2008 : le top 5 de Vincy

Posté par vincy, le 30 décembre 2008

Ecran Noir revient, auteur par auteur, à ses coups de coeur de l’année passée… (le classement est ici par ordre chronologique des sorties)

vincy thomas by françois lebel2008 aura marqué les cinéphiles par une certaine vitalité, mélangeant de plus en plus les codes et les genres, se régénérant dans un désir de cinéma plus audacieux. Le 7e art est toujours porté par ce subtil équilibre où, dans un bilan, la force intense du cinéma israëlien coexiste avec la suprématie au box office d'un groupe comme Pathé.

Ecran Noir a donc défendu L'échange comme Louise Michel, descendu Disco comme Sex & the City le film. Les top 5 de nos auteurs se suivent, se ressemblent parfois. J'aurais aussi placé Into the Wild, Le bon la brute et le cinglé, Il Divo, Batman the Dark Knight, Un conte de Noël et Vicky Cristina Barcelona tant ces films m'ont procuré un immense plaisir de spectateur. A ce titre, le plus désopilant sera venu de Norvège avec La nouvelle vie de Monsieur Horten. Mais j'ai préféré opter pour cinq films significatifs, c'est-à-dire qui donnent un sens au cinéma, une voie pour sa propre vie, quand on est simple spectateur...

1. There Will be Blood. Une fresque où la foi et le fric coulent dans les veines d'une oeuvre fiévreuse et tragique. Sa folie puise ainsi dans les deux mamelles d'une Amérique viscéralement violente mais aussi capable de se réinventer, jusque dans son cinéma dit "académique". Paul Thomas Anderson signe là un film magistral, décryptant les maux d'un monde obsessionnel.

1. Wall-E. Dans cette fable écologique, anti-consumériste et romantique, Pixar raconte, en se moquant de notre civilisation, une histoire d'amour universelle qui touche les plus insensibles. Surtout, la grâce de la mise en scène et l'enchantement du scénario déclenchent un attachement imprévisible pour une fiction complètement irréaliste. Nous n'avions pas ressenti cette émotion enfantine et naïve depuis E.T.

3. Be Happy. Dans ce monde chaotique, en pleine crise économique, en pleine déperdition humaine, cette comédie dramatique de Mike Leigh a réchauffé les coeurs et agrandit les sourires. Avec un personnage qui pratique la "positive attitude" sans se forcer, juste parce que "la vie est belle", on renoue aussi avec cette envie de croire en un monde plus solidaire, et pas forcément dévoré par les crédits et la cupidité.

4. Entre les murs. Si le film fait débat, tant mieux. Si le professeur/auteur/acteur agace, ça fait partie du je(u). Ca veut dire que le cadavre bouge encore. Dans notre société amorphe, où les idées sont massacrées par la télé, les réformes manipulées par les paroles, il est sain de voir qu'un film peut encore secouer les préjugés. Celui-ci est alerte, vif, intelligent, ancré dans son temps, loin d'être manichéen, et même divertissant. Jusque là tout va bien, mais on sait que la haine n'est pas loin.

5. The Visitor. A l'image de son personnage central, il est arrivé discrètement et frappe les esprits aussi fortement qu'on joue du djembé. Ce conte de l'amitié ordinaire est la parabole parfaite de ce qui est arrivé cette année : une Amérique intellectuelle, WASP, endormie, aveugle même, s'est réveillée, a tissé des liens avec les jeunes et les autres ethnies, et s'est révoltée en votant Obama. Ici, pas de miracle, et c'est ce qui est bien, mais un sursaut civique qui rend ce film généreux. los abrazos rotos penelope cruz pedro almodovar

Bonus : vu en 2007, véritable coup de coeur, sorti en 2008. Juno. La chronique douce amère et drôle sur cette jeune fille mère a ensoleillé l'hiver dernier. Une écriture subtile qui fait l'éloge de la curiosité, de la responsabilité et d'une certaine crudité ont fait de ce "combat" contre les idées préconçues, déjouant la normalité attendue, et ainsi la moralité si conventionnelle.

Le film le plus attendu de 2009 : Los abrazos rotos (Les étreintes brisées), soit le nouveau film de Pedro Almodovar. Une oeuvre dédiée au cinéma, à la mort, à la renaissance, où la confession se confond avec l'intimité. Avec Pénélope Cruz, en blonde.

2008 : le top 5 de Claire

Posté par Claire Fayau, le 26 décembre 2008

claire fayau1. Wall-E : mon chouchou toute catégorie (d’ailleurs c’est la sonnerie de mon téléphone portable, c’est dire.). Pour la prouesse visuelle. Pour l’histoire avec des robots attachants (autant que les voitures de Cars ou les rats de Ratatouille). Pour le message  philo-écolo mais pas culpabilisant.

2. Be kind rewind : Surprenant, réconfortant tout en étant nostalgique, avec une BOF qui fait envie  et un Jack Black impayable. En prime, une petite réflexion sur la création et le cinéma, qui donne envie de faire ses propres films "suédés". Le meilleur Gondry !

3. Be Happy : Son titre explicite en fait une ode à la joie de vivre. Le personnage de Poppy (qui veut dire coquelicot ou pavot dont provient l’opium…) déclenche des crises de rire. Super instit un peu "fofolle", Sally Hawkins fait rire, sourire, s’émouvoir et réfléchir, aidée par des second rôles sont excellents .

4. Batman The Dark Knight : Mega blockbuster, reussi, sombre et faisant réfléchir aux concepts philo-sociologiques  sur le bien et le mal. On s'en prend plein les yeux.

5-Mamma mia : Fan des comédies musicales, et du groupe ABBA, je vois le film comme une gourmandise… avec deux  belles cerises sur le gâteau : Colin Firth et Pierce Brosnan. Ou un remake de Muriel’s Wedding  pour le coté mariage et… ABBA. D’accord, certaines scènes sont de la pure guimauve, l’histoire est réduite au strict minimum, les acteurs ridicules chantent faux (préférez l’original). Mais les acteurs - et du coup  les spectateurs - s’amusent comme des petits fous !

Coté film français, celui qui m’a marquée : Bienvenue chez les Chtis. Un film qui fait du bien en temps de crise.
En accessit, je rajouterai l’univers déjanté d’ A bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson.

Le film le plus attendu de 2009 :  L'Etrange histoire de Benjamin Button :  La Nouvelle-Orléans, F. Scott Fitzgerald, Brad Pitt et Cate  Blanchett (déjà réunis dans Babel).

« Wall-E » réussit un exploit avec les critiques de Los Angeles

Posté par vincy, le 14 décembre 2008

C'est une première en 34 ans. Annoncée le 9 décembre, la liste des récipiendaires du prix des critiques de Los Angeles couronne un dessin animé. Wall-E succède à There Will Be Blood et dépasse l'autre finaliste, Batman : The Dark Knight. Le film de Christopher Nolan finit deuxième dans deux autres catégories - réalisateur et direction artistique - et ne remporte qu'un seul prix, posthume, pour Heath Ledger. Avec leurs collègues de New York, ils partagent leur goût commun pour Pénélope Cruz,  Sally Hawkins, Sean Penn et le documentaire Man on Wire. Clairement Slumdog Millionaire, Milk et Be Happy ont séduit les élites cinéphiliques du pays.

Meilleur film : Wall-E (finaliste : Batman The Dark Knight)

Meilleur réalisateur : Danny Boyle pour Slumdog Millionaire (finaliste : Christopher Nolan pour The Dark Knight)

Meilleur acteur : Sean Penn pour Milk
(finaliste : Mickey Rourke pour The Wrestler)

Meilleure actrice : Sally Hawkins pour Be Happy (finaliste : Melissa Leo pour Frozen River)

Meilleur second rôle masculin : Heath Ledger pour The Dark Knight (finaliste : Eddie Marsan pour Be Happy)

Meilleur second rôle féminin : Penelope Cruz pour Vicky Cristina Barcelona et Elegy (finaliste : Viola Davis pour Doute)

Meilleur scénario : Mike Leigh pour Be Happy (finaliste : Charlie Kaufman pour Synecdoche, New York)

Meilleure photo : Yu Lik-Wai pour Still Life (Anthony Dod Mantle pour Slumdog Millionaire)

Meilleure direction artistique : Mark Friedberg pour Synecdoche, New York (finaliste : Nathan Crowley pour The Dark Knight)

Meilleure musique : A.R. Rahman pour Slumdog Millionaire (finaliste : Alexandre Desplat pour L'étrange histoire de Benjmain Button)

Meilleur film en langue étrangère : Still life de Jia Zhang Ke (finaliste : Entre les murs de Laurent Cantet)

Meilleur documentaire : Man on Wire (finaliste : Valse avec Bashir)

Meilleur film d'animation : Valse avec Bashir

Meilleur nouveau talent : Steve McQueen pour Hunger

Les critiques de New York boivent du petit lait avec « Milk »

Posté par vincy, le 13 décembre 2008

Les critiques de New York ont rendu leur verdict annuel mercredi 10 décembre. Ce palmarès confirme les films tendance du moment et affirment une volonté évidente de faire une résistance à un cinéma formaté. Deux films se partagent la plupart des citations principales : Milk, de Gus Van Sant, et Be Happy, de Mike Leigh. Le cinéaste anglais a battu Danny Boyle d'un petit point pour le titre de meilleur réalisateur.

Meilleur film : Milk

Meilleur réalisateur : Mike Leigh pour Be Happy

Meilleur acteur : Sean Penn pour Milk

Meilleure actrice : Sally Hawkins pour Be Happy

Meilleur second rôle masculin : Josh Brolin pour Milk

Meilleur second rôle féminin : Penelope Cruz pour Vicky Cristina Barcelona

Meilleur scénario : Jenny Lumet pour Rachel Getting Married

Meilleure photographie : Anthony Dod Mantle pour Slumdog Millionaire

Meilleur premier film : Courtney Hunt pour Frozen River

Meilleur film étranger : 4 mois, 3 semaines et deux jours

Meilleur film d'animation : Wall-E

Meilleur documentaire : Man on Wire

Golden Globes 2009

Posté par vincy, le 11 décembre 2008

Toutes les nominations.
L'étange histoire de Benjamin Button, Doute et Frost/Nixon font la course en tête avec 5 nominations chacun. Aucun de ces films n'a reçu l'adoubement des critiques. ceux de New York ont préféré Milk et Be Happy, ceux de Los Angeles, Wall-E, Milk, Be-Happy et Slumdog Millionaire, et ceux de Washington ont favorisé Slumdog Milionnaire. (tous les détails et l'analyse sur les nominations)

Danny Boyle favori anglais pour les Oscars

Posté par vincy, le 3 décembre 2008

slumdogmillionaire.jpgLes 11e prix du cinéma indépendant britannique ont récompensé les gagnants de l'année dimanche dernier, le 30 novembre. Grand gagnant, Danny Boyle, le cinéaste de Trainspotting, avec Slumdog Millionaire, fabuleuse histoire se déroulant en Inde. Il avait déjà été nommé comme meilleur réalisateur en 2002 avec 28 jours plus tard. Là, son film, reçoit quatre prix : meilleure photo pour Anthony Dod Mantle, meilleur espoir pour Dev Patel (photo, à gauche), meilleur réalisateur et meilleur film.

Les films de Mike Leigh, Stephen Frears, Ken Loach,  Stephen Daldry, Michael Winterbottom avaient été primés les années précédentes. Autrement dit, avec le prix du public du Festival de Toronto remporté en septembre dernier, Slumdog est en course pour les nominations les plus prestigieuses aux Oscars. Pour Danny Boyle ce serait un grand bon en avant tant il a été snobé par les palmarès anglais et américains. Il n' a reçu qu'un BAFTA (les César d'Outre-Manche) au cours de sa carrière, celui du meilleur film britannique en 1996 (Trainspotting).

Les autres films remarqués cette année sont Hunger (meilleur nouveau réalisateur, meilleur acteur, meilleure technique), Happy-Go-Lucky (Be Happy (meilleur second rôle masculin et second rôle féminin), The Boy in the Striped Pyjamas (meilleure actrice). Les BIFA ont aussi primé le documentaire Man on Wire, le film étranger Valse avec Bashir. Ils ont honoré David Thewlis pour sa contribution au cinéma britannique.