Universal veut ressusciter Frankenstein

Posté par vincy, le 23 août 2016

Universal veut un nouveau monstre dans son catalogue. En relançant Frankenstein, l'homme-artificiel imaginé par Mary Shelley en 1818, le studio compte développer une série de blockbusters mi-action, mi-horrifique, à l'instar du remake de The Mummy avec Tom Cruise et Russell Crowe, prévu sur les écrans l'an prochain.

Pour Frankenstein, Universal a lancé les discussions avec Javier Bardem en tête d'affiche, tout en développant parallèlement un autre film, La fiancée de Frankenstein. Bardem avait déjà été approché par le studio pour incarner le Dr Jekyll de The Mummy. Après son refus, Russell Crowe était entré dans le projet.

Car, la démarche de Universal est bien de "connecter" les différents univers de ces films de monstres. Alex Kurtzman, réalisateur de The Mummy, est ainsi en charge de ce nouveau type de franchise. Il a déjà annoncé de nouvelles versions de Van Helsing et de L'Homme invisible.

Frankenstein reste l'un des personnages les plus récurrents du cinéma depuis 1910 avec près de 200 films dans le monde qui le mettent plus ou moins en vedette. Boris Karloff en fut sans l'interprète le plus célèbre dans les années 1930.

Le BIFFF 2015 récompense Frankenstein de Bernard Rose

Posté par kristofy, le 20 avril 2015

La 33e édition du Bruxelles International Fantastic Film Festival (BIFFF pour les intimes) a fait couler des larmes et du sang, et sa résurrection d’outre-tombe est bien entendue déjà prévue pour 2016, ‘à l’aise’ selon l’expression belge.

Pendant 13 jours il y a eu une centaine de films, quelques unes en avant-première mondiale. Plusieurs jurys se répartissaient la Compétition Internationale, la Compétition Européenne, la Compétition 7ème Orbit, la Compétition Thriller… Pour les films en Compétition Internationale le jury 2015 était composé de Richard Stanley, Andy Muschietti, Timo Vuorensola et Jonas Govaerts.

Une fois n'est pas coutume, c'est un film britannique qui a remporté le Corbeau d'or. C'est la quatrième fois qu'un film anglais repart avec le prix suprême et la deuxième fois que Bernard Rose est sacré, 26 ans après Paperhouse. Le cinéma espagnol, toujours très en forme, est quand même reparti avec quelques prix puisque 3 des 6 films que nous avions vus sont repartis récompensés.

Le palmarès de la Compétition Internationale :

- Corbeau d’Or, Grand Prix : Frankenstein réalisé par Bernard Rose (lire Bernard Rose revient aux sources avec Frankenstein)

- Corbeau d’Argent ex aequo: The Infinite Man réalisé par Hugh Sullivan
- Corbeau d’Argent ex aequo: Goodnight Mommy réalisé par Veronika Franz et Severin Fiala

-mention spéciale : Starry Eyes réalisé par Kevin Kolsch & Dennis Widmyer
-Prix spécial du jury (prix Hong-Kong Economic and Trade Office pour leur 50e anniversaire de présence à Bruxelles) : The Blue Elephant réalisé par Marwan Hamed

Le palmarès des autres sections :

- Méliès d’Argent : L’altra Frontera réalisé par André Cruz Shiraiwa
- mention spéciale pour la direction artistique : Musaranas réalisé par Juanfer Andres & Esteban Roel

- Prix Thriller : La Isla Minima réalisé par Alberto Rodriguez

- Prix du 7e Parallèle : Liza,The Fox-Fairy réalisé par Karoly Ujj-Meszaros
-mention spéciale : l’acteur Leland Orser dans Faults réalisé par Riley Stearns

-Prix du Public : Liza,The Fox-Fairy réalisé par Karoly Ujj-Meszaros

L’année dernière le Corbeau d’Or et le Prix du Public était du même avis en sacrant Les Sorcières de Zugarramurdi de Alex de la Iglesia, et cette année 3 films espagnols sont encore cités. Pour la Compétition Internationale il y avait 15 films. Frankenstein, The Infinite Man, Goodnight Mommy étaient clairement dans les favoris, aux côtés de Spring et The House at the end of times.

Certains des films les plus forts étaient hors-compétition ou n’ont pas été récompensés puisque la plupart des jurys délibèrent pour un seul prix (et cette année plusieurs mentions spéciales), comme par exemple Sea Fog (sorti déjà en France le 1er avril), Eat, Therapy for a vampire, The stranger, Luna de miel, The terror live… Un élément troublant distingue l’ensemble de ce palmarès : certains films primés reposent sur une ambiance étrange où presque tout est permis (même à la limite du crédible) pourvu qu'un twist final sauve l'absurde situation. C’est le cas de Goodnight Mommy, Starry Eyes, Another Frontier, et Faults où selon le cas seule la fin justifie un film un peu mou dans sa durée.

Dans le vaste programme des films toutes sections confondues le public a préféré Liza,The Fox-Fairy qui est une comédie très réussie, avec une histoire romantique contrariée par un fantôme (le BIFFF c’est aussi quelques films romantiques drôles). En voici une bande-annonce :

BIFFF 2015 – Bernard Rose (Candyman) revient aux sources avec Frankenstein

Posté par kristofy, le 14 avril 2015

Le BIFFF (Bruxelles International Fantastic Film Festival) profite de son statut pour présenter quelques films en avant-première mondiale. C'est le cas de Frankenstein en présence de son réalisateur britannique Bernard Rose.

Son Frankenstein est porté par un casting de choix : Xavier Samuel très impressionnant (em>My Best Men, Perfect Mothers, Fury...), Carrie-Ann Moss (la Trinity de Matrix), Danny Houston (qui était dans son Two Jacks) et Tony Todd (Candyman).

Pour le réalisateur, c'est à la fois un retour aux sources du fantastique et un retour devant son premier public: son film Paperhouse avait gagné au BIFFF le prix du Corbeau d’Or en 1989, et présenté le film qui a fait sa renommée, le célèbre Candyman en 1992.

Durant les années 90 Bernard Rose a aussi signé deux films prestigieux Ludwig van B. (avec Gary Oldman et Isabella Rossellini, 1994) et Anna Karénine (avec Sophie Marceau et Sean Bea, 1997n), puis d'autres films comme Mr Nice (avec Rhys Ifans et Chloë Sevigny, 2010) ou Two Jacks (avec Billy Zane et Sienna Miller, 2012). Ses autres réalisations fantastiques ont eu moins de succès, mais elles représentent sa version de genres revenus à la mode comme le 'torture-porn' avec Snuff-movie en 2005 (suite aux Saw et Hostel...) et le 'found-footage' avec Sx Tape en 2013 (suite aux Rec et Paranormal activity...). Son tout nouveau film est en quelque sorte à la croisée de sa filmographie : l'adaptation d'un classique de la littérature et une version moderne du personnage du monstre...

Monstre moderne

Le roman de Mary Shelley se situe dans l'Angleterre de 1818, et Bernard Rose transpose cette histoire de nos jours à Los Angeles. «Je trouve que cette histoire du docteur Frankenstein n’est pas à propos de quelqu’un qui a créée un monstre mais peut-être davantage perçue comme quelqu’un qui donne la vie.» Donc un 'être humain' se découvre dans ce qui ressemble à une salle d’hôpital, il découvre les gens autour de lui qu'il identifie comme des parents mais eux découvrent une erreur de mutation cellulaire qui lui cancérise la peau... Leur créature va leur échapper et se retrouver dans la ville, avec des policiers à ses trousses. Il trouvera refuge auprès d'un SDF, avant que la panique ne grandisse... Si le décor est moderne, Bernard Rose à garder en voix-off et le ton poétique du roman :  «puisque je ne peux inspirer l’amour, que je cause l’effroi.»

© kristofy / ecrannoir.frA l'issue de la projection Bernard Rose a partagé avec le public sa vision du mythe de Frankenstein :

Dupliquer la nature est un fantasme scientifique

«Le roman original a été écrit au début de la révolution industrielle, il y a environ 200 ans, on découvrait peut-être à peine que l’électricité puisse avoir comme pouvoir d’animer un tissus humain. C’est le premier roman de science-fiction, le premier roman d’horreur. Deux siècles après aujourd’hui on arrive à la création de nouveaux tissus humains comme de la peau ou même des organes artificiels avec une imprimante 3D. Si on créer un être humain de toute pièce, qu’en est-il de la conscience ? Le roman était novateur et en quelque sorte prévoyant, l’histoire est toujours passionnante à notre époque. Le fantasme de créer la vie de manière scientifique est peut-être quelque chose qui vient plus d’un homme que d’une femme. Dans le film, il y a un créateur médecin homme mais aussi une femme médecin, d’ailleurs le roman qui évoque les questions de ce danger a été écrit par une femme. En tout cas dupliquer la nature est un fantasme scientifique.
Pour moi le film devait commencer avec l’éveil à la vie du monstre et finir avec sa mort, le film est raconté de son point de vue à lui. Une chose amusante, c’est la scène où un policier tue un chien : beaucoup de gens trouve ce moment violent ou triste. Dans les films on peut voir des dizaines de personnes se faire tuer et ça passe, mais quand c’est un chien, bizarrement, ça touche plus les émotions de certains spectateurs, c’est étrange non ?»

Le défi c'est la distribution des films

«La production de films est en quelque sorte plus facile aujourd’hui par rapport à avant. Le défi c'est surtout la distribution des films. Presque tout se retrouve sur internet quasiment gratuitement, sans que des droits d’auteur soient reversés. Peut-être que des auteurs vont demander de l’argent aux fournisseurs d’accès à internet ? A la télévision on voyait des films gratuitement mais ce sont les chaines de télévision qui payaient des droits pour les diffuser, avec l’argent des publicités. Aujourd’hui les spectateurs vont de la télévision vers Internet pour les films.»

Le film n'a toujours pas de distributeur en France.

Emma Watson en Cendrillon, Daniel Radcliffe chez Frankenstein

Posté par vincy, le 2 mars 2013

emma watson daniel radcliffe

Les deux stars d'Harry Potter naviguent dans des eaux très différentes depuis l'arrêt de la saga.

Emma Watson a une préférence pour les cinéastes reconnus ou les productions indépendantes, quitte à jouer les seconds-rôles. Tandis que Daniel Radcliffe opte pour des films de genre, en vedette.

Watson, cependant, grimpe d'un échelon en négociant actuellement le premier rôle d'une version de Cendrillon que doit réaliser Kenneth Branagh. Cate Blanchett devrait incarner la belle-mère. Après Alice au pays des merveilles, La belle au bois dormant et Blanche Neige, une autre héroïne de conte de fée va être "upgradée" en film contemporain.

Le film doit se tourner cet automne pour une sortie l'année prochaine. Selon Variety, Watson n'est pas le premier choix du studio : Gabriella Wilde, Imogen Poots et Alicia Vikander ont toutes été approchées mais ont du décliner le film pour des raisons de conflits d'agenda.

Celle qui fut Hermione est à l'affiche du Monde de Charlie, qui a reçu la semaine dernière le prix Independent Film Spirit Awards de la meilleure première oeuvre, après avoir joué dans My Week with Marilyn. On la verra bientôt dans le Noah de Darren Aronofsky (avril 2014), avec Russell Crowe, This is the End de Seth Rogen (septembre 2013), avec James Franco et The Bling Ring de Sofia Coppola (juin 2013), qui pourrait être sélectionné à Cannes.

Côté Harry, c'est-à-dire Daniel Radcliffe, le registre choisi est très différent. Il négocie actuellement sa participation dans un nouveau Frankenstein, où il incarnerait Igor. Réalisé par Paul McGuigan (Push, Slevin), sur un scénario de Max Landis, le film, qu'on annonce "gothique", doit être tourné cet automne. Il y a déjà plus de 35 versions du mythe créé par Mary Shelley filmées pour le cinéma. Ironiquement, la dernière en date qui a marqué l'esprit, est signée ... Kenneth Branagh (1994).

Radcliffe passe beaucoup de son temps sur les planches. Entre deux pièces, il a tourné La dame en noir, sorti l'an dernier, Kill your Darlings, biopic sur Allen Ginsberg (qu'il incarne), The F Word, comédie romantique et dramatique d'après la pièce de T.J. Dawe, et le film d'horreur Horns, d'Alexandre Aja.