L’instant Zappette: Plus besoin de compter les gays à la télé?

Posté par wyzman, le 5 septembre 2015

Toutes les bonnes choses ont une fin… Voilà sans doute ce que les membres de la GLAAD (Gay & Lesbian Alliance Against Defamation) se sont dits lorsqu'ils ont décidé de ranger leur NRI (Network Reponsibility Index). Depuis près de 10 ans, ce simple outil permet de "recenser" les personnages queer présents et présentés à la télévision américaine. Et si l'on vous en parle aujourd'hui, c'est parce que cet indice de "santé LGBT" a livré son nouveau rapport jeudi dernier, juste avant que Sarah Kate Ellis, la présidente de la GLAAD, n'annonce son retrait. Dit comme ça, cela parait anodin. Mais il n'en est rien !

Les chaînes ABC Family et Fox se sont démarquées cette année par leur "excellente" représentation de la population LGBT grâce à la présence de nombreux personnages à la sexualité autre que hétérosexuelle. Sur ABC Family, The Fosters et Pretty Little Liars ont reçu les honneurs de la GLAAD tandis que sur Fox, Empire a relevé le niveau à elle seule ! Véritable phénomène de la saison passée, cette série dont nous vous parlions déjà au moment de l'annonce des nominations pour les Emmy Awards - et qui a fait de Lee Daniels un homme incontournable du petit écran - traite entre autres de la volonté d'un jeune homme gay de se faire accepter par son père et dans le milieu du hip-hop. Énorme bouffée d'air frais, Empire a captivé jusqu'à 17 millions d'Américains cet hiver. Un record !

Mais alors que la communauté LGBT n'a jamais été aussi bien représentée dans les séries - à la différences des personnages noirs -, il semblerait que le combat se porte désormais ailleurs. Comme le rappelle Sarah Kate Ellis dans les colonnes de Variety, autrefois la communauté LGBT se satisfaisait d'une simple représentation à la télé. Peu importe le temps d'antenne et la personnalité du personnage, un homo à la télé était toujours une victoire. Mais aujourd'hui, cette lutte vient rejoindre celle de la diversité. Un homo c'est bien, mais un homo de couleur c'est mieux. Conscients de ne pas tous être "des hommes blancs, cisgenres et issus de la classe moyenne", les membres de la GLAAD veulent être représentés tels qu'ils sont : divers, variés, multiples, différents.

Il n'existe pas de profil type d'un membre de la communauté LGBT. Et si le NRI a été utile tout au long de ces années, son fonctionnement semble aujourd'hui un peu obsolète. Ce qui n'empêche pas Sarah Kate Ellis de noter la volonté des dirigeants de chaînes (généralistes comme câblées) de mettre en avant des personnages LGBT. Comme toujours, Shonda Rhimes (Grey's Anatomy, Scandal, How to Get Away with Murder) est la reine incontestée tandis que Lee Daniels (Empire) a fait une entrée fracassante dans le grand monde des séries. Enfin, le travail de Jenji Kohan (Orange is the New Black) ne peut pas être ignoré. En attendant, "la GLAAD va continuer à pousser l'industrie du divertissement à faire de la diversité une réalité". Voilà qui est dit !

Et on peut toujours se désoler de voir que la France a quelques décennies de retard sur ces sujets.

Blockbusters ’08 : Qui est Patrick Dempsey ?

Posté par Claire Fayau, le 25 juin 2008

patrickdempsey.jpgMesdames, vous connaissez certainement la réponse. Messieurs, sa tête vous dit quelque-chose. Peut-être l'avez vous en couverture d'un magazine TV ou sur les affiches de cinéma, toujours charmeur?

Patrick Dempsey, c’est son nom, est présenté comme le nouveau George Clooney, avec peut-être la cool attitude en moins. Plus sage, carrément rangé, un zest plus banal. Pourtant, comme George, il se fait remarquer dans des séries TV, dont une qui se passe à l’hôpital (77 épisodes à date)… Le fantasme de la blouse blanche. Comme George, il a les cheveux bruns, avec quelques fils d’argent dedans. Comme George, il a attendu la quarantaine pour connaître la célébrité, oubliant ainsi ses mésaventures de jeune premier. Mais là encore le 7e art de Clooney croisait Tarantino et Soderbergh quand celui de Dempsey est plus proche de la comédie romantique formatée. Autre différence, le regard : si George a le regard velouté, celui de Patrick est azuré, tel un husky en plus intelligent.

Après s'être formé dans une troupe de son Maine natal, l'acteur se produit dans une représentation à San Francisco au début des années 80 de la pièce gay "Torch Song Trilogy" puis part en tournée pendant un an dans la production toute aussi homo "Brighton Beach Memoirs". Il devra attendre d’être engagé au Seattle Grace Hospital en 2005 dans la série de l'année sur ABC, Grey's Anatomy. Pour devenir une vedette mondiale.

Au cinéma, il fait une première apparition en 1985 dans la comédie Heaven Help Us qui reste, selon beaucoup, son meilleur film. Tour à tour il sera lycéen dans L'Amour ne s'achète pas (1987), livreur de pizza dans Loverboy (1989), rebelle dans Coupé de Ville (1990), gangster dans Les Indomptés (1991)... Il interprète les étudiants fou-fou dans Avec les félicitations du jury, puis enquête sur les meurtres de Scream 3 (2000). Après avoir été fiancé malheureux de Reese Witherspoon dans Fashion victime (2002), il trouve un rôle plus dense Ecrire pour Exister (avec Hilary Swank).

Toujours faire-valoir, son statut de vedette de vidéo-club changera avec son premier gros hit au box office : Il était une fois lui permet d'occuper le rôle principal de prince charmant dans la vie réelle. Avec Le Témoin amoureux, comédie banale, il prouve juste qu’il est capable d’attirer un public lors de sa première semaine de sortie. Mais tant qu’il sera docteur, il aura du mal à se faire une vraie place au cinéma…