L’animation en fête pendant tout le mois d’octobre

Posté par MpM, le 5 octobre 2018

C'est avec la projection en avant-première du très sensible Funan de Denis Do (le film, dont nous vous parlions à l'occasion du festival d'Annecy, sort le 13 mars 2019) que s'est ouverte la 17e Fête du cinéma d'animation organisée depuis 2002 par l'Association française du cinéma d'animation (AFCA). Une manifestation qui se poursuit tout au long du mois d'octobre avec plus de 1000 initiatives en France et à travers le monde.

Il fallait bien un événement d'une telle ampleur pour rappeler l'importance du cinéma "image par image" et en valoriser à la fois les œuvres et les auteurs. Cette grande et belle fête atteindra son apogée le 28 octobre avec la Journée mondiale du film d’animation, célébrée en souvenir de la première projection publique de bandes animées par le pionnier de l'animation Émile Reynaud en 1892.

Un prix portant son nom est d'ailleurs remis depuis 1977 à un court métrage d’animation français. Parmi les lauréats, on retrouve Michel Ocelot (Le prince et la princesse), Serge Elissalde (Le balayeur, La Vie secrète d’Emile Frout), Florence Miaïhle (Hammam, Au premier dimanche d'août), Vergine Keaton (Je criais contre la vie. Ou pour elle), Sébastien Laudenbach (avec Sylvain Derosne pour Daphnée ou la belle plante) ou encore Céline Deveaux (Le Repas dominical). Parmi les courts métrages en lice cette année, on retrouve notamment plusieurs films qui étaient à l'honneur cet été dans notre série de "rencontres animées" comme La chute de Boris Labbé, Etreintes de Justine Vuylsteker, Guaxuma de Nara Normande ou encore Le tigre de Tasmanie de Vergine Keaton. Le lauréat sera annoncé le 26 octobre au cours d'une soirée exceptionnelle au Carreau du temple.

Côté programmation, la fête proposera des courts et des longs métrages, ainsi que des programmes exclusifs et inédits articulés autour de quatre thématiques : place à l'artiste ; la petite histoire dans la grande histoire ; nos voisins fantastiques ; en chantant. L'occasion de (re)découvrir par exemple Le Tableau de Jean-François Laguionie, Le Garçon et la Bête de Mamoru Hosoda, Sita chante le blues de Nina Paley, Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet ou Le Chant de la mer de Tomm Moore.

Par ailleurs, cinq réalisateurs se déplaceront dans toute la France afin de rencontrer le public et présenter leurs films : Amélie Harrault avec Mademoiselle Kiki et les Montparnos, Joris Clerté avec La Nuit américaine d’Angélique, Olesya Shchukina avec Le Vélo de l’éléphant, Laurent Boileau avec Couleur de peau : miel, Izù Troin avec Le Bûcheron des mots. Enfin, en plus de ces nombreuses projections et rencontres, des ateliers, expositions, ciné-concerts et masterclasses seront également organisés pendant tout le mois d'octobre.

On ne saurait trop vous conseiller de profiter de la manifestation pour prendre à bras le corps les préjugés contre le cinéma d'animation et faire le plein de films passionnants et merveilleux, indispensables aux cinéphiles avertis comme aux amateurs éclairés.

Les films en lice pour le prix Emile Reynaud 2018

1 mètre/ heure de Nicolas Deveaux (Cube Créative)
La Chute de Boris Labbé (Sacrebleu productions)
Etreintes de Justine Vuylsteker (Offshore)
Guaxuma de Nara Normande (Les Valseurs)
Je sors acheter des cigarettes d'Osman Cerfon (Miyu productions)
La Nuit des sacs plastiques de Gabriel Harel (Kazak productions)
Raymonde ou l'évasion verticale de Sarah Van Den Boom (Papy3D productions, JPL films)
Le Tigre de Tasmanie de Vergine Keaton (Sacrebleu productions)

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17e Fête du cinéma d'animation
Jusqu'au 31 octobre 2018
Informations et programme sur le site de la manifestation

Fête de l’Animation : Clôture avec Michel Ocelot

Posté par Morgane, le 29 octobre 2008

Après 15 jours de festival, la Fête de l’Animation a fermé ses portes hier soir, le 28 octobre, qui coïncidait avec la journée mondiale de l’animation, fêtée cette année dans 34 pays. De plus, il y a 100 ans exactement, en 1908, se déroulait la projection de Fantasmagorie d’Emile Cohl à Paris, considéré comme le premier vrai dessin animé cinématographique. La date était donc lourde de symbolique et pour l’occasion, Michel Ocelot a alors eu carte blanche pour composer SA soirée.

Celle-ci a débuté par quelques mots de sa part. Se présentant ainsi : « Je m’appelle Michel Ocelot, je fais des dessins animés et j’aime ça. », il est rapidement passé à la présentation des œuvres choisies. La soirée de courts métrages était découpée en deux.

La première partie se composait des ses « coups de cœur » : Quidam dégomme de Rémy Schaepman, Next (Au suivant !) de Barry Purves, Haut pays des neiges de Bernard Palacios, Il était une fois un chien de Edouard Nazarov et Anna & Bella de Borge Ring. Différentes nationalités, différentes générations, différents styles et différents studios d’animation…ses coups de cœur sont hétéroclites.

La deuxième partie était un « florilège » de différentes œuvres de Michel Ocelot lui-même et a débuté par un film surprise qui n’était autre qu’un des 60 épisodes de Gédéon, un canard au long cou, « le serpent ». Puis le public a pu découvrir ou revoir avec plaisir Earth Intruders, clip que Michel Ocelot a réalisé pour Björk en 2007, Les trois inventeurs (1979), La belle fille et le sorcier (1992), Bergère qui danse (1992), Icare (1989) et La légende du pauvre bossu (1982). Michel Ocelot mélangeant de nombreuses techniques d’animation, ses courts métrages présentés en cette soirée étaient essentiellement composés de papiers découpés et silhouettes noires, technique que le réalisateur avoue avoir utilisée par manque d’argent mais technique aussi qu’il adore.

La Fête de l’Animation a donc clôt sa septième édition mais l’Afca n’en reste pas là. L’Animathèque sera présente au Forum des Images et la Fête de l’Animation reviendra l’année prochaine…