Les Critiques de Los Angeles sacrent Haneke et Carax

Posté par vincy, le 10 décembre 2012

amour haneke riva trintignantCe n'est pas la première fois que les critiques de Los Angeles décernent leur prix du meilleur film à un cinéaste étranger. Mais la Los Angeles Film Critics Association a frappé fort en mettant à quasi égalité trois films dans son palmarès : la Palme d'or cannoise Amour de Michael Haneke (meilleur film, meilleure actrice), Holy Motors, le film de Leos Carax, lui aussi en compétition à Cannes (meilleur film étranger, finaliste meilleur acteur) et The Master (meilleur réalisateur, meilleur acteur, meilleur second rôle féminin, meilleur décor, finaliste pour l'image et la musique).

Haneke rejoint ainsi Milos Forman, Louis Malle, John Boorman, Christine Edzard, Mike Figgis, Mike Leigh et Ang Lee parmi les non-américains à remporter le prix du meilleur film. C'est cependant la première fois qu'un film francophone est ainsi récompensé. Haneke avait déjà reçu le prix du meilleur film étranger en 2005 pour Caché. Cette année, dans cette catégorie, Leos Carax a été distingué. Il est le 9e cinéaste français à recevoir cet honneur.

Les critiques angelinos ont privilégié les films d'auteur. Lincoln est complètement absent. Bigelow est tout juste finaliste en tant que cinéaste. Hathaway et Waltz sont également finalistes pour des productions plus hollywoodiennes. Le cinéma indépendant est largement favorisé.

Ceci dit, les Critiques de L.A. ont rarement récompensé les futurs gagnants des Oscars. Ils restent une excellente indication pour les futures nominations.

Le palmarès :
Meilleur film : Amour, de Michael Haneke ; Finaliste : The Master, de Paul Thomas Anderson
Meilleur réalisateur : Paul Thomas Anderson (The Master) ; Finaliste : Kathryn Bigelow (Zero Dark Thirty)
Meilleur acteur : Joaquin Phoenix (The Master) ; Finaliste : Denis Lavant (Holy Motors)
Meilleure actrice ex-aequo : Jennifer Lawrence (Happiness Therapy) et Emmanuelle Riva (Amour)
Meilleur second rôle féminin : Amy Adams (The Master) ; Finaliste : Anne Hathaway (The Dark Knight Rises et Les Miserables)
Meilleur second rôle masculin : Dwight Henry (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Christoph Waltz (Django Unchained)
Meilleur scénario : Chris Terrio (Argo) ; Finaliste : David O. Russell (Happiness Therapy)
Meilleur film en langue étrangère : Holy Motors ; Finaliste : Footnote
Meilleur documentaire : The Gatekeepers ; Finaliste : Searching for Sugar Man
Meilleur film d'animation : Frankenweenie ; Finaliste : It's Such a Beautiful Day (court métrage)
Meilleure image : Roger Deakins (Skyfall) ; Finaliste : Mihai Malaimare Jr. (The Master)
Meilleur montage : Dylan Tichenor et William Goldenberg (Zero Dark Thirty) ; Finaliste : William Goldenberg (Argo)
Meilleurs décors : Jack Fisk et David Crank (The Master) ; Finaliste : Adam Stockhausen (Moonrise Kingdom)
Meilleure musique : Dan Romer et Benh Zeitlin (Les bêtes du sud sauvage) ; Finaliste : Jonny Greenwood (The Master)
Prix Douglas Edwards pour le film/vidéo indépendant ou expérimental : Leviathan

Les films de Kathryn Bigelow, Steven Spielberg et Michael Haneke distingués par les Critiques de New York

Posté par vincy, le 4 décembre 2012

zero dark thirty jessica chastain

Le Cercle des critiques de cinéma new yorkais a tiré la première salve de prix américains de la saison. Grand vainqueur, le film sur la traque finale et fatale de Ben Laden par l'oscarisée Kathryn Bigelow, Zero Dark Thirty qui remporte trois prix dont meilleur film et meilleure réalisatrice. Après Démineurs (Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur), c'est la deuxième fois que la cinéaste se voit décerner ce double prix de la part des critiques de la Grosse pomme. Le film sort le 23 janvier en France.

Même nombre de récompenses pour le dernier Spielberg, qui va bientôt dépasser la barre des 100 millions de $ au box office nord-américain : Lincoln est notamment distingué pour son acteur (Daniel Day-Lewis reçoit ce prix pour la 3e fois) et son scénario. Sally Field est nommée comme meilleur second rôle féminin. Elle avait déjà été citée comme meilleure actrice en 1979 pour Norma Rae.

Tim Burton, avec un film d'animation, et Michael Haneke, avec sa Palme d'or complètent la liste prestigieuse de ces gagnants. Dans les deux cas, c'est la première fois que ces Maîtres sont primés à New York.

Les prix du NYFCC sont remis depuis 1935.

Meilleur film : Zero Dark Thirty
Meilleure réalisatrice : Kathryn Bigelow (Zero Dark Thirty)
Meilleur scénario : Tony Kushner (Lincoln)
Meilleure actrice : Rachel Weisz (The Deep Blue Sea)
Meilleur acteur : Daniel Day-Lewis (Lincoln)
Meilleur second rôle féminin : Sally Field (Lincoln)
Meilleur second rôle masculin : Matthew McConaughey (Bernie, Magic Mike)
Meilleure image : Greig Fraser (Zero Dark Thirty)
Meilleur film d'animation : Frankenweenie
Meilleur documentaire : The Central Park Five
Meilleur film étranger : Amour
Meilleur premier film : David France pour How to Survive a Plague

L’instant Court : Vincent de Tim Burton

Posté par kristofy, le 5 novembre 2012

Comme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Le Festival avec Patrick Timsit, voici l’instant Court n° 90.

Un des évènements des sorties de la semaine passée est Frankenweenie de Tim Burton, un film d’animation en noir et blanc réalisé de manière traditionnelle avec, plutôt que des ordinateurs, des vraies marionnettes photographiées pour chaque mouvement. Le film est généralement salué comme le retour en grâce de Tim Burton après deux films qui ont déçus ses fans (Alice au pays des Merveilles, Dark Shadows). Cette histoire de chien zombie découle en fait directement de deux courts-métrages de Tim Burton : Frankenweenie réalisé en 1984 et avant ça Vincent réalisé en 1982.

Dans Vincent, on trouve déjà les indicateurs de l’identité des futurs longs-métrages de Tim Burton. On y remarque des visages qu'on retrouvera dans Les noces funèbres, la forme du conte (Big fish), un personnage incompris (Edward aux mains d'argent), son adoration pour l’artiste méconnu Vincent Price (plus tard Ed Wood)...

Voici donc le court-métrage Vincent écrit et réalisé par Tim Burton, avec la collaboration de Rick Heinrichs (production, contribution artistique) et Stephen Chiodo (animateur), avec de l'animation image par image, et réalisé en 1982. Pour l’anecdote, la coiffure du petit garçon de sept ans ressemble beaucoup aux cheveux de Tim Burton adulte…

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait du film Vincent.

Disney voit la vie en 3D, du Roi Lion à la suite de Roger Rabbit

Posté par vincy, le 24 juin 2010

le roi lion la belle et la bete roger rabbitLa 3D rapportant gros, le groupe Walt Disney a décidé de réduire la voilure de ses productions traditionnelles et d'investir lourdement sur ce format. C'est ainsi qu'on découvrira bientôt La Belle et la Bête reboostée en 3D, y compris pour sa version Blu-ray. Confirmée aussi, la suite de Qui veut la peau de Roger Rabbit (voir actualité du 4 novembre 2009), en relief. L'adaptation du conte de Tim Burton, Frankenweenie, actuellement en préparation à Londres, sera servie de même. Burton développe de son côté une version de La belle au bois dormant, avec Angelina Jolie en star attachée au projet : Maleficent sera lui aussi en prises de vue réelles et en 3D, s'il aboutit.

L'annonce la plus inattendue reste cependant  La conversion en 3D du Roi Lion. Don Hahn, le producteur du film d'animation et de tous les films précédemment cités, en a la charge et souhaite rendre le résultat spectaculaire. Le Roi Lion avait rapporté à l'époque 783 millions de $ dans le monde. Aux Etats-Unis, il reste l'un des 25 films les plus vus de l'histoire (il aurait récolté 615 millions de $ au box office si on ajuste le tarif des tickets de cinéma avec l'inflation), et le quatrième dessin animé le populaire au cinéma. Le film a été décliné en suites (vidéos), en jeux interactifs, en séries TV, et en comédie musicale. A Paris, un million de spectateurs l'ont vue à Mogador depuis 2007 (elle se joue jusqu'au 25 juillet). A Broadway, The Lion King  a attiré 9 millions de fans (avec un chiffre d'affaires approchant les 800 millions de $).

Toute une rente...

Alice au pays de Burton

Posté par vincy, le 31 juillet 2008

Il n'y a rien d'étonnant à voir Tim Burton s'attaquer à l'un des premiers romans "fantasy" de l'histoire littéraire, Alice au pays des merveilles.

La seule adaptation marquante fut évidemment signée des studios d'animation de Walt Disney. Et le projet de Tim Burton est logiquement produit par... Walt Disney.

Prévu pour une sortie au premier semestre 2010 et scénarisé par Linda Woolverton (La belle et la bête, Le roi Lion), le film devrait être tourné dès novembre. Tim Burton a trouvé l'heureuse élue. Mia Wasikowska, jeune comédienne australienne, sera l'Alice des années 2000. Elle devrait croiser dans le rôle du chapelier fou, Johnny Depp.

Alice au pays des merveilles sera le premier des deux projets qui lient Burton à Disney. Le "deal", dévoilé en novembre dernier, porte sur la réalisation de deux films en 3D. Alice mélangera des prises de vues réelles et des séquences d'animation numérique. Le second sera Frankenweenie, soit la transformation en long métrage de son court métrage de 1984.