Off-courts Trouville, la Normandie à l’heure du court métrage

Posté par MpM, le 12 août 2015

trouville 2015C'est reparti pour Off-courts Trouville, l'autre festival normand, qui ouvrira ses portes le 4 septembre prochain et se tiendra ainsi en parallèle de son célèbre voisin consacré au cinéma américain.

A Trouville, les films présentés ne sont ni de grosses machines à engranger les millions, ni les futurs stars indé de l'automne, mais des courts métrages venus principalement de France, du Québec et d'Europe. La sélection se compose comme chaque année de plusieurs compétitions et programmes spéciaux.

Ainsi, Forever young qui propose une rétrospective pour fêter les 30 ans du Festival Européen du Film Court de Brest ; un focus sur le cinéma malgache à l'occasion des 10 ans des Rencontres du Film Court de Madagascar ; une carte Blanche aux Fonds d’aide régionaux de Haute et Basse-Normandie ; une sélection de films fantastiques avec le Paris International Fantastic Film Festival ou encore la première mondiale de l’épisode #1 de Double Rainbow Infinite, la série du réalisateur Thomas Lesourd (champion du teaser sur les réseaux sociaux).

Les soirées "du court au long" permettront également de découvrir le travail de Julie Lambert (Un film de chasse de filles) et Nicolas Boulenger (La femme de l’armateur).

En tout, ce sont ainsi plus de 140 films courts et 2 premiers longs-métrages qui seront présentés à Trouville. En parallèle, comme chaque année, le festival abritera des laboratoires de création permettant à des artistes du monde entier de réaliser des films, des clips, de la musique et des photos sous les yeux du public. Car à Trouville, on ne se contente pas de regarder, on crée !

Les jurys du 16e festival Off-courts

Jury Off
- Claude Duty, scénariste et réalisateur normand
- Sandra-Dahlie Goyer, productrice et fondatrice du volet québécois d’Off-Courts
- Julie Lambert, réalisatrice québécoise
- M.Chat, peintre urbain franco-suisse
- Raymond Rajaonarivelo, réalisateur malgache

Jury de la Critique
- Mélanie Carpentier, de Grand Ecart
- Nicolas Thuys, de 24 images, Digitaline.fr et Ecranlarge.com
- Olivier Pélisson, de Bande à part, Canal+.fr et Lecinemadanslesyeux.com

Jury France Télévision
- Julie Gayet, comédienne et productrice
- Christine Gendre, responsable des courts métrages chez UniFrance
- Colette Gervais, de la banque Esperito Santo
- Anne Luthaud, déléguée générale du G.R.E.C.
- Jean-Christophe Reymond, de Kazak Production

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Off-courts Trouville, 16e édition
Du 4 au 12 septembre 2015
Informations sur le site de la manifestation

Les Français et le cinéma : d’importantes disparités entre les jeunes et seniors

Posté par vincy, le 30 mars 2015

Dans un sondage BVA-Doméo-Presse régionale, il apparaît que les Français et le cinéma, c'est avant tout une histoire d'amour de valeurs sûres.

France 1 - USA 0

L'enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1108 Français représentatifs de la population française et recrutés par téléphone puis interrogés par Internet les 10 et 11 mars 2015 montre que 55% des Français préfèrent les films français aux films américains (39%). Même si la tendance est inversée pour les 18-34 ans (ce qui n'est pas de bon augure pour l'avenir): ils préfèrent les films américains (54%, contre 43% pour les films français).

VF 1 - VOST 0

70% des Français (70%) préfèrent voir les films étrangers en VF plutôt qu’en VO sous-titrée (seulement 28%). Mais là, en revanche, bonne nouvelle, les 18-34 ans sont 46% à préférer la VO. Par ailleurs, les habitants d’Ile-de-France, où les films sont plus nombreux à être diffusés en VO dans les salles de cinéma, sont une majorité à préférer les films en version originale (53%).

Télévision 1 - Salle de cinéma 0

Dans ce sondage, on note surtout le grand appétit des Français pour le cinéma. 1 Français sur six regardent un film au moins une fois par jour, quatre sur cinq au moins une fois par semaine et neuf sur dix au moins une fois par mois. La télévision reste le principal vecteur de diffusion: 17% des Français vont voir un film au cinéma, 20% regardent un film en DVD, 24% regardent un film sur ordinateur ou sur tablette et 82% regardent un film à la télévision. Mais 18% des Français téléchargent parfois illégalement des films sur Internet et chez les 18-34 ans, cela grimpe à 37% .

Plus précisément, les plus jeunes sont plus nombreux à aller au cinéma « au moins une fois par mois » (30% des 18-24 ans) et à regarder un film sur ordinateur ou sur tablette (44%, contre 7% des 65 ans et plus). A l’inverse, les séniors sont plus nombreux à regarder « au moins une fois par mois » un film à la télévision (83%, contre 71%).

Les habitants des communes de moins de 20 000 habitants vont aussi moins souvent au cinéma que les habitants des communes de plus de 100 000 habitants (10% contre 21%).

Wild Bunch et Senator, un mariage franco-allemand dans le cinéma européen

Posté par vincy, le 27 juillet 2014

Vendredi 25 juillet, la société française Wild Bunch et la société allemande Senator Entertainment ont annoncé leur mariage pour former un groupe européen de production et de distribution de films. A elles deux, les sociétés couvrent plusieurs pays (France, Allemagne, Espagne, Italie, Bénelux).

Le nouveau groupe aura son propre nom, basé à Berlin et côté à Francfort. Autant dire que Wild Bunch devient plutôt allemand. L'ensemble pèsera 185 millions d'euros. La direction comprendra les trois fondateurs de Wild Bunch, Vincent Grimond qui en sera le P-DG, Vincent Maraval le directeur des contenus et Brahim Chioua, directeur des opérations. Les finances seront réservées à l'Allemand Max Sturm.

Les deux catalogues fusionnés représenteront plus de 2200 titres. L'objectif est d'être présent sur tous les canaux de diffusion. Rappelons que Wild Bunch possède notamment la plateforme de VàD/SVàD FilmoTV.

Wild Bunch a distribué des films comme The Artist, Le discours d'un roi, La vie d'Adèle, Des hommes et des Dieux, Polisse, 9 mois ferme, le dernier Astérix et récemment Les vacances du petit Nicolas et Sous les jupes des filles. Elle produit actuellement le nouveau film d'Emanuelle Bercot, La tête haute, et les prochains films de Roschdy Zem (Boydbuilder) et Jérôme Bonnell (A trois on y va), tout comme le dernier Ken Loach (Jimmy's Hall) ou le Hazanavicius (The Search), tous deux à Cannes cette année.

Senator Entertainment a distribué en Allemagne des films comme Mandela, The Reader, Le discours d'un roi, De l'autre côté du périph', Happiness Therapy, Intouchables, et de nombreux films d'auteurs ou comédies et polars germaniques. Depuis 1987, elle a développé trois unités de production et coproduction en Allemagne et possède déjà à parité une filiale avec Wild Bunch, Central Film Verleih.

Kinepolis étale son royaume aux Pays-Bas

Posté par vincy, le 23 juillet 2014

kinepolisLe groupe belge Kinepolis étend son empire. Début juin, le groupe avait repris deux multiplexes (18 écrans) Abaco Cinebox en Espagne (en liquidation judiciaire), à Alcobendas près de Madrid et à Alicante. Les deux sites avaient attiré plus de 900000 entrées en 2013. Le groupe belge disposait déjà de multiplexes à Grenade, Valence et Madrid.

Après lEspagne, mais aussi la Suisse (un multiplexe), la France (Lille-Lomme, Mulhouse, Nancy, Nîmes, Metz et Thionville), et la Pologne (Poznan) Kinépolis, qui dispose de 11 sites en Belgique, investit le royaume voisin, les Pays-Bas.

Le groupe vient d'acquérir neuf cinémas Wolff (1,6 million d'entrées au total, soit moins que le seul Kinepolis de Lomme en France), et deux projets en construction (Utrecht et Dordrecht). Kinepolis sera désormais présent dans d'importantes villes de province du pays, en plus d'une présence à Rotterdam. Le groupe espère plus que doubler la fréquentation dans ce réseau dans un pays pour l'instant dominé par un autre groupe français, EuroPalaces qui est présent 22 multiplexes, y compris à Amsterdam..

Avec ces récentes acquisitions, Kinepolis dispose désormais de 34 sites. L'an dernier, les 23 cinémas du groupe ont attiré  18 millions de spectateurs.

Bilan 2013 : 24 multiplexes au dessus du million d’entrées en France

Posté par vincy, le 25 février 2014

ugc ciné cité logoAnnée après année, UGC continue de dominer le classement des cinémas établi par Le Film Français. 4 des 5 cinémas les plus fréquentés de France sont des UGC Ciné Cité : l'UGC Les Halles conserve sa pôle position avec 2,94 millions d'entrées (en baisse de presque 5%). Avec 3206 fauteuils, il remplit ainsi beaucoup mieux ses salles que le Kinepolis Lomme à Lille, autrefois leader, et désormais 3e (mais premier multiplexe de province) avec 1,97 million d'entrées.

L'UGC Ciné Cité de Bercy à Paris se classe 2e, celui de Rosny 4e et celui de La Défense 5e (tous deux en région parisienne).

Le plus gros Gaumont, 6e du classement, est aussi en Île de France, à Carré Sénart, juste devant le premier MK2 (Bibliothèque à Paris) et le premier Pathé (Belle Epine en banlieue parisienne), respectivement 7e et 8e.

La baisse de fréquentation a touché indistinctement tous les réseaux, toutes les régions et toutes les tailles de multiplexes. 137 complexes sur 150 ont vu leur nombre d'entrées baisser en 2013. Seulement 24 ont su attirer plus d'un million de spectateurs (contre 32 l'an dernier), dont 13 Gaumont-Pathé et 7 UGC. Notons que 14 de ces 24 millionnaires sont en Île-de-France.

10 multiplexes qui ont résisté à l'année de crise, avec des légères ou plus fortes hausses de fréquentation : le MK2 Bibliothèque (Paris), le Gaumont Labège (Toulouse), le Ciné Dôme Aubière (Clermont-Ferrand), le Capitole Studios (Avignon), le Rex (Paris), le Pathé Saran (Orléans), le Mégaroyal (Bourgoin-Jallieu), Le trèfle (Molsheim), le Cyrano (Versailles) et le Cap'Cinéma (Carcassonne).

Enfin, trois nouveaux multiplexes entrent dans ce Top 150, tous situés dans la grande région lyonnaise : l'UGC Ciné Cité Confluence à Lyon (616 000 spectateurs), le Pathé Les Halles à Chambéry (425 000 spectateurs) et le Ciné Marivaux à Macon (377 000 spectateurs).

Bilan 2013 : année noire pour le cinéma en Europe

Posté par vincy, le 18 février 2014

fréquentation des salles en europe

La fréquentation des cinémas en Europe a reculé de 4,1% entre 2012 et 2013. L'Observatoire européen de l'audiovisuel, qui a publié ses premières estimations de l'année passée lors du Festival international de Berlin (les chiffres définitifs seront révélés à Cannes), a constaté que 908 millions de billets ont été vendus en 2013, soit 39 millions de moins qu'en 2012. Il s'agit du deuxième niveau de fréquentation le plus bas dans l'Union européenne (UE) depuis le début du XXIè siècle.

Les pays émergents européens à la fête

La fréquentation n'a augmenté que dans 8 des 26 pays de l'UE dont les données sont disponibles. Ainsi quatre des cinq principaux marchés de l'UE -  Espagne (-15,2 millions ; -16 %), France (-10,8 millions ; -5,3 %), Royaume-Uni (-7 millions ; -4 %) et Allemagne (-5,4 millions ; -4 %) - accusent une forte baisse de fréquentation. L'Espagne a souffert notamment de la forte hausse de la TVA sur les billets de cinéma. La France subit le contre-coup d'une année 2012 record. Seule l'Italie a résisté avec une progression estimée à 6,6 %, soit 106,7 millions de billets vendus, confortant sa 5e position, devant l'Espagne, dans la hiérarchie européenne.

C'est l'Europe de l'Est qui limite la casse :  la Bulgarie (+16,7 %), la Roumanie (+13,8 %) et la Lituanie (+6,8 %) ont connu une croissance largement supérieure à 1 %. Et comme souvent ces dernières années, ce sont les pays hors UE qui ont enregistré une croissance significative. Ainsi la Fédération de Russie est désormais le deuxième plus grand marché européen en termes d'entrées, devant le Royaume-Uni, avec une progression de la fréquentation supérieure à 10,5 %, soit 173,5 millions de billets vendus en 2013. Le marché Russe est juste derrière le marché français, toujours leader.

En Turquie, la fréquentation a augmenté de plus de 14,8 % avec 50,4 millions d'entrées, son niveau le plus haut des dernières décennies. Le pays confirme sa 7e place dans la hiérarchie européenne, loin devant la Pologne et les Pays-Bas.

Seulement 4 pays européens avec des parts de marché de films nationaux supérieures à 30%

La part de marché des films nationaux a augmenté dans 13 pays et diminué dans 10 marchés de l'UE pour lesquels des données sont disponibles. Par ailleurs, la part de marché des films américains a augmenté dans 11 des 13 marchés pour lesquels des données provisoires sont disponibles, passant de 63 % à 68 % en moyenne.

Bien qu'elle ait atteint son plus bas niveau depuis des années, la France reste le marché de l'UE où la part de marché des films nationaux est la plus élevée, avec 33 % du total des entrées (contre 40 % en 2012), suivie par l'Italie (31 %), le Danemark (30 %) et l'Allemagne (26 %). Dans 10 pays, les films nationaux totalisent moins de 10% de parts de marché.

Parmi les pays hors UE, la Turquie reste le premier pays européen en termes de part de marché des films nationaux, les films turcs représentant 58 % du total des entrées en 2013, niveau record au plan national et inégalé par les autres marchés européens au cours des dernières décennies.

fréquentation des cinémas par pays européens

Bilan 2011 : une fréquentation en légère baisse en Europe

Posté par vincy, le 11 février 2012

Comme tous les ans, à l’occasion du Festival international du film de Berlin, l'Observatoire européen de l'audiovisuel a publié ses premières estimations sur la fréquentation des cinémas européens en 2011 : "les entrées en salles dans l’Union européenne ont légèrement reculé de 0,4 %, soit 960 millions de billets vendus contre 964 millions en 2010" annonce le communiqué.

L'année 2011 est cependant plus contrastée avec un peu plus de la moitié, seulement, des territoires enregistrant une diminution de leur fréquentation. Mais on constate surtout que le niveau de 2009 (982 millions d'entrées) n'a pas été retrouvé. Certes, la fréquentation en Europe est largement supérieure aux années 2005-2008, mais on est loin du milliard d'entrées de 2002 et 2004.

C'est en Bulgarie que la hausse du nombre d'entrées a été la plus forte (+19,2%). Globalement, les pays de l'ancien bloc de l'Est s'en tirent bien : on note des fortes hausses en Estonie, Lituanie, Roumanie et une belle augmentation en Pologne. Mais c'est aussi dans cette zone qu'on enregistre la plus forte baisse avec - 20,3% en République Tchèque. Les pays en pleine crise économique souffrent plus que les autres : Espagne, Grèce, Italie, Portugal, Slovaquie...

Autres données significatives, la part de marché des films nationaux. La Turquie (championne avec 50,2%), la France (2e avec 41,6%), l'Italie, le Royaume Uni (certes avec l'aide des coproductions américaines) et la Pologne sont les seuls pays où leurs films attirent plus de 30 % des spectateurs. A l'inverse, quelques pays, plus nombreux, voient leur part de marché inférieure à 10%, démontrant qu'il y a péril en la demeure : Estonie, Lettonie, Slovénie, Suisse, Irlande, Autriche, Croatie, Roumanie et Portugal (0,7%!!!).

Dans la hiérarchie rien ne bouge vraiment. La France reste de loin la première puissance cinématographique du continuent. 5 pays dépassent les 100 millions d'entrées et représentent près de 83% des spectateurs sur le continent.

1- France  216 millions (22,5 % des entrées en Europe)

2- Royaume Uni  172 millions

3- Russie  165 millions

4- Allemagne  130 millions

5- Italie  111 millions

6 - Espagne  94 millions

7- Turquie  42 millions

8- Pologne 39 millions

9- Pays Bas  30 millions

10- Suède 16 millions

Bilan 2011 : 466 films sortis en France réalisent moins de 100 000 entrées

Posté par vincy, le 30 janvier 2012

Le box office français a été flamboyant en 2011. Mais on constate une grande disparité entre les films.

4 d'entre eux ont dépassé les 5 millions d'entrées (2 français, 2 américains) : Intouchables survole évidemment et largement ses concurrents, devant Rien à déclarer, le final d'Harry Potter et Les aventures de Tintin.

16 films, dont seulement deux français (Polisse et Les femmes du 6e étage) ont franchi la barre des 2 millions d'entrées. Le discours d'un roi, anglo-australien, est le seul film non américain à se glisser dans ce haut du tableau.

32 films ont attiré entre 1 et 2 millions de spectateurs. La moitié sont français (et les trois quarts d'entre eux sont des comédies ou des films d'animation) et l'autre moitié sont des productions américaines.

54 films ont passé le cap des 500 000 cinéphiles. C'est aussi là que des films ni américains, ni français se glissent dans le tableau d'honneur : Arrietty (Japon), Une séparation (Iran), La piel que habito (Espagne), Habemus Papam (Italie) et Le gamin au vélo (Belgique).

72 films enregistrent entre 200 000 et 500 000 entrées. Là aussi, on note quelques films étrangers (hormis les américains) : Melancholia (Danemark), Et maintenant on va où (Liban), A Dangerous Method (Canada), 127 heures (Royaume Uni), Pina (Allemagne), Johnny English le retour (Royaume Uni), Incendies (Canada), Même la pluie (Espagne), Shame (Royaume Uni), Detective Dee (Chine).

On voit bien que le cinéma européen reste plus attractif que le cinéma asiatique.

58 films sont au dessus des 100 000 entrées. Parmi lesquels Le Havre qui ne faisait que débuter sa carrière en 2011.

Un tiers des films sortis en 2011 ont donc réalisé un box office supérieur à 100 000 entrées.

Il reste donc 466 films, les deux tiers!, qui ont été beaucoup moins chanceux. 52 d'entre eux n'ont même pas atteint les 1 000 entrées. Et ce ne sont pas seulement des reprises.

Il est temps de s'interroger sur les circuits de distribution des films : l'encombrement des sorties le mercredi, la saturation médiatique de certains films au détriment d'autres marginalisés, l'inégalité des moyens marketing, le coût même d'une sortie en salles devraient conduire, à la vue de ces chiffres, à une prise de conscience pour un bon tiers des films.

Et cela ne concerne pas forcément les films dit d'auteurs. Certains sont distribués au nom d'une diversité (des cinéastes venus de pays dont le cinéma est rarement diffusé), d'autres ne trouvent pas leur public pour les raisons énoncées plus haut mais pas pour leur manque de qualité. Les studios hollywoodiens sont aussi responsables avec des sorties techniques qui parasitent le marché.

On ne peut jamais prévoir le succès, ou l'insuccès d'un film. Mais à l'heure de la Vidéo à la Demande et du téléchargement légal, des chaînes de cinéma sur une TV devenue numérique, on peut s'interroger sur le bien fondé d'une salle de cinéma comme passage obligé pour diffuser une oeuvre.

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Les nouveaux horizons de StudioCanal

Posté par vincy, le 29 septembre 2011

StudioCanal, la filiale cinéma de Canal+ créée en 1986 sous le nom de Canal + production, a signé un accord avec le fonds d'investissement britannique Anton Capital Entertainment, dirigé par Sébastien Raybaud et Mark Field-Marsham, afin de produire une centaine de films sur trois ans. Ce "deal" permet à StudioCanal de recevoir 150 millions d'euros sur trois ans, ce qui concernera une centaine de films. StudioCanal alignera 350 millions d'euros. ACE financera donc environ 30% de chaque film international, avec une logique de partage complet des risques et des recettes. StudioCanal garde le pouvoir d'accorder ou non le feu vert aux films en développement.

La filiale de Canal + devient ainsi une "minimajor", un studio européen. Le studio pourra être plus réactif dans ses choix et facilitera l'acquisition de droits. La priorité reste le marché européen : il est présent sur les trois plus gros marchés, la France, le Royaume Uni et l'Allemagne.

StudioCanal devient donc l'Astérix de l'Empire hollywoodien avec une quarantaine de films produits par an (contre 15-25 pour chaque "major" américaine) et les deux tiers de ses revenus réalisés hors de France. La société devrait afficher une croissance de 10% cette année pour atteindre un chiffre d'affaires de 400 millions d'euros. Sa rentabilité (14%) est exceptionnelle pour le secteur.

Le groupe mise sur une stratégie différente de celle des studios américains qui exploitent directement leurs contenus sur tous les supports, mais qui les obligent à produire des blockbusters coûteux avec des frais de distribution, d'exploitation et de marketings toujours plus élevés.

Olivier Courson, patron de la filiale de Canal +, veut développer principalement quatre styles de films : le cinéma indépendant international, le cinéma familial, les films de genre de qualité et la production locale événementielle (des films d'auteurs à budget moyen mais avec un potentiel populaire).

Harry Potter et les Reliques de la mort 2e partie a tenu toutes ses promesses

Posté par vincy, le 10 août 2011

Rappelez-vous : il y avait trois enjeux essentiels (voir actualité du 12 juillet) pour ce dernier épisode de la saga Harry Potter, Harry Potter et les Reliques de la mort 2e partie.

1) le démarrage au box office nord-américain et un résultat final au dessus des 300 millions de $ de recettes

2) franchir le cap du milliard de $ de recettes dans le monde, ce qu'aucun autre film de la franchise n'est parvenu à faire

3) faire mieux que Harry Potter 5, 6 et 7 au box office français (soit plus que 6,5 millions d'entrées).

Avec brio, le magicien, a battu cinq records en trois jours (voir actualité du 19 juillet), mais pouvait-il aller au delà de son excellent démarrage?

La réponse est tombée hier, mardi 9 août, moins d'un mois après sa sortie en salles.

En Amérique du nord, HP 7/2 a dépassé (de 200 000$ mais avec une fréquentation largement supérieure chaque semaine) Transformers 3 pour conquérir la première place du film ayant le plus rapporté cette année, soit 344,89 millions de $. On voit mal qui pourrait l'en déloger au deuxième semestre hormis Twilight. Ce serait un exploit si fin décembre Harry Potter reste médaille d'or : seul La chambre des sorciers avait terminé sa course en leader de l'année.Les autres films avaient fini, dans l'ordre 4e, 6e, 3e, 5e, 3e et 5e.

Avec ce score, il dépasse, en recettes, tous les épisodes de la série (le premier opus détenait le record jusqu'à présent avec 317,58 millions de $). Au total, Harry Potter aura rapporté 2,35 milliards de $ en Amérique du nord. Le film détient 13 records. Il est désormais la 17e plus importante recette (mais ne se classe toujours pas parmi les 100 films les plus vus depuis 1939), et le 2e film de la Warner Bros ayant le plus rapporté (loin derrière The Dark Knight).

Au niveau mondial (USA/Canada + International), HP 7/2 est devenu la troisième plus importante recette de l'histoire, déclassant le troisième épisode du Seigneur des Anneaux, et sur le même podium qu'Avatar et Titanic. Il a ainsi renvoyé en haute mer le récent épisode de Pirates des Caraïbes et dans l'espace les robots de Transformers. Avec 1,135 milliard de $, il fracasse les autres épisodes de la franchise qui n'avait jamais passé le cap du milliard. Il est désormais le seul épisode à être dans le Top 10 de ce box office global. Dans certains pays, il a réalisé des scores impressionnants : 69 millions de $ en Allemagne, 83 millions de $ au Japon, 91 millions de $ au Royaume Uni. La France est le 4e pays avec 61 millions de $ de recettes. En attendant les résultats finaux venus de Chine, où il cartonne actuellement.

Bien sur en nombre de tickets vendus, le premier Harry Potter reste le plus vu dans le monde.

Reste le cas français. Au 8 août, HP 7/2 avait séduit 5 728 760 spectateurs. Il est déjà assuré de franchir la barre des 6 millions d'entrées. Il reste trois semaines de vacances scolaires, et malgré la concurrence, la fréquentation reste bonne après un démarrage en trombe. Si les 7 millions d'entrées semblent hors de portée, le film s'en rapprochera et sera assurément le 5e film le plus vu parmi les huit. Surtout, il s'accrochera longtemps à sa deuxième place annuelle, derrière Rien à déclarer.