Cannes 2019 : Les meilleures phrases entendues pendant le Festival

Posté par wyzman, le 26 mai 2019

Cette année encore, les 12 jours du Festival de Cannes étaient l’occasion de papoter avec des professionnels de l’industrie, des cinéphiles aguerris ou des passants. Marquée par le sacre tant attendu de Parasite, le scandale du cunnilingus de 13 minutes (merci pas merci Kechiche) et des soirées un peu moins folles que par le passé, cette édition 2019 nous aura tout de même offert de très belles rencontres d’après-minuit. Sans plus attendre, voici les pépites que nous avons eues la chance d'entendre. Et comme chaque année, celles-ci resterons anonymes. Sauf celles imaginées pour la fiction par les scénaristes.

« Mais Zahia c’est pas celle qui a poignardé son compagnon !? »

« Vous allez rire. J’ai fait ma déclaration d’impôts au réveil. »

"Même morte, tu pues le Chardonnay. Le mauvais Chardonnay." - The Dead don't Die

« Si on commence à faire les extrémistes qui veulent impérativement que les personnages gays soient joués par des gays alors on va devoir prendre de vrais handicapés pour jouer des handicapés… T’imagine ? »

— Mais qui met 12 minutes pour aller de la gare à l’appartement ?
— Je vieillis, chéri.

"C'est moi la Loi!" - Les Misérables

« Ce n’est pas le support qui fait les films. »

« Baer n’a pas fait du sous-Luchini, il a fait du rien. »

"Pourquoi ma volonté a la tête d'Aznavour?" - Chambre 212

« A mon sens, un acteur doit pouvoir tout jouer. Mais le cas des transgenres est différent. »

— T’es le plus sage d’entre nous…
— La voix de la raison et la voie du péché.
— Mais oui, tu devrais mettre ça sur tes cartes de visite !

"Si nos dirigeants sont maléfiques, que puis-je faire?" - Une vie cachée

« Je ne suis pas sexiste, ma meilleure amie est une femme. »

« La météo marine c'est le top. Ils ne se trompent jamais. »

« C’est sûr qu’on va rentrer : je lâche l’équivalent d’un SMIC ici chaque année ! »

— Vous pouvez me rappeler pourquoi tout est lent après Marseille ?
— Parce que c’est le bout du monde connu…

"Je ne vous savais pas critique d'art" - Portrait de la jeune fille en feu

« L’année prochaine, je prends un appart... et un assistant ! Il me faut vraiment quelqu’un pour répondre à mes mails et organiser mes soirées. »

« Le compliment glisse sur moi comme le sperme sur un imberbe. »

— Tout ne tourne pas autour de toi.
— Ah bon? - Frankie

« C’est une édition avec beaucoup de foufounes et pas une seule bite ! »

— C’est trop marrant de te voir manger tes crocodiles, moitié par moitié.
— Ca me donne l’impression d’en manger deux quand je n’en manque qu’un et donc d’être rassasié plus vite.
— Tu fais pareil avec les fellations ?

"Pas de wifi gratuit" - Parasite

« Pour la comédie ratée d’1h20 y avait du monde hein mais pour le Lav Diaz de 4h30 je sens que je vais être toute seule ! »

« Mais toi t'es noir ? Enfin, je veux dire, t'as un badge noir ? »

"C'est bon un bon cul que tu tiens" - Mektoub, my Love: Intermezzo

« On fuit tous quelque chose à un moment donné. L’important c’est de savoir ce que l’on est en train de fuir. »

— J’ai envie de t’embrasser.
— Restons sages hein !
— Mais j’ai pas envie d’être sage avec toi. Je veux te faire du sale, ça doit être mon côté berlinois.

« J’ai envie d’enlever ma culotte gainante. »

"On est tous connectés" - La glace en feu

Nos films les plus attendus en 2019 (2/3)

Posté par redaction, le 5 janvier 2019

Première partie
Troisième partie

Cette année, les fans de Xavier Dolan seront aux anges. Lui qui navigue entre les océans hollywoodiens et les mers auteurisantes, va faire un doublé en tant que cinéaste avec Ma vie avec John F. Donovan, présenté à Toronto en septembre dernier (13 mars), et Matthias et Maxime, qui pourrait être à Cannes, Venise ou Toronto. On le verra aussi dans Boy Erased le 27 mars, film de Joel Edegerton avec Lucas Hedges, Russell Crowe et Nicole Kidman et dans Ça: Chapitre 2 le 19 septembre.

2019 sera aussi le retour des grands maîtres, ces vétérans auréolés de grands prix et d'honneurs, ou ces habitués des festivals de catégorie A, et notamment trois chouchous cannois: Jim Jarmusch avec un film de zombies et un casting chic dans The Dead don't die (Bill Murray, Adam Driver, Tilda Swinton, Steve Buscemi, Tom Waits, Chloë Sevigny, Caleb Landry Jones, Selena Gomez, Danny Glover), Arnaud Desplechin avec un retour à domicile grâce à Roubaix, une lumière (et un générique assez inédit pour le cinéaste: Léa Seydoux, Sara Forestier, Roschdy Zem et Antoine Reinartz), ou encore Kleber Mendonça Filho, qui revient trois ans après Aquarius, toujours avec Sonia Braga (mais aussi l'Allemand Udo Kier) dans Bacurau.

Assurément, Quentin Tarantino nous fait saliver avec une histoire inspirée du meurtre de Sharon Tate, la femme de Polanski, avec Brad Pitt et Leonardo DiCaprio au milieu d'un casting composé de Margot Robbie, Kurt Russell, Al Pacino, Dakota Fanning, Timothy Olyphant, James Marsden, Tim Roth, Emile Hirsch ou encore Damian Lewis. Once Upon A Time In Hollywood sort le 14 août.

Et puisqu'on parle de Polanski, le cinéaste franco-polonais sortira le 4 décembre sa version de l'Affaire Dreyfus, avec Jean Dujardin, dans J'accuse. Autre palme d'or, Terrence Malick, avec Radegund, un biopic en pleine Seconde guerre mondiale (et Matthias Schoenaerts en tête d'affiche). Et n'oublions pas le tout juste palmé Hirokazu Kore-eda, qui a terminé cet automne son premier tournage à l'étranger, en France, avec La vérité, en compagnie de Deneuve, Binoche et Hawke.

On verra d'ailleurs Juliette Binoche dans Celle que vous croyez (27 février) de Safy Nebbou et, espérons-le dans Le Quai de Ouestreham, d'après le récit de Florence Aubenas, réalisé par Emmanuel Carrère.

Catherine Deneuve sera également à l'affiche de plusieurs films, navigant entre Julie Bertuccelli (La dernière folie de Claire Darling, 6 février), avec sa fille Chiara Mastroianni, son fidèle André Téchiné (L'adieu à la nuit, 24 avril), avec Kacey Mottet Klein, et peut-être Cédric Kahn (Joyeux anniversaire), avec son amie Emmanuelle Bercot.

Car le cinéma français, on le voit bien, continue d'exercer son pouvoir de séduction. Pas mal de films attisent la curiosité par la promesse d'un exercice formellement un peu différent ou un sujet un peu décalé. Comme Le daim où Jean Dujardin, encore lui, et Adèle Haenel plongent dans les délires de Quentin Dupieux. Puisqu'on parle d'animal, on célèbrera Mon chien stupide, soit les retrouvailles d'Yvan Attal et de Charlotte Gainsbourg sur grand écran le 30 octobre. Pas moins barré, le 17 avril, Raoul Taburin, d'après la BD poétique de Sempé, avec Benoît Poelvoorde, Edouard Baer et Suzanne Clément. Le 1er mai, on explorera l'univers de Jonathan Vinel et Caroline Poggi (Ultra-rêve) avec Jessica For Ever. Plus réaliste, quoique, Alice et le maire (18 septembre), promesse d'une alliance politique entre le réal Nicolas Pariser et un trio inédit: Fabrice Luchini, Anaïs Demoustier, Nora Hamzawi . Luchini, qu'on verra aussi dans l'adaptation du roman de David Foenkinos, Le mystère Henri Pick, avec Camille Cottin et Alice Isaaz (6 mars), nouveau film feel-good de Rémi Bezançon.

Et puisqu'on est dans les écrivains à prix littéraires, le Goncourt 2016, Chanson douce, de Leila Slimani, sera adapté par Lucie Borleteau, avec Karin Viard et Leïla Bekhti (27 novembre).

Des adaptations attendues, il y en aura et dans tous les genres. Côté série TV, on a hâte de voir Downton Abbey le 25 septembre, côté thriller best-seller, il y aura évidemment, en octobre, The Woman in the Window de Joe Wright, avec Amy Adams, Gary Oldman et Julianne Moore. Côté littérature best-seller, ce sera Le Chardonneret (20 novembre), avec Ansel Elgor et Nicole Kidman. Côté jeunesse/fantasy, le nouveau Kenneth Barnagh Artemis Fowl le 14 août ciblera ceux qui ne veulent pas voir le Tarantino. Sans oublier en dessin animé, le Joann Sfar Petit Vampire (18 décembre), ou La Famille Addams (4 décembre) et surtout La fameuse invasion des Ours en Sicile (9 octobre), d'après le roman éponyme de Dino Buzzati.

L'animation sera surtout une histoire de suites cette année: Dragons 3, La Reine des neige 2, Ralph 2.0, Lego 2 et Toy Story 4. Pas de prises de risques...

Première partie
Troisième partie

Cannes 2017 – Télex du marché: Jesse Eisenberg, Jessica Chastain, Fabrice Luchini, Mamma Mia, et Tom Hardy chez Marvel

Posté par vincy, le 20 mai 2017

- Jesse Eisenberg incarnera le mime français Marcel Marceau dans le biopic Résistance. Le film se focalisera sur l'entrée en résistance du célèbre artiste mondialement connu, qui a aidé à sauver des enfants juifs durant la seconde Guerre Mondiale. Réalisé et écrit par Jonathan Jakubowitz (Hands of Stone), le tournage est prévu pour l'année prochaine.

- Jessica Chastain, membre du jury de la compétition cannoise, a confirmé qu'elle incarnerait de son côté la légende du cinéma Ingrid Bergman dans Seducing Ingrid Bergman. Le film n'a pas encore de réalisateur. L'actrice sera aussi coproductrice. Le scénario de Arash Amel (Grace de Monaco) racontera la romance entre l'actrice de Casablanca et le photographe de guerre Robert Capa, de l'après-guerre à l'ère McCarthy.

- Hervé Mimran commencera le 23 mai le tournage de son premier film en solo, Un homme pressé. Ce film, prévu dans les salles en 2018, réunit Fabrice Luchini et Leïla Bekhti, qu'il avait dirigé dans Tout ce qui brille, coréalisé avec Géraldine Nakache. Il s'agit de l'histoire d'un homme d'affaires qui court après le temps, sans laisser de place à sa vie privée ou ses loisirs. Un AVC lui fait perdre le sens des mots. Une jeune orthophoniste va lui réapprendre à parler.

- Universal a donné son feu vert pour une suite à Mamma Mia, gros succès de l'année 2008 avec Meryl Streep, et adapté du "musical" éponyme. La suite est directement écrite pour le cinéma par le scénariste Ol Parker (Indian Palace Hotel), qui réalisera aussi ce Mamma Mia: Here We Go Again!. Sortie prévue en juillet 2018. On ne sait rien du scénario, mais certaines sources rapportées par la presse professionnelle américaine évoque un prequel. Des chansons d'Abba non utilisées pour le premier film serviraient pour ce deuxième opus, tout comme quelques hits incontournables.

- Tom Hardy a été engagé pour Venom, spin-off de Spider-Man, qui sera réalisé par Ruben Fleischer (Zombieland). L'acteur ayant abandonné Triple Frontier de J.C. Chandor, il s'est rendu disponible pour ce film de super-héros. Sony, pour des questiosn de droits, a décidé de multiplier les films autour du seul personnage de Marvel dont le studio dispose, Spider-Man (le reboot sort en juillet). Après Bane dans Batman, Hardy trouve ici son deuxième film de super-héros. Il devrait être sur les écrans en octobre 2018. A savoir: Venom a déjà été incarné sur grand écran dans Spider-Man 3, avec Topher Grace dans la peau du personnage.

César 2017: Elle et Frantz dominent les nominations

Posté par vincy, le 25 janvier 2017

Il y a les (quasi) oubliés, Nocturama, Personal Shopper (Prix de la mise en scène à Cannes), Réparer les vivants, L'avenir (Prix de la mise en scène à Berlin), Rester vertical, Quand on a 17 ans ou encore Une vie (Prix Louis-Delluc). Et puis il y a Elle, Divines, Mal de pierres, Victoria, Ma Loute.... encore une fois les César ont fait la part belle aux films sélectionnés à Cannes. Deux des trois films d'animation, six des sept films étrangers (où on note l'absence de film asiatique) étaient aussi sur la Croisette. Tropisme cannois?

En tout cas, les nominations ont créé quelques surprises. Evidemment, les 11 nominations pour Elle, on s'y attendait, mais pas forcément les 11 nominations pour Frantz. Derrière, Ma Loute (9 nominations, dont la dixième nomination pour Luchini), Mal de Pierres qu'on n'attendait pas si haut et qui offre une douzième et treizième nomination à Nicole Garcia (8), Divines (7), Juste la fin du monde et La danseuse (6), Chocolat et Victoria (5). Sans oublier les trois nominations pour le film d'animation Ma vie de Courgette!
Isabelle Adjani, finalement, n'a pas été retenue (bien la peine d'avoir sorti le téléfilm Carole Matthieu en salles). Mais Huppert s'offre sa 16e nomination aux César (un record) et part évidemment favorite dans la catégorie meilleure actrice. Elle n'a été césarisée qu'une seule fois (pour La Cérémonie).

Si on devait en sortir une tendance, on s'apercevrait qu'hormis Divines, la plupart des multi-nommés sont des films au budget équivalent, faisant le portrait d'une bourgeoisie française, avec des héros et héroïnes post-40 ans, plongée dans ses tourments amoureux. En revanche, tout film traitant de la jeunesse, de l'homosexualité, d'une certaine réalité sociale (à l'exception des films étrangers) sont minorés voire évincés.

La conférence de presse était brouillonne et amateure, en comparaison avec les Oscars hier. Une chose est certaine, les César auront lieu le 24 février. Mais il n'y a pour l'instant aucun président/aucune présidente pour remplacer Roman Polanski, qui a abdiqué hier.

Hommage: Jean-Paul Belmondo
César d'honneur: George Clooney

Meilleur film
Divines, Elle, Frantz, Les Innocentes, Ma Loute, Mal de Pierres, Victoria

Meilleur réalisateur
Bruno Dumont, Paul Verhoeven, Houda Benyamina, François Ozon, Anne Fontaine, Nicole Garcia, Xavier Dolan

Meilleure actrice
Judith Chemla, Marion Cotillard, Soko, Isabelle Huppert, Virginie Efira, Sidse Babett Knudsen, Marina Fois

Meilleur acteur
François Cluzet, Pierre Deladonchamps, Nicolas Duvauchelle, Fabrice Luchini, Pierre Niney, Omar Sy, Gaspard Ulliel

Meilleur second-rôle féminin
Nathalie Baye, Valeria Bruni Tedeschi, Anne Consigny, Déborah Lukumuena, Mélanie Thierry

Meilleur second-rôle masculin
Vincent Lacoste, Melvil Poupaud, Laurent Lafitte, James Thierrée, Gabriel Arcand, Vincent Cassel

Meilleur espoir féminin
Oulaya Amamra, Paula Beer, Lilly-Rose Depp, Noemie Merland, Raph

Meilleur espoir masculin
Damien Bonnard, Niels Schneider, Corentin Fila, Karey Mottet klein, Jonas Bloque

Meilleur film d'animation
La jeune fille sans mains, Ma vie de courgette, La tortue rouge

Meilleur premier film
Cigarette et chocolat chaud, La danseuse, Diamant noir, Divines, Rosalie Blum

Meilleur film étranger
Aquarius, Baccalaureat, La fille inconnue, Juste la fin du monde, Moi Daniel Blake, Toni Erdmann, Manchester by the sea

Meilleur documentaire
Dernières nouvelles du cosmos, Merci patron!, Lampedusa, Swagger, Voyage à travers le cinéma français

Meilleur scénario original
Divines, L'effet aquatique, Les innocentes, Ma loute, Victoria

Meilleure adaptation
Elle, La fille de Brest, Frantz, Ma vie de Courgette, Réparer les vivants, Mal de pierres

Meilleure musique
Chocolat, Dans les forêts de Sibérie, Elle, Frantz, Ma vie de Courgette

Meilleure photo
Elle, Frantz, Les innocentes, Ma loute, Mal de pierre

Meilleur montage
Divines, Elle, Frantz, Juste la fin du monde, Mal de Pierre

Meilleur son
Chocolat, Elle, Frantz, Mal de Pierre, L'odyssée

Meilleurs décors

Chocolat, La danseuse, Frantz, Ma Loute, Planetarium

Meilleurs costumes
Frantz, Mal de Pierres, Ma Loute, La danseuse, Une vie

Meilleur court métrage
Après Suzanne, Au bruit des clochettes, Chasse royale, Maman(s), Vers la tendresse

Meilleur court métrage animé
Café froid, Ce qui a deux âmes, Journal animé, Peripheria

[L'instant Glam'] Cannes 2016 – Jour 3: Juliette oh ma Juliette…

Posté par cynthia, le 13 mai 2016

Oyé oyé cinéphiles, orages, cheveux ébouriffés et glamour ont été les maîtres mots de cette troisième journée à Cannes. Le vent a soufflé à en exhiber les culottes de ces dames.

Le film Ma Loute a été à l'honneur sur le tapis rouge. Et question honneur Juliette Binoche le représente avec une classe indéfinissable! La belle brune incendiaire a montré qu'elle ne comptait pas pour des prunes en affichant sa beauté quinquagénaire dans une robe noire drapée et illustrée par un maquillage assorti à sa tenue. Bon Cristina Cordula n'aurait pas aimé, mais nous on s'en foutn c'est Juliette Binoche, et Juliette Binoche est radieuse! On ne peut pas en dire autant de Valeria Bruni-Tedeschi qui a confondu ses dessous avec sa robe. Couverte de dentelle transparente, on s'est même demandé comment Fabrice Luchini a gardé son sang-froid à ses côtés. Parlons-en de Fabrice Luchini justement. Il était tout en élégance sur le tapis rouge tout comme Blake Lively (toujours) qui squatte la Croisette et envoie des photos sur Facebook toutes les 15 minutes... Quelque chose nous dit qu'elle est ravie d'être là.

Celle qui doit être moins ravie c'est Soko, venue présenter le film La Danseuse elle va devoir se farcir son ex (aka Kristen Stewart pour les incultes) dans les soirées pendant la durée du festival... Franchement, ça la met mal. Déjà qu'un apéro avec son ex, ce n'est généralement pas la joie mais alors un festival...
Aux côtés de la chanteuse/actrice/trash, on a aperçu le fruit de l'amour (car il y en avait avant Amber Heard) entre Johnny Depp et Vanessa Paradis: Lily Rose Depp. Toute de noire vêtue elle a embrasé le red carpet tandis que Melanie Thierry faisait la gueule aux côtés de Gaspard Ulliel. Comment peut-on faire la tranche à côté de cette bombe sexuelle aux yeux de braise? Qu'on arrache notre robe, qu'on lui arrache son costume, qu'on se caresse les tétons je peux comprendre mais qu'on fasse la gueule?

Ce qui faisait également la gueule sur le tapis rouge c'était la coiffure de Sabine Azema. L'humidité a dominé son opulente chevelure de feu au point qu'on voulait déposer un 49.3 dans la face de son coiffeur...!

En attendant le rêve, espérons que nos stars du grand écran continuent de nous faire rire durant le festival! Mais il ne faudrait pas qu'elles oublient que ce 69e festival a le climat changeant.

Omar Sy, acteur français le mieux payé du cinéma français

Posté par vincy, le 26 février 2016

Deux ans après la polémique sur les salaires disproportionnés des comédiens français, les cachets et rémunérations annexes se sont stabilisés. Depuis un an, les aides publiques sont liées à la proportion de ses salaires de "stars" dans le budget (voir le barème retenu par le CNC). Résultat, les cachets sont moins monstrueux mais les bonus se multiplient en cas de succès. Et nombreux sont ceux qui entrent en coproduction. Sans oublier ceux qui multiplient les casquettes: scénario, réalisation, ...

Le Parisien, après avoir interrogé les agents artistiques, a dressé un Top 15 "à la louche" des acteurs et actrices ayant touché le gros lot ces douze derniers mois. "L'époque où les stars du stand-up comme Gad Elmaleh ou Franck Dubosc exigeaient 1 M€ pour des comédies au scénario indigent est bien finie" parait-il. Comme on le sait depuis de nombreuses années les Depardieu, Deneuve, Marceau, Baye peuvent être à l'affiche pour des cachets assez "modestes", surtout si le film n'est pas une grosse production. Dujardin, Boon et Merad s'adaptent aussi aux budgets de films qu'ils veulent absolument faire (respectivement Un + Une, Lolo et Bis).

Au total, une quarantaine de comédiens et comédiennes peuvent réclamer plus de 500 000 euros. On notera dans ce top 15 qu'on ne trouve que deux femmes, deux acteurs issus de la diversité, un rescapé du Splendid, et au total trois ayant commencé leur carrière avant 1980),un sociétaire de la comédie française, neuf qui se sont fait connaître en tant que "comiques", cinq qui ont tourné avec un cinéaste américain.

  1. Omar Sy - 1,8M€ (2,2 millions d'entrées en moyenne)
  2. Dany Boon - 1,5M€ minimum (2,9 millions)
  3. Kev Adams - 1,5M€ (2,3 millions)
  4. Jean Dujardin - entre 1 et 1,5M€ (1,5 million)
  5. Fabrice Luchini - 1M€ (860 000)
  6. Franck Dubosc - 1M€ (1,4 million)
  7. Jamel Debbouze - 1M€ (2,6 millions)
  8. Sandrine Kiberlain - entre 800K et 1M€ (670 000)
  9. Catherine Frot - entre 700K et 1M€ (845 000)
  10. Kad Merad - 800K€ (1,6 million)
  11. Christian Clavier - 800K€ (2,2 millions)
  12. Vincent Cassel - 600K€ (875 000)
  13. José Garcia - 600K€ (1,2 million)
  14. Gérard Depardieu - 500K€ (1,4 million)
  15. Laurent Lafitte - 500K€ (1 million)

Le palmarès de Venise confirme la grande forme du cinéma latino-américain

Posté par vincy, le 14 septembre 2015

Le cinéma latino-américain a clairement marqué son empreinte dans le grand chelem annuel Berlin-Cannes-Venise.
A Berlin, les chiliens avaient emportés la mise: Grand prix du jury pour El Club de Pablo Larraín, prix du scénario pour Patricio Guzmán (Le bouton de nacre) et Teddy Bear pour Nasty Baby de Sebastián Silva, auxquels on ajoute un Ours d'argent Prix Alfred Bauer pour le guatémaltèque Jayro Bustamante (Ixcanul Volcano) et le prix du public dans la section Panorama pour La seconde mère de la brésilienne Anna Muylaert.
A Cannes, ce fut le prix du scénario pour le mexicain Michel Franco (Chronic), la Caméra d'or (en plus de trois autres prix à la Semaine de la critique) pour le colombien César Augusto Acevedo (La tierra y la sombra), le prix CICAE de la Quinzaine des réalisateurs pour un autre colombien, Ciro Guerra (El Abrazo de la Serpiente), le Grand prix Nespresso de la Semaine de la critique et le prix Fipresci pour l'argentin Santiago Mitre (Paulina) et enfin le prix L'oeil d'or pour le documentaire chilien Allende, mi Abuelo Allende de Marcia Tambutti.

A Venise, ça n'a pas fait exception. Un Lion d'or (Desde Alla de Lorenzo Vigas, ignoré par Cannes), un Lion d'argent du meilleur réalisateur (Pablo Trapero pour El Clan), un prix spécial du jury dans la section Orizzonti (Neon Bull de Gabriel Mascaro), soit respectivement des cinéastes venus du Venezuela, d'Argentine et du Brésil (tout le palmarès de la 72e Mostra de Venise).

Premier film, premier vénézuélien en compétition, premier Lion d'or latino-américain

Pour Venise, il s'agit d'une première. C'est la première fois qu'un film latino-américain reparte avec son prestigieux Lion d'or. On peut étendre cet exploit aux deux autres grands festival tant le "phénomène" est rare: Berlin a récompensé d'un Ours d'or un film péruvien en 2009, deux films brésiliens en 1998 et 2008 et Cannes n'a décerné sa Palme d'or à un film latino-américain qu'en 1962 (Brésil).

Le réalisateur vénézuélien Lorenzo Vigas a donc frappé fort avec son premier long métrage Desde Alla (c'était la première fois qu'un film vénézuélien était retenu dans la compétition vénitienne). Doublé avec le Lion d’argent du meilleur metteur en scène au cinéaste argentin Pablo Trapero, le palmarès du jury présidé par le mexicain Alfonso Cuaron conforte la vision d'Alberto Barbera, directeur du festival de cinéma de Venise, qui avait confié au journal Le Monde que l’Amérique latine lui semblait aujourd’hui "le continent des plus grandes promesses cinématographiques."

Aux antipodes du cinéma français: Luchini et Leborne

Pour les festivaliers, cependant, le palmarès laisse un goût amer. De nombreux favoris de la critique sont complètement absents (Rabin, The Last Day de l’Israélien Amos Gitai, Sangue Del Moi Sangue de Marco Bellochio, pourtant prix de la critique internationale, Francofonia d’Alexandre Sokourov). Et que dire de deux prix - Fabrice Luchini pour l'interprétation, Christian Vincent pour le scénario - pour un même film, certes français, L'hermine, qui paraissent disproportionnés dans un tableau d'honneur aussi restreint? Luchini comme Valeria Golino (prix d'interprétation féminine) remportent là les deux plus grands prix de leur carrière respective. Les deux Coupes Volpi viennent consacrer le talent de stars confirmées, à l'inverse du prix d'interprétation dans la section Orizzonti, qui a mis en lumière Dominique Leborne, dans son propre rôle pour sa première apparition au cinéma, entouré de sa famille, dans le film Tempête de Samuel Collardey, prévu dans les salles en février 2016.

L'audace made in USA

L'audace, et peu importe ce qu'on pensera des films, était donc du côté latino-américain, mais pas seulement. En récoltant le Grand prix du jury, Anomalisa de Charlie Kaufman et Duke Johnson, un dessin animé "houellebecquien" réalisé en stop-motion, se déroulant une nuit dans un grand hôtel, le cinéma américain a prouvé une fois de plus sa capacité d'inventivité. Ici, le personnage principal est dépressif, terriblement seul, dégoûté de lui-même et révulsé par le monde capitaliste qui l'entoure. Il faut ajouter le double prix pour Brady Corbet et son premier long métrage The Childhood of a Leader. Sélectionné dans la section Orizzonti, le film, avec Robert Pattinson, Stacy Martin, Liam Cunningham et Berenice Bejo, a gagné le Prix Luigi de Laurentis (l'équivalent de la Caméra d'or) et le prix de la mise en scène Orizzonti. Brady Corbet, jeune acteur remarqué dans Sils Maria, Eden, Snow Therapy et Saint Laurent, s'est librement inspiré d'une nouvelle de Jean-Paul Sartre, Le mur.

Pas de doute, sur la lagune cette année, c'était à l'Ouest qu'il y avait du nouveau.

Binoche, Luchini et Bruni-Tedeschi dévorés par Bruno Dumont

Posté par geoffroy, le 8 avril 2015

Bruno Dumont prépare son nouveau long métrage, qu'il tournera cet été pour une sortie dans un an (idéalement prêt pour Cannes 2016).

Selon le Film français, Ma Loute (Slack Bay pour l'international), qui sera distribué en France par Memento films, réunira Juliette Binoche, Fabrice Luchini, Valeria Bruni-Tedeschi et Jean-Luc Vincent. Des vedettes en tête d'affiche chez Dumont, ce n'est pas si courant. Pour être précis, hormis Camille Claudel 1915, avec, déjà, Juliette Binoche et Jean-Luc Vincent (respectivement dans les rôles de Camille et Paul Claudel), le réalisateur a toujours préféré des comédiens non-professionnels.

Le film a reçu l'avance sur recettes et bénéficie du soutien d'Arte.

Dumont qualifie son nouveau film de tragi-comédie. En 1910 dans la baie de la Slack sur la côte d’Opale), Ma Loute Bréfort, 18 ans, cueilleur de moules, pêcheur et passeur de la Slack, vit avec sa famille dont tous les membres mâles sont mystérieusement anthropophages. Les Bréfort aiment dévorer le bourgeois lillois et des environs. Les disparitions font sensation sur tout le littoral et les forces de l’ordre dont l’enquête est malmenée par un inspecteur de police quasi dément, Machin, et son adjoint Malfoy. On se croierait dans le P'tit Quinquin, série TV diffusée avec succès l'an dernier sur Arte après avoir été présentée à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes... Les Van Peteghem, une riche et snob famille de Lille, en vacances dans une villa, se mélangent aux petites gens du pays tandis que Ma Loute et sa famille les mangeraient bien. Manque de chance Ma Loute tombe amoureux de la jeune Billie Van Peteghem, ce qui va bouleverser les deux familles, ébranler leurs conventions et leurs mœurs.

Une farce noire, loin des films dramatiques auxquels Dumont nous avait habitués. le cinéaste semble vouloir changer de ton au fil de ses oeuvre

Les Français et le cinéma : plébiscite de Louis De Funès, Sophie Marceau et Romy Schneider, Luc Besson…

Posté par vincy, le 30 mars 2015

Selon le sondage BVA-Doméo-Presse régionale, Louis de Funès reste l’acteur préféré (24,8%), Sophie Marceau est l’actrice préférée (33.9%), Luc Besson est de très loin le réalisateur préféré (42.5%) des Français.

Les monstres sacrés ont la vie dure

De Funès reste donc l'acteur favori en 2015, plus de 30 ans après sa mort. Mais attention, les femmes préfèrent Fabrice Luchini et ne le citent même pas parmi leurs cinq acteurs favoris. Et paradoxalement, les plus de 65 ans ne le choisissent pas non plus dans le Top 5, préférant surtout Philippe Noiret.

Lino Ventura (22.7%), Jean Reno (20.4%), Philippe Noiret, Fabrice Luchini, Bourvil, Jean Gabin, Jean Dujardin, Omar Sy et Guillaume Canet sont dans l'ordre les 9 autres acteurs préférés. La moitié des comédiens a disparu. Parmi les dix suivants, dans l'ordre, on note Belmondo, Auteuil, Depardieu, Lindon, Rochefort, Boon, Cornillac, Duris, Mérad et Delon. Etonnant? Dujardin plait davantage aux hommes quand Canet et Sy sont plébiscités par les femmes. Chez les jeunes, Dujardin est derrière De Funès et devant Sy. Mais leurs préférences ne résistent pas aux goûts des plus âgés qui préfèrent Luchini et Ventura.

La moitié des comédiennes ont débuté après Giscard

Sophie Marceau continue son histoire d'amour avec les Français. Avec 33.9% des citations, elle devance de justesse Romy Schneider (33.6%) et largement Catherine Frot (19.9%). Marceau et Schneider se retrouvent citées dans tous les Top 5, peu importe le sexe ou l'âge du répondant. Dans le Top 10, on retrouve sinon Marion Cotillard, Josiane Balasko, Annie Girardot, Simone Signoret, Catherine Deneuve, Karin Viard et Audrey Tautou. Deux actrices de ce classement sont disparues, ce qui distingue très clairement les actrices des acteurs. Suivent Adjani, Binoche, Kiberlain, Huppert, Bonnaire, Ardant, Gainsbourg, Laurent, Mimie Mathy, Bardot. Là encore la moyenne d'âge des comédiennes favorites est beaucoup plus jeune que celle des acteurs. Par segmentation, Marceau domine chez les hommes, les 18-34 ans et les 35-64 ans quand Schneider a la préférence des femmes et des plus de 65 ans. Les seniors se distinguent aussi en étant les seuls à ne pas citer Frot, Balasko et Cotillard dans leur Top 5 puisqu'ils choisissent Signoret, Girardot, et Deneuve.

Pas de place pour les jeunes cinéastes

Sans surprise, Luc Besson est de très loin le réalisateur préféré des Français (42.5%), devant Gérard Oury (19.6%) et François Truffaut (18.9%).
Derrière on trouve Claude Chabrol, Guillaume Canet, Bertrand Tavernier, Jacques Audiard, Jean-Jacques Annaud, Patrice Leconte et Dany Boon. Puis suivent Zidi, Blier, Veber, Klapisch, Lautner, Resnais, Sautet, Jeunet, Clouzot et Becker. Dans ce top 20 seuls deux cinéastes ont commencé leur carrière dans les années 2000 et seulement deux autres dans les années 90. C'est dire que le renouvellement n'est pas pour demain. Et si Besson domine chez les hommes, les femmes, les jeunes, les 35-64 ans, c'est Chabrol qui a les faveurs des seniors.

Si on compare avec la liste des 20 films préférés des Français, on n'est pas étonné de retrouver un tel classement. Tout juste sera-t-on surpris de ne pas voir mentionner François Cluzet (dans deux films favoris des Français), Christian Clavier (5 films), Thierry Lhermitte (3 films) et Jamel Debbouze (2 films).

Fabrice Luchini et Gemma Arterton dans Gemma Bovery

Posté par vincy, le 8 août 2013

On avait découvert l'univers de Posy Simmons avec Tamara Drewe, son roman graphique transposé au cinéma par Stephen Frears et présenté hors-compétition à Cannes en 2010. Tamara Drewe était l'adaptation écrite et dessinée d'un roman du XIXe siècle, Far from the Madding Crowd, de Thomas Hardy.

On retrouvera au cinéma en 2014 le même humour de l'auteure avec Gemma Bovery, autre roman graphique, ce coup-ci inspiré par Madame Bovary de Gustave Flaubert. C'est Anne Fontaine qui s'attaque à cette comédie britannique, après avoir adapté le roman de Doris Lessing, Perfect Mothers. Pour son 13e film, dont le tournage commence dans deux semaines, la plus internationale des réalisatrices françaises réunit un casting franco-anglais : Fabrice Luchini et Gemma Arterton (qui incarnait la jeune et farouche Tamara dans le Frears) sont entourés de Elsa Zylberstein, Niels Schneider, Jason Flemyng, Mel Raido et Pip Torrens.

Anne Fontaine a écrit le scénario avec Pascal Bonitzer : Martin, ex-bobo parisien passionné de littérature, vient de se reconvertir en boulanger dans un petit village normand. Il voit un jour une couple d'anglais, Gemma et Charles) Bovery, s'installer dans une ferme; c'est alors que son excitation s'accroît quand il s'aperçoit qu'ils se comportent comme les protagonistes de Madame Bovary : découverte émerveillée de la vie française, puis, très vite, retour à l'ennui et au dégoût.

Le tournage va durer plus de 40 jours, en Haute Normandie, à Paris et à Londres. Le film devrait être prêt au printemps 2014.

Le roman graphique Gemma Bovary est disponible en français chez Denoël depuis un an.