Charles de Gaulle et Yvonne de Gaulle en héros de cinéma

Posté par vincy, le 2 juillet 2019

Un biopic politique en France. Gabriel Le Bomin (Les fragments d'Antonin, Insoupçonnable, Nos patriotes) tourne depuis le 27 juin Libres, drame historique au budget conséquent (11,6M€ selon Le Film Français). Lambert Wilson et Isabelle Carré incarnent respectivement Charles et Yvonne de Gaulle.

L'histoire commence en juin 1940, quand la France perd la guerre face à l'Allemagne nazie. Alors en plein commandement en zone de conflit, Charles de Gaulle est convoqué pour devenir sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 9 juin il rencontre Winston Churchill. Le lendemain il quitte Paris, passe par Orléans et Tours, cherche une solution franco-britannique. Mai le 17 juin, le Maréchal Pétain prend la présidence du Conseil et De Gaulle quitte la France, avant que le nouveau gouvernement ne soit nommé. Il part à Londres, où il y fera son fameux appel du 18 juin, contre l'avis du gouvernement britannique. Neuf jours plus tard, Winston Churchill le reconnaîtra quand même comme chef des Français libres.
Pendant ce temps, depuis Colombey-les-deux-églises, la discrète et bigote Yvonne de Gaulle prend la route pour rejoindre la mère de son époux et se mêle à l'exode avec leurs trois enfants. Elle se dirige vers la Bretagne avant de partir à son tour l'Angleterre, sans savoir que son mari s'y trouve déjà.

De Gaulle oublié par le cinéma

Produit par Vertigo (La vérité su je mens! les débuts) et Les films de la Baleine, distribué par SND (filiale RTL-M6), le film se tourne dans les Hauts-de-France, en Bretagne, en Ile-de-France et à Londres.

C'est la première fois qu'une véritable fiction romanesque s'empare du Général de Gaulle, même si celui-ci a souvent été incarné à la télévision, notamment par Pierre Vernier (Adieu de Gaulle, adieu, téléfilm de 2008, avec Catherine Arditi en Yvonne), Michel Vuillermoz (téléfilm L'appel du 18 juin, 2010, avec Judith Henry en Yvonne), Patrick Chesnais (la docu-fiction Je vous ai compris, avec de nouveau Catherine Arditi dans le rôle d'Yvonne), et surtout Bernard Farcy dans Le Grand Charles, téléfilm de Bernard Stora (2005), où Danièle Lebrun était Yvonne de Gaulle.

La sortie de Libres est prévue au premier trimestre 2020.

Zinga, Lamy, Emera et Deladonchamps sont Nos patriotes

Posté par vincy, le 25 octobre 2016

marc zinga alexandra lamay pierre deladonchamps louane emora

Le réalisateur Gabriel le Bomin (Les fragments d'Antonin, nommé au César du meilleur premier film en 2007, Insoupçonnable) a commencé le tournage la semaine dernière de Nos Patriotes. Ancien documentariste au service cinématographique des armées, réalisateur de documentaires sur différentes guerres françaises pour la télévision, il adapte ici librement Le terroriste noir, livre de Tierno Monénembo (Le seuil, 2012) avec Nos patriotes.

Cette fiction, inspirée elle-même d'une histoire vraie, suit le parcours d'Addi Bâ, un jeune Guinéen né en 1916 et accueilli en France à l'âge de 13 ans. Soldat pendant la Seconde Guerre mondiale, il rejoint la Résistance après la défaite de la France en 1940 et crée le premier maquis des Vosges en 1942, "Le Maquis de la Délivrance". Les Allemands le surnomment alors le terroriste noir et décident de le traquer. Le roman avait reçu le Grand prix du roman métis, le Grand prix Palatine du roman historique et le prix Ahmadou Kourouma.

Le personnage principal sera incarné par le belge Marc Zinga (007 Spectre, Dheepan, La fille inconnue, Bienvenue à Marly-Gomont). Au casting, on retrouve également Alexandra Lamy (Retour chez ma mère), Pierre Deladonchamps (L'inconnu du lac, Le fils de Jean) et la chanteuse Louane Emera (La famille Bélier).

Le tournage se déroule entre l'Est de la France et Lyon. Près de 400 figurants ont été enrôlés pour des scènes qui se tourneront à Gérardmer. L'image est assurée par Jean-Marie Dreujou (Le dernier loup, Cézanne et moi). Le film sera distribué par Paname distribution.

Insoupçonnable : un suspens confus

Posté par anne-laure, le 2 août 2010

insoupconnable"- C’est vrai que t’es comme mon frère.
- C’est quand ça t’arrange cette histoir
e !"

L'histoire : Henri est riche mais seul. Puis, il rencontre Lise, une séduisante entraîneuse. Leur histoire démarre vite et fort. Ils se marient après quelques mois seulement. Sauf que… Il y a Sam, beau jeune homme qu’elle dit être son frère. En réalité, ils ont été élevé ensemble et sont amoureux. Ils ne sont pas très riches et essaient par tous les moyens de le devenir. A n’importe quel prix, pour Lise.

Notre avis : Gabriel Le Bomin nous livre ici son deuxième long-métrage – après Les fragments d’Antonin. Il a décidé de s’attaquer au film noir et il y parvient plutôt bien. On retrouve la figure de la femme hitchcockienne, intrigante. Laura Smet devient la nouvelle Kim Novak, de Vertigo .La photographie aux tons contrastés est une réussite. Elle baigne illico le spectateur dans une atmosphère où les tensions ne peuvent être qu’à leur comble. Enfin, le réalisateur choisit une réalisation efficace pour un thriller : ellipses, flash-backs et hors-champs… De quoi faire durer le suspense ! Sans compter l’intrigue complexe, aux multiples rebondissements – adaptée du roman éponyme de Tanguy Viel.

Gabriel Le Bomin fait un travail de manipulation intéressant. C’est presque de la mise en abîme, puisqu’il parvient à manipuler autant les spectateurs que les personnages, et ce, jusqu’à la fin. Les acteurs occupent chacun un rôle particulier, comme les pièces maîtresses d’un grand échiquier : la femme douce mais pourtant fatale et manipulatrice (Laura Smet), le riche homme d’affaires imbu de lui-même (Charles Berling) et éperdument amoureux et le jeune homme jaloux et tout aussi amoureux (Marc-André Grondin). Le trio de comédiens fonctionne bien.

On regrette tout de même un dénouement un peu confus. On ne parvient pas à comprendre tous les tenants et les aboutissants du film, ni pourquoi les personnages ont réagi de telle manière. Bien sûr, des éléments-clés sont donnés, mais ce n’est pas suffisant. En réalité, Insoupçonnable est un thriller français plutôt bien ficelé et plutôt bien réussi côté réalisation –au sens technique du terme - mais qui dénote un peu par sa fin un brouillon.