Pas de Festival des films du monde à Montréal cette année

Posté par vincy, le 22 juillet 2019

Toronto devrait annoncer une surdose d'avant-premières prestigieuses comme Joker, Ford v Ferrari, The Goldfinch, Knives Out, et The Laudromat. Le festival, qui avait lancé la campagne de Green Book pour les Oscars l'an dernier, continue de vouloir assurer son rôle de rampe de lancement pour la saison automne-hiver.

A Montréal, c'est au contraire la débandade. Le Festival des films du Monde, autrefois événement international de catégorie A bien plus important que Toronto, n'aura pas lieu cette année.C'est la première fois depuis sa création en 1977.

Toujours aussi dépendant de Serge Losique, son fondateur et patron - qui avait su en faire un grand festival avant de tout faire "capoter" par égocentrisme et orgueil - le FFM est une victime collatérale. Losique, 87 ans, est très malade et continue à ne rien déléguer.

Litiges financiers

Aucun film n'a été sélectionné et officiellement, pour ne pas dire diplomatiquement, tout cela servirait à mieux préparer l'édition 2020. Depuis 2014, le festival ne bénéficie plus d'aucune aide publique. S'il survit, le FFM n'a d'intérêt que pour les montréalais, désormais complètement boudé par la profession. Déjà en 2018, l'annulation avait été proche, pour cause de taxes non payées. Serge Losique multiplie d'ailleurs les procès pour des litiges financiers pas très nets, que ce soit avec Revenu Québec ou la Sodec, ...

En abandonnant le FFM cette année, l'industrie du cinéma, pourtant bien chahutée ses derniers mois, pourrait saisir l'occasion pour refaire un festival digne de la métropole québécoise, qui ne manque pas de poids dans le cinéma entre les productions locales et les tournages hollywoodiens.

Montréal a déjà trois autres grands festivals : Fantasia, le Festival du nouveau cinéma et les Rencontres internationales du documentaire de Montréal, qui ont tous, année après année, repris des pans du FFM pour s'installer dans le paysage. Pas sûr que les subventions et les mécènes soient prêts à financer un quatrième évènement.

Le réalisateur de Zorba le Grec, Michael Cacoyannis : fin de crédit (1922-2011)

Posté par vincy, le 25 juillet 2011

Le cinéaste chypriote-grec Michael Cacoyannis (ou Michel, ou encore Mikhalis ou même Mihalis Kakogiannis) connu pour l'immense succès de son film Zorba le Grec en 1964 est mort aujourd'hui à Athènes à l'âge de 89 ans. Il était hospitalisé depuis 10 jours.

Il a été nommé trois fois aux Oscars pour Zorba le Grec (meilleur film, réalisateur et scénario). Le film avait aussi été cité pour l'interprétation masculine d'Anthony Quinn, et avait reçu trois statuettes : second rôle féminin pour Lila Kedrova, direction artistique et image. Zorba le Grec est l'adaptation du roman de l'auteur grec Nikos Kazantzakis et a traversé le temps grâce à la bande originale de Mikis Théodorakis.

Il s'agit d'un des plus grands cinéastes grecs. De 1954 à 1977, 7 de ses films ont été sélectionnés au Festival de Cannes (dont il avait été membre du jury en 1959) : Réveil du dimanche, Stella femme libre, La fille en noir, Fin de crédit, L'épave, Electre et Iphigénie. Electre et Iphigénie furent aussi nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Da

Il avait reçu, entre autres prix, le Grand prix des Amériques pour l'ensemble de sa carrière au festival des films du monde de Montréal en 1999.

Cacoyannis a commencé sa carrière dans le théâtre londonien, comme acteur puis metteur en scène. Il débuta sa carrière de réalisateur en 1954 avec Le réveil du dimanche. Le réalisateur dirigea les grandes figures du cinéma grec : Melina Mercouri, Elli Lambeti et surtout Irène Papas à de nombreuses reprises. Mais son succès lui permit aussi de flirter avec Hollywood. Outre le casting international de Zorba (avec Quinn, Alan Bates, Papas), il enrôla Candice Bergen (Le jour où les poissons sont sortis de l'eau), Katharine Hepburn, Vanessa Redgrave et Geneviève Bujold (Les Troyennes), ... Dans Sweet Country, il réunit Jane Alexander, Carole Laure, Franco Nero, Randy Quaid, Jean-Pierre Aumont et Pierre Vaneck.

Il réalise son dernier film en 1999 : La cerisaie, avec Charlotte Rampling, Alan Bates, Gerard Butler et Katrin Cartlidge.

"Je garde mes yeux ouverts et je m'inspire de pièces classiques, qui sont mes amies, ou de faits réels. Il n'y a aucun trait commun à travers mon oeuvre parce que je n'essaye pas d'offrir mon intimité au monde. Chaque fois que je fais un film, j'ai une inspiration. Je ne les fais pas pour ajouter une ligne à mon CV" expliquait-il dans sa profession de foi.

Attiré par la tragédie et les révoltes, les désillusions et l'attirance de la folie, Cacoyannis était aussi capable de filmer des purs moments de grâce, de comédie ou de danse. Il faisait le pont entre le néoréalisme émergeant en Italie et un classicisme dans ses sujets, mélangeant souvent la Grèce antique avec la Grèce "moderne". Il a influencé des cinéastes comme Theo Angelopoulos.

Son apogée coïncide avec celle du cinéma grec, qui produisit jusqu'à plus de cent films par an dans les années 60, lorsque le Festival du film de Thessalonique fut créé, avant de connaître le déclin de la période où le pays fut dirigé par les dictateurs.

Cacoyannis continua de tourner, à l'étranger, de mettre en scène au théâtre. Il adapta même Zorba en comédie musicale à Broadway. Il a créé en 2004 une Fondation caritative à son nom dans le but d'aider, préserver et promouvoir les arts du Théâtre et du cinéma.

Le Festival des Films du Monde de Montréal couronnera Catherine Deneuve

Posté par vincy, le 21 juillet 2011

Le FFM de Montréal aime les stars françaises. Sophie Marceau, Isabelle Huppert, Nathalie Baye et, l'an dernier, Gérard Depardieu ont reçu depuis 2007 le Grand prix des Amériques. Auparavant, des grands noms du cinéma comme Martin Scorsese et Sophia Loren avaient été honorés. Cette année, ce sera au tour de Catherine Deneuve de recevoir ce prix pour sa "contribution exceptionnelle au cinéma".

« Parmi les plus grandes actrices du 7e art, Catherine Deneuve occupe une place tout à fait à part. Elle a travaillé avec les plus grands cinéastes et a conquis le monde grâce à son immense talent. Nous sommes particulièrement heureux de lui rendre hommage lors du prochain FFM », a déclaré hier par communiqué le président du festival montréalais, Serge Losique. Celui-ci pourrait proposer l'avant-première américaine du film de Christophe Honoré, Les bien-aimés, qui avait fait la clôture du Festival de Cannes en mai dernier.

Deneuve choisira elle-même les films marquants qui seront présentés dans le cadre de son hommage.

La programmation complète du festival sera dévoilée le 2 août. Le 35e Festival des films du monde se tiendra du 18 au 28 août 2011, soit une semaine plus tôt que d’habitude.

Venise 2010 : Jafar Panahi en invité surprise

Posté par vincy, le 6 août 2010

C'est une nouvelle qui fait plaisir. Le réalisateur iranien jafar Panahi sera sur la lagune de Venise pour présenter son nouveau film, L'accordéon, à la Mostra.

Le film fera l'ouverture des Venice Days (les journées des auteurs) le 1er septembre, une section parallèle où le film de Bertrand Blier est aussi programmé.  Il s'agit d'un court métrage tourné à Téhéran. On y suit le parcours de deux jeunes musiciens de rue, privés de leur accordéon à cause d'un accident.

Le lendemain,  le cinéaste participera à un débat avec son compatriote Mazdak Taebi, où ils évoqueront les thèmes de l'oeuvre de Panahi. De plus il donnera une "Master Class" à de jeunes cinéphiles européens.

Panahi avait été arrêté en mars dernier, au prétexte qu'il préparait un film contre le régime. Cela avait soulevé une indignation internationale. le Festival de Cannes l'avait officiellement invité pour être membre du jury. Durant tout le Festival, son absence avait été soulignée et symboliquement illustrée ou commentée. Le Festival des films du Monde à Montréal va aussi lui rendre hommage dans quelques semaines.

Le réalisateur a reçu le Lion d'or à Venise il y a dix ans pour Le Cercle.

Le FFM de Montréal honore Nathalie Baye et célèbre Jafar Panahi

Posté par vincy, le 22 juillet 2010

affiche ffm montreal 2010Le Festival des films du Monde de Montréal rendra hommage à Nathalie Baye, avec un Grand prix des Amériques  pour l'ensemble de sa carrière et une rétrospective de nombreux films.

Le Festival a par ailleurs annoncé que le jury de sa compétition sera présidé par le cinéaste danois (et double Palme d'or) Bille August. Il succède au réalisateur iranien Jafar Panahi, qui avait remis le Grand prix des Amériques 2009 à Liberté de Tony Gatlif.

Le festival présentera une rétrospective des films du cinéaste iranien Jafar Panahi, qui fut emprisonné de mars à juin 2010.