Un acteur de Green Lantern pour réaliser le troisième Thor ?

Posté par cynthia, le 8 octobre 2015

Le blondinet aux tablettes de chocolat et au marteau ravageur aurait trouvé son réalisateur pour ses troisièmes aventures. Alors que le très attendu Captain America 3: Civil War s'apprête à sortir (27 avril 2016), le troisième opus de Thor, intitulé Thor: Ragnarok (on va s'amuser aux caisses de cinéma) devrait être réalisé par Taika Waititi. Marvel Studios est actuellement en négociations avec le cinéaste néo-Zélandais.

Le réalisateur n'est pas un habitué des blockbusters - mais rappelons que Les Gardiens de la Galaxie était filmés par James Gunn et Ant-man était réalisé par Peyton Reed. A 40 ans, il a réalisé quelques films: A chacun sa chacune (2007), Boy (2010, Prix du public à Sydney, Grand prix jeunesse à Berlin et sélectionné à Sundance), et la comédie horrifique What We Do in the Shadows/ Vampires en toute intimité (2014, Prix du public séances de minuit à Toronto). il avait reçu une nomination aux Oscars pour son court métrage Two Cars, One night en 2005. Plus étonnant, on l'a aussi vu en tant qu'acteur dans Green Lantern (2011) dans le rôle de Tom Kalmaku. Né en 1975, le réalisateur-scénariste-comédien-producteur est né d'un père Maori et d'une mère de confession judaïque, prenant parfois le nom de sa mère (Cohen) pour certains projets. Avant de se lancer dans la réalisation, il avait formé un duo d'humoristes avec Jemaine Clement, qui fut très populaire dans les années 90 en Nouvelle-Zélande.

Le scénario de Thor: Ragnarok est signé de Craig Kyle (les séries "Les quatre fantastiques", "Wolverine et les X-Men", "Iron Man: Armored Adventures") et Christopher Yost (Thor 2, Max Steel, et plusieurs séries Marvel). Chris Hemsworth, Tom Hiddleston et Jaimie Alexander sont confirmés au générique du film prévu en salles fin octobre 2017.

Les deux premiers épisodes - Thor et Thor, le monde des ténèbres - ont rapporté 1,1 milliard de dollars de recettes dans le monde.

Flash, Aquaman, Suicide Squad, Shazam… Warner Bros programme ses superhéros

Posté par redaction, le 16 octobre 2014

C'est désormais officiel : la guerre des superhéros entre Walt Disney et Warner est lancée. En précisant son programme d'adaptation de comics, la Warner, alliée à DC Entertainment, a décidé de jouer dans la même cours que Disney/Marvel. Ce ne sont pas 9 films qui seront produits en 2016 et 2020, mais 10. Et c'est un minimum, puisque le studio ne s'interdit pas un Batman ou/et un Superman en plus.
Les superhéros vont nous envahir (lire notre actualité du 7 août).

La Warner se permet donc d'anticiper en donnant plus de précision sur le programme.

Batman vs Superman: Dawn of Justice de Zack Snyder, avec Ben Affleck et Henry Cavill (2016)
Suicide Squad de David Ayer (2016)
Wonder Woman avec Gal Gadot (2017)
Justice League Part One de Zack Snyder, avec Ben Affleck, Henry Cavill et Amy Adams (2017)
The Flash avec Ezra Miller (2018)
Aquaman avec Jason Momoa (2018)
Shazam avec Dwayne Johnson (2019)
Justice League Part Two de Zack Snyder (2019)
Cyborg avec Ray Fisher (2020)
Green Lantern (2020)

Le plus intéressant dans cette annonce est bien entendu la révélation ou la confirmation de certains castings.
Pour l'instant, Suicide Squad courtise Ryan Gosling, Tom Hardy et Will Smith. Mais le film a son réalisateur.
La franchise Justice League est enfin dans les tuyaux et presqu'au complet. On connaissait déjà les incarnations d'Aquaman, Wonder Woman et Cyborg (chacun étant dans le Batman vs Superman). On ignorait qui allait être Flash. Et c'est Ezra Miller qui va s'y coller. Changement de registre total pour le jeune acteur, habitué aux rôles torturés ou barrés dans des films d'art et essai.

Reste à trouver la Green Lantern. Et espérons que le public ne se lasse pas trop d'ici là.

Warner Bros bien décidée à exploiter la Justice League

Posté par matthieu, le 14 juillet 2012

Alors que The Avengers sorti sur les écrans vient de populariser le cross-over de super-héros auprès du grand public, a Warner Bros, alliée à DC Comics, tente elle aussi de rentabiliser au maximum son catalogue grâce à la Justice League of America. Sa propre ligue n'a rien à envier à celle de Disney/Marvel : Batman, Superman, Wonder Woman, Green Lantern, Flash et autres Aquaman et Martianman Hunter. C'est dans cette optique que DC Comics a relancé au cinéma tout son univers, Superman en tête, en prenant modèle sur Marvel. Pour autant, si cette dernière est parvenue au bout de cinq années de mise en chantier à lancer sur les écrans le gigantesque cross-over qu'est The Avengers, le parcours s'avèrera plus fastidieux pour la Warner qui part presque de zéro pour former cette Ligue de justiciers.

Tout d'abord, la saga Batman de Christopher Nolan touche à sa fin. Renégocier un contrat avec Christian Bale va s'avérer onéreux. Ensuite, la tentative Green Lantern a été un fiasco artistique et financier. Cet échec quasi-total oblige à tout revoir. Wonder Woman et Flash devraient arriver sur nos écrans dans les prochaines années mais aucun casting n'est encore confirmé. Reste Superman, que le studio relance l'année prochaine sous le titre de Man of Steel.

À défaut du cinéma, ce sera donc sur d'autres supports que l'on va pouvoir se familiariser avec l'univers assemblé de DC Comics, et en premier lieu celui du jeu vidéo. Sorti en juin dernier, Légo Batman 2 : DC super-heroes empile les premières briques du cross-over attendu. Mieux encore, à venir l'année prochaine et annoncé par une plaisante bande annonce, Injustice Gods Amongs Us voit leur première réunion dans un vrai grand jeu-vidéo semblant peu éloigné visuellement de la très lucrative franchise des Batman Arkham Asylum/City dont le troisième volet pourra très certainement compter sur des caméos de la Justice League.

Parmi les nombreuses initiatives dans le but de populariser progressivement cette ligue de super-héros, la Warner va encore sortir en DVD un long-métrage d'animation avec les héros mais aussi des produits dérivés comme des légos et autres figurines. Le projet de film devrait enfin se concrétiser d'ici 2015 afin d'atteindre les cinémas du monde entier.

Quant au programme de la Warner Bros, il sera révélé avec parcimonie dans les temps à venir et devrait permettre de se fixer clairement sur leurs intentions.

Tout juste peut-on dire que les scénaristes de Green Lantern,  Marc Guggenheim et Michael Green, ont écrit la version cinéma de The Flash pour le réalisateur Greg Berlanti (lui-même co-scéanriste de ce navet de Martin Campbell), tandis que l'un des autres scénaristes de Green Lantern, Michael Goldenberg, planche sur Wonder Woman.

Reste Christopher Nolan. Et si c'était lui le grand architecte de ce futur mastodonte? Warner serait tenté de lui donner un rôle de superviseur pour l'ensemble de ses franchises issues de DC Comics. Producteur et réalisateur de la trilogie Batman, producteur  et auteur de l'histoire du Superman de Zack Snyder, il a assuré qu'il ne réaliserait pas ce film sur Justice League, mais laisse la porte ouverte pour que Warner lui signe un énorme chèque et lui laisse une liberté artistique durement acquise.

Alerte à Hollywood : fiascos en nombre, fréquentation en baisse, 3D en échec

Posté par kristofy, le 5 août 2011

Si le cinéma américain est très présent dans les festivals de Locarno et Venise, il n'empêche qu'il ne se porte pas si bien. Derrière quelques énormes succès (Transformers 3, Harry Potter 7 2e partie), quelques films très rentables (Insidious, Mes meilleures amies, Super 8, Comment j'ai tué mon patron?, Bad Teacher, Very Bad Trip 2, Fast Five, Minuit à Paris, Sexe entre amis), on constate un nombre impressionnant de blockbusters qui n'ont pas pu se rentabiliser sur le sol nord-américain (Pirates des Caraïbes 4, Cars 2, Kung Fu Panda 2, Green Lantern, Captain America, Zookeeper, Cowboys & Aliens, Winnie l'ourson) et d'autres qui équilibrent tout juste leur budget (Thor, Il n'est jamais trop tard, Monte Carlo, M. Popper et ses pingouins).

Seulement 425 millions de billets vendus entre mai et juillet

Les studios font leurs comptes après 7 mois de semi-déprime : les recettes sont en baisse de 5,5 par rapport à 2010, malgré un mois de juillet record et de 1,5% par rapport à 2009 malgré un ticket moyen qui augmente (notamment avec la 3D). Autant dire que le nombre de billets vendus est en chute libre depuis le début de l'année et ce malgré, le lancement de la saison estivale. 425 millions de tickets vendus depuis mai, c'est peu, avec le mois de juin le plus bas depuis 2000 et un mois de mai parmi les plus faibles depuis 2002. Les derniers films à s'être classés dans le Top 100 en nombre de spectateurs estimés sont Toy Story 3 (2010), Avatar (2009) et Transformers 2 (2009).

Les studios dépendent de plus en plus des marchés étrangers pour renflouer le budget initial. Il y a des exceptions comme Insidious qui centuple presque sa mise. Ou encore le film Justin Bieber: Never Say Never qui n'a coûté que 13 millions de dollars et en a rapporté 98 millions de dollars à travers le monde. Les blockbusters du début de l’été ont  bien rempli l'objectif de faire sonner le tiroir-caisse avec des records internationaux : Pirates des Caraïbes 4, Transformers 3, Harry Potter 7 2e partie ont tous rapporté plus d'un milliard de dollars au global. Les dix plus importantes recettes mondiales ont dépassé les 350 millions de $ de recettes, rentabilisant au final leurs coûts de production et de promotion. Il n'y a que Green Lantern qui semble parti pour être un flop intégral et qui compromet sérieusement les projets de suite que Warner Bros espérait.

Le cinéma en relief ne fait pas recette

S'il semble de plus en plus certain qu'un studio peut rentrer dans ses frais avec un film à 20-30 millions de $, les super-productions (des films d'animation, des suites ou des dérivés de Comics) vont devoir se serrer la ceinture, afin de limiter les risques.

D'autant que la 3D n'a pas apporté la potion magique souhaitée. Car, ce qui est intéressant, c’est le basculement ou le rétablissement du partage des tickets vendus pour un même film en faveur du format classique 2D plutôt que le format en 3D. Pour Pirates des Caraïbes 4, Kung Fu Panda 2, Green Lantern et aussi pour Harry Potter 7 2e partie, les spectateurs ont préféré voir le film SANS la 3D. Billet de cinéma trop cher, 3D artificielle qui n'apporte aucun relief particulier, le modèle économique sur lequel a misé Hollywood se plante : les films sortent dans 60% de salles 3D et la fréquentation est de 60% en moyenne dans celles diffusant le film en 2D. Ainsi Harry Potter n'a récolté que 43% de ces recettes en 3D alors que Warner avait projeté le film dans 3 100 salles (sur 4 375).

Les 7 fiascos de l'année

Mais pour Hollywood, il y a surtout les accidents industriels, ces films qui n'ont pas trouvé leur public. Le magazine Hollywood Reporter a dressé une liste des plus gros échecs au box-office, le rapport entre budget de production (hors budget promotion et marketing) et les recettes en salles. Le résultat économique en dollars perdus laisse un peu de côté la critique artistique mais pas complètement : ce sont des films que les spectateurs n’ont pas voulu aller voir.

- Milo sur Mars (Disney), réalisé par Simon Wells, produit par Robert Zemeckis : animation en motion-capture ; budget - 150 millions $ ; recettes - 21 millions (+ 18 millions $ à l’international) : grosse ligne rouge dans les comptes.

- Le Complexe du Castor (Summit), réalisé par Jodie Foster : drame avec Mel Gibson (qui a eu quelques bonnes critiques mais dont le nom est entaché par une suite de scandales), avant-première à Cannes ; budget - 21 millions $ ; recette - 1 million $ (+ 5,4 millions $ à l'international)

- Votre Majesté (Universal), réalisé par David Gordon Green: comédie encore moins amusante que Médiéval Pie avec James Franco et Natalie Portman ; budget - 50 millions $ ; recettes - 21,6 millions $ (+ 3 millions $ à l’international)

- La Revanche du Petit Chaperon Rouge (Weinstein Cy) : une suite inutile du film d’animation La véritable histoire du petit chaperon rouge ; budget - 30 millions $ ; recettes - 10 millions $ (+3 millions $ à l’international)

- Sucker Punch (Warner Bros), réalisé par Zack Snyder : peut-être trop orienté fantasy et pas assez public familial (alors que certains le considèrent pourtant comme meilleur que The Watchmen) ; budget - 82 millions $ ; recettes 36 millions $ (+59 millions $ à l’international).

- The Conspirator (Roadside), réalisé par Robert Redford : un drame historique avec James McAvoy, Robin Wright Penn, Justin Long et Kevin Kline ; budget - 25 millions $ ; recettes : 11,5 millions $

- Green Lantern (Warner Bros), réalisé par Martin Campbell : le super-héros vert incarné par le sexy Ryan Reynolds a fortement déçu et s'est fait laminé par tous les autres super-héros ; budget de 200 millions $ ;  recettes 114 millions $ (+ 40 millions $ à l’international pour l'instant).

Blockbusters de l’été : 15 films de héros cherchent la bonne recette

Posté par geoffroy, le 30 avril 2011

Comme chaque année depuis la fin des années 70, l’été US se transforme en véritable rampe de lancement pour les blockbusters mijotés par des Majors avides de billets verts. S’il est inutile de revenir sur la politique d’une industrie en panne de créativité, il est intéressant de mentionner la poussée d’une tendance qui se trouve en lien direct avec le concept même du blockbuster estival : le tentpole movie.

Dans les faits, il s’agit d’un film capable d’assurer l’équilibre financier du studio qui le produit. Le film épinglé comme tentpole movie est donc une valeur sûre, sorte de garantie tous risques contre l’échec en salles. Les ingrédients sont simples : budget important voire très important, stars à la pelle, promotions monstrueuses, conquête de l’international. Rien n’est laissé au hasard pour faire du tentpole movie un hit. Il s’agit même de sa raison d’être. Dès lors les ingrédients cités plus haut deviennent bien plus importants que la valeur intrinsèque du film. Le nivellement par le bas est en marche au cours d’une guerre de tranchée entre super-héros, remakes, reboots, suites, prequels et films d’animation.

La saturation est, elle aussi, en ordre de marche ou, depuis l’été 2007, les blockbusters se font de l’ombre. Un comble ! Une situation paradoxale puisque anthropophage. Le pari du tentpole movie est donc risqué mais avant tout contradictoire. En effet, l’offre devient beaucoup trop linéaire, faisant du concept de prise de risque à minima un leurre ou, à défaut, une escroquerie à 8 dollars la place.

Comme d’habitude, il y aura des confirmations, des surprises et de cuisants échecs. Mais l’idée des studios est de limiter les risques de flop. L’international est là pour sauver des eaux certains films qui n’auront pas eu l’audience attendue aux Etats-Unis. Mais alors, quels sont donc ses fameux tentpole movie 2011 qui lanceront l’année US hollywoodienne ? Ils sont au nombre de 15 puisque. Fast Five, le cinquième opus de la saga des Fast and Furious avec Vin Diesel, Paul walker et Dwayne Johnson, sera le premier à rouler ses mécaniques d’un été chaud bouillant dès ce week-end. De quoi donner le ton de la saison, selon si le démarrage est bon. Ou pas.

Nos pronostics :

29 avril
Fast Five : démarrage 65M$ / final 145-155 M$ (Bande annonce)

6 mai
Thor: démarrage 70M$ / final 215-220M$ (bande annonce)

20 mai
Pirates des Caraïbes : la Fontaine de jouvence : démarrage 120M$ / final 300-310M$ (bande annonce)

27 mai
Very Bad Trip 2 : démarrage 75M$ / final 250-260M$ (Bande annonce)
Kung fu Panda 2 : démarrage 110M$ / final 320-325M$ (Bande annonce)

3 juin
X-Men first class: démarrage 55M$ / final 170-180M$ (Bande annonce)

17 juin
Green Lantern: démarrage 60M$ / final 140-160M$ (Bande annonce)

24 juin
Cars 2: démarrage 100M$ / final 280-300M$ (Bande annonce)

1 juillet
Transformers 3: démarrage 140M$ / 380-400M$ (Bande annonce)

15 juillet
HP7 partie 2 : démarrage 125M$ / final 300-320M$ (Bande annonce)

22 juillet
Captain America: démarrage 85M$ / final 220-240M$ (Bande annonce)

5 août
Rise of the Planet of the Apes: démarrage 45M$ / 145-160M$ (Bande annonce)

19 août
Conan the Barbarian: démarrage 35M$ / final 90-100M$ (Bande annonce)
Spy Kids 4: démarrage 40M$ / final 100-110M$

26 août
Final Destination 5: démarrage 50M$ / final 115-120M$

Quels héros au cinéma en 2011 ?

Posté par vincy, le 16 février 2011

Largo Winch II lance la salve des héros de l'année. Certes il n'est doté d'aucun super pouvoirs hormis celui d'être la quatrième fortune mondiale. Mais ses exploits à la James Bond (arts martiaux, chute libre, courses poursuites en BMW, ...) au service de la veuve et de l'orphelin (et de toute une tribu birmane) en font un héros contemporain, peut-êre plus réaliste (quoique) et en tout cas doté de capacité de survie hors normes.

Le film est calibré pour l'export (il sortira même au USA à la fin du printemps) : le premier épisode avait attiré plus d'un million de spectateurs hors de France, séduisant notamment les publics asiatiques et russes.

S'il est le premier à se jeter à l'eau, c'est aussi pour ne pas avoir à rivaliser avec la dizaine de héros hollywoodiens prêts à nous rabaisser à notre condition de misérable humain.

À temps pour coïncider avec la cérémonie des Oscars, 127 heures, le nouveau film de Danny Boyle, est nommé six fois (dont meilleur film) et sortira en France quelques jours avant la soirée hollywoodienne. Histoire vraie (avec une séquence choc sacrificielle) où James Franco incarne un aventurier escaladant une montagne et dont le bras va être bloqué par un rocher inamovible. Adaptation du livre qui retrace le calvaire de ce grimpeur, 127 heures a déjà couvert son budget de 18 millions de $ au box office nord américain. Un héros sans monde à sauver, sans exploit extraordinaire : juste sa vie en jeu, et un peu de matériel. Et surtout un dilemme psychologique qui vaut tous les périls qui peuvent menacer les "comics".

Le 27 avril, Thor, héros arrogant, tentera de défendre l'humanité. La particularité du film est d'être réalisé par Kenneth Branagh, réalisateur plutôt habitué à Shakespeare et qui s'est un peu planté avec Frankenstein. Dans la droite lignée des Spiderman et Batman, Paramount et Marvel ont décidé de choisir un cinéaste auteur pour donner de la profondeur à cette histoire "viking", qui a coûté la bagatelle de 150 millions de $. Avec Natalie Portman, l'actrice de l'année, déjà en tête d'affiche de deux succès depuis Noël, et Anthony Hopkins, sans oublier le bellâtre de service Chris Hemsworth et quelques second rôles comme Stellan Skarsgard et Rene Russo, le film promet d'être une variation moderne d'Henry V.

Pirates des Caraïbes : la fontaine de jouvence est, selon les sondages, le film le plus attendu de l'année par les spectateurs. Quatrième épisode de la saga qui a déjà rapporté 2,7 milliards de $ dans le monde, quatre ans après la fin de la trilogie, Johnny Depp revient dans la peau de son personnage le plus populaire, accompagné de Penelope Cruz et Geoffrey Rush, mais sans Keira Knightley ni Orlando Bloom. En salles le 18 mai, le film est contraint au carton. La 3-D aidera à gonfler quelques chiffres. Sans doute le plus drôle des héros de l'année...

X-Men : First Class est le premier des "comics" à être "régénéré" par les studios, en attendant Spider-Man et Superman. C'était déjà le premier à avoir conduit à un spin-off (Wolverine). Déclinable à l'infini, on revient ici aux origines des "mutants". Matthew Vaughn, un temps pressenti pour Thor, a remplacé Bryan Singer. La série a rapporté 1,54 milliards de $ dans le monde, la pression sera moindre que pour Pirates des Caraïbes. Il se dote surtout d'un casting très classe de jeunes talents : Jennifer Lawrence, citée aux Oscars pour sa très belle performance dans le drame Winter's Bone, January Jones (qu'on va voir dans Sans Identité), James McAvoy (Wanted) dans le rôle du Professeur Xavier, Michael Fassbender dans celui de Magneto, ou encore Kevin Bacon...

Harry Potter et les reliques de la mort, 2e partie. Si la première partie a frustré (intentionnellement), on est déjà persuadé que le jeune sorcier de Poudlard sera l'attraction estivale. Dix ans après le début de la saga, le final, annoncé comme spectaculaire, devrait combler les fans et attiré les curieux. Avec 950 millions de $ dans le monde pour la première partie, le milliard (d'autant plus qu'il sera en 3-D) est quasiment assuré. Difficile de louper le film. Mais sans doute, vaguement soulagé que cela s'arrête.

Avec Joe Johnston (Wolfman, Hidalgo, Jumanji) à la barre, Captain America : The First Avenger n'est sans doute pas le plus attendu des films du genre cette année. En misant sur un cinéaste de commande, Marvel et Paramount ont décidé de formater cette production proche, sur le papier, de G.I. Joe. Chris Evans sera, avec Ryan Reynolds, l'une des gueules qui feront les couvertures estivales des magazines. Entouré de Hugo Weaving, Tommy Lee Jones, Stanley Tucci et Dominic Cooper, le film attirera à coup sûr le public féminin comme masculin. À 140 millions de $ de budget, l'échec n'est pas envisageable.

Le 3 août, Green Lantern (rien à voir avec Green Hornet) confirmera, ou pas, l'impact commercial du comédien Ryan Reynolds. L'égérie Hugo Boss, qui a marqué les esprits avec Buried (même s'il s'est planté au box office) et a su séduire les romantiques avec La proposition, va devenir le nouveau  super-héros de science-fiction de la Warner. Pour blinder le projet, le studio a enrôlé Martin Campbell (Casino Royale), et mis le paquet sur les seconds rôles : Angela Bassett, Mark Strong, Peter Sarsgaard, Tim Robbis, Dennis Haysbert... Et l'atout sexy de Reynolds est déjà survendu côté marketing...

Comme pour Harry Potter, les producteurs de Twilight ont décidé de diviser l'ultime épisode en deux parties, l'une pour l'automne, l'autre pour l'été suivant. On retrouvera le trio infernal - Kristen Stewart, Robert Pattinson et Taylor Lautner - et les cris hystériques de leurs fans aux avant-premières. Les lecteurs devraient être rapidement déçus : la noirceur du bouquin de Stephenie Meyer a, paraît-il été édulcorée...

En l'absence de James Bond, Hollywood a accéléré la production du quatrième épisode de Mission Impossible, en négociant âprement avec sa star, Tom Cruise. C'est en effet avec le troisième opus que l'aura de l'acteur a fortement décliné. Sa campagne médiatique de l'époque, ponctuée de délires et de prosélytisme, l'avait coupé de ses fans. Le studio l'avait accusé d'avoir sabordé le potentiel de la franchise. Cependant, Cruise redevient Ethan Hunt dans ce Ghost Protocol, notamment pour prouver, de nouveau, qu'il est "bankable". Double enjeu donc. Une histoire de J.J. Abrams, une réalisation de Brad Bird (Les indestructibles), un casting cosmopolite (Jeremy Renner, Simon Pegg, Léa Seydoux, Michael Nykvist, Anil Kapoor) et des décors déjà vus (Prague, Dubai...) feront monter le désir, ou pas.

Enfin, finissons avec Tintin et le secret de la licorne. Steven Spielberg. Hergé. Une animation en motion capture. Et le reporter le plus courageux de la bande dessinée. Si le marché américain n'est pas le coeur de cible, le film pourrait cependant créer la surprise en cartonnant dans le reste du monde, après de multiples médiocres tentatives. Tout est affaire de scénario, de rythme, de plaisir. Mais, c'est certain, si ce héros belge et désuet parvient à séduire les cinéphiles de tous les pays (et de tous les âges), nul ne doute que les Captain America et autres Thor seront affaiblis, super pouvoirs ou pas.

Le Comic-Con se transforme en foire de cinéma

Posté par vincy, le 2 août 2010

green lantern ryan reynoldsLa plus importante manifestation de BD aux USA, le Comic-Con (chaque année à San Diego, 160 000 entrées) devient de plus en plus un espace dédié aux studios hollywoodiens pour lancer projets et films adaptés de comics en tous genres. Au point que certains s'inquiètent du phagocytage de l'événement phare du 9e art par l'industrie du 7e art.

Une routine, une tendance? En tout cas, cela manquait de surprise, de panache, et finalement de véritables grandes annonces. Peut-être qu'après les mauvais résultats du box office au début de l'été, la gueule de bois généralisée a déteint sur l'ambiance. Mais reconnaissons qu'après la flamboyante année 2008 (The Dark Knight et Iron Man en tête du box office annuel) et hormis les cartons de la franchise Spider-Man et le doublé de 2006 (X-Men 3, Superman Returns), aucune adaptation n'a réellement changé la donne à Hollywood.

Pourtant tous les producteurs se précipitent à une heure de vol de leurs bureaux, optionnant des BD, déclinant des héros ou balançant leurs teasers. Rendez-vous immanquable pour Hollywood alors que seul Iron Man 2  a fait (relativement) ses preuves cette année?

Cette année, Disney a diffusé les premières images de Tron : Legacy, DreamWorks a dévoilé les premières images de Cowboys & Aliens et de Megamind, DC Comics a projeté en petit comité un montage et les visuels de Green Lantern, Sony s'est amusé avec Priest et Universal avec Scott Pilgrim vs The World, Marvel a présenté Thor, Captain America et The Avengers, invitant au passage les stars rattachées aux différents films (on a ainsi appris que Mark Ruffalo remplacerait Edward Norton dans le rôle de l'Incroyable Hulk). Il faut impressionner, faire saliver, satisfaire un public hautement fanatique. On sort même du registre de l'adaptation en faisant venir des films fantastiques, des thrillers ou de la science-fiction. Ainsi les spectateurs ont pu voir RED, Sucker Punch, ou encore Battle : Los Angeles, et même The Expandables. Les années précédentes, Twilight avait déchaîné les foules : quel rapport avec la bande dessinée? Star Wars, on peut comprendre, mais Salt (le dernier Angelina Jolie), quel intérêt?

Tout simplement, Hollywood utilise l'événement bédéiste comme une rampe de lancement promotionnelle. A l'instar de ce que fait déjà Hollywood dans des festivals comme Cannes, Venise ou Toronto. Les artistes sont convoqués et les studios organisent des conférences où l'on annonce les projets de Guillermo del Toro et où Johnny Depp fait son show en 3D pour vendre Pirates des Caraïbes 4.

Pourtant un succès au Comic Con ne signifie pas que le public se ruera dans les salles. Il s'agit donc juste de marketing.  Mais aussi de laboratoire : les réactions des spectateurs sont étudiées à la loupe. Un marché se créé dans les allées, pour observer ce que le public achète (ou adore). Des droits sont négociés. Malgré tout 24 adaptations ont dépassé les 100 millions de $ de recettes en Amérique du nord dans les années 2000. Un sacré business.