François Ozon enrôle Jacqueline Bisset et Jérémie Renier

Posté par vincy, le 22 décembre 2016

François Ozon s'offre une nouvelle icône du cinéma pour son prochain film: Jacqueline Bisset (Bullitt, Le Magnifique). L'actrice britannique francophone et francophile sera entourée de Jérémie Renier, qui a déjà été filmé par Ozon dans Les amants criminels en 1999 puis Potiche en 2010, et Marine Vacth qu'il avait révélé avec Jeune et Jolie en 2013.

L’Amant Double s'annonce comme un thriller érotique. Le tournage débute en cette fin d'année. Mandarin assure la production, comme pour la plupart des films de Ozon depuis Potiche.

Pour Bisset, c'est un retour au cinéma français. L'actrice, née en 1944, n'avait pas joué dans un film hexagonal depuis Les Gens qui s'aiment de Jean-Charles Tacchella en 2000. Elle vient de tourner un film d'action autour du 11 septembre 2001, Nine eleven de Martin Guigui et le thriller politique Backstabbing for Beginners, avec Theo James, du danois Per Fly. Bisset a reçu une nomination aux César pour La cérémonie de Claude Chabrol, il y a 20 ans, comme second-rôle féminin.

Oscars 2017: parmi les 4 finalistes français, lequel aurait le plus de chance de l’emporter?

Posté par vincy, le 13 septembre 2016

Ce mardi 13 septembre, dans la matinée, au Centre national du cinéma et l'image animée (CNC), et sous la présidence de Frédérique Bredin, la Commission chargée de la sélection du film représentant la France pour l'attribution de l'Oscar du meilleur film étranger s'est érunie. Thierry Frémaux, Alain Terzian, Jean-Paul Salomé, Teresa Cremisi, Sandrine Bonnaire, Léa Seydoux et Eric Toledano ont présélectionné quatre finalistes. Le futur candidat pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère sera révélé le 26 septembre, après l'audition du producteur et du vendeur international de chaque film.

Rappelons que pour être recevable, un film doit être sorti en France entre le 1er octobre 2015 et le 30 septembre 2016, avoir un contrôle artistique majoritairement détenu par des citoyens ou résidents français, et être distribué aux Etats-Unis.

  • Cézanne et moi de Danièle Thompson (Distribué aux Etats-Unis par Magnolia)

Atouts: le sujet avant tout. Après Renoir (joli succès aux USA), l'académisme français pourrait retenter le coup avec Paul Cézanne et Emile Zola. Deux figures artistiques connues et représentant "la qualité française. On peut aussi penser que la notoriété de Guillaume Canet est un avantage.
Handicaps: pas encore sorti, le film doit parier sur son éventuel succès (pas assuré du tout). Danièle Thompson n'est pas non plus une cinéaste qu'on attendrait aux Oscars. Son cinéma populaire est à mille lieues des récents films nommés ou vainqueurs dans cette catégorie.
Côte: 10%

  • Elle de Paul Verhoeven (Sony)
  • Atouts: La notoriété hollywoodienne de Paul Verhoeven, la célébrité dans le circuit d'Isabelle Huppert, la qualité indéniable du film et les critiques très favorables depuis Cannes, y compris par la presse américaine. On peut compter sur un distributeur comme Sony pour en faire un succès dans sa catégorie dans les salles américaines. A l'instar de Dans ses yeux, le thriller peut séduire l'électorat.
    Handicaps: la morale et le sujet même de l'histoire peuvent dérouter le puritanisme américain et son absence de prix ne le place pas en favori automatique face à d'autres concurrents d'autres pays.
    Côte: 80%

  • Frantz de François Ozon (Music box)
  • Atouts: Le réalisateur est connu, apprécié, il est même membre de l'Académie. Le sujet franco-allemand, évoquant la réconciliation d'après guerre, lui-même remake d'un film de Lubitsch peut séduire. L'esthétique peut aussi plaire tout comme le style mélodramatique.
    Handicaps: critiques partagées, sans prix majeur ni succès public, Frantz dépend beaucoup de sa réception américaine.
    Côte: 40%

  • Les innocentes d’Anne Fontaine (Music box)
  • Atouts: Après trois mois d'exploitation, le film a récolté un million de $ dans les salles nord-américaine. En sélection officielle à Sundance, ce drame d'Anne Fontaine cumule les bons critères (le sujet en lui-même, la foi, la guerre, les femmes) et a tout d'un film oscarisable.
    Handicaps: Pour toutes ces raisons, il pourrait être le favori, mais on pense automatiquement à Ida, film polonais oscarisé il y a deux ans. La comparaison pourrait être son détriment.
    Côte: 70%

Venise 2016: Kusturica, Ford, Malick, Ozon, Brizé, Larrain, Escalante et Wenders en compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2016

La 73e édition du Festival de Venise, du 31 août au 10 septembre, a dévoilé sa sélection officielle. En compétition, on retrouve pas mal de films pressentis pour Cannes, mais pas forcément prêts ou recalés, et un certain nombre de poids lourds du cinéma mondial. Côté français, on note la présence de François Ozon et de Stéphane Brizé. On peut y ajouter deux coproductions françaises signées Wim Wenders et Christopher Murray. Le cinéma latino-américain est bien représenté par trois films, un an après le Lion d'or pour un film vénézuélien. Le chilien Pablo Larrain est cette fois-ci sélectionné avec un film américain, un biopic qu'on n'attendait pas si tôt. Il aura enchaîné El Club (Grand prix du jury à Berlin en 2015), Neruda (Quinzaine des réalisateurs 2016) et donc Jackie en compétition à Venise. Les Etats-Unis sont en force avec sept productions. En revanche, hormis un film philippin, l'Asie est complètement absente. Notons enfin la présence de deux documentaires, dont celui de Terrence Malick.

The Bad Batch d’Ana Lily Amirpour
Une vie de Stéphane Brizé
La La Land de Damien Chazelle ouverture
The Light between Oceans de Derek Cianfrance
El ciudadano ilustre de Mariano Cohn et Gaston Duprat
Spira Mirabilis de Massimo D’Anolfi et Martina Parenti documentaire
Ang Babaeng Humayo (The Woman who left) de Lav Diaz
La region salvaje d’Amat Escalante
Nocturnal Animals de Tom Ford
Piuma de Roan Johnson
Rai (Paradise) d’Andreï Konchalovsky
Brimstone de Martin Koolhoven
Na mlijecnom putu (On the Milky Road) d’Emir Kusturica
Voyage of time de Terrence Malick documentaire
El cristo ciego de Christopher Murray
Frantz de François Ozon
Questi giorni de Giuseppe Piccioni
Premier contact (Arrival) de Denis Villeneuve
Les beaux jours d’Aranjuez (3D) de Wim Wenders
Jackie de Pablo Larrain

Tournages: Pierre Niney passe de François Ozon à Jérôme Salle

Posté par vincy, le 12 octobre 2015

Pas étonnant qu'il ait quitté la Comédie française: Pierre Niney enchaîne les tournages et les voyages. Fin août, il a commencé celui du nouveau film de François Ozon, Frantz. En Allemagne, en Saxe et dans le Limousin, Ozon revient au drame en costumes, avec un récit qui se déroule juste après la première guerre mondiale. Le tournage s'achève cette semaine. Niney incarne Adrien (en photo), un jeune français qui vient fleurir la tombe de Frantz, le fiancé d'Anna tué pour la France. Sa présence trouble et suscite de nombreuses questions. Paula Beer, Marie Gruber, Ernst Stötzner, Johann von Bülow et Anton von Lucke complètent le casting de cette co-production franco-allemande.Mars distribution n'a pas encore daté le film dans son calendrier.

Une fois le Ozon terminé, Pierre Niney embarquera pour L'Odyssée de Jérôme Salle, film d'aventures sur le commandant Cousteau. Le tournage a débuté en septembre en Croatie pour deux semaines et va reprendre en octobre en Afrique du sud puis en décembre dans l'Antarctique. Pierre Niney interprète le fils du commandant Cousteau, Philippe, tandis que Lambert Wilson et Audrey Tautou seront ses parents. Le scénario a été écrit à partir de deux livres: celui de Jean-Michel Cousteau, Mon père, ce commandant, et celui d'Albert Falco, un des membres de l'équipe Cousteau, Capitaine de la Calypso. L'Odyssée sortira en salles le 12 octobre 2016.

Et puis après ces deux films, Pierre Niney débutera en janvier Ports of Call, d'Atiq Rahimi, d'après les Échelles du Levant d’Amin Maalouf. Il jouera aux côtés de Golshifteh Farahani et de Louis Garrel (lire notre actualité du 1er août).

La Grande Bellezza triomphe en beauté aux European Film Awards

Posté par vincy, le 8 décembre 2013

toni servillo la grande bellezza

Hier soir à Berlin, l'Académie du cinéma européen a célébré les vainqueurs de l'année. Et ce fut une razzia pour La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino, en compétition au dernier Festival de Cannes (et snobé au palmarès), qui n'a laissé que quelques miettes à ses concurrents. Meilleur film européen, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Toni Servillo), meilleur montage (Cristiano Travaglioli) : rarement un film a été autant récompensé lors de cette cérémonie. L'Italie devient le pays le plus récompensé par le trophée du meilleur film européen avec ce cinquième lauréat, 5 ans après Gomorra. Toni Servillo reçoit son deuxième prix du meilleur acteur européen, 5 ans après celui pour Il divo, toujours de Sorrentino.

catherine deneuve wim wendersLes 26e European Film Awards, qui souffrent toujours de notoriété (la soirée est retransmise en différé ce soir sur Arte en France, on pouvait la suivre en direct sur Internet), ont été marqués par les deux prix honorifiques remis à Pedro Almodovar (pour sa contribution au cinéma mondial) et Catherine Deneuve (pour l'ensemble de sa carrière). Almodovar en a profité pour dénoncer la politique suicidaire du gouvernement espagnol en matière de cinéma ; tandis que Deneuve, qui recevait son prix des mains de Wim Wenders, a déclaré se sentir "européenne".

Le cinéma français n'est pas reparti bredouille. François Ozon a reçu le prix du meilleur scénario (Dans la maison) ; Ari Folman, qui a produit l'essentiel des séquences animées de son film Le Congrès en France, a été honoré du prix du meilleur film d'animation ; et La cage dorée de Ruben Alves a récolté le prix du public.

L'Europe du sud s'en tire d'ailleurs bien, malgré un contexte économique difficile pour ses cinématographies. Côté Israël, outre Folman, le prix Carlo di Palma du meilleur chef opérateur est revenu à Asaf Sudry (Fill the Void) ; le prix des meilleurs costumes a été décerné à Blancanieves ; et le prix du compositeur de l'année a été légitimement attribué à Ennio Morricone (pour The Best Offer). N'oublions pas le prix européen de la coproduction, décerné à un producteur, en l'occurrence la roumaine Ada Solomon (dont le film Mère et fils a reçu l'Ours d'or en février dernier).

Côté Europe du nord, Love is all you need de la danoise Susanne Bier a été élu comédie européenne de l'année ; The Act of Killing du danois Joshua Oppenheimer est reparti avec le prix du meilleur documentaire ; déjà couronné en Allemagne par les Césars du pays, Oh Boy! a été choisi comme meilleur premier film européen c(est la première fois qu'un film allemand emporte ce prix) ; le prix des meilleurs décors a distingué le film britannique Anna Karenine ; le prix du meilleur son est revenu au film autrichien Paradis : Foi.

Enfin la Belgique repart avec deux prix : le meilleur court métrage (Death of a Shadow de Tom Can Avermaet) et surtout le prix de la meilleure actrice pour Veerle Baetens (Alabama Monroe). Baetens devient ainsi la première belge a gagné un prix d'interprétation européen.

Raphaël Personnaz passe de François Ozon à Guy Georges

Posté par vincy, le 18 septembre 2013

Grosse année pour le jeune Raphaël Personnaz. Marius dans le triptyque de Daniel Auteuil Marius / Fanny / César, vedette du très attendu Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier, adapté de la BD primée à Angoulême, et rôle principal de la comédie familiale Au Bonheur des ogres, d'après le roman culte de Pennac, le comédien est attendu dans le prochain film de François Ozon, Je suis Femme, aux côtés de Romain Duris et Anaïs Demoustier, et vient de s'engager sur un thriller La Traque de Guy Georges.

Selon Le Film Français, ce premier film de Frédéric Tellier, qui sera distribué par SND, est scénarisé par David Oelhoffen (Nos retrouvailles). Personnaz y sera un policier obsédé par l'enquête sur le serial-killer, inspiré d'un personnage réel du 36 Quai des Orfèvres. L'histoire suivra la traque du tueur parisien jusqu'à son procès il y a douze ans.

Raphaël Personnaz sera entouré d'Olivier Gourmet, Nathalie Baye, Michel Vuillermoz, Thierry Neuvic, Louise Monot et Christa Théret. Le tournage débutera le 21 octobre.

Cannes 2013 : où sont les femmes ? – François Ozon et la prostitution féminine

Posté par MpM, le 22 mai 2013

jeune et jolieFrançois Ozon aurait mieux fait de se taire... Lors d'une interview accordée au magazine professionnel Hollywood reporter en début de semaine, le cinéaste avait déclaré : "Je pense que les femmes peuvent ressentir une connexion avec l'héroïne du film, car la prostitution est un fantasme commun à de nombreuses femmes. (...) Cela ne veut pas dire qu'elles le font, mais le fait d'être payé pour coucher est quelque chose qui est assez évident dans la sexualité féminine."

Propos qui ont à juste titre ému, notamment dans les réseaux sociaux, poussant le réalisateur à essayer maladroitement de se rattraper sur son compte Twitter : "Propos maladroits et mal compris. Évidemment je ne voulais pas parler des femmes en général, juste des personnages de mon film". Rétro-pédalage en règle...

Dans l'imaginaire collectif (et pas uniquement masculin), la prostituée est une figure archi-classique du cinéma. En une semaine de festival, on en a déjà croisé chez Jia Zhang-ke, Amit Kumar, James Franco, Paolo Sorrentino, Guillaume Canet, Mahamat-Saleh Haroun, Nicolas Winding Refn et bien sûr François Ozon. Mais pour la plupart des personnages, il ne s'agit guère de réaliser des fantasmes sexuels. Se prostituer est parfois l'un des rares moyens, pour une femme, de subvenir à ses besoins. Comme le dit l'héroïne de Grigris : "il faut bien qu'elle mange, Mimi."

Pour d'autres réalisateurs, la prostituée est avant tout une jolie femme sur laquelle chacun peut projeter ses fantasmes. Toujours sexy, toujours consentante, facilement interchangeable. Une récompense pour les héros (Monsoon shootout), une proie facile pour les pervers (Only God Forgives). Pas très éloignée de la poupée gonflable, au fond. Même François Ozon aura rectifié de lui-même : peu de femmes rêvent de connaître une telle réalité.

Cannes 2013 : Qui est Marine Vacth ?

Posté par vincy, le 16 mai 2013

Marine VacthElle est jeune (23 ans) et (très) jolie. François Ozon en a fait sa nouvelle muse pour son film, Jeune et jolie, en compétition au Festival de Cannes. Nul ne doute que Marine Vacth va faire briller les pupilles et faire crépiter les flashs lorsqu'elle foulera le tapis rouge.

Les flashs, elle connaît. Il y a huit ans, elle débute une carrière de mannequin, qui la consacrera en devenant l'égérie des parfums Parisienne d'Yves Saint Laurent et de la marque Chloé, en signant un contrat avec Ralph Lauren. La lyonnaise incarne la parisienne contemporaine, blouson de cuir et baskets, avec en arrière plan un décor de carte postale.

Fille de chauffeur-routier, un peu alcoolique et violent, et d'une mère qui ne voulait rien voir, cette taiseuse écorchée qui aime laisser voguer ses pensées dans un ailleurs indéfinissable a grandi en banlieue parisienne : un endroit sordide mais pas répulsif, sans âme mais à elle. Son univers, elle se l'est construit, en quittant tôt le domicile familial, en habitant à Paris. Elle est belle, mais veut être actrice. Le mannequinat est une transition qui lui permet d'acheter son indépendance et de financer ses voyages.

Marine Vacth ne magasine pas, sort peu, aime réfléchir chez elle. En 2011, elle débute sur les plateaux avec Cédric Klapisch : Ma part du gâteau, titre prémonitoire? Le cinéaste a craqué sur elle lors des essais et lui offre un petit rôle. Cette comédie sociale séduit le grand public. Alexandre Arcady aussi succombe. Il l'enrôle pour un personnage plus important dans Ce que le jour doit à la nuit. Elle incarne la fille de Vincent Perez, convoitée pour sa beauté et la richesse de son père, et s'affranchissant des règles imposées par la situation familiale et politique.

Elle confiait récemment qu'elle avait envie de se salir, de tourner un film sur l'inceste, de montrer sa face cachée. Marine pas si candide, mais authentique, pourrait affoler la Croisette : Ozon lui a composé un hymne en 4 saisons et 4 chansons...

Dans la Maison, de François Ozon, Coquillage d’or à San Sebastian

Posté par vincy, le 30 septembre 2012

Le 60e Festival international du film de San Sebastian (Espagne) a couronné le dernier film de François Ozon, Dans la maison, Coquillage d'or du meilleur film. Le film sort dans les salles françaises le 10 octobre. Il avait déjà reçu le prix de la critique internationale au dernier Festival de Toronto.

Cette adaptation d'une pièce de l' espagnol Juan Mayorga met en scène Fabrice Luchini, professeur de français qui pose un regard désenchanté sur le monde qui l'entoure et qui va renouer avec l'imaginaire grâce à l'un de ses élèves, interprété par Ernst Umhauer. Le casting est également composé de Kristin Scott Thomas, Emmanuelle Seigner et Jean-François Balmer. Ozon revient de la ville basque avec un autre prix, celui du meilleur scénario.

Le cinéma français est reparti avec d'autres récompenses puisque Katie Cosenie a été primée pour son interprétation dans le film de Laurent Cantet, Foxfire. Elle partage son prix avec  Macarena Garcia, également distinguée en tant que meilleure actrice,  dans Blancanieves, film espagnol de Pablo Berger. Ce film a aussi reçu le prix spécial du jury.

Le cinéma espagnol a pu mettre panser ses plaies ouvertes avec quelques Coquillages. Ainsi, Fernando Trueba, avec L'artiste et son modèle - où Jean Rochefort,  sculpteur,  retrouve l'inspiration grâce à une jeune Espagnole, qui fuit le Franquisme, dans une France occupée par les nazis - a remporté le Coquillage d'argent du meilleur réalisateur. Le scénario est signé de Jean-Claude Carrière.

Le comédien ibère José Sacristan a été distingué par le prix du meilleur acteur pour son rôle dans El muerto y ser feliz de Javier Rebollo ; il y incarne un tueur à gages atteint d'un cancer en phase terminale.

Toronto 2012 : Silver Linings Playbook, de David O’Russell, primé par le public

Posté par vincy, le 16 septembre 2012

Le 37e Festival de Toronto a révélé son palmarès, essentiellement des prix décernés par le public.

Très attendu, le grand prix du public a été remis à Silver Linings Playbook, le nouveau film de David O'Russell (Les rois du désert, I Love Huckabees, Fighter). Cette adaptation du roman de Matthew Quick réunit un casting "hype" : Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Robert De Niro, Julia Stiles et Chris Tucker. Le film, l'histoire d'un homme qui tente de reconstruire sa vie après avoir tout perdu, sort le 30 janvier en France. D'ici là, il risque de faire beaucoup parler de lui. Le gagnant du prix du public est généralement un favori pour les Oscars. Et maintenant on va où?, Le discours du Roi, Precious, Slumdog Millionaire, ou encore Hotel Rwanda, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, Tigre et dragon, America Beauty, La vita è bella en savent quelque chose...

A noter les médailles d'argent pour Argo de et avec Ben Affleck et de bronze pour Zaytoun d'Eran Riklis (avec Stephen Dorff et Alice Taglioni).

Le prix du public du meilleur documentaire est revenu à Artifact, produit par Jared Leto et réalisé par Bartholomew Cubbins. ce documentaire est le portrait d'une industrie musicale en crise à travers le combat juridique entre le groupe de Leto, 30 seconds to Mars, et leur maison de disque.

Enfin, le public a voté pour Seven Psychopaths pour lui donner le prix dans la sélection "Midnight Madness". Le film de Martin McDonagh réunit Colin Farrell, Christopher Walken, Sam Rockwell, Woody Harrelso, Tom Wait et Olga Kurylenko.

Notons que Laurence Anyways, de Xavier Dolan, a été récompensé par le prix du meilleur film canadien, quatre mois après son avant-première cannoise dans la sélection Un certain regard. Deux autres films canadiens ont été honorés. Antiviral du fils Cronenberg (lui aussi sélectionné à Un certain regard cette année) et Blackbird, premier film de Jason Buxton.

Le prix du meilleur premier film asiatique, le Netpac Award, va à The Land of Hope, du japonais Shion Sono. La critique internationale par l'intermédiaire de son jury a donné le prix FIPRESCI dans la sélection "Présentations spéciales" au film de François Ozon, Dans la maison, avec Fabrice Luchini, Emmanuelle Seigner et Kristin Scott Thomas. Le jury des critiques aussi donné un prix dans la sélection "Découvertes" à Call Girl, polar suédois de Mikael Marcimain.

Enfin, Detroit Unleaded, premier film de Rola Nashef, comédie sur les arabo-américains, a reçu le prix Grolsch Film Works du meilleur film dans la sélection Découverte.