Les Français et le cinéma : plébiscite de Louis De Funès, Sophie Marceau et Romy Schneider, Luc Besson…

Posté par vincy, le 30 mars 2015

Selon le sondage BVA-Doméo-Presse régionale, Louis de Funès reste l’acteur préféré (24,8%), Sophie Marceau est l’actrice préférée (33.9%), Luc Besson est de très loin le réalisateur préféré (42.5%) des Français.

Les monstres sacrés ont la vie dure

De Funès reste donc l'acteur favori en 2015, plus de 30 ans après sa mort. Mais attention, les femmes préfèrent Fabrice Luchini et ne le citent même pas parmi leurs cinq acteurs favoris. Et paradoxalement, les plus de 65 ans ne le choisissent pas non plus dans le Top 5, préférant surtout Philippe Noiret.

Lino Ventura (22.7%), Jean Reno (20.4%), Philippe Noiret, Fabrice Luchini, Bourvil, Jean Gabin, Jean Dujardin, Omar Sy et Guillaume Canet sont dans l'ordre les 9 autres acteurs préférés. La moitié des comédiens a disparu. Parmi les dix suivants, dans l'ordre, on note Belmondo, Auteuil, Depardieu, Lindon, Rochefort, Boon, Cornillac, Duris, Mérad et Delon. Etonnant? Dujardin plait davantage aux hommes quand Canet et Sy sont plébiscités par les femmes. Chez les jeunes, Dujardin est derrière De Funès et devant Sy. Mais leurs préférences ne résistent pas aux goûts des plus âgés qui préfèrent Luchini et Ventura.

La moitié des comédiennes ont débuté après Giscard

Sophie Marceau continue son histoire d'amour avec les Français. Avec 33.9% des citations, elle devance de justesse Romy Schneider (33.6%) et largement Catherine Frot (19.9%). Marceau et Schneider se retrouvent citées dans tous les Top 5, peu importe le sexe ou l'âge du répondant. Dans le Top 10, on retrouve sinon Marion Cotillard, Josiane Balasko, Annie Girardot, Simone Signoret, Catherine Deneuve, Karin Viard et Audrey Tautou. Deux actrices de ce classement sont disparues, ce qui distingue très clairement les actrices des acteurs. Suivent Adjani, Binoche, Kiberlain, Huppert, Bonnaire, Ardant, Gainsbourg, Laurent, Mimie Mathy, Bardot. Là encore la moyenne d'âge des comédiennes favorites est beaucoup plus jeune que celle des acteurs. Par segmentation, Marceau domine chez les hommes, les 18-34 ans et les 35-64 ans quand Schneider a la préférence des femmes et des plus de 65 ans. Les seniors se distinguent aussi en étant les seuls à ne pas citer Frot, Balasko et Cotillard dans leur Top 5 puisqu'ils choisissent Signoret, Girardot, et Deneuve.

Pas de place pour les jeunes cinéastes

Sans surprise, Luc Besson est de très loin le réalisateur préféré des Français (42.5%), devant Gérard Oury (19.6%) et François Truffaut (18.9%).
Derrière on trouve Claude Chabrol, Guillaume Canet, Bertrand Tavernier, Jacques Audiard, Jean-Jacques Annaud, Patrice Leconte et Dany Boon. Puis suivent Zidi, Blier, Veber, Klapisch, Lautner, Resnais, Sautet, Jeunet, Clouzot et Becker. Dans ce top 20 seuls deux cinéastes ont commencé leur carrière dans les années 2000 et seulement deux autres dans les années 90. C'est dire que le renouvellement n'est pas pour demain. Et si Besson domine chez les hommes, les femmes, les jeunes, les 35-64 ans, c'est Chabrol qui a les faveurs des seniors.

Si on compare avec la liste des 20 films préférés des Français, on n'est pas étonné de retrouver un tel classement. Tout juste sera-t-on surpris de ne pas voir mentionner François Cluzet (dans deux films favoris des Français), Christian Clavier (5 films), Thierry Lhermitte (3 films) et Jamel Debbouze (2 films).

Les Français et le cinéma : La Grande vadrouille et Intouchables au top

Posté par vincy, le 30 mars 2015

L'an prochain, on célèbrera les 50 ans de La Grande vadrouille. Le film de Gérard Oury continue d'être le film préféré des Français, selon un sondage BVA-Doméo-Presse régionale, avec 27,1% des citations, un poil devant Intouchables (26,6%). Le vieux fusil complète le podium, en cohérence avec le choix des Français pour les acteurs Philippe Noiret et Romy Schneider, parmi leurs préférés (voir le palmarès des comédiens/comédiennes/cinéastes préférés des Français).

Derrière on retrouve essentiellement des comédies: Les tontons flingueurs, Le dîner de con, Bienvenue chez les Ch'tis, Le cinquième élément, Les bronzés font du ski, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Les Visiteurs, Le père Noël est une ordure, Léon, Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?, Le Grand bleu, Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre, Le dernier métro, Les petits mouchoirs, La famille Bélier, Ne le dis à personne et La Boum.

7 films sortis avant 1985

Outre la prédominance des comédies (11 sur 20), on remarque que deux films sortis en 2014 sont directement entrés dans ce Top 20, largement représenté par des films souvent rediffusés à la télévision. Seuls deux "classiques" dramatiques se classent dans les choix des Français. Plus globalement, 5 sont sortis en salles il y a moins de 10 ans, 15 il y a plus de 10 ans, 10 il y a plus de 20 ans et même 7 il y a plus de 30 ans.

Luc Besson, réalisateur préféré des Français, place trois films et Guillaume Canet en place deux. Côté acteurs, le Splendid domine: les champions restent Christian Clavier et Thierry Lhermitte (pourtant absents du Top 20 des comédiens préférés) avec respectivement cinq et trois films. Jean Réno est aussi mentionné avec trois films.

Différences générationnelles

Il y a cependant des disparités. Ainsi les Femmes ont d'abord choisi Intouchables, devant Le vieux fusil et La Grande vadrouille. Les hommes préfèrent La Grande vadrouille, Les tontons flingueurs et Le vieux fusil. Les 18-34 ans ont cité Les Bronzés font du ski devant Intouchables, Astérix et Obélix 3, Léon et Le dîner de cons. Les 35-64 ans préfèrent La Grande vadrouille, Intouchables, Les tontons flingueurs, Le vieux fusil et Le dîner de cons. Les séniors plébiscitent largement Le vieux fusil, César des César en 1985, devant Intouchables, La grande vadrouille, Les tontons flingueurs et Bienvenue chez les Ch'tis.

On ne sera pas méprisant, on ne jugera pas. Mais avouons quand même qu'il y a de sérieux oublis. La faute sans doute à la télévision qui préfère rediffuser ces films populaires plutôt que de rediffuser d'autres oeuvres moins divertissantes mais qui furent populaires en leur temps.

Netflix commande un film avec Guillaume Canet et Jamie Dornan

Posté par vincy, le 17 février 2015

Netflix continue d'investir dans le cinéma. En 2016, la chaîne proposera un nouveau thriller de guerre intitulé Jadotville (The Siege of Jadotville). Au casting on retrouvera Jamie Dornan (Cinquante nuances de Grey) et Guillaume Canet (nommé aux prochains César pour La prochaine fois je viserai le coeur). dans son communiqué, Netflix indique avoir acquis les droits de Jadotville au Festival du film de Berlin de 2015.

Réalisé par Richie Smyth et écrit par Kevin Brodbin (Constantine), le film se tournera à partir d'avril. Le scénario s'inspire d'une histoire vraie. En 1961, dans une bataille qui semblait perdue d'avance, le commandant Patrick Quinlan (interprété par Jamie Dornan) et ses 150 soldats sont  assiégés en 1961 par 3 000 Congolais sous les ordres de mercenaires français et belges à la solde des compagnies minières. Guillaume Canet interprète le chef français payé pour écraser Quinlan et ses hommes.

Ted Sarandos, directeur des programmes chez Netflix explique que « L'histoire de Pat Quinlan, qui a fait combattre son bataillon pourtant en infériorité numérique et cela sans perdre un seul homme, est l'un des plus grands exploits du 20e siècle. Nous sommes fiers de travailler avec cette équipe de talent désireuse de donner corps à l'événement. Ce film devrait être un atout considérable dans notre catalogue international de contenus originaux. »

Gallienne et Canet vont faire revivre l’amitié entre Paul Cézanne et Emile Zola

Posté par vincy, le 28 novembre 2014

zola cezanneGuillaume Canet et Guillaume Gallienne seront les têtes d'affiche du prochain film de Danièle Thompson, selon les informations du Film Français.

Le tournage du film Les Inséparables se déroulera durant l'été 2015. Guillaume Canet incarnera l'écrivain Emile Zola tandis que Guillaume Gallienne interprétera le peintre Paul Cézanne. Il s'agit d'un scénario original qui retrace l'amitié entre les deux homme depuis leurs années collège à Aix-en-Provence. Cézanne a initié Zola aux arts graphiques. Et Zola a fait de Cézanne l'un de ses premiers lecteurs. C'est Zola qui a incité Cézanne à venir sur Paris. Mais leur relation de plus de trente ans s'est brutalement s'interrompue en 1886 quand l'écrivain a publie son roman L'Oeuvre, dans lequel le peintre croit se reconnaître à travers le personnage du peintre maudit et raté Claude Lantier. Zola ne peut démentir puisqu'il rédigea: "Paul peut avoir le génie d'un grand peintre, il n'aura jamais le génie de le devenir." Ils ne se revoient plus. Le peintre est réellement affecté et chaque tentative de rapprochement s'est soldée par un échec.

Lorsque leur relation s'arrête, Zola a déjà écris quelques uns de ses plus grands romans (Thérèse Raquin, L'assomoir, Nana, Au bonheur des dames, Germinal...). Il écrira avant sa mort son célèbre J'accuse, La Bête humaine et L'Argent. De son côté, Cézanne a déjà peint quelques grands tablaux comme le Pont à Maincy, L'Estaque, Le Jas de Bouffan. Mais c'est à partir de l'année de leur séparation que ces peintures vont devenir des chefs d'oeuvre : Nature mortes aux pommes, Les baigneurs, La Montagne Sainte Victoire...

De nombreux livres sont parus sur cette relation passionnelle. Un film, la vie d'Emile Zola, de William Dieterle, a rapproché les deux hommes sur le grand écran, en 1937.

L’instant Glam’: Bérénice Béjo, Sharon Stone, Guillaume Canet, Catherine Deneuve…

Posté par cynthia, le 21 mai 2014

sharon stone cannes 2014Oyé oyé cinéphiles! La température baisse à Cannes, et sur les marches aussi. Forcément le vent à eu raison de l'envie de s'exhiber. Mais ne vous inquiétez, pas le glamour et le mauvais goût sont toujours à l'horizon de cette huitième journée cannoise.

Bérénice Béjo respirait l'amour. Regard langoureux, sourire intense, l'actrice aux yeux de biches se noyait dans le yeux de son mari le réalisateur Michel Hazanavicius, venus tous deux présentés The Search. A moins que ce ne soit l'inverse tant l'actrice était belle comme le jour dans sa robe de velours noir. On ne peut pas en dire autant de l'actrice Sharon Stone, venue en t-shirt noir à lacet. Elle n'a plus 20 ans et elle s'en fiche, elle montre encore son corps. Mais attention Sharon aux fautes de goûts. Être sexy ne veux pas dire être prête pour une soirée pyjamas. Juste derrière la Sharon, le mannequin Cara Delvingne enveloppée dans une robe pailletée à couper le souffle, lui rappelait que la jeunesse n'est pas éternelle. On comprends mieux pourquoi Leonardo Dicaprio lui faisait la cour l'année dernière.

Autre blonde à avoir enflammé le tapis rouge, la remplaçante de Megan Fox dans Transformers 3, Rosie Huntington-Whiteley. La bombe incendiaire a montré ce qu'était la beauté dans une longue robe grise et brillante signé Gucci. Une classe trois étoiles. Ce qui n'est pas le cas de l'actrice Clotilde Courau et de la robe de sa grand-tante. Pour couronner le tout, elle avait gâché son décolleté (oui les ancêtres portaient aussi des décolletés) en l'illustrant d'un gros collier volé chez Tati.

Mais où sont les hommes? Ne paniquez pas, il y en a! Pas beaucoup, mais il y en a.

Adrian Grenier (Entourage) est arrivé sur la Croisette avec son physique de jeune premier et ses grands yeux bleus afin de titiller l'appareil des photographes des marches. Bizarrement, même sans groz zoom, nous aussi on a été titillés.

En ce huitième jour, les marches ont accueilli également l'équipe d'Adieu au langage qui avait pour l'occasion dit adieu au styliste aussi. Si les femmes étaient à peu près classe, certains membres masculins du film ont confondus Festival de Cannes et vacances au camping d'Arcachon, en portant des tenues un peu trop décontractées pour une montée d'escalier cannoise. Après, entre le vent, l'ambiance rosé du midi et le soleil, on peut les comprendre, mais pas les cautionner. A l'opposé l'équipe du Grand journal de Canal+, au grand complet, était sur son 31. On salue en particulier le costard féminin très sexy de la Miss Météo qui, à défaut d'être toujours drôle dans sa chronique, sait se valoriser sur un tapis rouge.

On a aussi (re)vu, Marion Cotillard  sur le tapis rouge, encore plus belle qu'hier (elle est énervante), pour soutenir son mari venu présenté son film L'homme qu'on aimait trop. Si ce n'est pas une belle preuve d'amour ça! Guillaume Canet, quant à lui, était rayonnant en noir et quelque peu stressé, mais néanmoins élégant. En parlant de son film, toute l'équipe était présente à ses côtés, dont la légende vivante Catherine Deneuve révélée sur la Croisette il y a 50 avec Les Parapluies de Cherbourg. L'actrice gagne en fabuleux à mesure que le temps passe. Un rien lui va à cette grande dame. Habituée de Cannes, elle s'est prêtée au jeu des autographes et des questions. "Monter les marches est un plaisir et une souffrance" dit-elle aux caméras de TV Festival, en référence à la phrase que Truffaut avait écrite dans les deux films où elle est lh'éroïne, La sirène du Mississipi et Le dernier métro. Souffrance c'est ce que nous a fait ressentir le gros froufrou à plume qu’arborait l'actrice Adèle Haenel. On en a eu mal aux yeux et hélas son maquillage un peu trop chargé n'a fait qu'accentuer le mal-être visuel.

Plus que quelques jours avant la fin de Cannes (envie de pleurer), plus que quelques jours à se délecter des stars, elles vont nous manquer. Espérons de beaux souvenirs visuels pour les trois soirées qui s'annoncent...

L’instant Court : Ivresse, réalisé par Guillaume Canet

Posté par kristofy, le 13 décembre 2013

ivresseComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après La chose sûre réalisé par Cédric Klapisch, voici l’instant Court n° 124.

Alcool au volant, mort au tournant : l’alcool est la première cause de mortalité sur les routes pour les 18-24 ans, et il est en cause dans 25% des cas de personnes tuées sur les routes.

La Sécurité Routière organise régulièrement des campagnes de sensibilisation avec notamment des spots à la télévision.

Il faut que le message passe au plus grand nombre, et c’est aussi le but de l’Association Ferdinand initiée par l’acteur Patrick Chesnais (son fils est mort dans un accident de voiture) : « un peu alcoolisé est un état où l’on garde un sentiment de tranquillité qui est un leurre, conduire bourré mais aussi un peu alcoolisé, c’est grave ».

Son association œuvre à la diffusion de différentes vidéos, et a piloté un court-métrage sur le sujet réalisé par Guillaume Canet. Celui-ci est diffusé du 11 au 18 décembre dans des salles de cinéma ainsi que sur plusieurs chaînes de télévision. Il montre en quelques plans l’histoire d’un jeune couple depuis la rencontre jusqu’au jour où leur vie va tragiquement basculer...

"Celui qui conduit c’est celui qui ne boit pas".

Voici donc Ivresse, réalisé par Guillaume Canet :

...et le making-of :

Cannes 2013 : Où sont les femmes ? – Blood Ties

Posté par vincy, le 20 mai 2013

zoe saldana blood tiesGuillaume Canet ne peut pas être accusé d'être macho, ni son cosécnariste James Gray. Pourtant leur film Blood Ties, hors compétition à Cannes (et c'est déjà un trop grand honneur) électrisé mollement par l'abus de testostérone, offre un portrait affligeant de la femme. Pour ne pas dire révoltant. Certes, le film est la transposition d'un livre ancré dans une époque, mais pourquoi dépeindre ainsi, aujourd'hui, les femmes?

Au choix, elles sont putes, "infirmières" pour les bobos des mâles, même ceux à l'âme, ou dociles épouses. Marion Cotillard hérite du rôle de la prostituée, forcément camée, un peu grossière, et traître par la même occasion. Zoe Saldana est une gentille mère, qui n'hésite pas à lâcher le père de sa fille pour vivre "paisiblement" son rôle de femme au foyer chez un flic. Mila Kunis, qui avait au moins l'avantage de bosser, se marie avec un truand et abandonne toute activité professionnelle, devenant la patiente et passive épouse qui n'a plus rien à faire à part tomber enceinte. Ajoutons Lili Taylor, soeur des frères rivaux, qui ne sert qu'à cuisiner la dinde pour Thanksgiving et soigner leur père, bien traditionnaliste (comprendre : il préfère l'aîné, plus viril).

Une vision aussi "corrézienne" de la femme ("Pour moi, la femme idéale, c'est la femme corrézienne, celle de l'ancien temps, dure à la peine, qui sert les hommes à table, ne s'assied jamais avec eux et ne parle pas" dixit Jacques Chirac) stupéfait à notre époque. D'autant que les deux compères n'y vont pas avec le dos de la cuillère. On connaît l'adage "toutes des putes sauf ma mère" : dans Blood Ties, la mère des deux "héros" (et de la bonniche de soeur) est décrite comme "pute", "violente", "alcoolo", "vicieuse" et on en passe. Bref, elle a été chassée pour le bien commun de la famille. Sympathique vision qui est répétée, et donc appuyée, lorsque le meilleur pote du frère voyou se souvient : le pire souvenir de sa vie est la mort de son père et sa mère "n'était jamais à la maison" car "elle en n'avait rien à foutre". Décidément les mamans s'en prennent plein la gueule.

On peut toujours essayer de coller à un réalisme, souligner un manque de repères, décrire une société qui se désagrège, mais pourquoi en vouloir autant aux femmes? En 2013, cette vision du sexe opposé par deux scénaristes consacrées est tout simplement infecte : ils auraient pu montrer que la femme, même dans les années 70, avait un autre destin que celui de finir en prison, sur le trottoir ou derrière les fourneaux. Manque d'imagination ou, comme le film, reprise nauséeuse de clichés cinématographiques d'un autre temps? Imagine-t-on aujourd'hui un western où un cowboy affirme qu'un bon indien est un indien mort ?

On peut écrire et réaliser un "thriller" reprenant les codes d'un genre sans pour autant reproduire les poncifs idiots et désuets d'il y a 40 ans...

Cannes 2013 : quand les livres se font films

Posté par vincy, le 15 mai 2013

Adaptation livre au cinéma Si Cannes a toujours été littérature (jusqu'à des présidents et membres de jury écrivains) et si son Président a un amour immodéré pour la lecture, les sélections ont souvent flirté avec l'écrit, grâce aux multiples adaptations : le livre demeure un matériau de choix pour l'inspiration des cinéastes.

Cette année, dès l'ouverture, le ton est donné avec Gatsby le Magnifique, quatrième version du roman de Francis Scott Fitzgerald (incarné par Tom Hiddleston dans Minuit à Paris), à qui l'on doit déjà Benjamin Button. A noter : Fitzgerald écrivit les passages les plus bouleversants du roman à Saint-Raphaël, à quelques brasses de Cannes.

Cependant ce n'est pas le seul grand écrivain qui sera présent sur les écrans. Ainsi, James Franco, après avoir interprété Alain Ginsberg dans Howl, le voici à Un certain regard avec As I Lay Dying, transposition du roman de William Faulkner, autre grand fantôme de l'entre deux guerres. Faulkner, scénariste de Ford et Hawks, a souvent été adapté (Sirk, Ritt), y compris par Franco (Red Leaves en 2009).

Lucia Puenzo quant à elle a opté pour son propre roman, Wakolda, qui vient de paraître chez Stock. Elle avait déjà adapté son livre El Nino Pez. Et toujours à Un certain regard, Valeria Golino, pour son premier film en tant que réalisatrice, a choisi de mettre en images le roman d'Angela del Fabbro, Vi Perdono, pour en faire Miele.

Arnaud des Pallières a choisi un livre allemand d'Heinrich von Kleist pour Michael Kolhaas, déjà adapté par Volker Schlöndorff en 1969. Et Jérôme Salle, qui avait déjà adapté des Largo Winch, s'est plongé dans le roman Zulu de Caryl Férey.

Côté Quinzaine, l'événement est bien entendu du côté du film d'ouverture, The Congress, d'Ari Folman, d'après le roman culte Le Congrès de futurologie (lire notre actualité) de Stanislas Lem (Solaris).

Mais il n'y a pas que la littérature puisque Roman Polanski a préféré adapté la pièce La Vénus à la fourrure de David Ives, qui est adaptée du roman éponyme de Leopold Sacher-Masoch (comme masochisme). Arnaud Desplechin s'est basé sur un essai de l'ethnopsychanalyste Georges Devereux, Psychothérapie d'un Indien des plaines pour Jimmy P. ; avec Blood Ties, Guillaume Canet a réalisé le remake des Liens du sang de Jacques Maillot, qui est à l'origine une biographie, Les liens du sang : deux frères flic et truand.

Et encore plus surprenant, Abdellatif Kechiche a trouvé l'inspiration dans une BD de Julie Maroh, Le bleu est une couleur chaude, devenue un film en deux parties (3 heures au total pour un album de 160 pages), La Vie d'Adèle (lire notre actualité). Ce n'est pas le seul à avoir été séduit par le 9e art puisque Takashi Miike a transposé Be-Bop High School du mangaka Kazuhiro Kiuchi pour son film Wara No Tate.

Cannes 2013 : Catherine Deneuve ne sera pas là pour l’hommage aux Parapluies de Cherbourg

Posté par vincy, le 14 mai 2013

Catherine Deneuve sera la grande absente jeudi au Festival de Cannes lorsque Agnès Varda, Michel Legrand, Rosalie Varda et Mathieu Demy monteront les marches de la salle du Soixantième pour découvrir la version restaurée des Parapluies de Cherbourg, Palme d'or 1964, qui fera l'ouverture prestigieuse de Cannes Classics.

Mais la star a une bonne raison : elle tourne son septième film avec André Téchiné, L'homme que l'on aimait trop, avec Guillaume Canet. Téchiné et elle c'est évidemment Hôtel des Amériques, Le Lieu du crime, Ma saison préférée, Les Voleurs, Les Temps qui changent, La Fille du RER. Une liaison unique dans le cinéma français. Le Lieu du crime et Ma saison préférée avaient d'ailleurs été en sélection officielle à Cannes.

Le film est inspiré d’un fait divers des années 1970, l’affaire Le Roux, l'histoire d'une héritière mystérieusement disparue. Les soupçons se tournent alors vers son amant, Jean-Maurice Agnele, qui fut condamné à vingt de prison en 2006 alors qu'il clamait son innocence…

Ironiquement, le tournage a lieu à quelques kilomètres de Cannes, où Deneuve fut révélée au monde avec le film de Demy il y a bientôt 50 ans. Canet, de son côté, est attendu, hors-compétition pour son film Blood Ties, présenté lundi.

Avec Jappeloup, Guillaume Canet veut « redonner un peu d’espoir » en ces temps sombres

Posté par jules, le 15 mars 2013

guillaume canet jappeloupJappeloup, réalisé Christian Duguay et scénarisé par Guillaume Canet, tous deux fans d'équitation et cavaliers à leurs heures, a réalisé un démarrage en trombe mercredi avec 100 000 entrées, sur 533 copies. Juste derrière Le Monde fantastique d'Oz, le film s'accroche à la deuxième place du box office, loin devant ses concurrents.

Une médaille d'argent méritée pour ce film populaire et intense. Lors d'une projection mercredi, son jour de sortie, Canet était présent pour sentir le pouls du public, plus que positif : les exclamations enthousiastes qui s’élèvent de part et d’autres de la salle alors que la petite équipe vient à peine de faire irruption après le générique en témoigne.

« Un grand film ! Généreux et qui fait du bien ! Bravo » s’exclame un homme au premier rang venu avec ses enfants : « Moi je suis complètement néophyte, je ne suis jamais monté sur un cheval de ma vie et ce film m’a permis de comprendre des tas de choses sur ce sport et cet univers, merci beaucoup de communiquer une telle passion ».

Guillaume Canet le dit lui-même lors de la présentation du film « en ces temps sombres, je voulais redonner un peu d’espoir aux gens en retraçant le parcours de vie d’un personnage réel qui va au bout de son rêve. ».

Pour davantage d’authenticité, Guillaume a d’ailleurs suivi de très près le témoignage de Pierre Durand, qu'il incarne à l'écran, et ce dernier a même été présent sur le tournage le premier jour.

« Je sautais chaque obstacle avec vous depuis mon fauteuil » confie une dame à Guillaume Canet lors de la discussion qui suit la projection.

Guillaume Canet sera à l'affiche le 6 novembre prochain en tant qu'acteur de En solitaire, avec son compère François Cluzet. Cette année, il sortira également son nouveau film, en tant que réalisateur, Blood Ties, avec Mila Kunis, Marion Cotillard, Zoe Saldana et Clive Owen.