Toni Erdmann domine le palmarès des European Film Awards

Posté par vincy, le 10 décembre 2016

Meilleur film, meilleure réalisatrice et meilleur scénariste pour Maren Ade, meilleur acteur pour Peter Simonischek, meilleure actrice pour Sandra Hüller: Toni Erdmann, reparti sans prix du Festival de Cannes, a tout raflé à la 29e cérémonie des European Film Awards ce soir.

On peut souligner que Ma vie de courgette, coproduction helvético-française a gagné le prix du meilleur film d'animation.
Le Lion d'or de Venise, Fuocoammare, a remporté le prix du meilleur documentaire.

Le reste du palmarès a distingué Mr Ove (meilleure comédie), Olli Mäki (prix Fipresci de la découverte), 9 Days - From my window in Aleppo (meilleur court métrage), Land of Mine (meilleure image, meilleurs costumes), La communauté (meilleur montage), Le disciple (meulleur musique), 11 minutes (meilleur son).

La productrice Leontine Petit (The Lobster) a reçu le prix Eurimage de la coproduction européenne. Jean-Claude Carrière et Pierce Brosnan ont été honoré. La cérémonie se déroulant à Wroclaw en Pologne, un prix spécial de l'Académie a été décernée au cinéaste Andrzej Wajda tandis que c'est un film polonais, Body (Cialo), qui été couronné par le prix du Public. Le film a été présenté au Festival de Berlin en 2015 et n'est sorti que dans quelques pays.

Autant dire que les problèmes liés à ces European Film Awards perdurent aussi bien sur le calendrier des films sélectionnés que sur les votants. Globalement le palmarès confirme son tropisme pour les films d'Europe centrale et d'Europe du nord. Rassurons-nous: malgré ses presque 30 ans, les Oscars européens n'ont toujours pas acquis la notoriété attendue (et on s'en désole, mais comment faire autrement avec des films qui datent parfois de 15 mois) et n'ont aucun impact sur les films (et c'est regrettable)

Pierce Brosnan ne suffit plus

Posté par wyzman, le 16 novembre 2016

L'heure est grave. Non, on ne parle pas de Donald Trump ou de la sortie des Animaux fantastiques mais bien de l'ancien James Bond Pierce Brosnan. Son film I.T. vient de sortir en e-cinéma et semble cartonner, mais il n'en va pas de même pour sa carrière. Explications.

Échecs, fours, désastres

Nous pourrions passer un moment à évoquer ce nouveau film, I.T., mais ce ne serait pas pertinent. Comme la plupart des projet dans lesquels l'acteur de 63 ans s'embarque désormais, le résultat n'est pas à la hauteur de nos attentes. Pire, on en vient à se demander pourquoi l'on continue à espérer. Dans I.T., Pierce Brosnan incarne tout de même un PDG de compagnie innovante type Apple qui se retrouve harcelé par un informaticien un brin pervers. Intéressant sur le papier, ce thriller est hautement dispensable. Malheureusement, il en va de même pour la quasi-totalité des films qui incluent Pierce Brosnan depuis 2011…

A l'exception du Dernier Pub avant la fin du monde et No Escape, cet Irlandais pure souche n'est plus en mesure de nous mettre dans tous nos états. Et c'est un drame. Car outre 4 bons James Bond (GoldenEye, Demain ne meurt jamais, Le monde ne suffit pas, Meurs un autre jour), Pierce Brosnan a fait de belles choses. On pense bien évidemment à Madame Doubtfire, Mars Attacks!, L'Affaire Thomas Crown et Mamma Mia! Des films qui, outre leur belle carrière au box office mondial, ont assis son statut de superstar européenne. D'ailleurs, le petit Pierce va recevoir un prix pour sa contribution au cinéma mondial aux prochains European Film Awards. Mais plus le temps passe, plus l'on vient à se dire que ces beaux jours sont derrière lui. Beaucoup de ses films ne sortent même plus en salles en France. A moins que…

Un retour en grâce prévu pour 2017 ?

D'un ennui mortel dans November Man et Survivor, l'ancien 007 a fait le choix, comme beaucoup d'autres, de se tourner vers la télévision. Et en bons sériephiles que nous sommes, nous n'allons pas nous plaindre. En 2017, il devrait ainsi crever le petit écran dans The Son, une mini-série diffusée sur la chaîne cablée AMC (Mad Men, Breaking Bad, The Walking Dead). Adaptation du roman éponyme de Philipp Meyer, The Son raconte les péripéties de trois générations d'une famille texane, de 1850 à nos jours.

Présentée comme un drama familial sur fond de western, The Son pourrait faire de l'ombre à Westworld, le nouveau hit de HBO (Game of Thrones) et devenir par la même occasion l'Eldorado de Pierce Brosnan. A condition qu'il accepte de se lancer à fond dans ce projet et d'abandonner les pistolets et ses tics corporels devenus outranciers. Mais en attendant de connaître la date de lancement de The Son, c'est avec beaucoup de regret que l'on vous conseille de faire l'impasse sur ses prochains films… Vous ne direz pas que l'on ne vous avait pas prévenus !

Quatre films de la compétition cannoise en tête des nominations des European Film Awards 2016

Posté par vincy, le 5 novembre 2016

Le 29e European Film Awards ont révélé leurs nominations au Festival du film européen de Séville en Espagne. Notons que l'écrivain et scénariste français Jean-Claude Carrière recevra un prix en l'honneur de toute sa carrière et que l'acteur et producteur Pierce Brosnan sera distingué par un prix honorifique européen pour sa contribution au cinéma mondial.

La cérémonie aura le 10 décembre à Wroclaw en Pologne, capitale européenne de la Culture, dans un pays qui, néanmoins, n'est pas un modèle concernant la liberté d'expression des médias et le soutien à son cinéma.

Le film allemand Toni Erdmann, en compétition à Cannes, domine la liste des nominations avec 5 citations, suivi de la Palme d'or britannique, Moi, Daniel Blake, de Ken Loach (4 nominations), l'espagnol Julieta, de Pedro Almodovar et le français Elle de Paul Verhoeven, tous deux également en compétition à Cannes (3 nominations).

Le Festival de Cannes fait d'ailleurs une razzia sur cette liste avec des films venus d'Un Certain regard et de la Quinzaine des réalisateurs dans différentes catégories.

Meilleur film: Elle, Moi Daniel Blake, Julieta, Room, Toni Erdmann
Meilleure comédie européenne: Mr. Ove, Look who's Back, La vache
Meilleur nouveau talent (Prix Fipresci): Dogs, Liebmann, Sand Storm, Olli Mäki, Thirst (Jajda)
Meilleur documentaire: 21 x New York, A Family Affair, Fuocoammare, Mr Gaga, S is For Stanley, Land of the Enlightened
Meilleur film d'animation: Ma vie de Courgette, Psiconautas los ninos olvidados, La tortue rouge

Meilleur réalisateur: Paul Verhoeven, Cristian Mungiu (Baccalauréat), Ken Loach, Pedro Almodovar, Maren Ade
Meilleure actrice: Isabelle Huppert, Emma Suarez & Adriana Ugarte, Valeria Bruni Tedeschi (Folles de joie), Trine Dyrholm (La Commune), Sandra Huller
Meilleur acteur: Rolf Lassgard, Hugh Grant (Florence Foster Jenkins), Dave Johns, Burghart Klaussner (Fritz Bauer, un héros allemand), Peter Simonischek, Javier Camara (Truman)
Meilleur scénario: Baccalauréat, Moi Daniel Blake, Room, Toni Erdmann, United States of Love

Ida, Oscar du meilleur film en langue étrangère, maltraité par la télévision polonaise

Posté par vincy, le 11 mars 2016

Ida de Pawel Pawlikowski

Ida, de Pawel Pawlikowski, devrait être une fierté pour les polonais: Oscar et BAFTA du meilleur film en langue étrangère, cinq prix aux European Film Awards, dont le prix du meilleur film et le prix du public, Prix LUX du parlement européen, deux fois primé au festival des Arcs, meilleur film au Festival du film polonais et au Festival du film de Varsovie... Rares sont les films polonais à avoir été aussi bien distingués. Avec plus de 500000 entrées en France, 3M$ de recettes aux Etats Unis, ce fut même le plus gros succès polonais à l'extérieur de ses frontières depuis des décennies, et un gros succès en salles en Pologne.

Un film historiquement inexact et pro-Juif pour la chaîne publique TVP2

Et pourtant, nul n'est prophète en son pays. Il y a une semaine, lors de sa première diffusion télévisée, sur une chaîne publique polonaise, un programme présenté avant le film a donc rappelé "l’inexactitude du film", justifiant son succès parce qu'il était “pro-juif”. Selon les médias qui ont rapporté l'affaire, des intertitres ont été également accolés au film, manipulant ainsi le téléspectateur puisqu'il n'était précisé nulle part qu'il s'agissait d'un ajout.

Avant sa diffusion sur la chaîne polonaise TVP2, le film a donc eu le droit à cet avant-programme de 12 minutes inédit. "Around Ida" est composé d'extraits du film commentés au nom de la précision historique par le critique de cinéma de TVP Kultura Krzysztof Klopotowski, l'historien de TVP Historia Piotr Gursztyn et le porte parole de la Ligue Anti-Diffamation polonaise Maciej Swirski. Ce dernier a ainsi dit: "Vous pouvez parler d'événements atroces dans l'histoire de la nation mais vous ne pouvez pas le faire si cela offense la nation". Le coup de grâce a été apporté par Krzysztof Klopotowski qui a clairement dit: "Si le film n'avait pas contribué à défendre les Juifs dans le conflit entre Polonais et Juifs, il n'aurait certainement pas eu un Oscar." Ni les autres prix, y compris en Pologne?

Rappelons que le film de Pawel Pawlikowski raconte l’histoire d’Anna, une jeune orpheline vivant dans un couvent, qui part à la recherche de sa tante, seul membre encore en vie de sa famille. La jeune fille découvre qu’elle est juive et que ses parents ont été assassinés. En Pologne, déjà, le film avait reçu un accueil mouvementé. Il avait fait l'objet d'une polémique médiatique opposant historiens, politiciens, cinéphiles et critiques. En cause: l'absence d'Allemands dans l'intrigue, et, comme le mentionnait le Figaro il y a un an, à aucun moment il n'est expliqué "que la Pologne était occupée par l’Allemagne nazie” et que “l’antisémitisme polonais soit présenté sans que soient mentionnés les Polonais qui ont aidé les Juifs, à leurs risques et périls.

La Guilde des réalisateurs polonais évoque manipulation et propagande

L'actuel gouvernement polonais, ultra-nationaliste, est actuellement sous les feux des critiques politiques et culturelles européens depuis qu'il cherche à prendre le contrôle des médias, entre autres. Pas étonnant alors, que, suite à cette diffusion, plusieurs cinéastes de la Guilde des réalisateurs polonais mais aussi 90 journalistes polonais se soient rassemblés pour manifester leur désaccord face à cette manipulation officielle.

La Guilde s'est ainsi désolée de voir que "pour la première fois en 25 ans, depuis que les médias sont libres en Pologne, un film a été accompagné d'une interprétation idéologique, éloignée d'une simple analyse de film sur son sujet ou sur ses qualités artistiques, en voulant exprimer une interprétation unilatérale et officiellement correcte." Elle ajoute: "De telles actions montrent non seulement le manque de respect envers les créateurs mais aussi envers les téléspectateurs. C'est le signe d'un manque de confiance du diffuseur envers la sensibilité et l'intelligence de son auditoire. C'est aussi une violation de bonne conduite et un exemple clair d'une propagande manipulatrice qui ne correspond pas à ce que l'on attend d'un média dans un état démocratique."

Les European Film Awards se déshonorent-ils en se tenant en Pologne en décembre prochain?

L’European Film Academy a rejoint le mouvement et a déclaré dans un communiqué : “bien que le comité de la European Film Academy défende la liberté d’opinion sur les films et le droit à des débats ouverts, il ne peut en aucun cas accepter la manipulation d’un tel débat”. L'affaire intervient au pire moment alors que la prochaine édition des European Film Awards se déroulera le 10 décembre 2016 à Wroclaw, capitale culturelle de l'Europe et cité polonaise.

Les producteurs du film ne s'interdisent pas de répondre par une action juridique contre la chaîne. Le réalisateur Pawel Pawlikowski, navré par le comportement d'un parti politique au pouvoir qui ruine la réputation de son pays par sa politique nationaliste et liberticide, a rappelé dans Variety que son film n'était pas un film historique mais une oeuvre s'attachant à dépeindre des personnages complexes et ambiguës dans un monde où rien n'est simple sur des questions existentielles. "Toute cette polémique est absurde! Ces nationalistes, qui ont ignoré le film lors de sa sortie, ne l'ont même pas vu. Ils utilisent Ida sous le simple prétexte de faire grimper un sentiment patriotique et donner du souffle à leur obsession sans fin autour d'un complot "Juifs-Allemands-Gauchistes-Progressistes-Russes" contre la Pologne. Ce sont leurs déclarations outrancières et xénophobes qui font pourtant le plus de mal à notre réputation international, pas mon film."

Youth, Mustang, Michael Caine et Charlotte Rampling, lauréats des European Film Awards 2015

Posté par vincy, le 13 décembre 2015

michael caine youth

Présenté en avant-première mondiale à Cannes, Youth de Paolo Sorrentino est le grand vainqueur des European Film Awards 2015 avec trois prix majeurs: film, réalisateur et acteur. Michael Caine repart également avec le prestigieux Prix honorifique de l'académie. Doublé également réalisé par Charlotte Rampling, meilleure actrice et prix pour l'ensemble de sa carrière.

Reconnaissons que ce palmarès a de la classe. Dommage, cependant, que ces "Oscars" européens ne soient toujours pas aussi attendus que leurs confrères américains, après 28 ans d'existence. Cette année, le cinéma britannique et le cinéma méditerranéen se taillent une part du lion, avec des films comme The Lobster (réalisateur grec, production anglaise), Youth (film italo-français, tourné en angais avec des comédiens anglo-saxons), 45 Years, Amy, Le chant de la mer, Les mille et une nuits, et La Isla Minima qui repart avec le prix du public. Sans oublier le film franco-turc Mustang, qui s'octroie un prix supplémentaire dans son déjà bien rempli palmarès. On pourrait noter que la France est peu présente, mais la plupart des films primés sont des coproductions françaises. En revanche le cinéma scandinave et le cinéma d'Europe centrale repartent avec quelques maigres lots de consolations (la meilleure comédie pour le Roy Andersson, le meilleur court métrage, et deux prix techniques).

Au jeu d'influence, Cannes domine largement Berlin et Venise. 9 prix ont récompensé des films vus sur la Croisette.

Pour Paolo Sorrentino, c'est tout de même une sacrée consécration, deux ans après son prix du meilleur film pour La Grande Bellezza, rejoignant ainsi Almodovar, Von Trier et Haneke au club des double-primés dans cette catégorie. Idem pour la catégorie meilleur réalisateur: il réussit ce même doublé qu'en 2013, et rejoint Almodovar et Haneke dans le cercle des cinéastes multi-récompensés.

Meilleur film: Youth, de Paolo Sorrentino (Italie)
Meilleure comédie: Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence, de Roy Andersson (Suède, Lion d'or à Venise en 2014)
Prix FIPRESCI - découverte de l'année: Mustang, de Deniz Gamze Ergüven (France)
Meilleur documentaire: Amy, d'Asif Kapadia (Royaume Uni)
Meilleur film d'animation: Le chant de la mer, de Tomm Moore (Irlande)
Meilleur court métrage: Piknik, de Jure Pavlovic (Croatie)

Meilleur réalisateur: Paolo Sorrentino, Youth (Italie)
Meilleure actrice: Charlotte Rampling, 45 Years (Royaume Uni)
Meilleur acteur: Michael Caine, Youth (Italie)
Meilleur scénario: Yorgos Lanthimos & Efthimis Filippou, The Lobster (Grèce)
Meilleure image - Prix Carlo di Palma: Martin Gschlacht, Goodnight Mommy (Autriche)
Meilleur montage: Jacek Drosio, Body (Pologne)
Meilleurs décors: Sylvie Olivé, Le Tout nouveau testament (Belgique)
Meilleurs costumes: Sarah Blenkinsop, The Lobster (Grèce)
Meilleur compositeur de musique de film: Cat's Eyes, The Duke of Burgundy (Royaume Uni)
Meilleur son: Vasco Pimentel & Miguel Martins, Les mille et une nuits (Portugal)

Prix pour l'ensemble de sa carrière: Charlotte Rampling; Christoph Waltz
Prix honorifique: Sir Michael Caine

Prix de la coproduction européenne - Prix Eurimages: Andrea Occhipinti

Prix du public: La Isla Minima, d'Alberto Rodríguez (Espagne)

Les nominations des European Film Awards: The Lobster, Mustang et des béliers

Posté par vincy, le 7 novembre 2015

the lobster

Pour une fois les European Film Awards sont moins nordiques et même moins orientaux. Le cinéma britannique et la production française sont les grands gagnants des nominations 28e European Film Awards, révélées au Festival de Séville ce samedi 7 novembre et qui seront remis à Berlin le 12 décembre.
On notera aussi que le Festival de Cannes reste le grand pourvoyeur de nominations de l'année. Même si la Palme d'or, Dheepan, a été complètement snobée une fois de plus (après avoir été recalé des Oscars).
Côté français, de Vincent Lindon à Mustang (y compris en meilleur film), en passant par La famille Bélier, tout le spectre de la production est représenté. Mais on notera que dans les catégories "reines", avec Moretti et Sorrentino, le cinéma italien marque plus de points. Evidemment, si on prend en compte le financement de tous ces films, la France est omniprésente dans chacune des catégories...
Mais c'est bien le cinéma britannique qui domine la liste cette année, de l'animation au documentaire en passant par les comédiens. The Lobster, prix du jury à Cannes et film le plus nominé aux British Film Independent Awards cette année, truste la plupart des catégories avec quatre nominations, soit une de moins que Youth, qui part favori. On notera, par mauvais esprit évidemment, qu'entre le homard, les béliers, le pigeon et un mustang, l'animal est au coeur de la liste...

Film européen: Un pigeon perché sur une branche..., Mustang, Béliers, The Lobster, Victoria, Youth
Réalisateur: Roy Anderson (Un pigeon perché sur une branche...), Yorgos Lanthimos (The Lobster), Nanni Moretti (Mia Madre), Sebastien Schipper (Victoria), Paolo Sorrentino (Youth), Ma?gorzata Szumowska (Body)
Actrice: Margherita Buy (Mia Madre), Laia Costa (Victoria), Charlotte Rampling (45 Years), Alicia Vikander (Ex-Machina), Rachel Weisz (Youth)
Acteur: Michael Caine (Youth), Tom Courtenay (45 Years), Colin Farrell (The Lobster), Christian Friedel (13 Minutes), Vincent Lindon (La loi du marché)
Comédie: Un pigeon perché sur une branche..., La famille Bélier, Le tout nouveau testament
Animation: Adama, Shaun le mouton, Le chant de la mer
Documentaire: A Syrian Love Story, Amy, Dancing with Maria, The Look of Silence, Toto and his Sisters
Prix Fipresci de la découverte: Summer Downstairs, Goodnight Mommy, Slow West, Mustang, Limbo
Scénariste: Roy Andersson (Un pigeon perché sur une branche...), Andrew Haigh (45 Years), Radu Jude et Florin Lazarescu (Aferim!), Alex Garland (Ex-Machina), Yorgos Lanthimos et Efthimis Filippou (The Lobster), Paolo Sorrentino (Youth)

Les 10 films soumis au vote du public pour les European Film Awards 2015

Posté par vincy, le 2 septembre 2015

La 28e édition des European Film Awards a sélectionné les films qui sont en lice pour le prix du public. Les votes sont ouverts en ligne sur le site officiel de l'Académie européenne du cinéma. Le gagnant sera connu le 12 décembre.

L'Académie a choisi parmi les films sortis entre juillet 2014 et juillet 3025 des films ayant connu des succès nationaux et à l'étranger.

- Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence de Roy Andersson (Lion d'or à Venise) - Suède
- Snow Therapy de Ruben Östlund (Prix du jury Un certain regard à Cannes) - Norvège
- Leviathan d'Andrei Zvyagintsev (Prix du scénario à Cannes) - Russie
- La isla mínima d'Alberto Rodríguez (Prix du jury à San Sebastian) - Espagne
- Samba d'Olivier Nakache et Éric Toledano - France
- Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? de Philippe de Chauveron - France
- Imitation Game de Morten Tyldum - Royaume Uni
- Le sel de la Terre de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado (Prix spécial du jury Un certain regard à Cannes) - Allemagne
- Victoria de Sebastian Schipper (Ours d'argent à Berlin) - Allemagne
- White God de Kornél Mundruczó (Prix Un Certain regard à Cannes - Hongrie

En 2014, le film polonais Ida de Pawel Pawlikowski avait remporté les suffrages des votants européens.

Ida grand vainqueur des European Film Awards

Posté par vincy, le 14 décembre 2014

Ida de Pawel Pawlikowski

Ida, le film polonais de Pawel Pawlikoswki, n'en finit pas de récolter des prix aux Etats-Unis (il est même nominé aux Golden Globes). Hier soir, à Riga, il a triomphé aux European film Awards avec 5 prix majeurs : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure photo, prix du public. C'est la première fois depuis 1988 qu'un film polonais reçoit la récompense du meilleur film. Il l'a emporté sur la Palme d'or, Winter Sleep, Leviathan, Force majeure (Snow Therapy) et Nymphomaniac (Director's cut). Autant dire qu'Ida a écrasé toute la concurrence.

Marion Cotillard (Deux jours une nuit) reçoit pour la première fois le prix de la meilleure actrice. Timothy Spall (Mr. Turner), prix d'interprétation masculine à Cannes, a été sacré par le prix du meilleur acteur.

Deux prix honorifiques ont été décernés: pour l'ensemble de son oeuvre, Agnès Varda a succédé à Catherine Deneuve et pour sa contribution au cinéma européenne, Steve McQueen (oscarisé pour son film 12 Years a Slave en février) a succédé à Pedro Almodovar.

Le palmarès de cette cérémonie qui ne parvient toujours pas à s'imposer comme un rendez-vous majeur du cinéma européen, a récompensé des films très variés.
Meilleure comédie: La Mafia uccide solo d'estate (La mafia tue seulement en été)
Prix Fipresci - découverte: The Tribe
Meilleur documentaire: Master of the Universe
Meilleur film d'animation: L'arte della felicita (L'art du bonheur)
Meilleur court métrage: The Chicken
Meilleur montage: Locke
Meilleur décor: The Dark Valley
Meilleurs costumes: The Dark Valley
Meilleure musique: Mica Levi pour Under the Skin
Meilleur son: Les poings contre les murs
Meilleure prix Eurimages de la coproduction: Ed Guiney

La Grande Bellezza triomphe en beauté aux European Film Awards

Posté par vincy, le 8 décembre 2013

toni servillo la grande bellezza

Hier soir à Berlin, l'Académie du cinéma européen a célébré les vainqueurs de l'année. Et ce fut une razzia pour La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino, en compétition au dernier Festival de Cannes (et snobé au palmarès), qui n'a laissé que quelques miettes à ses concurrents. Meilleur film européen, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Toni Servillo), meilleur montage (Cristiano Travaglioli) : rarement un film a été autant récompensé lors de cette cérémonie. L'Italie devient le pays le plus récompensé par le trophée du meilleur film européen avec ce cinquième lauréat, 5 ans après Gomorra. Toni Servillo reçoit son deuxième prix du meilleur acteur européen, 5 ans après celui pour Il divo, toujours de Sorrentino.

catherine deneuve wim wendersLes 26e European Film Awards, qui souffrent toujours de notoriété (la soirée est retransmise en différé ce soir sur Arte en France, on pouvait la suivre en direct sur Internet), ont été marqués par les deux prix honorifiques remis à Pedro Almodovar (pour sa contribution au cinéma mondial) et Catherine Deneuve (pour l'ensemble de sa carrière). Almodovar en a profité pour dénoncer la politique suicidaire du gouvernement espagnol en matière de cinéma ; tandis que Deneuve, qui recevait son prix des mains de Wim Wenders, a déclaré se sentir "européenne".

Le cinéma français n'est pas reparti bredouille. François Ozon a reçu le prix du meilleur scénario (Dans la maison) ; Ari Folman, qui a produit l'essentiel des séquences animées de son film Le Congrès en France, a été honoré du prix du meilleur film d'animation ; et La cage dorée de Ruben Alves a récolté le prix du public.

L'Europe du sud s'en tire d'ailleurs bien, malgré un contexte économique difficile pour ses cinématographies. Côté Israël, outre Folman, le prix Carlo di Palma du meilleur chef opérateur est revenu à Asaf Sudry (Fill the Void) ; le prix des meilleurs costumes a été décerné à Blancanieves ; et le prix du compositeur de l'année a été légitimement attribué à Ennio Morricone (pour The Best Offer). N'oublions pas le prix européen de la coproduction, décerné à un producteur, en l'occurrence la roumaine Ada Solomon (dont le film Mère et fils a reçu l'Ours d'or en février dernier).

Côté Europe du nord, Love is all you need de la danoise Susanne Bier a été élu comédie européenne de l'année ; The Act of Killing du danois Joshua Oppenheimer est reparti avec le prix du meilleur documentaire ; déjà couronné en Allemagne par les Césars du pays, Oh Boy! a été choisi comme meilleur premier film européen c(est la première fois qu'un film allemand emporte ce prix) ; le prix des meilleurs décors a distingué le film britannique Anna Karenine ; le prix du meilleur son est revenu au film autrichien Paradis : Foi.

Enfin la Belgique repart avec deux prix : le meilleur court métrage (Death of a Shadow de Tom Can Avermaet) et surtout le prix de la meilleure actrice pour Veerle Baetens (Alabama Monroe). Baetens devient ainsi la première belge a gagné un prix d'interprétation européen.

La Grande Bellezza, favori des European Film Awards

Posté par vincy, le 12 novembre 2013

la grande bellezza toni servillo

Après les catégories Meilleur premier film, Meilleur film d'animation et meilleur documentaire (The Act of Killing, L'image manquante et L'Escale), l'Académie du cinéma européen a révélé les nommés de sa 26e édition.

Côté français, Ozon et Kechiche sont les deux gagnants. Trois nominations pour le premier (réalisateur, scénariste, acteur), deux pour le second (film, réalisateur, mais aucune actrice). Le cinéma italien peut également pavaner : La grande bellezza se retrouve cité 4 fois, The Best Offer 3 fois, et Miele est nommé dans la catégorie Meilleur premier film.
Les European Film Awards sont incontestablement latins puisque le cinéma espagnol n'est pas en reste avec Blancanieves (2 nomination), The Impossible (1 nomination) et Les amants passagers (1 nomination). L'Allemagne et la Belgique sauvent les meubles avec Oh Boy! et Alabama Monroe, ainsi qu'Hannah Arendt... Mais on reste circonspect de la si belle place accordé au britannique Anna Karenine (3 nominations).

Ce saupoudrage très hétéroclite n'améliorera sans doute pas la visibilité de ces prix, qui seront remis le 7 décembre prochain.

Meilleur film européen :
The Best Offer (La migliore offerta) de Giuseppe Tornatore
Blancanieves de Pablo Berger
Alabama Monroe (The Broken Circle Breakdown) de Felix van Groeningen
La grande Bellezza de Paolo Sorrentino
Oh Boy ! de Jane Ole Gerster
La vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche

Meilleure comédie européenne :
Les amants passagers de Pedro Almodóvar
Benvenuto presidente! (Welcome Mr. President!) de Riccardo Milani
Love is All You Need (Den Skaldede Frisør) de Susanne Bier
The Priest's Children (Svecenikova Djeca) de Vinko Brešan

Meilleur réalisateur européen :
Pablo Berger pour Blancanieves
Felix van Groeningen pour Alabama Monroe
Abdellatif Kechiche pour La vie d'Adèle
François Ozon pour Dans la maison
Paolo Sorrentino pour La grande bellezza
Giuseppe Tornatore pour The Best Offer

Meilleure actrice européenne :
Keira Knightley dans Anna Karenine
Veerle Baetens dans Alabama Monroe
Barbara Sukowa dans Hannah Arendt
Naomi Watts dans The Impossible (Lo imposible)
Luminita Gheorghiu dans Mère et fils (Child's Pose)

Meilleur acteur européen :
Jude Law dans Anna Karenine
Johan Heldenbergh dans Alabama Monroe
Fabrice Luchini dans Dans la maison
Toni Servillo dans La grande bellezza
Tom Schilling dans Oh Boy !

Meilleur scénariste européen :

Tom Stoppard pour Anna Karénine
Giuseppe Tornatore pour The Best Offer
Carl Joos et Felix van Groeningen pour Alabama Monroe
François Ozon pour Dans la maison
Paolo Sorrentino et Umberto Contarello pour La grande bellezza