Cabourg 2015: hommage à Michel Legrand, jazzman pour la Nouvelle Vague et Hollywood

Posté par kristofy, le 15 juin 2015

Le compositeur Michel Legrand, compagnon musical du cinéaste Jacques Demy, a reçu 3 Oscars, un Golden Globe, un Bafta, 5 Grammy Awards. Un palmarès impressionnant pour celui qui a signé plus de 200 musiques pour des films…

Nouvelle vague

Avant le cinéma, Legrand avait déjà dépassé de loin les frontières de la France quant à 25 ans, il était un jazzman célèbre vendant des millions de disques (I Love Paris, Holiday in Rome, Legrand in Rio…). Particulièrement doué et précoce, entré au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 1942, sur dérogation, à 10 ans, il a composé ses premières musiques de films à 30 ans: pour Jean-Luc Godard (Une femme est une femme, Vivre sa vie), pour Agnès Varda (Cléo de 5 à 7), et bien entendu pour Jacques Demy : Lola, La baie des anges, Les Parapluies de Cherbourg (Palme d’or à Cannes), Les Demoiselles de Rochefort, Peau d'âne

Hollywood

Sa contribution au cinéma à tant de films durant plus de cinquante ans donne le vertige: Eva de Joseph Losey, Le Joli Mai de Chris Marker, Une ravissante idiote d'Édouard Molinaro, La Vie de château de Jean-Paul Rappeneau, L'Affaire Thomas Crown de Norman Jewison, La Piscine de Jacques Deray, Un château en enfer de Sydney Pollack, Les Hauts de Hurlevent de Robert Fuest, Un été 42 de Robert Mulligan, Breezy de Clint Eastwood, F for Fake d'Orson Welles, Atlantic City de Louis Malle, James Bond-Jamais plus jamais d'Irvin Kershner, Yentl de Barbra Streisand, Prêt-à-porter de Robert Altman…

Cabourg

Le festival du film de Cabourg a donc rendu hommage à Michel Legrand avec la projection de 3 films, pas forcément emblématiques, font entendre la diversité de ses talents : Les Uns et les Autres de Claude Lelouch en 1981 (il a mis en musique plusieurs de ses films), La Rançon de la gloire de Xavier Beauvois (sa dernière bande-originale), et surtout le rare Cinq jours en juin qui est à la fois scénarisé et réalisé par Michel Legrand en 1989. Il a donc reçu de Cabourg un Swann d’Or Coup de cœur, entouré de sa compagne Macha Méril, de Claude Lelouch, de Xavier Beauvois et de la chanteuse Natalie Dessay.

Film autobiographique

Dans Cinq jours en juin (1989) il passe pour la première et dernière fois derrière la caméra et met en scène des souvenirs de sa jeunesse, surtout ceux de sa mère. Le film débute avec un Michel Legrand jeune adolescent de 15 ans (dans la réalité il en avait douze), incarné par Matthieu Rozé, qui gagne le 1er prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, en allant au bistrot avec sa mère pour fêter ce prix. Mais c’est un autre évènement qui s’est produit ce 6 juin 1944: la nouvelle d’un débarquement allié en Normandie. « J’ai réalisé ce film en hommage à ma maman, et j’ai eu l’actrice idéale avec Annie Girardot : sa voix grave et son côté femme-homme correspondait bien, physiquement elle ressemblait vraiment à ma mère. » Avec sa mère, ils décident de quitter Paris pour rejoindre leur famille en Mayenne mais, faute de train, ils feront le trajet en vélo en compagnie d’une inconnue (Sabine Azéma) avec qui ils vont vivre quelques aventures… Sur la route, ils vont croiser des convois de véhicules allemands et des pont détruits les obligeant à des détours, ils passeront une nuit dans un hôtel qui sera bombardé et une autre sur la paille d’une grange, ils seront aussi retenus par des nazis et pris dans une attaque des avions américains… Cinq jours en juin raconte autant la grande histoire de la fin de la guerre en 1944 que l’histoire personnelle (en partie romancée) de Michel Legrand et de sa mère (et l’abandon du père), le tout émaillé de plusieurs séances de piano.

Ses chansons ont récemment été chantées par la soprano Natalie Dessay (le disque Entre elle et lui), une collaboration qui a entrainé la création du spectacle Les Parapluies de Cherbourg - Version Symphonique (dont le dvd/bluray est sorti en mai). Enfin, pour ceux qui veulent en savoir plus sur le musicien, Michel Legrand se raconte lui-même dans sa biographie Rien n’est grave dans les aigus, parue il y a deux ans.

Cabourg 2015. Jean-Benoît Dunckel (Air): « La musique de film est un art très spécifique »

Posté par kristofy, le 12 juin 2015

Summer de la réalisatrice Alanté Kavaïté (Écoute le temps) est une co-production franco-lituanienne avec les actrices Julija Steponaityté et Aisté Dirziuté. Au montage, on retrouve Joëlle Hache (la fidèle collaboratrice de Patrice Leconte, et monteuse aussi du film Les deux amis de Louis Garrel également à Cabourg) et à la musique Jean-Benoît Dunckel (la moitié du duo Air).

Le musicien Jean-Benoît Dunckel est venu accompagner le film lors de sa projection aux festivaliers de Cabourg. Son groupe Air (en duo avec Nicolas Godin) avait déjà fait des musiques de films, comme Virgin Suicides de Sofia Coppola et la version restaurée du Voyage dans la Lune de Georges Méliès. Jean-Benoît Dunckel, cette fois-ci, est en solo pour Summer :

« J’ai besoin de voir un montage du film, besoin de voir les images, de voir les personnages, pour envisager une musique de film. A partir d’un scénario on ne peut pas imaginer grand-chose. Faire simplement de la musique d’accompagnement ça ne m’intéresse pas vraiment. Il faut que dans le montage du film il y ait de la place pour m’exprimer, de la place pour de la musique qui vienne en plus du reste. Dans ce film, Summer il y a des images de paysages, de forêt, de lac, ça pouvait coller avec le style de musique que je fais. Il y a beaucoup de scènes de romantisme et aussi des scènes d’aéronautique, avec une histoire d’amour et en même temps une histoire d’appréhension du vertige, ça me plaisait beaucoup.
Pour un réalisateur c’est plus facile de travailler avec des musiques pré-existantes, qu’il connaît déjà ou que les spectateurs peuvent connaître. Faire appel à un musicien indépendant c’est aussi prendre plusieurs risques comme des délais ou ne pas aimer la musique qu’il vient de composer… La musique de film c’est un art très spécifique et très singulier.
»

Le film suit le temps d'un été l’ingénue et mystérieuse, Sangaïle, 17 ans, fascinée par les acrobaties des avions, rencontre Austé lors d'un meeting aérien. Austé, qui aime faire des photos et des robes, va conduire Sangaïle à se laisser voir nue émotionnellement. Et lui donner le courage d'aller dans les airs... Summer fait la part belle aux larges cadrages de la nature (arbres, eau, ciel…), tout en faisant aussi des gros plans sur le grain de la peau des personnages (bras, dos, buste…). Onirisme et sensualité vont se rejoindre.

Le film sort en salles le 29 juillet prochain.

Cabourg 2014 : Rencontre avec Paul Hamy, lauréat du Prix « premiers rendez-vous »

Posté par kristofy, le 20 juin 2014

Paul HamyPour soutenir l’émergence de jeunes talents cinématographiques, le Festival de Cabourg a créé en 2008 le Prix "premiers rendez-vous" : il récompense la première apparition d’une actrice ou d’un acteur dans un rôle de premier plan. Les lauréats précédents comptent Emile Berling, Jérémie Duvall  ou François Civil. Cette année, la récompense est allée à Paul Hamy pour Suzanne de Katel Quillévéré :

EcranNoir : A la cérémonie des Césars, le film Suzanne a eu des nominations pour presque tout le casting : Sara Forestier, Adèle Haenel, François Damiens, et vous. Comment la réalisatrice est-elle parvenue à tous vous diriger vers le haut ?
Paul Hamy : Toutes ces nominations, c’est nous qui avons été mis en valeur grâce à Katel Quillévéré. C’est son écriture, c’est sa sensibilité. Avec son langage, elle nous a tous guidés. Tourner avec Katel a été une expérience formidable, elle m’a donné une voix et une humanité à puiser dans le personnage. Il y avait beaucoup de sens à éveiller pour jouer, comme la compassion et l’empathie. Quand tu débutes comme moi, avoir déjà ce genre de reconnaissance du métier c’est un encouragement incroyable.

EN : Ce Prix "premiers rendez-vous" du Festival de Cabourg reconnaît un talent qu’on veut retrouver, est-ce que ça vous conforte dans votre envie de continuer comme acteur devant une caméra de cinéma ?
Paul Hamy : J’ai déjà beaucoup de propositions depuis quelques temps. Je rencontre des gens avec qui je m’entends bien, je vois que c’est vraiment un métier que j’aime et que j’y ai ma place. Avoir ce prix à Cabourg, c’est aussi découvrir cette partie-là du cinéma, le côté festival avec les différentes familles comédiens, réalisateurs, chef op’, musiciens... C’est des gens que j’aimais bien déjà qui sont là à Cabourg, j’ai rencontré des gens avec qui j’ai des affinités. C’est un festival qui est tourné vers le romantisme, c’est agréable.

EN : L’année dernière à Cabourg étaient venues Catherine Deneuve et Emmanelle Bercot pour Elle s’en va où d’ailleurs vous avez un rôle que l’on a beaucoup remarqué. C’est comment de débuter au cinéma en commençant par jouer avec Catherine Deneuve nue dans son lit ?
Paul Hamy : C’est le meilleur départ, c’est un kick, c’est comme un décollage de fusée. Ce film Elle s’en va c’était mon premier tournage, et deux ou trois semaines après je tournais Suzanne. C’est incroyable de commencer avec comme partenaire Catherine Deneuve. Comme c’est une femme géniale, c’est incroyable de la rencontrer, ça donne du recul sur ce que c’est d’être acteur et d’être aussi un être humain et une personne. Catherine Deneuve, c’est quelqu’un qui est charmant, adorable, et qui discute avec son cœur. Elle n’est pas du tout quelqu’un qui prend de la distance avec les autres partenaires du fait de son statut de star, elle sait gérer ça, sur le plateau elle est très ouverte et elle donne.

EN : Quel genre de rôle rêveriez-vous de faire ?
Paul Hamy : Plein. Tous. Je suis partant pour un film d’action bourrin, j’aime bien les combats et les trucs physiques.

EN : Dans quels films on pourra vous revoir prochainement ?
Paul Hamy : J’ai un rôle dans le nouveau film de Maïwenn, c’est un rôle secondaire dans le scénario mais en fait je ne sais pas vraiment l’importance qu’il aura dans le film selon le montage qui sera fait. Je suis sur le tournage du prochain film de Diastème, pour un petit rôle. J’ai d’autres tournages déjà prévus pour la fin d’année et aussi début de l’année prochaine, des films différents vont se suivre.

Cabourg 2014 : Rencontre avec Flore Bonaventura, lauréate du Prix « premiers rendez-vous »

Posté par kristofy, le 19 juin 2014

Flora BonaventuraPour soutenir l’émergence de jeunes talents cinématographiques, le Festival de Cabourg a créé en 2008 le Prix "premiers rendez-vous" : il récompense la première apparition d’une actrice ou d’un acteur dans un rôle de premier plan. Les lauréates des années précédentes comptent Astrid Bergès-Frisbey, Alice de Lencquesaing, Ana Girardot et Victoire Belezy. Cette année la récompense est allée à Flore Bonaventura pour Casse-tête chinois de Cédric Klapisch :

EcranNoir : Avant le film Casse-tête chinois, on vous a vu dans Comme des frères de Hugo Gélin, quelles différences entre cette expérience de tournage cinéma et les tournages de téléfilms que tu connaissais déjà ?
Flore Bonaventura : Quand on tourne pour le cinéma, on a plus de temps pour la recherche, ou pour l’improvisation parfois. Sur un plateau de téléfilm les choses doivent aller très vite, il faut que tout soit rôdé dès le départ. Il y a moins de liberté sur un unitaire télé qu’au cinéma.

EN : Comment est arrivé le rôle dans Casse-tête chinois de Cédric Klapisch ?
Flore Bonaventura : Pour ce rôle du personnage d'Isabelle, il y a eu un long processus de casting, avec trois tours durant lesquels ils ont réduit le nombre d’actrices possibles. Le premier tour c’était avec juste une directrice de casting, ensuite il y a eu une rencontre avec Cédric Klapisch et aussi Cécile de France, j’avais une scène à préparer. Les deux premiers films L’auberge espagnole et Les poupées russes, c’était comme des films cultes pour moi, je les ai énormément regardés quand j’étais ado. Me retrouver avec tous ces personnages-là et en plus aux Etats-Unis à New-York sur un plateau américain, c’est quelque chose, ça a été un moment super intense pour moi ce tournage.

EN : Ce Prix premiers rendez-vous du Festival de Cabourg reconnaît un talent qu’on veut retrouver, est-ce que ça vous conforte dans votre envie de continuer comme actrice devant une caméra de cinéma ?
Flore Bonaventura : Oui, bien évidement, je suis dans le bonne direction. Je suis très heureuse d’avoir eu ce prix, parce que ça prouve que des gens reconnaissent le travail que je fais. Moi j’essaie de ne pas trop mettre de barrière entre le cinéma, la télé et le théâtre.

EN : Votre visage est peut-être devenu Flora Bonaventura & Clotilde Courauplus connu depuis votre rôle dans la série télé La Source, avec Christophe Lambert et Clotilde Courau sur France2, est-ce que vous ne craignez pas une sorte d’étiquette "actrice de télévision" ?
Flore Bonaventura : Je fais des choix dans les propositions de téléfilms, j’ai refusé pas mal de choses. Il y a des très beaux téléfilms et il y a des films cinéma qui ne sont pas bons du tout. J’essaie de faire avant tout des projets vraiment intéressants avec un personnage à défendre. Je trouve ça un peu dommage cette barrière entre la télévision et le cinéma. On voit de plus en plus des comédiens de cinéma qui viennent faire de la télé, il y a eu Fanny Ardant dans Résistance il n’y a pas longtemps. Là j’ai un téléfilm dans lequel je vais tourner avec Emmanuelle Devos, c’est à propos de Simone Veil et de la loi sur l’avortement. Tans que les projets sont intéressants et bien filmés, moi j’y vais avec plaisir.

EN : Quel rôle, qu’on ne vous  pas encore proposé, rêveriez-vous de faire ?
Flore Bonaventura : Un jour j’aimerais bien peut-être faire un biopic, pour tout le travail sur la gestuelle, les mimiques, la voix où il faut se rapprocher le plus possible d’une personne qui a vraiment existé, ça m’intéresserait beaucoup d’explorer cette dimension.

EN : Que pouvez-vous nous dire de votre prochain film Les souvenirs sous la direction de Jean-Paul Rouve ?
Flore Bonaventura : C’est une adaptation d’un roman de David Foenkinos, c’est une jolie comédie familiale. On y retrouve Michel Blanc, Chantal Lauby, et Annie Cordy, et Mathieu Spinosi. C’est l’histoire d’une relation assez fusionnelle entre une grand-mère et son petit-fils, et moi je joue la fille dont le personnage principal va tomber amoureux.

Cabourg 2014 : un Palmarès loin des clichés du film romantique

Posté par kristofy, le 16 juin 2014

sophie marceau zhang ziyi cabourg 2014Le 28ème Festival du Film de Cabourg a joué la diversité. Cette édition 2014 a été l’occasion de célébrer l’anniversaire des 50 ans de relations diplomatiques franco-chinoises avec la venue d’une invitée exceptionnelle, l’actrice Zhang Ziyi, qui a reçu un Swann d’Or Coup de cœur, remis par Sophie Marceau.

Pour les films en compétition, au nombre de 7, le choix des jurés a semblé difficile : Party girl était favori, tout comme le finlandais Je te dirai tout de Simo Halinen, dont la performance de l’actrice Leea Klemola (qui joue un homme devenu femme) a d’ailleurs été saluée durant la cérémonie.

On observe une très grande disparité parmi les nombreux films français qui ont été présentés dans la bourgade normande. Les réalisateurs les plus expérimentés, avec stars au générique, ont surtout déçu : L’Ex de ma vie avec Géraldine Nakache et Kim Rossi-Stuart… ; Des lendemains qui chantent avec Pio Maimai, Laetitia Casta, Gaspard Proust, Ramzy Bédia, André Dussolier… ; L’art de la fugue avec Laurent Lafitte, Benjamin Biolay, Nicolas Bedos, Agnès Jaoui, Marie-Christine Barrault, Guy Marchand… ; avec leurs défauts d’écriture, de rythme, d’interprétation, d’ambition, ils n'ont pas réellement charmé.

Certaines recettes de fabrication du passé risquent encore de ne pas faire recette en salles.

A l’opposé ceux qui ont été le plus applaudis pour leur brillante originalité (avec déjà plusieurs récompenses au dernier Festival de Cannes et que l’on devrait retrouver à la prochaine cérémonie des Césars) ont comme point commun d’être le premier long-métrage de jeunes cinéastes, sans vedettes, et avec un style résolument singulier : Party girl et Les combattants. Le romantisme n'est pas forcément là où on le croit.

A juste titre, la parfaite synthèse de ces deux catégories de film se retrouve dans le prix de la mise en scène, décerné à Pierre Salvadori pour Dans la cour, avec Deneuve et Kervern : à la fois "mainstream" et un peu décalé.

Un autre film a fait l’évènement, il s’agit de New-York Melody de l’irlandais John Carney (dont Once avait été jusqu’aux Oscars) qui réalise ici aussi bien une comédie romantique qu’un film sur l’amour de la musique. Tout le talent de John Carney est de bien combiner l'écriture de son scénario et sa mise en scène impeccable. Cette fois il exporte aux Etats-Unis une histoire sentimentale et musicale avec Keira Knightley (qui chante) et Mark Ruffalo. New-York Melody se révèle comme un ‘feel-good movie’ très séduisant.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2014 :

- Swann d’Or Coup de cœur : Zhang Ziyi

- Grand Prix du Festival de Cabourg ex-aequo:
Party girl, de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis (photo)
Matterhorn, de Diederik Ebbinge
- Prix de la Jeunesse: Marina, de Stijn Coninx
- Prix du public: Coming home, de Zhang Yimou

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Pierre Salvadori pour Dans la cour
- Swann d’Or du meilleur film: Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Emilie Dequenne dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or du meilleur acteur: Loïc Corbery dans Pas son genre, de Lucas Belvaux
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Alice Isaaz dans Les yeux jaunes des crocodiles
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Pierre Rochefort dans Un beau dimanche

-Meilleur court-métrage : Bruine, de Dénes Nagy
-Meilleure actrice court-métrage : Liv Henneguier, dans Loups solitaires en mode passif de Joanna Grudzinka
-Meilleur acteur court-métrage : Wim Willaert, dans Solo Rex de François Bierry
-Meilleur directeur de la photographie : Fiona Braillon pour Solo Rex de François Bierry

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Flore Bonaventura dans Casse-tête chinois de Cédric Klapish et à Paul Hamy dans Suzanne de Katell Quilléveré.

L’instant Court : En Douce avec Camille Claris

Posté par kristofy, le 28 juin 2013

Camille ClarisComme à Ecran Noir on aime vous faire partager nos découvertes, alors après le court-métrage Time Doesn’t Stand Still avec Léa Seydoux et après une rencontre avec le réalisateur Edouardo Williams, voici l’instant Court n° 113.

Le Festival de Cabourg a doublement récompensé le court-métrage On the beach de Marie-Elsa Sgualdo (meilleur court et meilleure actrice).

En 2009, le prix de la meilleure actrice dans un court-métrage avait été décerné (à raison !) à la débutante Camille Claris pour le court En Douce. Depuis Camille s’est révélée jeune talent à suivre…

Voici donc ici le court-métrage En Douce réalisé par Vanessa Lépinard avec Camille Claris :

Cécile est une adolescente de quinze ans. Dans deux jours, elle part… Elle sait qu'elle va laisser derrière elle José, son voisin, un homme de trente ans qu'elle fréquente en secret. José est attiré par elle, Cécile hésite...

***

Camille ClarisEcranNoir : On t’a découverte dans le court-métrage En Douce au Festival de Cabourg en 2009 avec d’ailleurs le prix de meilleure actrice, et on te retrouve de nouveau à Cabourg en 2013 cette fois dans un long-métrage, Macadam Baby : comment ça se fait qu’on ne t’ai pas vu entre-temps dans d’autres films courts ou longs au cinéma plutôt que dans des séries à la télévision ?
Camille Claris : C’est parce que j’ai passé beaucoup plus de castings pour la télé, en fait c’est moins facile de passer des castings pour le cinéma déjà parce qu'il y en a moins et puis d’une certaine façon le mur est plus grand. Cependant j’ai eu la chance de faire je crois de la belle télé en jouant dans des séries vraiment intéressantes comme Clash et 1788 et demi (diffusées sur France Télévision à 20h50). Ce sont des séries qui pour moi ont une âme et où le réalisateur était vraiment impliqué artistiquement parlant. C’était plusieurs belles expériences et j’ai appris énormément dans ce genre de projet-là. Pour 1788 et demi par exemple j’ai dû apprendre à faire de l’escrime et du cheval, et j’ai joué avec Sam Karmann.

EN : Quel souvenir tu as du tournage Camille Clarisde ce court-métrage En Douce ?
Camille Claris : C’était mon premier tournage donc je m’en souviens très bien. J’étais au cours Florent où on donne des photos de nous qui peuvent servir par exemple dans le cas où un agent passerait par l’école, ça a été mon cas et ensuite j’ai passé quelques castings ; et un jour j’ai passé le casting pour ce court En Douce et ça a fonctionné, j’ai été choisie. C’était ma première expérience professionnelle, je regardais tout ça en n’y connaissant strictement rien, je regardais tout ça avec énormément de concentration et de curiosité. La réalisatrice Vanessa Lépinard voulait vraiment faire quelque chose de joli, elle était très passionnée par son sujet et du coup c’était passionnant pour moi. Pour certains moments où je suis toute seule elle laissait tourner la caméra pour voir ce qui venait. Pour la scène intime avec le voisin, ça a été une scène qui a été minutieusement réglée pour que tout le monde soit à l’aise avec. J’étais très jeune, c’était très rassurant que la réalisatrice sache très exactement ce qu’elle voulait faire.

EN : Et quel souvenir tu as du prix de meilleure actrice pour ce court En Douce au festival de Cabourg en 2009 ?
Camille Claris : Quand j’ai débarqué ici, j’ai trouvé ça un super festival. Le soir de la remise de prix la réalisatrice avait été mis au courant, mais moi pas du tout et ça a été la surprise. C’était un grand bonheur d’avoir ce prix, et surtout un bel encouragement. En Douce a été sélectionné dans d’autres festivals, il a eu le prix du public au festival de Angers, le film est aussi allé dans des festivals dans d’autres pays comme par exemple celui de Saint-Pétersbourg.

Camille ClarisEN : Raconte un peu l’aventure du court-métrage Social Butterfly qui a été sélectionné au dernier festival de Sundance…
Camille Claris : C’est vrai qu’on en parle pas assez de ce court Social Butterfly, la production semble assez tournée vers l’international pour faire voyager ce court le plus possible, il a été montré quand-même le mois dernier durant le festival de Cannes. Social Butterfly a donc été sélectionné au festival de Sundance aux Etats-Unis, et ça a été une expérience formidable. Avec l’équipe on est allé là-bas pendant dix jours, c’est en plein milieu des montagnes avec de la neige, c’est une ambiance de festival qui fait un peu vacances… Social Butterfly est visible en ce moment en vod sur internet.

EN : Retour à Cabourg donc pour accompagner cette fois un long-métrage : Macadam Baby
Camille Claris : C’est avec une bande de garçons très drôles; François Civil, Arthur Jugnot, Arthur Dupont, Arsène Mosca ; du coup l’ambiance du tournage était vraiment super. Et d’ailleurs le réalisateur m’a repéré en m’ayant vue à la télé dans la série 1788 et demi, ensuite j’ai passé les essais et donc j’ai été prise.

EN : Quelle différence tu as pu noter entre ce tournage pour le cinéma et un tournage pour la télé ?
Camille Claris : Pour ce film Macadam Baby, on allait assez vite quand-même, le tournage a duré à peine un mois et demi. Il y a des tournages télé où on a droit à une quinzaine de prises si c’est nécessaire, et d’autres tournages télé où on a droit qu'à deux prises et si ce n’est pas parfait ce n’est pas grave on passe à la suite. Un rythme de tournage où ça va très très vite, ça peut être un peu angoissant. Dans ce cas c’est assez étrange en tant que jeune comédienne de se dire que ‘bon, je n’ai pas fait au mieux’ mais faut faire confiance à l’équipe.

EN : Et ton prochain tournage ?
Camille Claris : Je devrais commencer à tourner dans un autre long métrage en octobre : c’est le prochain film réalisé par Mélanie Laurent. C’est une amitié entre deux filles dans un lycée où il va y avoir du harcèlement et de la manipulation. J’ai un second rôle d’une fille de la bande… Je suis très très contente, Mélanie Laurent elle est vraiment super. [ndr : il s'agit d'une adaptation du roman Respire de Anne-Sophie Brasme, avec les actrices Joséphine Japy et Lou de Laâge].

Crédit photo : image modifiée, d’après un extrait de En Douce.

Cabourg craque pour Catherine Deneuve, Grand Central et les Reines du Ring

Posté par kristofy, le 17 juin 2013

tahar rahim lea seydoux grand central

Le 27ème Festival du Film de Cabourg avait programmé plus d’une quarantaine de films (longs-métrages et courts-métrages confondus) d’horizons très divers.

Le premier constat est que les producteurs français viennent de plus en plus chercher par la main le public des seniors, celui qui fait le triomphe de films comme Intouchables et Paulette. Il y a les personnages qui sont dans leur soixantaine, à la retraite, et qui retrouvent les frissons de l’aventure sentimentale comme Fanny Ardant dans Les beaux jours de Marion Vernoux, François Berléand et Patrick Chesnais dans 12 ans d’âge de Frédéric Proust ou encore celui de Catherine Deneuve pour Elle s’en va de Emmanuelle Bercot ; et les personnages dans leur quarantaine en crise sentimentale tirant déjà un bilan du passé comme Noémie Lvovsky dans Chez nous c’est trois de Claude Duty ou Philippe Torreton dans La pièce manquante de Nicolas Birkenstock.

Le deuxième constat va presque à l’opposé de cette tendance. Tout d’abord le Prix du Public, qui a plébiscité une comédie, a distingué Les reines du ring ; les comédies n’étaient pas si nombreuses. Ensuite le Jury Jeunesse composé de lycéens s’est montré plus pointu que le grand jury, puisqu'ils ont préféré My sweet pepper land de Hiner Saleem tourné au Kurdistan avec l’actrice iranienne Golshifteh Farahani, sélectionné à Un certain regard. Le jury a été séduit par un autre film de la section cannoise, le français Grand Central.

Enfin Cabourg a très judicieusement sélectionné deux films flamands, Brasserie Romantique de Joël Vanhoebrouck et Alabama Monroe de Félix Van Groeningen qui a été particulièrement apprécié en sélection ‘amour de la musique’. Trop peu de films flamands sortent en salles en France, le plus récent étant Bullhead avec Matthias Schoenaerts. Des films de nos voisins belges comme Hotel swooni, Little black spiders, Weekend aan zee, Lena ne circulent malheureusement pas chez nous (mais Offline sera en salles le 19 juin).

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2013 :

- Grand Prix du Festival de Cabourg 2012: Grand Central de Rebecca Zlotowski
- Prix de la Jeunesse: My sweet pepper land de Hiner Saleem
- Prix du public: Les reines du ring de Jean-Marc Rudnicki
- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Jérôme Bonnell pour Le temps de l’aventure
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Emmanuelle Devos dans Le temps de l’aventure de Jérôme Bonnell
- Swann d’Or du meilleur acteur: Pierre Niney dans 20 ans d’écart de David Moreau (l’année dernière Pierre Niney avait reçu le Swann d’Or de la Révélation masculine pour J’aime regarder les filles de Frédéric Louf)
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Lola Créton dans Après mai de Olivier Assayas
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Félix Moati dans Télé Gaucho de Michel Leclerc
- Swann d’Or Coup de cœur : Catherine Deneuve pour Elle s’en va de Emmanuelle Bercot
-Meilleur court-métrage : On the beach de Marie-Elsa Sgualdo
-Meilleure actrice court-métrage : Joanne Nussbaum pour On the beach de Marie-Elsa Sgualdo
-Meilleur acteur court-métrage : Olivier Duval pour L’amour bègue de Jan Czarlewski

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompense les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à François Civil dans Macadam Baby de Patrick Bossard et à Victoire Bélézy dans Fanny réalisé par Daniel Auteuil qui sera sur les écrans le 10 juillet.

Durant la cérémonie de clôture c’est une standing ovation qui a accueilli Catherine Deneuve. Sur le tapis rouge les habitants de Cabourg ont pu avoir des autographes de personnalités comme Marilou Berry, Benoït Magimel, Astrid Bergès-Frisbey, Patrick Chesnais, Elodie Bouchez, Xavier Beauvois, Kristin Scott-Thomas, Marie de Villepin, Natalia Vodianova ou Jonathan Rhys-Meyers…

Cabourg 2013 : le romantisme n’a pas de frontières

Posté par kristofy, le 12 juin 2013

affiche cabourg 2013 laurence anyways

La 27ème édition des journées romantiques du Festival de Cabourg va plus que jamais célébrer l’amour du cinéma : longs-métrages et courts-métrages en compétition, une sélection de films qui résonnent de l’amour de la musique, plus d’une quinzaine d’avant-premières en présence des équipes de films…

Stars

Le tapis rouge sera honoré de la venue de Catherine Deneuve, pour le film Elle s’en va (en compétition au dernier festival de Berlin). On y verra aussi Fanny Ardant pour Les beaux jours avec Laurent Lafitte et Patrick Chesnais, qui lui présentera également 12 ans d’âge. Marilou Berry sera là aussi pour deux films Joséphine et Les reines du ring, Astrid Bergès-Fribey pour Juliette, Marie De Villepin pour Baikonur, Benoit Magimel et Diane Kurys avec Pour une femme. Bien d’autres vedettes vont venir découvrir les kilomètres de plages de Cabourg comme par exemple Jonathan Rhys-Meyers et Natalia Vodianova pour l’adaptation de Belle du Seigneur, ou encore Adèle Exarchopoulos qui sera félicitée pour son premier grand rôle dans le film Des morceaux de moi (avant la Palme d’or pour La vie d’Adèle)… Enfin Aya de Yopougon et le nouveau Claude Duty seront invités dans la section Panorama.

Compétition

Les films en compétition viennent de différents pays comme l’Italie et l’Uruguay et compteront notamment deux découvertes cannoises, Grand Central de Rebecca Zlotowski avec Lea Seydoux et Tahar Rahim, et My sweet pepper land de Hiner Saleem avec Golshifteh Farahani. Outre ces trois films, les festivaliers pourront voir La tour de Guet de Pelin Esmer, Les beaux jours de Marion Vernoux, Chaque jour que Dieu fait de Paolo Virzi et Tanta Agua d'Ana Guevara Pose et Leticia Jorge Romero.

Jurys

C'est le réalisateur Stéphane Brizé qui sera président du jury composé de Mélanie Bernier, Helena Noguerra, Audrey Fleurot, Tchéky Karyo, Guillaume Gouix, Andrée Corbiau (scénariste), Rémy Chevrin (directeur de la photographie) et Raphaël Berdugo (producteur).

Pour le Jury des courts-métrages le président sera Gilles Taurand, qui sera aux côtés de Marie Kremer, Malik Zidi et d'Ernst Umhauer. Dans la sélection des courts il y a notamment 37°4 S de Adriano Valerio (mention spéciale au festival de Cannes), mais on peut déjà parier sur Premiers pas de Grégory Lecocq avec Pauline Brisyet et sur On the beach de Marie-Elsa Sgualdo...

Le jury jeunesse de six lycéens sera lui encadré par la scénariste Agnès de Sacy et par Jules Sitruk.

Cabourg qui avait inspiré Proust pour sa Recherche du temps perdu va retrouver le temps de ces journées romantiques l’amour sur grand-écran. Les prix sont d'ailleurs nommés en son hommage : les Swann d'Or. L'an dernier Xavier Dolan et Laurence Anyways avait été récompensé.

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27e Festival de Cabourg
Du 12 au 16 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation

Cabourg 2012 se poursuit tout au long de l’été

Posté par kristofy, le 21 juin 2012

Le 26e Festival de Cabourg, qui s’est tenu du 13 au 17 juin, a été l’occasion de découvrir en avant-première certains des films qui vont rythmer l’été à venir. Des films qui vont circuler de manière plus confidentielle ont pu trouver ici leurs premiers spectateurs pour un futur bouche à oreille. Si Cabourg est le festival le plus romantique, c’est aussi celui qui fait se rapprocher les stars et le public : Christophe Lambert y prend le temps de signer des autographes pour tout le monde, Patrick Bruel et Alice Taglioni improvisent un duo au piano, il y a des débats avec l’équipe du film après les projections…

Le réalisateur belge Vincent Lannoo confie d'ailleurs qu'il adore présenter ses films à Cabourg. Cette année, il est venu montrer Little glory, l'histoire d'un adolescent paumé qui après la disparition de ses parents voudrait avoir la responsabilité d’élever sa petite sœur... surtout pour toucher l’argent d’une assurance. On y retrouve le jeune Cameron Bright (qui a bien grandi après avoir joué gamin face à Robert De Niro ou Nicole Kidman) et Hannah Murray (de la série Skins). On espère que ce film dont l’histoire se passe aux Etats-Unis connaîtra une diffusion en France plus large que pour ses films précédents. Cabourg avait eu le bon goût de présenter ses deux premiers films Strass et Ordinary man (resté inédit en France), par la suite Vampires qui était sorti discrètement en salles connaît en ce moment une seconde jeunesse avec le dvd qui vient de paraître (séance de rattrapage conseillée donc).

En revanche, pour découvrir tout au long de l'été les belles surprises de cette édition 2012 du festival du film romantique, c'est dans les salles que ça se passe !

La comédie romantique de l’été arrivera ainsi sur les écrans dès le 27 juin. Le réalisateur James Huth a réussi à faire se rencontrer son goût pour les gags visuels avec l’émotion d’une romanche à priori impossible. Dans Un bonheur n’arrive jamais seul, il fait se croiser Gad Elmaleh en artiste qui se laisse vivre au jour le jour et Sophie Marceau en bourgeoise attachée à son travail et ses enfants. "On était un couple libre : j’étais couple, il était libre", avec le schéma classique de deux personnages qui n’ont rien à faire ensemble et sont donc faits l’un pour l’autre. Leurs disputes et leurs réconciliations en font un film très rythmé. Gad Elmaleh est gaffeur avec les enfants et Sophie Marceau fait des chutes mémorables, Un bonheur n’arrive jamais seul leur offre un rôle en or pour une bonne humeur communicative (photo ci-dessus).

Quinze jours plus tard, le 11 juillet sera particulièrement encombré avec presque une vingtaine de nouveaux films à sortir en même temps. Nul doute que vous verrez à ce moment là des films sélectionnés à Cabourg : la comédie musicale Rock forever avec Tom Cruise ; Au cas où je n’aurais pas la palme d’or de Renaud Cohen et avec Frédéric Pierrot ; Je me suis fait tout petit de Cécilia Rouaud avec Vanessa Paradis, Denis Ménochet et Léa Drucker ;  Ma bonne étoile d'Anne Fassio, avec Christophe Lambert et Fleur Lise qui a reçu le Prix du Public de Cabourg (photo ci-dessus).

Le Grand Prix de Cabourg et le Prix de la Jeunesse ont été reçus par Melvil Poupaud pour Xavier Dolan et son film Laurence Anyways (qui avait déjà eu un prix d’interprétation féminine et la queer palm à Cannes). Ca sera le film le plus attendu en salles le 18 juillet, avec la comédie Paris-Manhattan que sont venus présenter Alice Taglioni (photo de gauche) et Patrick Bruel.

Puis ce sera au tour d'une nouvelle adaptation de Jane Eyre avec Michael Fassbender et Mia Wasikowska (sortie le 25 juillet) et d'A cœur ouvert avec Juliette Binoche et Edgar Ramirez (sortie le 8 août).

En revanche, il faudra attendre la rentrée pour découvrir l'un des films de la compétition les plus appréciés du public de Cabourg : A royal affair avec Mads Mikkelsen (prix d’interprétation à Cannes pour La Chasse) qui rencontre d’ailleurs un grand succès en ce moment au Danemark. On y voit un médecin entrer à la cour danoise entre 1766 et 1772. Il va y gagner à la fois la confiance du roi ainsi que le cœur de la reine. Ses idées progressistes vont alors essayer de changer la politique du pays. A royal affair, inspiré de faits historiques et très romanesques, avait déjà séduit le jury berlinois qui lui avait décerné l'Ours d'argent du meilleur scénario et celui du meilleur acteur pour Mikkel Boe Folsgaard. Ce sera probablement l'une des belles surprises de l'automne.

Crédit photos : Christophe Maulavé

Cabourg 2012 : Swann d’Or pour Laurence Anyways de Xavier Dolan

Posté par kristofy, le 17 juin 2012

Le 26ème Festival du Film de Cabourg a doublement récompensé le film Laurence Anyways de Xavier Dolan avec le Grand Prix du Jury et aussi le Prix de la Jeunesse ; un Swann d’or d’honneur a aussi été remis à Vanessa Paradis.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2012 :

- Grand Prix du Festival de Cabourg 2012: Laurence Anyways de Xavier Dolan

- Prix de la Jeunesse: Laurence Anyways de Xavier Dolan

- Prix du public: Ma bonne étoile de Anne Fassio

- Swann d’Or d’honneur : Vanessa Paradis

- Swann d’Or de la meilleure actrice: Léa Seydoux dans Les adieux à la reine de Benoît Jacquot et dans L’enfant d’en haut de Ursula Meier

- Swann d’Or du meilleur acteur: Jérémie Rénier dans Cloclo de Florent Emilio Siri

- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Robert Guédiguian pour Les neiges du Kilimandjaro

- Swann d’Or du meilleur film : De rouille et d’os de Jacques Audiard (avec Thomas Bidegain pour le scénario)

- Swann d’Or de la Révélation féminine : Soko dans Bye bye Blondie de Virginie Despentes

- Swann d’Or de la Révélation masculine : Pierre Niney dans J’aime regarder les filles de Frédéric Louf

- Swann Coup de cœur : Corinne Masiero pour Louise Wimmer de Cyril Menneguin

- Swann d’Or du meilleur compositeur : Alex Beaupain

-Meilleur court-métrage : Les navets blancs empêchent de dormir de Rachel Lang

-Meilleure actrice court-métrage : Sophia Leboutte pour A new old story d'Antoine Cuypers

-Meilleur acteur court-métrage : Sébastien Houbani pour La tête froide de Nicolas Mesdom

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompense les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à Abraham Belaga dans Une bouteille à la mer de Thierry Binisti et à Fleur Lise dans Ma bonne étoile de Anne Fassio.