Dinard 2016 – Victoria Bedos: « les scénaristes, c’est un peu la dernière roue du carrosse » en France

Posté par kristofy, le 30 septembre 2016

© christophe maulave / ecran noirElle est l'une des pétillantes membres du jury du 27e Festival du film Britannique de Dinard. Durant une pause entre deux films, le jury s'est rendu disponible pour évoquer aussi bien le festival, le cinéma britannique tout comme leur cinéma. L'occasion d'une rencontre en tête à tête avec Victoria Bedos, les yeux dans les yeux.

Ecran Noir : Comment se passe cette expérience de jury franco-britannique ?
Victoria Bedos : C’est la première fois que je suis jurée et j’ai beaucoup de chance avec ce jury de Dinard. Je m’entend hyper bien avec les meufs, on n’arrête pas de papoter entre gonzesses, Jalil Lespert je ne le connaissais pas bien et on s’entend très très bien aussi, pareil avec James D'Arcy. Comme on est un jury franco-britannique, les Français parlent en anglais plutôt que l’inverse évidemment. Moi j’ai un anglais qui n’est pas hyper bon ce qui fait que je dois attendre d’être un petit peu pompette pour oser parler aux jurés anglais. J’ai l’impression que les jurés britanniques ont un regard un peu plus dur sur leur propre cinéma que les jurés français. Forcément pour nous, c’est plus exotique. Je pense que ça va être très drôle les délibérations.

EN : On dit souvent que les acteurs britanniques sont les meilleurs du monde, qu'ils sont toujours extraordinaires, il y aurait quelles différences avec les acteurs français ?
Victoria Bedos : Pour nous français on est devant ces acteurs qui ne parlent pas notre langue, et je crois qu’on est plus critique avec ceux qui parlent notre langue. C’est vrai que chez les acteurs anglais, il y a une sorte de naturel chez eux, on ne les sent jamais vraiment jouer, on a l’impression qu’ils ne savent même pas qu’il y a une caméra qui les filme. Chez les acteurs français parfois on sent que c’est joué, que c’est forcé et que ce n’est pas vrai, on remarque plus l’effet. Je crois que chez les Anglais il y a un apprentissage peut-être différent dans les écoles de théâtre...

EN : ...comme jouer une autre version de soi-même avec votre film Vicky ?
Victoria Bedos : Vicky je l’ai écrit et je joue le rôle principal, mais je n’aurais pas pu le réaliser comme l’a fait Denis Imbert. Avec ce scénario, j’ai adoré continuer l’écriture avec le corps. Tout d’un coup le personnage que j’avais dans la tête et qui me parlait depuis longtemps, j’ai dû l’incarner, et c’est magique parce que c’est comme si je terminais ce travail d’écriture physiquement. Ce prolongement ça m’avait manqué sur le film de La famille Bélier en rendant le scénario, qui est devenu au final la vision de quelqu’un d’autre. Là c’est agréable que j’incarne le personnage moi-même, ça me permet de garder une sorte d’emprise dessus, d’y mettre encore plus ma petite musique en tant que comédienne.

EN : Durant la cérémonie d’ouverture de ce festival de Dinard la marraine, Rebecca O'Brien a rappelé que c’était l'un des rares festival où le métier de producteur est mis en avant. Et pour la place des scénaristes ?
Victoria Bedos : C’est vrai qu’à la cérémonie des César, j’ai été assez étonnée: toute l’équipe de La famille Belier était au troisième rang, et moi qui avait écrit le film avec Stanislas Carré de Malberg, on était tout au fond de la salle, avec d’autres scénaristes d'ailleurs. J'ai découvert que souvent les scénaristes, c’est un peu la dernière roue du carrosse en terme de considération, on est beaucoup moins bien payé, alors que sans nous il n’y a pas de film ou presque. Ce que je veux dire c’est que dans le budget d’un film il n’y a souvent pas grand-chose pour le développement de son écriture. Aux Etats-Unis les auteurs sont beaucoup plus mis en avant, ils ont une place plus primordiale. Je crois que en France vers la fin de la Nouvelle Vague il y a eu cette idée que les auteurs et les réalisateurs étaient la même personne alors que ce sont deux métiers différents. Moi j’adore écrire, mais j’adore jouer aussi. Là où je suis vraiment très heureuse c’est d’avoir trouver mon équilibre avec ces deux métiers.

EN : Si vous pouviez tourner avec n'importe quelle personnalité britannique, ça serait qui ?
Victoria Bedos : Je dirais Clive Owen ! J’ai vu Le fils de l’homme il y a une semaine et ça m’a vachement marqué. Il dégage une putain de virilité, il est à la fois sensible et fort, c’est un vrai mâle. On manque un peu d’acteur viril comme ça en France. Moi j’ai un petit côté masculin, alors ça me plait quand il y a un vrai mec en face, car, du coup ça me féminise. Avoir un partenaire avec un peu de brutalité masculine en lui, ça permet de me fragiliser.

EN : Quel est votre film britannique de chevet ?
Victoria Bedos : Love actually. Déjà c’est un bijou de scénario, l’histoire est tricotée de manière incroyable. Le montage est dingue aussi avec un sens du rythme super en passant d’une histoire à l’autre et qui se mélange les unes aux autres. Justement je suis en train d’écrire un scénario pour un film choral, mais je ne sais pas ce que ça deviendra. Pour moi c’est le principe de la mayonnaise, tous les ingrédients se mélangent dans une danse effrénée. Love actually aussi parce que je suis une midinette, j’adore les comédies romantiques anglaises qui mélangent l’amour et l’humour. Ce n’est pas juste une comédie: il y a aussi du drame. J’adore quand on mélange les genres en fait, c'est un peu ce qu’on appelle la comédie italienne, et ils savent vraiment très bien faire ça en Angleterre.

EN : Et pour votre film britannique préféré en tant que membre du jury ?
Victoria Bedos : Si j’ai un gros coup de cœur je vais tout faire pour que mon petit protégé soit défendu et récompensé. Après on se confronte quand-même au principe de la subjectivité. Moi je n’ai pas eu les mêmes expériences que les autres jurés comme Anne Parillaud ou que Claude Lelouch donc forcément on a des regards et des goûts qui sont différents. Par exemple, la violence je trouve que c'est merveilleusement bien fait au cinéma mais ce n‘est pas mon style, ça me fait du mal parce que je suis très sensible. On a vu des films très différents les uns des autres en compétition. C’est ça qui est chouette en tant que jurée, on part au combat, il faut convaincre les autres que son film préféré est le meilleur.

Deauville way of life: le mardi en chansons

Posté par cynthia, le 7 septembre 2016

Oyé oyé cinéphiles, cinquième jour à Deauville et malgré le climat, la population se bouscule au portillon... quoique c'est toujours préférable d'être au cinéma lorsque les branches d'arbres dansent le hard rock au rythme du vent.

Nous avons débuté la matinée avec Transfiguration de Michael O'Shea (présenté à Cannes en mai dernier)... hum...hum...hum...HUM! Non ce ne sont pas des orgasmes dactylographiés mais une déception géante! On regrette la grasse matinée! Pourtant le film partait d'un bon sentiment: un jeune Américain (touchant), un peu maltraité par tout le monde, et seul, voue un culte aux vampires au point d'en devenir un lui-même et de commettre des meurtres. Oui, ça a l'air alléchant... Mais entre les clichés noirs américains, les scènes d'abattoirs qui nous réconforte dans notre végétarisme, la lenteur du dénouement et le manque cruel d'explications précises, notre cerveau a plongé dans un bol de Nesquick avarié et bouillonnant! Heureusement la journée se finit sur des notes musicales avec Miles Ahead, le biopic sur Miles Davis réalisé par l'acteur/réalisateur Don Cheadle le meilleur pote de Robert Downey Jr dans le dernier Captain America, et surtout le bijou de John Carney, Sing Street!

Le somptueux Sing Street et sa standing ovation à la Whiplash

Souvenez-vous: il y a deux ans Deauville (et rappelons-le, beaucoup, beaucoup, beaucoup moi) avions atteint l'orgasme devant le film de Damien Chazelle, Whiplash! Cette année l'émotion, les tremblements et le standing ovation ont enflammé la célèbre salle du CID où sont projetés les films en compétition grâce à Sing Street de John Carney! L'irlandais à qui ont doit Once et plus dernièrement New-York Melody, nous offre une leçon de vie musicale que l'on n'est pas prêt d'oublier!

Dans les années 80 à Dublin Conor décide de monter un groupe de musique afin de conquérir le cœur de Raphina, une jolie fille en quête de gloire et de fuir une famille handicapante (des parents en plein divorce), des camarades de classe virulents et un prêtre archaïque. Raphina est incarnée par la merveilleuse et douce Lucy Boynton, qui, en conférence de presse, a expliqué: "J'aime jouer des personnages qui ont vécu à une période où je n'étais pas encore de ce monde". Dans le film, seul son grand frère (Jack Reynor qui nous a fait trembler le bassin avec sa chevelure à la Thor) croit en ses rêves et lui donne tous les conseils qu'il aurait voulu qu'on lui donne plus jeune. Le film transporte autant dans le sujet qu'à travers sa bande originale. On en sort avec l'envie folle de tout plaquer et de partir au bout du monde afin de réaliser ses rêves (fous) d'enfant.
Promis, on termine le festival de Deauville avant de faire ça!

Notons enfin que le film sera en compétition à Dinard à la fin du mois.

Dinard 2015 : une conversation entre Hanif Kureishi et Roger Michell

Posté par kristofy, le 4 octobre 2015

Le 26e Festival du Film Britannique de Dinard a rendu hommage à un maestro de l’écriture dont les histoires ont été transposées dans quantité de films britanniques : Hanif Kureishi.

Le scénariste et romancier est connu notamment pour les scénarios des films de Stephen Frears (My beautiful laundrette, Sammy et Rosie s’envoient en l’air), Patrice Chéreau (Intimité, Ours d'or à Berlin) et Michel Blanc (Mauvaise Passse) et surtout plusieurs films réalisés par Roger Michell : Le Bouddha de banlieue (feuilleton de 4 épisodes), The mother, Venus, Weekend à Paris.

Pour l’occasio,n Roger Michell (Coup de foudre à Nothing Hill, Dérapages incontrôlés...) était donc lui aussi présent à Dinard où il a fait découvrir ses deux dernières réalisations (pour la télévision) The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday, alors qu'il prépare son prochain film de cinéma My cousin Rachel.

Dans le cadre de cet hommage, une discussion a eu lieu en public entre Hanif Kureishi et Roger Michell, dont voici quelques extraits choisis.

Hanif Kureishi : On s’est connu au théâtre, j’avais environ 18 ans, j’étais auteur et Roger était directeur d’une troupe, je découvrais ce milieu.

Roger Michell : Le théâtre du Royal Court était important, depuis la fin des années 50, on y trouvait déjà le théâtre moderne comme celui de Samuel Beckett. Cet endroit est désormais dans notre ADN, on essayait de comprendre un peu la vie et le monde autour.

Hanif Kureishi : J’écrivais des essais, des articles, des choses sérieuses. Aussi un peu de pornographie pour des magazines à lire d’une main, en tant qu’écrivain ce genre était un moyen de gagner un peu d’argent !

Roger Michell :  Je n’ai pas lu ça, j’ai envie ;-) Plus sérieusement il avait écrit 4 pièces avant son premier roman Le Bouddha de banlieue, la première histoire sur laquelle on a travaillé ensemble pour en faire un film [en fait une série de 4 épisodes pour BBC]. Le décor est d’ailleurs ce milieu du théâtre avec un héros qui essaye d’avoir du succès dans les années 70. On vient donc de voir ici Weekend à Paris, je ne l’avais pas revu depuis deux ans et c’était d’ailleurs ici à Dinard en clôture, le revoir m’a fait me souvenir de la joie de le faire avec Hanif.

Hanif Kureishi : Je me souviens d’un week-end ensemble a Paris dans un hôtel pas terrible avec escalier  et vue sur un mur, on s’était un peu disputé comme le vieux couple du film !

Roger Michell : On a fait ce que la plupart des gens anglais font à Paris et ça s’est retrouvé dans le film, avec comme structure 48 heures d’un couple en voyage a Paris. On s’est  aussi inspiré de quelques petites choses en rapport avec nos différents mariages à l’un et à l’autre.

Hanif Kureishi : Souvent, au cinéma, les héros sont des personnages jeunes, mais la vie continue après 60 ans. D’ailleurs dans notre film Venus il y a un Peter O’Toole vieux qui salive devant une jeune fille de 20 ans, ça raconte beaucoup de choses. Il y a 2 catégories de gens qui vont au cinéma : les jeunes comme nos enfants qui vont voir des gros films en soirée, et les grands-parents qui y vont en après-midi. On voulait une histoire douce-amère de tendresse avec cette génération peu représentée.

Roger Michell : Weekend à Paris est un peu mon hommage à Godard comme par exemple son Bande a part, Godard était assez sérieux et académique comme réalisateur mais aussi joueur. The last honour of Christophe Jefferies, qu’on présente aussi à Dinard, est l’histoire d’un enseignant accusé de meurtre, et ce type d’homme m’avait d’ailleurs fait découvrir Week-end de Godard il y a longtemps. Pour notre film Weekend à Paris on a mis 7 ans d’échanges et de discussions pour le mettre sur pied. Cette notion de temps d’écriture est un aspect a prendre en compte dans le processus de création de film. On avait une idée de casting pour le duo à l’origine et finalement c’est un autre casting dans le film : en faisant évoluer l’histoire on a aussi fait évoluer notre choix vers d’autres acteurs. Nous aimons raconter de belles histoires avec des gens ordinaires qui peuvent parler à tous.

Lors de la cérémonie de clôture de ce Festival du Film Britannique de Dinard, l'écrivain et scénariste Hanif Kureishi a reçu un Hitchcock d'honneur.

Dinard 2015 : le cinéma anglais sort de ses frontières

Posté par kristofy, le 1 octobre 2015

La 26ème édition du Festival du film britannique de Dinard fait venir autour de la plage de l'Ecluse le meilleur du cinéma d’outre-Manche, et souvent le plus inédit. Sur les 46 films présentés en compétition et hors compétition, 9 seulement disposent d'un distributeur en France. Dinard se veut plus que jamais être le lieu où le cinéma britannique est montré pour être découvert, et partagé. Certains des films ayant déjà gagné le Hitchcock d’or ont été nombreux à être plébiscités par le public une fois sortis en salles : The Full Monty de Peter Catan, Billy Elliot de Stephen Daldry, Bloody Sunday de Paul Greengrass, Boy A de John Crowley, Tyranosaur de Paddy Considine, Le Géant égoïste de Clio Bernard…, soit autant d’histoires avec une identité typiquement british.

Cette année la sélection montre un glissement vers un dépassement des frontières, avec des films qui, en majorité, nous racontent des histoires tournées vers l’ailleurs où filmées par un regard extérieur. Hussam Hindi, le directeur artistique, en avait fait la remarque : « ce qui frappe c’est le nombre de films tournés en dehors des frontières du Royaume-Uni (American Hero, Couple in a hole, Departure…) ou qui évoquent l’ailleurs, l’éloignement, le voyage. Des films réalisés par des étrangers (The Lobster par le grec Yorgos Lanthimos, Up & down par le français Pascal Chaumeil) ou qui font appel à des acteurs non-britanniques (Denis Ménochet dans Norfolk, Jérome Kircher dans Couple in a Hole) sont aussi au programme. »

Le festival sera rythmé aussi par un hommage au scénariste Hanif Kureishi et à l’acteur Tom Hollander.

© vincy thomas ecran noir

La composition du jury qui a pour président monsieur petites-blagues Jean Rochefort, habitué des lieux de cette côte d’émeraude, montre aussi une bonne parité français-britanniques : Emma de Caunes (la fille de l'animateur viré de Canal + dixit Rochefort), Mélanie Doutey, Alexandra Lamy (celle dont l'ex-mari a vu sa carrière s'effondrer avec la fin du cinéma muet dixit encore Rochefort), Bernard Lecoq, Pierre Salvadori, le producteur Bertrand Faivre, et Amara Karan, la productrice Helena Mackenzie, Natalie Dormer et Noah Taylor. Le hasard fait que ces deux derniers ont déjà été au générique de la série "Game of Thrones", tout comme l’actrice Kate Dickie présente pour découvrir pour la première fois en même temps que le public le film qu’elle accompagne Couple in a Hole… d’ailleurs en grande partie tourné en France. Virginie Efira, finalement, n'a pas pu rejoindre le jury comme initialement prévu mais l'actrice belge devrait passer le week-end à Dinard.

___________

26e édition du Festival du film britannique de Dinard
du 30 au 04 octobre 2015
Infos et programmation sur le site de la manifestation Mot-dièse pour les réseaux sociaux: #DinardFilm2015

Dinard 2015 : Mister Jean Rochefort, président du jury

Posté par kristofy, le 6 juillet 2015

jean rochefortLe Festival du film britannique de Dinard prépare sa 26ème édition qui fera venir sur sa côte d’émeraude le meilleur du cinéma d’outre-Manche. Pour la sélection des films en compétition le jury a connu de prestigieux présidents et présidentes : Catherine Deneuve, Eric Cantona, Nathalie Baye, Etienne Chatillez, Jean-Paul Rappeneau, Lambert Wilson, Régis Wargnier, Emily Watson, Jane Birkin, Kristin Scott-Thomas, Charlotte Rampling, Ben Kingsley…

Un choix classe et évident

Pour ce jury 2015, le jury sera présidé par un acteur qui cultive une élégance et un humour presque british : Jean Rochefort, 3 Césars du meilleur acteur et même une nomination au Goya espagnol en 2013 pour L'Artiste et son modèle. On le retrouvera le 12 août dans Floride avec Sandrine Kiberlain, qui ne sera peut-être pas son dernier film, même s'il fait régulièrement ses adieux, puisqu’il a confirmé son souhait de continuer jouer dans des films si on lui propose un rôle qui l’amuse.
Le public du Festival du film britannique de Dinard avait déjà pu découvrir lors de séances spéciales ses films Désaccord parfait où il partage la vedette avec Charlotte Rampling en 2006 et Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté où il faisait une apparition en 2012, deux films français qui avaient l’Angleterre pour décor. Jean Rochefort a aussi participé à quelques films britanniques, il avait joué le rôle d’un serveur à côté du comique préféré des anglais Rowan Atkinson dans le film Les Vacances de Mr Bean et il avait commencé 2000 L'Homme qui tua Don Quichotte (dont le tournage avait dû être stoppé) pour Terry Gilliam.

Hommages à Gary Lewis et Hanif Kureishi

Le Festival de Dinard 2016 va rendre hommage à l’acteur Gary Lewis révélé par Ken Loach dans Ken Loach dans Carla’s song en 1996 et My Name is Joe en 1999, en 2000 c’était lui le père de Billy Elliot de Stephen Daldry, rôle pour lequel il recevra le BAFTA Awards du meilleur acteur dans un second rôle. Sa carrière est internationale, on l’a vu aussi dans Orphans de Peter Mullan, Gangs Of New York de Martin Scorsese, Joyeux Noël de Christian Carion, Le guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn.

Hommage aussi à l’écrivain et scénariste Hanif Kureishi, on lui doit les scénarios de My Beautiful Laundrette (nommé aux Oscars pour le prix du meilleur scénario) en 1985 et Sammy et Rosie s’envoient en l’air en 1987 réalisés par Stephen Frears, Mauvaise Passe de Michel Blanc en 1999, The Mother et Un week-end à Paris (le film de clôture de Dinard en 2013) de Roger Michell. Patrice Chéreau avait librement adapté un de ses romans en réalisant Intimité, Ours d’or du meilleur film et l’Ours d’argent de la meilleure actrice pour Kerry Fox (d’ailleurs membre du jury à Dinard en 2007) à Berlin en 2001.

Premiers films choisis

Le Festival du film britannique de Dinard se déroule sur 5 jours du 30 septembre au 4 octobre,  une trentaine de long-métrages seront programmés en avant-première dont Bypass de Duane Hopkins, American Hero de Nick Love, 45 Years d’Andrew Haigh (Ours d’argent pour Tom Courtenay et Charlotte Rampling à Berlin cette année, double prix à Edimbourgh il y a quelques jours), Gold de Niall Heery, Breaking The Bank de Vadim Jean, Just Jim de Craig Roberts, Still de Simon Blake, The Survivalist de Stephen Fingleton, Laps of Honor de Rayna Campbell, Kill Your Friends de Owen Harris, ainsi que les dernières réalisations de Roger Michell, The Lost Honour of Christopher Jefferies et Birthday.

Les films en compétition ayant déjà gagné le Hitchcock d’or ont été nombreux à connaître un succès critique et public en salles : The Full Monty de Peter Catan, Billy Elliot de Stephen Daldry, Bloody Sunday de Paul Greengrass, Boy A de John Crowley, Tyranosaur de Paddy Considine, Le Géant égoïste de Clio Bernard.…
___________

26e édition du Festival du film britannique de Dinard
du 30 au 04 octobre 2015
Infos et programmation sur le site de la manifestation

Le 26e Festival de Dinard prend date

Posté par vincy, le 12 juin 2015

dinard 2015Le 26e Festival du Film Britannique de Dinard aura lieu du 30 septembre au 4 octobre, ce qui ne le placera plus frontalement en face de ceux de Saint-Jean-de-Luz et de Namur.

En attendant la révélation du jury et des sélections, l'affiche a été dévoilée. Une référence à Magritte et au surréalisme, avec les emblématiques costume et chapeau melon britanniques et un goéland, oiseau familier de la ville bretonne.

Dinard accueille plus de 30000 spectateurs chaque année et a construit son succès sur de nombreux films primés et présentés en avant-premières comme Petits Meurtres entre amis, The Full Monty, Billy Elliot, Bloody Sunday, La Jeune Fille à la perle, Le Géant égoïste, Shadow Dancer ou Tyrannosaur.

L'an dernier 71’, Lilting ou La Délicatesse, The Riot Club, Frank, Calvary, Une belle fin, Le Monde de Nathan et Mr Turner ont été présentés lors du festival.

Dinard 2014: Hitchcock d’or pour The Goob et Prix du public pour ‘71

Posté par kristofy, le 12 octobre 2014

Ce 25ème anniversaire du Festival du film Britannique de Dinard a organisé durant ses 5 jours différentes rencontres avec le public avec une personnalité du cinéma comme les réalisateurs Michael Radford, Kevin Macdonald, Uberto Pasolini, ou le producteur Stephen Woolley.

Pour la section des films en compétition, comme chaque année, ils étaient au nombre de 6 et pour la plupart il s’agissait de premiers longs-métrages. Ils ont été mis en lumière par la présence de Catherine Deneuve dans son rôle de présidente du jury.

Certaines années, des films s’imposent presque à l’unanimité comme Le géant égoïste, Tyrannosaur ou Boy A, et d’autres années les débats sont plus disputés. C’est ce cas pour cette édition, et le jury a demandé à rajouter au palmarès une mention spéciale. D’autres jurys avaient la charge de remettre des prix, ce qui fait qu’au final 5 films de la compétition ont été cités. Le film repartit bredouille et qui aurait mérité le prix du scénario est The Riot Club réalisé par Lone Scherfing et écrit par Laura Wade sera en salles le 31 décembre.

Le film The Goob, qui a donc eu les faveurs du jury pour le Hitchcock d’or, est un modèle de film indépendant: il a été produit avec un très petit budget (qui provient d’un concours de scénarios par la BBC Films, Creative England), et si certains acteurs sont professionnels, beaucoup ont été trouvés après un casting sauvage dans la rue et faisaient ici leurs premiers pas devant la caméra. Le jeune Goob de 16 ans revient chez sa mère là où il a grandit, à la campagne, entre un petit restaurant et un champ de potirons qu’il faut récolter. Le nouveau compagnon de sa mère persécute Goob de son autorité. Durant cet été Goob va grandir de plusieurs façons entre une fille du circuit de stock-car, un cousin gay qui danse et une troublante saisonnière dans le champ…

A noter que le film ‘71 récompensé par le public a obtenu le même soir le prix du meilleur réalisateur pour Yann Demange au Festival de Saint Jean de luz.

Le palmarès :

Hitchcock d’or : The Goob, réalisé par Guy Myhill
Mention spéciale, pour sa direction artistique : Frank, réalisé par Leonard Abramson (sortie juin 2015)
Prix du scénario : Catch me Daddy, réalisé par Daniel Wolfe
Prix de l’Image : Catch me Daddy, réalisé par Daniel Wolfe
Prix du Public : ‘71, réalisé par Yann Demange (sortie le 5 novembre)
Prix coup de cœur-La règle du jeu (association d’une cinquantaine d’exploitants de salles) : Lilting, ou la délicatesse, réalisé par Hong Khaou (sortie le 15 octobre)
Prix du meilleur court-métrage : The bigger picture, réalisé par Daisy Jacobs

Hitchcock d’or d’honneur : le réalisateur Michael Radford

Dinard 2014: Hommage au réalisateur Michael Radford

Posté par kristofy, le 11 octobre 2014

© ecran noirC’est le 30ème anniversaire du film 1984 avec John Hurt et Richard Burton, le célèbre roman de George Orwell adapté au cinéma par Michael Radford. Son nouveau film Elsa et Fred avec en vedette le couple Shirley MacLaine et Christopher Plummer fait le tour des festivals depuis quelques mois. Cela forme un double-motif pour le festival du film britannique de Dinard pour lui rendre hommage avec la projection de ses films en sa présence.

Michael Radford n’a pas une filmographie en ligne droite avec des titres de films qui font de lui un cinéaste incontournable, avec certains films curieux comme Dancing at the Blue Iguana avec Darryl Hannah ou le documentaire Michel Petrucciani Body and Soul. Toutefois pour beaucoup d’acteurs, il a été un metteur en scène majeur : dans Sur la route de Nairobi éclate à l’écran le charisme du tout jeune Hugh Grant (avec aussi John Hurt et Charles Dance), Le Facteur (Il Postino) restera comme un des meilleurs films de Philippe Noiret au crépuscule de sa carrière, avec Le marchant de Venise il y a le face à face entre Al Pacino et Jeremy Irons. Ce nouveau film met en vedette deux autres vétérans d'Hollywwod, Shirley MacLaine et Christopher Plummer, de manière très émouvante.

A Dinard, Michael Radford s'est prêté au jeu de la masterclass:

"Être nominé pour un Oscar [Meilleur réalisateur, meilleur scénariste pour Le facteur] ça change tout, car à partir de ce moment-là, tu es demandé partout dans le monde. On te propose plein de projets, et il faut le dire aussi beaucoup de projets merdiques. Moi je n’aurais pas dû travailler avec Harvey Weinstein, B.Monkey (avec Asia Argento), ça a été une catastrophe. Cependant il peut arriver que, parfois, les films alimentaires soient mieux que les films choisis avec le cœur. Pour ce nouveau film Elsa et Fred, au départ je n’étais pas satisfait du scénario. La seule personne qui pouvait faire des modifications pour le tirer vers le haut c’était Anna Pavignano, ma scénariste sur Le Facteur. À la base c’est un remake d’un film argentin [le film sort le 6 novembre en Argentine]; elle a traduit le scénario espagnol en italien, puis elle a travaillé dessus avant de retraduire le tout en anglais. Je suis toujours très fier de ce film Le Facteur; j’ai retrouvé le compositeur Luis Bacalov pour faire aussi la musique d'Elsa et Fred. On a tourné 27 jours en Louisiane. Cet endroit a été choisi pour une raison extérieure à l’histoire : c’est là où il y avait le plus d’avantages fiscaux pour la production. Raconter une histoire simple de manière efficace, ce n’est pas facile. Au départ je n’attendais pas grand-chose de ce film Elsa et Fred, mais le public l’aime beaucoup. C’est Peter Brook qui disait que ‘il faut absolument plaire au public, mais pas à n’importe quel prix’, c’est ça le cinéma."

Rencontre avec Jodie Whittaker, membre du jury et fidèle du festival de Dinard

Posté par kristofy, le 11 octobre 2014

Le jury présidé par Catherine Denueve va faire connaître son palmarès pour les films en compétition de la 25ème édition du Festival du film Britannique de Dinard. La veille des délibérations, rendez-vous était donné à leur hôtel avec certains membres du jury. Une belle occasion de rencontrer en tête à tête la belle Jodie Whittaker :

Ecran Noir : Les films Good vibrations et Hello Carter qui étaient en compétition ici à Dinard en 2012 et 2013 n’ont pas eu de distribution en France…
Jodie Whittaker : Je ne le savais pas, la distribution c’est parfois long et compliqué. En tant qu’actrice, on est demandée à plusieurs endroits pour faire la promotion des films, mais ensuite on n’est pas forcément tenu au courant de tout ce qui se passe pour les sorties en salle. C’est vraiment dommage parce que l’accueil ici, à ce festival, s'était très bien passé, Good Vibrations avait eu un prix (ndlr : prix du scénario), on espérait que le public français pourrait voir ces films.

EN : Il va pouvoir tes films suivants, déjà Black Sea de Kevin Macdonald avec Jude Law…
Jodie Whittaker : Oui ! Black Sea c'est début décembre dans les cinémas en Angleterre. Dans ce film j’ai un tout petit rôle en fait, c’est surtout un film d’hommes dans un sous-marin. Je joue l’ex-femme de Jude Law, et j’apparais dans des scènes de flashbacks de sa vie, avant ce qui se passe sous l’océan.

EN : …et aussi Get Santa de Christopher Smith lui aussi déjà venu plusieurs fois à Dinard.
Jodie Whittaker : Christopher Smith est un réalisateur très brillant, c’est vraiment quelqu’un adorable, ça a été comme un rêve de travailler avec lui. je crois que la sortie est prévue aussi en décembre sortie, c’est un film de Noël un peu bizarre. C'est Jim Broadbent qui est un père Noël qui se retrouve perdu dans Londres mais il faut qu’il assure sa distribution de cadeaux, alors un petit garçon et son père vont l'aider. Par rapport aux autres films de Christopher Smith avec du sang, on change de registre puisque c’est une comédie.

EN : La série Broadchurch a maintenant son remake américain, qu’est ce que tu en penses ?
Jodie Whittaker : L’histoire est la même et cette version pour les USA s’appelle Gracepoint, le casting des acteurs américains est intéressant avec, par exemple, Nick Nolte. David Tennant reprend son rôle d’inspecteur. Ce remake c’est comme un compliment pour nous. On a fait cette série et des gens l’ont trouvée tellement bien qu’ils ont décidés d’en faire le remake. Notre série a été diffusée avec beaucoup de succès un peu partout dans le monde et aussi chez vous en France. On est plutôt ravis. Il y a une saison 2 de Broadchurch qui se prépare avec les personnages d’origine, mais je ne peux pas en dire plus.

EN : Après avoir été deux fois actrice d’un film en compétition tu es cette année membre du jury, c’est comment de passer de l’autre côté et de juger les films des autres ?
Jodie Whittaker : C’est formidable, je suis excitée  d’être dans ce groupe de jurés qui est un bon mix de différentes personnes créatives, avec actrices et réalisateurs, distributeur, anglais et français. C’est intéressant de discuter avec eux des films de la compétition, on parle de nos goûts et on a des opinions différentes et d’autres qui se rejoignent. On regarde ces films en étant spectateur plus que juge, on ne peut pas vraiment comparer des films. Je peux dire une chose et la majorité du jury dire l’inverse, c’est un débat très intéressant. Ce qui peut arriver de mieux à un film c’est de toute façon trouver du public, que celui-ci soit récompensé ou non.

EN : Le Festival britannique de Dinard fête ses 25 ans, parmi les 25 films qui ont été récompensés du Hitchcock d’or lequel serait ton favori ?
Jodie Whittaker : Il y a plein de bons films dans cette liste, en fait je les ai presque tous vu sauf deux ou trois. Celui que je préfère c’est White Lightnin', je n’arrive pas à croire que ça soit un film britannique d’ailleurs tellement il est différent des autres. C’est un film à petit budget et ce qu’ils ont réussi à faire au niveau de la production et du tournage est extraordinaire. Edward Hogg est un des meilleurs acteurs de sa génération. Il faut voir White Lightnin' !

Retour sur Dinard 2013 : rencontre avec Jodie Whittaker, Charlie Cox et Anthony Wilcox pour Hello Carter

Posté par kristofy, le 9 octobre 2013

Le dernier Festival britannique de Dinard et son jury présidé par Eric Cantona ont décerné le Hitchcock d’or au film The Selfish Giant, attendu en salles le 18 décembre prochain. Parmi les autres films en compétition, il y avait notamment Hello Carter, un premier long-métrage réalisé par Anthony Wilcox avec Charlie Cox et Jodie Whittaker. Cette dernière était déjà présente à Dinard l’année dernière pour le film Good Vibrations, qui d’ailleurs avait eu le prix du scénario.

Jodie Whittaker est une actrice éclectique que l’on a remarquée dans différents types de projet, aussi bien au cinéma qu'à la télévision. La plupart des films dans lesquels elle apparaît restent pour le moment inédits en France, à l'image de Venus (avec Peter O'Toole et Vanessa Redgrave), Good (avec Viggo Mortensen) et Ashes (avec Ray Winstone et Jim Sturgess), et à l'exception d' Attack the block. Elle continue également de tourner dans des courts-métrages (encore deux l'année dernière), comme Two Minutes (à revoir ici).

C'est actuellement le BFI London Film Festival (jusqu'au 20 octobre). Ce festival compte différentes sélections et différents jurys dont les membres sont entre autres Lone Scherfig, Cillian Murphy, Miranda Richardson , Emilia Fox, Jim Broadbent (dont le film Week-end à Paris était en avant-première à Dinard) ou encore Saoirse Ronan (dans How I live now aussi découvert à Dinard). Un prix honorifique sera également remis à Sir Christopher Lee.

Parmi les films présentés, Hello Carter dont Ecran Noir a rencontré l’équipe venue à Dinard :

hello carterEcran Noir : Anthony, pourquoi avoir choisi Jodie Whittaker et Charlie Cox pour Hello Carter ?
Jodie Whittaker : On va faire semblant de ne pas écouter ;-)
Anthony Wilcox : Ce sont deux acteurs dont j’admire beaucoup le travail. J’ai connu Jodie bien avant Charlie. Il y a plusieurs années, j’ai réalisé un court-métrage avec Jodie qui s’appelait déjà Hello Carter, le même titre, qui a ensuite inspiré ce film dans lequel évidement elle devait être. Pour le rôle masculin, j’ai rencontré Charlie par le biais d’un directeur de casting, et la première fois qu’on s’est vu c’était par internet avec Skype car à ce moment-là il travaillait à New-York. C’était un peu étrange comme première rencontre par écran interposé. C’était d’ailleurs le moment idéal pour nous car Charlie après deux années à New-York (ndr : acteur dans la série Boardwalk Empire) voulait revenir à Londres pour de nouveaux projets et il était disponible.

Ecran Noir : Et vous deux, Jodie et Charlie, comment Anthony vous a convaincu de participer à ce film ?
Jodie Whittaker : On avait donc déjà fait ce court-métrage, alors c’était une décision facile de dire oui. J’avais beaucoup apprécié le tournage du court, signer pour le long métrage, je savais que ça allait être une bonne expérience.
Charlie Cox : J’ai reçu le scénario par mon agent, et j’ai trouvé que c’était une histoire charmante et légère et fraîche. Le script était assez original et unique et c’est le genre d’histoire qui ne peut être réalisée que par la personne qui l’a écrite : comme ça a été le cas avec Anthony, alors ça a été sans hésitation. J’étais ravi d’avoir cette proposition.

Ecran Noir : Le film est en équilibre hello carter entre ‘action’ et ‘romance’, est-ce que c’est quelque chose de voulu dès le début où préfériez-vous un aspect plutôt que l’autre ?
Anthony Wilcox : C’est en fait la chose la plus difficile, ne pas avoir trop d’action sans être trop dans la love-story. A la fois durant l’écriture et durant le tournage, je voulais cet équilibre. Dès l’écriture je voulais faire monter progressivement l’histoire d’amour au fur et à mesure des péripéties, comme ils se retrouvent plusieurs fois ensemble par la force des évènements, ils ne pouvaient que finir ensemble et se séduire. On se rend compte que chaque personnage a des raisons différentes qui les font rester ensemble au fur et à mesure de la nuit, et ces raisons changent peu à peu de manière subtile vers une attirance mutuelle.
Jodie Whittaker : On a souvent tendance à me voir comme une fille fragile ou maltraitée ou sur le point de se mettre à pleurer, et là c’était différent. C’était intéressant de passer outre tout ça et les dialogues jouent sur différents niveaux. C’était intéressant de jouer dans un film comme ça qui est un peu multi-genres.
Charlie Cox : Mon sentiment est qu’à travers toute l’histoire on voit l’évolution du personnage qui passe par différents stades. Il subit la vie qui passe sans la vivre et enfin il va pouvoir agir pour que sa vie soit plus belle. Au début c’est quelqu’un d'un peu passif et avec cette soirée très bizarre où il va se passer plein de choses mouvementées, il va devenir plutôt actif et prendre sa vie en main. D’une manière étrange ces moments où il est pris dans l’action vont lui révéler qu’il peut ouvrir son cœur à quelqu’un d’autre.

hello carterEcran Noir : Quand Hello Carter sortira-t-il en salles en Angleterre ? Et pour la France ?
Anthony Wilcox : Pour la sortie du film, à priori ça devrait être début 2014 en Grande Bretagne, mais je ne sais pas encore pour la France. En fait, le film est terminé depuis à peine deux mois ! Il est sélectionné ici à Dinard et il sera aussi montré au festival de Londres.
Jodie Whittaker : C’est excitant que le film soit découvert d’abord par des Français avant les Anglais, en particulier à Dinard. J’étais déjà venue ici et c’est un festival assez unique parce dans les salles les films sont vus en majorité par des fans de cinéma, et pas que des professionnels comme presse, distributeurs, vendeurs ou acheteurs de films comme dans d’autres festivals. Ici, les salles sont vraiment pleines et les spectateurs, c’est vraiment le public. Dinard c’est un peu comme un petit échauffement pour nous avant de présenter le film à Londres.