1907) ayant appartenu à son oncle, Ferdinand Bloch-Bauer, spolié en 1938 par les Nazis.

Le film doit sortir en salles au second semestre 2015.

Gravity et 12 Years a Slave grands vainqueurs des BAFTA

Posté par vincy, le 16 février 2014

12 years a slave bafta 2014

En recevant son BAFTA d'honneur, tant mérité, Helen Mirren citait Shakespeare : "Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves et notre petite vie est remplie en dormant. Ma petite vie est remplie par cet honneur, je vous remercie infiniment". C'est sans doute cette phrase que de nombreux vainqueurs des prix BAFTA (les Césars britanniques) auront eut en tête en montant sur scène ce dimanche soir.

Deux films se partagent les lauriers. 12 Years a Slave, avec deux prix majeurs (meilleur film et meilleur acteur pour le britannique Chiwetel Ejiofor), déçoit un peu puisqu'il était nommé 10 fois. De son côté Gravity fait une razzia avec 6 prix sur 11 nominations dont meilleur film britannique, meilleur réalisateur et meilleure image.

Dans un registre plus modeste, American Bluff (3 prix, dont scénario et second rôle féminin) ne démérite pas. La Grande Bellezza confirme son statut de film en langue étrangère favori des anglo-saxons. Et Cate Blanchett a rayonné avec le prix de la meilleure actrice, 15 ans après celui qu'elle avait obtenu pour Elizabeth.

Reste que la cérémonie a surtout snobé le cinéma anglais. Un comble. Gravity a certes été tourné au Royaume Uni, mais le film du mexicain Cuaron est une coproduction américano-mexicaine. En obtenant le prix du meilleur film britannique, alors qu'il l'est moins que 12 Years a Slave (dont le réalisateur et l'acteur principal sont anglais), on s'interroge sur les objectifs des BAFTA.

Finalement, on retrouve peu de talents britanniques dans ce palmarès. La moitié des prix ont été décernés à des artistes venus d'ailleurs.

Liste complète des prix BAFTA 2014

Meilleur film : 12 Years a Slave
Meilleur film britannique : Gravity
Meilleur film en langue étrangère : La Grande Bellezza
Meilleur film d'animation : La Reine des neiges
Meilleur documentaire : The Act of Killing

Meilleur réalisateur : Alfonso Cuaron (Gravity)
Meilleur acteur : Chiwetel Ejiofor (12 Years a Slave)
Meilleure actrice : Cate Blanchett (Blue Jasmine)
Second rôle masculin : Barkhad Abdi (Captain Phillips)
Second rôle féminin : Jennifer Lawrence (American Bluff)
EE Rising Star : Will Poulter (prix du public)
Nouveau talent : Kirean Evans (Keely + Victor)

Scénario original : American Bluff
Scénario / adaptation : Philomena

Image : Emmanuel Lubezki (Gravity)
Musique : Steven Price (Gravity)
Décors : Gatsby le magnifique
Son : Gravity
Montage : Rush
Costumes : Gatsby le magnifique
Coiffures et maquillages : American Bluff
Effets visuels : Gravity

Court métrage : Room 8
Court métrage animé : Sleeping with the Fishes

Bafta d'honneur : Helen Mirren
Hommages à Peter O’Toole, Philip Seymour Hoffman, Shirley Temple et Saul Zaentz

Helen Mirren et Bernardo Bertolucci honorés par les Oscars européens

Posté par vincy, le 11 octobre 2012

L'académie du film européen remettra deux distinctions honorifiques lors de sa cérémonie à Malte le 1er décembre prochain (voir aussi notre actualité du 11 septembre).

Dame Helen Mirren recevra un prix pour sa contribution au cinéma mondial pour l'ensemble de sa carrière. « C'est en découvrant l'immense diversité du cinéma européen qui m'a donné un amour et respect éternel pour cette forme d'art » a déclaré Helen Mirren lorsqu'elle a pris connaissance de la nouvelle, selon le communiqué.

Helen Mirren, grand comédienne de théâtre, a tourné avec Michael Powell, Ken Russell, John Boorman, Peter Weir, Peter Greenaway, Paul Schrader, Sean Penn, Robert Altman, Stephen Frears, John Madden, Julie Taymor...Elle incarnera Alma Reville dans le biopic sur Hitchcock en 2013. Double prix d'interprétation à Cannes (Cal en 1984, La folie du Roi George en 1995), prix d'interprétation à Venise et Oscar de la meilleure actrice (The Queen en 2006), elle a alterné ces dernières années blockbusters (Benjamin Gates 2, RED), comédies anglaises et films d'auteur, avec succès.

L'Académie récompensera également le cinéaste italien Bernardo Bertolucci par un prix pour l'ensemble de son oeuvre. Son dernier film, Moi et toi, a été présenté en avant-première mondiale au dernier Festival de Cannes, où il avait reçu une Palme d'or d'honneur en 2011. Oscarisé et césarisé pour Le dernier Empereur, le réalisateur a aussi marqué les esprits avec plusieurs films comme La stratégie de l'araignée, Le conformiste, Le dernier tango à Paris, 1900, Un thé au Sahara, Little Buddha et, en 2003, Innocents - The Dreamers. Il a scénarisé Il était une fois dans l'Ouest et assisté Pasolini sur le tournage d'Accatone.

Brighton Rock : une histoire de loup et d’agneau stylisée et ambigue

Posté par geoffroy, le 22 juin 2011

L'histoire : Brighton 1964. Pinkie Brown, redoutable petite frappe de dix-sept ans, tourmenté, sexuellement inhibé et déjà mégalomane, veut venger le meurtre de son chef de gang et, par la même occasion, s’imposer comme leader.
Rose, une jeune et innocente serveuse tombe sur des preuves le liant à un règlement de comptes, il décide de la séduire afin de s’assurer de son silence. Celle-ci tombe facilement sous le charme envoûtant de l’odieux assassin.

Notre avis : Brighton Rock version 2011 est une toute nouvelle adaptation du roman éponyme de Graham Greene paru en 1939. Il peut s’agir également du remake du film anglais de John Boulting réalisé en 1947, le Gang des tueurs. Dans les deux cas, le premier film du scénariste Rowan Joffe (28 semaines plus tard, the American), développe tranquillement cette histoire à la romance de gangs autour d’un jeune truand se retrouvant à devoir séduire une serveuse bien naïve à la seule fin de servir ses intérêts.

La première chose qui frappe à la vision du film est à mettre au crédit du style, parfait pour retranscrire l’Angleterre des années 60. La construction artisanale du long-métrage favorise la reconstitution d’une époque tout en accentuant la crédibilité du propos. De fait, elle nous immerge plutôt facilement dans cette histoire de gangs matinée de psychologie et de tragédie 'opératique'. Si la vérité crue sonne plutôt bien malgré l’archétype de certains personnages, la noirceur est bien là, palpable. Le côté implacable aussi. Et puis la mise en scène essaye, malgré quelques lourdeurs, de se renouveler pour provoquer la réaction du spectateur en face d’un Pinkie manipulateur en diable (Sam Riley, tout simplement magistral, fut la révélation de Control).

Ce qui frappe, en second, c’est l’ambiguïté avec laquelle le cinéaste nous offre la naissance d’un couple anormal, presque déviant malgré les circonstances de leur union. En effet, Rose, touchante Andrea Riseborough, pourrait inculper Pinkie dans une affaire de meurtre suite à un règlement de compte entre gangsters. Le jeu de séduction est réussie car peu commun. Rapide, direct et d’une certaine manière abrupt, il rend compte à la fois de la détresse de Rose et du mal être de Pinkie. Nous louons cette partie originale et vraiment captivante. La crédibilité vis à vis de l’époque où elle est censée se dérouler renforce notre adhésion. Elle suscite également notre curiosité quant à la suite des opérations.

Celles-ci seront moins habiles. Pas forcément illogiques, justes moins bien intégrées à la tournure des évènements. Le film patine alors tout doucement, comme incapable de créer le malaise recherché. L’interprétation des deux acteurs principaux – nous omettrons volontairement les quelques guest stars du film – sauve le film d’un ennui certain. Mais la conclusion nous ravit. Non pas qu’elle soit forcément réussie. Elle distille une patine très hitchcokienne en référence au maître du genre. Le dénouement nous fait aussi un peu penser à des films anglais comme Faute de preuves avec Liam Neeson (qui se déroulait également à Brighton en 1959). Pas révolutionnaire mais maîtrisé. Du bon cinéma anglais en quelque sorte.