Bowling : la Bretagne ça vous gagne (ou pas)

Posté par cynthia, le 17 juillet 2012

bowling catherine frot mathilde seignerSynopsis : L’histoire se passe à Carhaix. En plein coeur de la Bretagne. Un petit hôpital, une maternité paisible. Pas beaucoup d’accouchements. Mathilde, sage-femme, Firmine, puéricultrice, et Louise, propriétaire du Bowling de Carhaix y vivent, heureuses et amies. Catherine, DRH, y est envoyée pour restructurer l’hôpital et surtout fermer à terme la maternité qui perd de l’argent. Quatre femmes dont l’âge, la personnalité, les origines sont différentes et qui vont pourtant former un quatuor fort en humanité et en humour pour défendre cette maternité. La vie, l’amour, l’amitié, la Bretagne et... le bowling !

Notre avis : Bowling est une petite comédie à la française. L'amitié fait figure de valeur étalon, aux côtés de la fraternité et du patriotisme. Et bien sûr il s'agit de bowling, de boules, de quilles...

Les trois bretonnes passionnées par ce sport font équipe avec la nouvelle DRH, bien bourgeoise, bien parisienne afin de remporter le championnat. Clichés? Figurez-vous que c'est adapté d'une histoire vraie. Le film de Marie-Castille Mention-Schaar retrace la passion de ces femmes ont tenté d'empêcher la fermeture de la maternité de leur ville.

Les décors sont étudiés et caricaturaux : un appartement riche et parisien orné de statue artistique de mauvais goût face aux petites bicoques bretonnes entourées par la végétation ou l'art de passer de l'étouffement à la bouffée d'air frais.

Catherine Frot excelle dans le rôle de la parisienne perdue, toujours prompte à critiquer son voisin breton. La scène de son arrivée commence d'ailleurs par une blague stéréotypée, que cette dernière raconte dans le but de s'intégrer. Un vrai paradoxe qui rappelle le contraste entre son personnage et celui des autres. Ca ne va pas beaucoup plus loin... Sa solitude sert également d'élément antagoniste face à la solidarité bretonne. En Province, c'est connu, tout le monde est plus heureux. La bonne humeur y est. Mais elle n'est pas forcément contagieuse pour le spectateur.

Reste que les situations sont parfois émouvantes et drôles. Cet hymne au service public et à l'entraide se noie hélas dans le sirop. Les bons sentiments sont appréciés mais on aurat aimé quelque chose d'un peu moins naïf.

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Un film de Marie-Castille Mention-Schaar
avec Catherine Frot, Mathilde Seigner, Firmine Richard et Laurence Arne

Je vous aime très beaucoup : de quoi retrouver son âme d’enfant..

Posté par kristofy, le 5 juillet 2010

je vous aime tres beaucoupL’histoire : A la mort de leur mère qu'ils n'ont pas connue, trois demi-frères de 8, 15 et 17 ans ayant grandi dans des milieux différents, se rencontrent pour la première fois. Ils passeront les grandes vacances ensemble chez la Nonna, leur grand-mère, entre secrets et lapins, polenta et coups tordus, aventures et premières fois.

Notre avis : Difficile d'aimer très beaucoup cette oeuvre un peu simpliste? Il faut bien reconnaître que Je vous aime très beaucoup avait tout pour devenir un respectable téléfilm auquel on aurait pu se laisser prendre un samedi soir pluvieux ou un lundi d'hiver. Mais le cinéma permet parfois de transcender les intentions. la comédie est plaisante, dopée miraculeusement par un casting idéal de bouilles irrésistibles qui nous attachent très vite aux personnages. Firmine Richard est le joker tendresse et bonne humeur du film : elle va bientôt devenir la grand-mère préférée du cinéma français après un rôle déjà équivalent dans le film La première étoile, comédie très similaire.

Et si Firmine Richard est entourée de seconds rôles savoureux avec Bruno Lochet et Albert Delpy, les personnages principaux sont bel bien les trois enfants dont la fraicheur est bienvenue. Le trio Julien Crampon et Pierre Lefebvre pour les ados et Max Clavely pour le gamin espiègle donne une belle énergie au film qui nous fait sourire et même rire devant leurs mésaventures, si l'on a conservé un peu de son âme d'enfant. Il se dégage du film un parfum de colonies de vacances avec ses aventures trépidantes où l'on rigole pour un rien, où des blagues bêtes et méchantes sont un appel aux pires bêtises. La découverte des filles n'est pas oubliée (le genre est codifié) avec la charmante voisine d’à-côté.

Le réalisateur Philippe Locquet a réussi à dynamiser cette gentille chronique d’enfance idéalisée en une succession de scénettes fantasques et attendrissantes. On va voir les vaches ?

Festival Cinérail : Les femmes entrent dans la bataille du rail

Posté par Claire Fayau, le 3 mars 2010

Du  2 mars au 9 mars,  le festival Cinérail présente au public une sélection de films où les vedettes sont les voyageurs, les  trains et les métros... Le film de voyage est presque un genre à part, tellement le train ou les transports en commun sont cinégéniques. Train et cinéma , c'est une histoire d'amour qui a commencé avec le début du cinéma et L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat des Frères Lumières; histoire qui a continué avec la Bataille du Rail , les westerns (Le train sifflera trois fois), Il ferroviere de Pietro Germi, la science-fiction (Retour vers le futur) ou le récent A bord du Darjeeling Limited ... 

Laissez-vous transporter!

Au programme en 2010 : l'inédit Transsiberian, le récent Adieu Gary, le classique Sérénade à trois du grand Lubitsch, Un étrange voyage d’Alain Cavalier, Pékin Central de Camille de Casablanca (marraine du festival cette année et fille d'Alain Cavalier), Berlin Express de Jacques Tourneur (séance qui fera l’objet d’une « leçon de cinéma ») et bien d'autres courts ou longs métrages.

A noter que, pour sa 18e édition, le festival met les femmes à l'honneur, en particulier le lundi 8 mars , date de la journée de la Femme, avec la séance Courts de femmes . C'est d'ailleurs une femme (l'actrice  Firmine Richard) qui sera la présidente du jury cette année.

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Renseignements sur le site de Cinérail et sur le site de la SNCF, partenaire de cet événement.
Les projections ont lieu au Reflet Médicis, 3 rue de Champollion  75006 PARIS( salle de cinéma accessible en RER,  Métro , ou bus). Prix de la séance : 3 euros . Pass festival à 15 euros.

Philippe Locquet aime très beaucoup Firmine Richard

Posté par vincy, le 26 novembre 2009

Avec 1,7 million de spectateurs séduits par La première étoile, l'actrice (et élue) Firmine Richard voit son étoile briller. Après avoir accepté de tourner la suite du film de Lucien Jean-Baptiste, La deuxième étoile, elle vient de terminer le tournage du deuxième film de Philippe Locquet. Je vous aime très beaucoup est l'histoire de trois demi-frères qui ne se connaissent pas et vont passer leurs premières vacances à la campagne, chez leur grand-mère, la Nonna. Le rôle de la Nonna a été écrit spécifiquement pour elle.

Le film a coûté 2,7 millions d'euros. Tourné durant sept semaines dans les Alpes-Martinimes, Jour2Fête distribuera le film au printemps 2010.

Uniques et divers, un beau-livre de deux de nos collaborateurs

Posté par vincy, le 8 novembre 2009

firmine richardNos deux fidèles collaborateurs, Benoît Gautier, auteur, et Fabien Lemaire, photographe, ont travaillé ensemble cet été pour réaliser un beau-livre qui vient d'être publié. Uniques et divers est un ouvrage qui réunit 46 portraits photographiques de personnalités venus de divers horizons, y compris des médias, de la politique et du secteur culturel.

De Christophe Girard à Rama Yade, de Jérôme Clément à Pascale Ourbih, en passant par Firmine Richard ou Pascal Duquenne, Yamina Benguigui ou Frédéric Taddeï, chaque photo (de Fabien) est accompagnée de leur présentation (signée Benoît) et d'un texte manuscrit de la personnalité. L'ensemble révèle l'humanité de chacun d'entre eux.

Les photographies seront exposées lundi 9 et mardi 10 novembre au Forum des Images à Paris, dans le cadre du Forum Diversité 09.

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Uniques et divers ; éditeurs : association Toléde et Somogy ;
96 pages, 19 euros. Disponible sur Amazon, à la Fnac et dans toutes les bonnes librairies.

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La première étoile : Noirs fondus de blanc

Posté par benoit, le 24 mars 2009

la  premiere etoileL'histoire : Jean-Gabriel, marié et père de trois enfants, vit de petits boulots et passe son temps au bar PMU du coin. Un jour, pour faire plaisir à sa fille, il promet un peu vite à toute la famille de les emmener en vacances au ski. Seul problème : cette fois-ci, s'il ne tient pas sa promesse, sa femme le quitte. Il va devoir faire preuve d'imagination sans limite pour y parvenir...

Notre avis : La première étoile, enfant naturel de La chèvre de Francis Veber et de Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon, possède dans son jeu un atout en plus : une sincérité tendre et familiale puisque ce premier film du comédien Lucien Jean-Baptiste – la voix française de Will Smith, c’est lui ! - s’inspire de ses propres souvenirs d’enfance. Si vous avez 7 ou 77 ans, et pourquoi pas entre les deux, unissez-vous et allez voir en famille un film de blacks qui n’a pas peur de faire tache sur la poudreuse. Malgré une grande faiblesse de réalisation, il arrive parfois à cette oeuvre d’être traversée par une grâce mélancolique. Ce trait, malheureusement trop rare, la distingue des productions françaises hebdomadaires qui condamnent le public à rire trop souvent pour le pire.
Toutes les étoiles de ce long-métrage sont à décerner à l’ensemble de sa distribution : Lucien Jean-Baptiste, Anne Consigny, Jimmy Woha-Woha, Ludovic François, Lorena Colombo, Michel Jonasz, Bernadette Lafont… Mais la raquette d’or revient à Firmine Richard dont la présence digne d’une Whoopi Goldberg, hisse le personnage de Bonne Maman au sommet des codes de la comédie. Il faut la voir chanter à table de toute son âme une mélodie créole dédiée à De Gaulle face à son fils, quadra largué, qui la regarde médusé. Cette séquence aussi drôle que féroce réunit à elle seule les problèmes de l’intégration, le matriarcat étouffant, le gouffre qui sépare les générations et le peu de rêve qu’offre la société actuelle aux êtres flottants, différents. Sans céder au mauvais jeu de mot, cette noirceur souterraine évite aux films tous les écueils « racisto-civiquo-démago » et offre, dans une grande fantaisie, une plage ou plutôt un pic de tolérance. Par les temps qui grondent, c’est déjà beaucoup…

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Ne pas manquer l'interview de Firmine Richard pour Ecran Noir.