Happiness Therapy plébiscité par les Independent Spirit Awards

Posté par vincy, le 24 février 2013

Les 28e Film Independent Spirit Awards récompensant le cinéma indépendant américain n'a réservé aucune surprise et a décerné les prix principaux à Happiness Therapy : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario et meilleure actrice. Consensuels à première vue. Mais cette cérémonie, qui se déroule la veille des Oscars, est généralement considérée aussi comme une remise de prix permettant à un film boudé par les Oscars mais chouchou de la critique de sauver son honneur.

Hormis The Artist et Platoon, aucun film gagnant d'un Spirit Award n'a reçu l'Oscar le lendemain. Mais à voir la liste historique des gagnants, on se dit que les votants ont du goût : After Hours, Sexe Mensonges et Vidéos, Les Arnaqueurs, The Player, Pulp Fiction, Fargo, Tigre et Dragon, Memento, Loin du Paradis, Le Secret de Brokeback Mountain, Little Miss Sunshine, Juno, Black Swan...

Happiness Therapy s'ajoute donc au palmarès. Le fantastique duo de The Sessions a réalisé un joli doublé : John Hwakes, après l'avoir obtenu pour son second-rôle dans Winter's Bone il y a deux ans, a été distingué en tant que meilleur acteur ; et le come-back d'Helen Hunt, oscarisée il y a 15 ans, a été saluée pour son rôle de soutien.

Les Bêtes du sud sauvage apparaissent comme le grand perdant avec un seul prix, pour son image. On note cependant que le charmant Monde de Charlie, a été primé comme meilleur premier film. Les comédies douce-amères sur les dépressifs ont donc le vent en poupe cette année.

Et finalement Amour remporte son énième prix international dans la catégorie film étranger. C'est la cinquième fois qu'une production ou co-production française gagne ce prix dans cette catégorie.

Tout le palmarès

Film : Happiness Therapy (Silver Linings Playbook)
Réalisateur : David O. Russell (Happiness Therapy)
Scénario : David O. Russell (Happiness Therapy)
Premier Film : Le Monde de Charlie (The Perks of Being a Wallflower)
Premier scénario : Derek Connolly (Safety Not Guaranteed)
Image : Ben Richardson (Les Bêtes du Sud Sauvage)
John Cassavetes Award : Middle of Nowhere
Actrice : Jennifer Lawrence (Happiness Therapy)
Acteur : John Hawkes (The Sessions)
Second-rôle féminin : Helen Hunt (The Sessions)
Second-rôle masculin : Matthew McConaughey (Magic Mike)
Documentaire : The Invisible War
Film étranger : Amour
Robert Altman Award : Starlet
Nouveau talent : Adam Leon (Gimme the Loot)
Stella Artois truer than fiction Award : Peter Nicks (The Waiting Room)
Piaget Producers Award : Mynette Louie (California Solo, Art Machine et Stones in the Sun)
Jameson FIND Your Audience Award : Breakfast with Curtis

Sundance 2012 : 6 millions de $ pour distribuer The Surrogate

Posté par vincy, le 24 janvier 2012

Selon Variety, Fox Searchlight a signé un gros chèque de 6 millions de $ pour acquérir les droits mondiaux de distribution du film The Surrogate, présenté en avant-première mondiale au Festival de Sundance. Ce drame, écrit et réalisé par Ben Lewin , qui n'avait rien tourné depuis Lucky Break en 1994, met en vedette John Hawkes (Winter's bone, Contagion, Martha Marcy May Marlene), la revenante Helen Hunt (oscarisée avec Pour le pire et pour le meilleur, et tête d'affiche de Twiter, Seul au monde, Ce que veulent les femmes) et William H. Macy (Fargo, Boogie Nights, Magnolia, La défense Lincoln). Hunt et Macy ont déjà joué ensemble dans Bobby, le film d'Emilio Estevez.

The Surrogate raconte l'histoire d'un poète handicapé ayant survécu à la polio et possédant un poumon en acier qui engage une thérapeute sexuelle pour perdre sa virginité. Il s'agit de l'histoire vraie de Mark O'Brien. Le film a été reçu avec enthousiasme à Sundance. Les critiques saluant une oeuvre généreuse, tendre et drôle, très bien interprétée.

Sundance 2012 : des vedettes hollywoodiennes au menu du Festival

Posté par vincy, le 20 janvier 2012

Si la plupart des films présentés à Sundance, et généralement ceux qui se retrouvent au palmarès, sont signés pas des jeunes cinéastes et sont dépourvus de stars à leur générique, quelques uns sont là pour séduire les médias, les photographes et donner un peu de glamour à la saison hivernale américaine.

A trois semaines du Festival de Berlin, Sundance lance l'année cinématographique alors qu'Hollywood en est encore à voter pour le prochains Oscars des films de l'année précédente.

Cette année, Park City et ses environs accueillent son lot de vedettes, certaines montantes, d'autres sur le retour.

Dans la compétition, Mark Webber (qui en tant qu'acteur est aussi à l'affiche de deux autres films à Sundance) réunit Shannyn Sossamon, Michael Cera, Jason Ritter et Amanda Seyfried dans The End of Love.

Youssef Delara et Michael D. Olmos font renaître au cinéma Lou Diamond Phillips (La Bamba) dans Filly Brown.

Paul Dano et Jena Malone sont les deux stars de For Ellen, de So Yong Kim.

Dennis Haysbert ("24 heures", Loin du Paradis) et Danny Glover se cotoient dans Luv, de Sheldon Candis. Enfin,

The Surrogate, de Ben Lewin, célébrera le grand retour de l'oscarisée Helen Hunt, qui sera face à William H. Macy.

Côté international, on croisera Said Taghmaoui (My Brother the Devil, de Sally El Hosaini).

C'est évidemment dans les soirées de gala que les stars seront présentes. Pour ne pas dire omniprésentes.

Arbitrage, de Nicholas Jarecki, met en scène Richard Gere, Susan Sarandon et Tim Roth.

Sarandon est aussi du casting de Robot and Frank, qui comprend Frank Langella, James Marsden et Liv Tyler, un film de Jake Schreier, qui sera diffusé lors d'une soirée de gala spéciale.

Kirsten Dunst est la vedette de Bachelorette, de Leslye Headland.

Elijah Wood et Emma Roberts ont des seconds-rôles dans Celeste and Jesse Forever, de Lee Toland Krieger.

GOATS de Christopher Neil forme un duo inédit avec David Duchovny et Vera Farmiga. La partenaire dans X-Files de Duchovny, Gillian Anderson, aux côtés de Clive Owen, sera présente avec Shadow Dancer, de James Marsh.

Sundance accueille aussi le nouveau film de Stephen Frears, Lay the Favorite, avec Bruce Willis, Catherine Zeta-Jones et Rebecca Hall.

Parker Posey, qui animera la cérémonie d'ouverture du Festival, est la vedette de Price Check, de Michael Walker.

Cillian Murphy, Sigourney Weaver et Robert de Niro ont été recrutés par Rodrigo Cortés dans Red Lights.

Le film de clôture, The Words, de Brian Klugman et Lee Sternthal, n'est pas avare en rgos cachets : Bradley Cooper, Jeremy Irons, Olivia Wilde et Zoe Saldana.

Joseph Gordon-Levitt animera Hit RECord at the Movies, une exploration interactive entre le public et les productions de hitRECord.

Dans les autres sélections, on notera la venue de Emily Blunt (Your Sister's Sister, de Lynn Shelton), de Jesse Eisenberg et Melissa Leo (Predisposed, de Philip Dorling et Ron Nyswaner) et de Sean Penn et Frances McDormand (This Must Be The Place, de Paolo Sorrentino).

Une histoire de famille : le premier film sans éclat de Helen Hunt

Posté par MpM, le 29 septembre 2008

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L'histoire : Tout va mal en même temps dans la vie d’April, institutrice de 39 ans. Elle n’arrive pas à tomber enceinte alors que son rêve le plus cher est d’avoir un enfant, son mari la quitte quasiment sans un mot et sa mère adoptive meurt. Dans le même temps, elle rencontre Bernice, une présentatrice de télé locale se prétendant sa mère naturelle, et Franck, un père célibataire perturbé mais charmant.

La critique : Pour sa première réalisation, Helen Hunt livre un film que l’on sent personnel, mais qui laisse un étrange sentiment d’inabouti. Une parabole sur la vie, l’amour, la transmission, les secondes chances et la maternité, tout ça en vrac, sur un ton qui oscille entre comédie et mélancolie, laissant le spectateur perplexe. Du coup, rarement le terme "inégal" n’aura aussi bien convenu pour décrire un scénario qui passe de séquences hilarantes et fines à des scènes convenues et banales. Dans ses plus mauvais moments, Une histoire de famille sonne complètement faux (situations, dialogues, acteurs, il n’y a rien à sauver). Dans ses éclairs d’humour et d’intelligence, il exploite avec succès l’énorme potentiel comique de Colin Firth, dont la diction saccadée et le ton so british comptent bien plus que le physique (gras, balourd, brusque et maladroit, il est quasi méconnaissable). Helen Hunt, elle, n’est malheureusement pas très crédible, trop pesante et mélodramatique pour insuffler un quelconque air de légèreté à son intrigue. Au final, on ne comprend jamais vraiment quel est son propos, entre satire des comédies romantiques traditionnelles et réflexion basique sur le sens de la vie.