3 raisons d’aller voir « Comme des garçons »

Posté par vincy, le 25 avril 2018

Le pitch. Reims, 1969. Paul Coutard, séducteur invétéré et journaliste sportif au quotidien Le Champenois, décide d’organiser un match de football féminin pour défier son directeur lors de la kermesse annuelle du journal. Sa meilleure ennemie, Emmanuelle Bruno, secrétaire de direction et fille d'un joueur italien légendaire, se retrouve obligée de l’assister. Sans le savoir, ils vont se lancer ensemble dans la création de la première équipe féminine de football de France.

#MeToo. Evidemment, la principale raison de s'intéresser au film de Julien Hallard, c'est son sujet. Dans cette époque sexiste, machiste, misogyne, où l'on fume dans les bureaux et où l'on baise sans capotes, l'affirmation de la femme dans un milieu masculin (sportif qui plus est) montre que la société a progressé sur certains points (les femmes n'ont plus besoin de demander la permission à leur mari, entre autres) mais pas encore sur d'autres. Comme des garçons est un plaidoyer pour l'égalité et le portrait d'une masculinité qui tremble déjà de la dépossession de son rôle de dominant. Sous la forme d'une aimable comédie, on voit bien tous les préjugés, les stéréotypes et les mépris qui sont balancées à ces femmes qui veulent jouer au ballon, comme les garçons. Du tee-shirt moulant (c'est plus vendeur) aux conséquences sur les familles (une femme, ça doit être à la cuisine), on voit bien que tout n'est pas réglé encore aujourd'hui.

Une équipe de choc. Derrière Max Boublil, et son impeccable brushing, son dandysme à la Roger Moore, en séducteur un peu ringard, il y a surtout une "team" de filles physiquement différentes, dotées de tempéraments et de comportements variés. Vanessa Guide en capitaine (forcément sexy mais surtout très compétente), Solène Rigoyt, Carole Franck, Delphine Baril, Zoé Héran, Julie Moulier, Mona Walravens et la trop rare Sarah Suco composent une équipe éclectique et soudée. "Crampons et nichons" est une affaire de féministes, de fans de foot, de graines de championnes, et peut-être aussi de collectif, soudé par leur cause et galvanisé par leur audace. Si le récit est classique, à la manière de toute histoire vraie qui se finit bien malgré Goliath qu'il faut abattre (ici les patrons du foot mâle français), le charme de Comme des garçons doit beaucoup à ce casting de "gueules" et de "caractères". Bref, elles en ont.

Une histoire à peu près vraie. Le réalisateur Julien Hallard a eu l'idée de son film en écoutant la radio. Voyant là un sujet de société tout autant qu'une histoire romanesque et, en puisant dans les faits réels, une série de moments rocambolesques (un peu comme si des jamaïcains voulaient participer aux J.O. d'hiver dans l'épreuve du bobsleigh), il a compris que cela pouvait en faire un feel-good movie. On reste toujours stupéfait à l'idée de voir qu'il y a cinquante ans, les filles ne jouaient pas au foot, "par convenance".  Mai 68 était aussi un combat d'émancipation. Nous voici en pleine célébration d'un des épisodes les plus méconnus de cette révolution sociale. Or le film est bien social puisque ces femmes étaient au foyer, dans les champs ou employées. Mais surtout historiquement, les joueuses de foot ont été considérées comme des paris, y compris au Royaume Uni où elles étaient bannies jusqu'en 1971. Plus étrangement, il faut savoir que le foot féminin a existé en France entre 1919 et 1932 avant de diparaître jusqu'au début des années 1970. Le Stade de Reims, ici raconté et créé en 1968, a été champion de France 5 fois, dont trois fois consécutive entre 1974, date de création de la branche féminine de la FFF, et 1977. Mais surtout, le premier championnat féminin n'a été créé qu'en 1992! Depuis 2007, c'est l'Olympique Lyonnais qui domine le championnat.

La France championne de foot… au cinéma. La preuve en 10 films.

Posté par kristofy, le 11 juillet 2016

La finale de l'EURO 2016 est jouée : ce sont les joueurs de l'équipe du Portugal qui sont devenus les nouveaux champions d'Europe de football, et pas ceux de l'équipe de France.

Les médias vont enfin parler d'autre choses que de foot (La loi 'travail'? Les tensions au Soudan Sud? La crise institutionnelle en Europe? Camping 3?), et la télévision va de nouveau diffuser des films à 20h50. Il n'empêche que la victoire des bleus tant espérée par la France n'a pas eu lieu.

C'est l'occasion de s'interroger sur cette puissante et presque universelle force d'attraction qu'est le football, alors qu'après tout ce n'est qu'un sport.  On aime à dire que le football c'est beaucoup de cinéma (dans tout les sens du terme), et dans ce domaine-là oui les français sont devenus des champions (avant comme après 1998 et le titre de champion du monde des bleus), même si le ballon rond a fasciné de nombreux cinéastes (lire notre article sur ce sujet avant l'Euro de 2008). Notre cinéma sait s'interroger sur le football, sur les personnes qui sont dedans, autour, devant... Retour sur une dizaine de films de cinéma (donc on passe sur 3 zéros de Fabien Onteniente ou Les seigneurs de Olivier Dahan, plutôt hors-jeu...) où le football est roi.

10 films français avec du foot à (re)voir :

Coup de tête, 1979, réalisé par Jean-Jacques Annaud : Un joueur de foot qui bouscule l’attaquant vedette de son équipe est en disgrâce et se retrouve exclu, et même en prison pour tentative de viol suite à des faux témoignages. Plus tard l’équipe de foot a besoin de lui pour gagner, et il marque deux buts pour la victoire. Dès lors il va se venger… Avec un Patrick Dewaere enflammé, mais aussi Jean Bouise et Michel Aumont, ce second film de Annaud après avoir reçu un Oscar pour son précédent, a été écrit par Francis Veber qui à l’époque alternait script de comédie et drame policier. Ici le personnage de Patrick Dewaere s’appelle François Perrin comme les personnages de Pierre Richard (qui deviendront François Pignon par la suite…). Le foot c’était déjà magouille et compagnie ?

A mort l’arbitre, 1983, réalisé par Jean-Pierre Mocky : L'un des plus grands succès public et critique de Mocky. Après la défaite de leur équipe, des supporters poursuivent l’arbitre Eddy Mitchell par vengeance pour le lyncher. On y croise également Michel Serrault et Carole Laure. La bêtise de certains supporters-casseurs est ici particulièrement violente… Et, hélas, toujours d'actualité.

Delphine 1 Yvan 0, 1996, réalisé par Dominique Farrugia : Un film d’amour commenté par les commentateurs de foot Thierry Roland et Jean-Michel Larqué avec les différentes étapes d’un couple pendant un an : séduction, s’installer ensemble, rencontrer la famille de l’autre, être témoin des galères de couples des potes, la tentation de l’infidélité… Film culte autant que comédie romantique très drôle avec en vedette Serge Hazanavicius et Julie Gayet (qui devient populaire cette année-là avec plusieurs succès). Il s’agit du premier film de Dominique Farrugia (et premier film en solo d’un membre de Les Nuls) avec la participation évidente d'Alain Chabat et Chantal Lauby, mais aussi celles de Lionel Abelanski, Daniel Russo, Amelie Pick (malheureusement devenue invisible), Olivier Loustau (dont le premier film est produit par Julie Gayet)…  A noter que le film est co-écrit par Farrugia et Michel Hazanavicius (OSS 117, The Artist) qui lui aussi connaît ici son premier succès comme scénariste.

Didier, 1997, réalisé par Alain Chabat : Il a reçu un César du meilleur premier film avec cette idée farfelue d’un chien qui se transforme en être humain, par ailleurs prodige de football, ce qui va arranger les affaire de Jean-Pierre Bacri qui justement avait besoin d’un nouveau talent pour son équipe… La fin montre un match avec l’équipe du PSG dans le stade du Parc des Princes, à l’intérieur le personnage de Farrugia suit le match sur une petite télé portative en déplorant l’absence d’écran géant (après le film, le stade sera équipé de deux écrans géants dans les virages).

Deuxième Vie, 2000, réalisé par Patrick Braoudé : La France est battue en finale, dans cette histoire. Ça arrive déjà en 1982. Suite à un accident de voiture le héros Patrick Braoudé se retrouve après un bon dans le temps seize ans plus tard en 1998 lors d’une autre finale mais autour de lui ses proches ont bien changé et sont devenus du genre qu’il détestait, alors il voudrait revenir en arrière vers sa vie d’avant… On y voit deux versions - avant et après - de personnages joués par Maria de Medeiros, Thierry Lhermitte, Daniel Russo, Isabelle Candelier, Élie Semoun et Gad Elmaleh… On refait le match ?

Grégoire Moulin contre l’humanité, 2001, réalisé par Artus de Penguern : Quand il était enfant, sa famille voulait faire de lui un footballeur mais il détestait ça. Devenu adulte à 35 ans, il est un médiocre agent d’assurances et il déteste toujours le foot. Le soir d’un match de foot de Coupe de France la ville est perturbée par l’évènement et ses supporters tandis que lui va essayer de rejoindre tant bien que mal la femme qu’il aime… Artus de Penguern comédien se met en scène lui-même et surtout démontre un talent d’habile metteur en scène comique (avec d’ailleurs une épatante séquence de soirée costumée) avec ce premier film (le second sera réalisé en 2012 juste avant sa mort). Artus était un numéro 10…

Comme un lion, 2011, réalisé par Samuel Collardey : Deuxième film du réalisateur qui s’attache à montrer autant que possible une forme de narration proche du documentaire ou d’une certaine réalité. Le film commence au Sénégal où un jeune garçon est repéré pour son talent au football. On demande à sa grand-mère de payer et de s’endetter pour l’envoyer en France, mais c’est une manœuvre qui ne le mène à rien puisqu’il va se retrouver abandonné et placé dans un foyer. Avec toujours son rêve de devenir footballeur et le devoir d’envoyer de l’argent au pays pour sa grand-mère, il parvient à intégrer un petit club amateur où Marc Barbé et Anne Coesens vont peu à peu s’attacher à lui pour l’aider… Le foot, ce sport où des enfants déracinés sont victimes de marchandage, de racisme… et toujours une sorte de grand marché où les occidentaux jouent les colonialistes.

Les petits princes, 2013, réalisé par Viannet Lebasque : Le rêve du jeune ado Paul Bartel est de jouer au foot dans une équipe pro et justement il intègre un centre de formation, mais il cache à presque tout le monde qu’il est atteint d’une malformation cardiaque incompatible avec ce sport… Avec aussi Reda Kateb en entraineur, Olivier Rabourdin, Eddy Mitchell, Samu Seghir, et la belle révélation Margot Bancilhon. L’histoire est inspirée de cas réel de sportifs ayant caché leur état à risque de malformation cardiaque, plusieurs sont morts d’un arrêt cardiaque sur le terrain…

Les rayures du zèbre, 2013, réalisé par Benoît Mariage : Le réalisateur belge retrouve une nouvelle fois son acteur fétiche Benoît Poelvoorde. Il y est un agent de footballeurs en quête d’un nouveau prodige qu’il pourrait acheter et revendre (le point de vue opposé à Comme un lion). En Côte d’Ivoire il découvre le jeune Marc Zinga qu’il parvient à ramener avec lui en Europe, mais ensuite rien ne se passe pas comme prévu… Le duo Mariage/ Poelvoorde s’éloigne cette fois de la comédie pour évoquer le drame du commerce d’enfants d’Afrique en vue de spéculer sur leur côte de star potentielle… Le foot complice d’une nouvelle forme d’esclavage ?

Goal of the Dead, 2014, réalisé par Benjamin Rocher & Thierry Poiraud : Autant film de foot que film de zombies (d’enragés plutôt), en fait une œuvre de 2h20 en deux parties et deux films avec Goal of the dead :première mi-temps de Rocher et Goal of the dead :seconde mi-temps de Poiraud. A la fois amusant, féroce, inventif, sensationnel, original, la bonne surprise est totale et aussi de tout les instants : Goal of the Dead est un des meilleurs films de 2014. Le foot est un sport collectif, pas la survie ?

Le box office au Brésil ne souffre pas de la Coupe du Monde

Posté par vincy, le 30 juin 2014

multiplexe cinemark brésil

Généralement, les grands événements sportifs ont un impact très négatif sur la fréquentation en salles, et encore davantage dans le pays organisateur. Contre toute attente, il semble que la Coupe du Monde au Brésil fasse exception. Depuis que le championnat de football a été lancé, 3,7 millions de brésiliens ont été voir un film en salles, selon les chiffres communiqués par Variety.

Ainsi Nos étoiles contraires (The Fault in our stars) comme Maléfique, tous deux sortis juste avant le début des matchs, se sont déjà classés dans le Top 10 annuel. Dragons 2, dernier gros blockbuster à avoir envahit les salles, a réussi l'incroyable performance de récolter près de 11 millions de $ en 10 jours, dominant facilement le marché depusi deux week-end. C'est d'ailleurs le 2ème meilleur démarrage dans le pays pour un film d'animation.

Même le cinéma brésilien ne se porte pas mal puisque Os Homens Sao de Marte, sorti fin mai, a déjà rapporté plus de 7 millions de $. Praia do Futuro, film art et essai en compétition à la dernière Berlinale, a créé la surprise en cumulant 700 000$ de recettes malgré un sujet peu grand public (amour homosexuel, exil). Côté films étrangers, notons que Casse-tête chinois est entré le seul membre du Top 15 hebdomadaire à être distribué dans moins de 30 salles (51 000$ durant son premier week-end).

Globalement, les recettes sont en hausse de 25% par rapport à l'an dernier. Dans un pays qui voit sa classe moyenne grossir année après année et qui a de plus en plus accès aux loisirs de masse, le cinéma semble un parfait contre-programme au Dieu Football. D'autant que le Mondial a ses détracteurs. Mais la principale raison avancée est que le Brésil ne joue pas tous les jours.

L'an dernier, sur les 12 mois, 8 films avaient franchi la barre des 20 millions de $ de recettes. Cette année, en six mois, ils sont déjà 7 à avoir passé ce cap.

Will Smith renonce à un blockbuster pour un drame politico-sportif

Posté par vincy, le 5 juin 2014

will smith

Comment relancer la carrière de Will Smith? Depuis le succès de Hancock en 2008, l'acteur hollywoodien le plus lucratrif de la période 1996-2008 ne cesse de dévisser. Seven Pounds (70M$), Men In Black 3 (un décevant 180M$) et surtout After Earth l'an dernier (60M$) n'ont pas satisfait les attentes.

Sony mise pourtant sur la star pour un film autour de la Ligue nationale de football. Game Brain est adapté d'un article paru  en 2009 dans GQ et rédigé par Jeanne Marie Laskas. Peter Landesman (Parkland) réalisera le film. Cette annonce coïncide avec l'annonce récente que l'acteur renonçait au projet Brilliance, un thriller de Science-fiction. Problème d'agenda : les deux tournages se télescoperaient.

Dans son article, la journaliste suivait l'itinéraire du Dr. Bennet Omalu, neurologue, qui a découvert et révélé le premier cas d'encéphalopathie traumatique chronique chez des joueurs de la ligue national de football américain, après les multiples commotions subies lors des matchs. Le film s'inscrirait dans la veine de The Insider (L'initié) qui évoquait le scandale sur l'industrie du tabac.

Will Smith est attendu dans Focus, une comédie indépendante qui sortira en février 2015.

Lumière 2012: Ken Loach retrouve Eric Cantona

Posté par Morgane, le 21 septembre 2012

La remise du 4e Prix Lumière à Ken Loach aura lieu le samedi 20 octobre à l'Amphithéâtre du Centre des Congrès de Lyon. Mais qui donc allait remettre ce fameux prix au réalisateur britannique?

Eh bien ça y est, confirmation est faite : ce sera des mains d'Eric Cantona que Ken Loach recevra la "palme" du Festival... Et à la vue du film projeté pour cette soirée, le choix est plutôt judicieux puisque c'est Looking for Eric qui sera sur grand écran lors de cette soirée hommage. Parmi les invités on retrouvera la productrice Rebecca O’Brien et le scénariste Paul Laverty, tous deux associés de Ken Loach dans Sixteen Films. Bertrand Tavernier fera l'éloge du cinéaste en tant que Président de l'Institut Lumière.

Deux adeptes du ballon rond pour l'occasion... ce qui ne frustrera aucun supporter de l'Olympique Lyonnais, qui jouera le lendemain à domicile face à Brest. La clôture aura lieu d'ailleurs dans l'après midi de ce dimanche, pour ne pas subir la rivalité du match.

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Les autres films de Loach qui seront présentés lors du Festival.

Cathy Come Home (1969, 1h15, film BBC)
Kes (1969, 1h50)
Raining Stones (1993, 1h30)
Ladybird (Ladybird Ladybird, 1994, 1h42)
Land and Freedom (1995, 1h45)
Carla’s Song (1996, 2h07)
My Name is Joe (1998, 1h45)
The Navigators (2001, 1h36)
Sweet Sixteen (2002, 1h46)
Le Vent se lève (The Wind that Shakes the Barley, 2006, 2h04)
It’s a Free World de Ken Loach (2007, 1h36)
Route Irish (2010, 1h49)
Kes dans la nouvelle copie restaurée Park Circus.

Des documentaires sur Ken Loach seront montrés dont un film inédit Cinéastes et cinéma – Ken Loach’s Worlds de Richard Bean (2012, 52min)

Daniel Cohn-Bendit bientôt réalisateur ?

Posté par vincy, le 4 juillet 2012

A 67 ans, le député européen d'Europe Ecologie-Les Verts, annonce qu'il quittera le Parlement européen en 2014, à l'occasion des élections européennes. Et il pense déjà à sa reconversion : il projette de réaliser un film sur le mondial de football, qui aura lieu au Brésil en 2014.

"Je confirme que je quitterai le Parlement européen en 2014" a-t-il déclaré sur LCI hier. Cela fera 20 ans qu'il y est élu. Il négocie actuellement avec ARTE pour faire son film. Passionné de foot, il est même prêt à donner quelques conseils au prochain entraîneur de l'Equipe de France.

Ces dernières années, le foot a été assez présent sur le grand écran avec des documentaires sur Zidane, Maradona, des films de Loach comme Looking for Eric avec Cantona ou encore la fiction bhoutanaise sur le Mondial 1998, La coupe.

Une nouvelle salle de cinéma à New York… l’ONU.

Posté par anne-laure, le 11 juin 2010

affiche a barefoot dreamLe quartier général des Nations-Unies à New York, a accueilli jeudi 10 juin la projection du film sud-coréen A Barefoot Dream, consacré à un entraîneur de football et à l’équipe du Timor oriental. C’est la première fois qu’un film, autre qu’un documentaire, est présenté dans ce sanctuaire international. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est lui-même sud-coréen.

Inspiré de l’histoire vraie de Kim Shin-Hwan, le film de Kim Tae-gyoon raconte le parcours de cet ex-footballeur professionnel, parti s’installer au Timor oriental. Une nouvelle vie s’offre à lui, en tant que représentant en chaussures de de football. Découvrant qu’aucun joueur local n’a les moyens de s’offrir un équipement digne de ce nom, il met fin à cette activité et se reconvertit en entraîneur de l'équipe nationale des espoirs. Il obtient alors des résultats inattendus sur le plan international au cours des saisons 2004 et 2005.

Une partie des recettes du film serviront à construire un terrain de football au Timor oriental.

A Barefoot Dream sort le 24 juin dans les salles sud-coréennes.

Décryptage : Et si les films sortaient le vendredi… ?

Posté par geoffroy, le 10 mars 2010

Voilà une question qui a fait pschitt ! Alors, effet d’annonce raté ou vraie proposition occultée ?

En France, les films sortent le mercredi depuis 1972. Cette empreinte « ciné » du milieu de semaine a fait du mercredi « La » journée du cinéma, celle des premières files d’attente, des cris des enfants, des achats de boissons gazeuses et de pop-corn géants, des discussions acharnées entre potes ou des rencarts amoureux. Mais alors, pourquoi Jérôme Seydoux – P-DG de Pathé et d’EuroPalaces – proposa-t-il l’idée, devant un parterre de professionnels et de journalistes, de décaler un tel évènement au vendredi ?

jeromeseydoux.jpgL’effet d’annonce

C’est à l’occasion du 64ème congrès de la Fédération Nationale des Cinémas Français (FNCF) organisé à Deauville, le 2 octobre 2009, que Jérôme Seydoux, l’heureux producteur des Ch’tis, surprend :
« Il faut réfléchir à la possibilité que les films sortent désormais le vendredi plutôt que le mercredi. En effet, si vous les lancez un vendredi, vous avez alors tout le week-end pour que le public se rende dans les salles. Quand un film sort le mercredi et même s’il réalise un excellent démarrage, les deux jours suivants, les résultats sont inférieurs avant de repartir à la hausse. La France doit se mettre au diapason des autres pays qui sortent les films le vendredi. Cela aurait l’avantage de booster les chiffres de la fréquentation des salles sur un week-end ».

Au vu de cette déclaration qui, à vrai dire, tranche avec les positions habituelles de toute une profession, le cinéma ne serait plus qu’un simple enjeu financier, sorte de plan comptable ayant pour objectif de créer un niveau de rentabilité record dès le premier week-end d’exploitation. D’ailleurs le si « on était sorti le vendredi, Bienvenue chez les Ch’tis aurait battu le record de Titanic » résume à lui seul les motivations d’un producteur-exploitant nous expliquant que remettre en cause un système vieux de 38 ans permettrait à la France de se « raccorder » avec la réalité économique d’un marché en pleine mutation. Les réactions furent épidermiques et les professionnels plutôt hostiles face à ce que beaucoup considèrent comme une OPA médiatique sans fondement.

Modèles, arguments et salade composée

Jérôme Seydoux sait bien qu’il ne passera pas en force, puisque pour entériner sa proposition il faut que l’ensemble des professionnels du secteur accepte de signer un accord sur le sujet. L’enjeu est simple et consiste à démontrer la pertinence d’un modèle sur un autre, le taux de fréquentation en salles devenant, au final, l’aiguillon d’un cinéma qui aurait abandonné les vertus de la diversification. Sans garde fou, cette recherche de rendement peut s’avérer catastrophique et rendre bien réel le risque d’aggravation des déséquilibres entre les salles (domination de plus en plus écrasante des multiplexes sur les salles d’art & essai), les films projetés et les publics.

S’il y a fort à parier qu’une sortie massive le week-end « boosterait » effectivement les entrées en salles, la concentration de « gros » films sur une période qui leur est arithmétiquement favorable  (vendredi, samedi, dimanche au lieu de mercredi, jeudi, vendredi) se fera au détriment des petites et moyennes productions prisent à la gorge dès le premier week-end. C’est ce que craint la D.I.R.E (Distributeurs Indépendants Réunis Européens) qui soutient que « la montée en puissance des films d’art & essai n’est pas liée à l’arrivée du week-end – en part de marché – mais bien à une question de « mise en route » plus lente ». Le phénomène n’est bien sûr pas nouveau, mais à quoi bon risquer une aggravation des difficultés d’exploitation d’un certain cinéma ayant aujourd’hui du mal à trouver son public.

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Une jeunesse israélienne : coup de tête

Posté par benoit, le 26 août 2009

juenesseisraelienne.jpgL’histoire : A Beer Sheva, au sud d’Israël, trois adolescents d’origines et de confessions religieuses différentes, vivent dans une banlieue défavorisée. Recrutés à leur corps défendant pour participer à la coupe de football junior, Dima, Adiel et Shlomi se retrouvent sur le stade mythique de la ville : Vasermil.

Notre avis : C’est quoi le football ?... Un paquet de garçons qui poursuivent un ballon. Une histoire d’hommes qui se courent après sur du gazon. Plus sérieusement - Une jeunesse israélienne (Vasermil) n’est pas une comédie - une aire populaire où la loi du jeu tisse des liens au-delà des différences ethniques.
Caméra à l’épaule, cadrages fébriles, images au grain numérique accentuant le côté « cinéma vérité », casting composé d’acteurs non professionnels tous excellents, cette première fiction prend délibérément racine dans le documentaire. Elle y parvient avec une maîtrise indiscutable. Alors, pourquoi l’auteur réalisateur Mushon Salmona tente-t-il de scénariser le quotidien de ses trois héros : Dima le slave, Adiel l’Éthiopien et Shlomi le Maghrébin ? Alourdie par ce parti pris hybride entre le docu et la fiction, cette œuvre fait les frais de cette mode. Vasermil lance des pistes dramaturgiques dans son premier quart d’heure, délaisse (avec bonheur) tout rebondissement pendant une heure, puis semble in extremis se souvenir de son postulat fictionnel. Résultat, elle transforme une coupe junior de football en coups de théâtre et deux protagonistes sur trois se retrouvent étouffés par l’évolution du scénario. Seul, le personnage d’Adiel clôt sa trajectoire avec la nuance qu’aurait méritée ce propos sur les affres de l’immigration.
Ecrasée par le même soleil, noyée par la même pluie, paralysée par le même froid, la banlieue de Beer Sheva ressemble à tous les quartiers fragilisés du monde. Vasermil prouve qu’aucune terre, même en Israël, n’est plus capable de tenir ses promesses d’accueil et d’intégration. Ce film était-il nécessaire pour constater ce que nous savons déjà ?...

Benoit

Un bilan contrasté pour les audiences TV du cinéma

Posté par vincy, le 14 janvier 2009

bidochons telespectateursEn 2008, douze films se classent parmi les cent meilleures audiences de la télévision. Onze films étaient diffusés sur TF1 et un sur France 2. On devrait se réjouir puisqu'en 2007, seuls neuf films, tous sur TF1, avaient réussi à se glisser dans le Top 100 de l'audimat annuel.

Cependant 2007 avait été la pire année pour le cinéma à la télé : il était donc difficile de faire pire. Et pourtant, 20 films avaient séduit plus de 8 millions de téléspectateurs cette année-là, contre douze seulement en 2008. L'arrivée de la TNT a réduit les audiences en général des grandes chaînes, qui s'accaparent les gros rendez-vous cathodiques. L'an dernier, La grande vadroulle était le neuvième et dernier film à se classer dans le Top 100 général avec 9,1 millions de téléspectateurs. Cette année, Le collectionneur, douzième et dernier film à se classer dans le Top 100, n'a réunit que 8,0 millions de télespectateurs. Globalement, un million de cinéphiles ont déserté les chaînes généralistes lors des soirées cinéma.

Cela se voit notamment avec le résultat des Bronzés. Leader de l'année, Les Bronzés 3 (11,2 millions de téléspecteurs), est la troisième meilleure audience de l'année, derrière deux matchs de football. Preuve de l'attracativité de la case cinéma. Mais cette case ets fragile : c'est la seule fois où un film a fait plus de 40% de part d'audience (47,4% exactement), alors que huit matchs de football ont réussit cet exploit. Les bronzés font du ski réalise la deuxième meilleure audience, avec 10,5 millions de fans. Franchise éternelle, mais en forte baisse. La précédente diffusion des Bronzés font du ski, en 2006, avait rassemblé 12,4 millions de fidèles, et une part d'audience de 43,2% (contre 37% en 2008). On voit bien la friabilité de cette audience...

Ce qui ne change pas, c'est le genre. En 2007, huit comédies et un dessin animé monopolisaient les douze audiences les plus fortes. En 2008, huit comédies et un dessin animé trustaient le Top 12 du cinéma. Les comédies françaises ont d'ailleurs le vent en poupe, toujours. Quand ce n'est pas Veber (2007), c'est le Splendid.

Cette année, Hollywood aura brillé grâce à La Légende de Zorro et Benjamin Gates et le trésor des templiers, diffusé opportunément lors de la sortie du deuxième épisode. Le Monde de Nemo est le seul dessin animé à avoir fédéré les publics. Chabat, Lemercier, Veber restent des valeurs sûres et font bien que leur résultats en salles. Camping a du ravir France 2, puisque la chaîne publique, avec ce film médiocre, réalise sa meilleure performance tous genres confondues, devant la pièce de héâtre "Fugueuses". Le collectionneur est le seul thriller à avoir fait vibrer les foyers. Après les bons scores de La recrue et de SWAT tireurs d'élite en 2007, on se dit que le public aime les séries B hollywoodiennes...

Reste que le cinéma reste une programmation primordiale pour les chaînes : Arte réalise souvent ses meilleures audiences avec des films de patrimoine ; les chaînes de la TNT ont des résultats largement satisfaisants grâce à des rediffusions ; M6 fait souvent mieux avec une comédie hollywoodienne qu'avec un programme comme La nouvelle star. Même en baisse, le 7e art tient une place àpart, résistant tant bien que mal aux séries TV (Les experts, Esprits criminels, DR Hous eet Julie Lescat pour 2008 et au foot (L'Euro en tête).

1. Les bronzés 3 (TF1) - 11,22 millions

2. Les bronzés font du ski (TF1) - 10,47 millions

3. Astérix et Obélix contre  César (TF1) - 10,13 millions

4. La légende de  Zorro (TF1) - 8,82 millions

5. Benjamin Gates et le Trésor... (TF1) - 8,70 millions

6. Prête moi ta main (TF1) - 8,53 millions

7. Palais Royal (TF1) - 8,41 millions

8. Le monde de Némo (TF1) - 8,36 millions

9. La doublure (TF1) - 8,30 millions

10. Camping (F2) - 8,24 millions

11. Ce que veulent les femmes (TF1) - 8,01 millions

12. Le collectionneur (TF1) - 8,00 millions