Quentin Tarantino se met la police de New York à dos

Posté par vincy, le 26 octobre 2015

Au départ, il y a Quentin Tarantino dans les rues de New York, manifestant le 24 octobre, sous les acclamations, contre la violence policière aux Etats-Unis. Les deux manifestations new yorkaises réclamaient la fin des violences policières mais aussi une réforme du système judiciaire. Tarantino a lu une liste de noms des victimes policières en public, expliquant que ce problème n'est pas pris en considération et ajoutant: "Si c'était pris en considération, ces policiers meurtriers seraient emprisonnés ou au moins inculpés".

Ce ne fut pas du goût de tout le monde. Dès dimanche, dans un communiqué, le syndicat de policiers new yorkais Patrolmen's Benevolent Association, le plus important des syndicats policiers de la métropole, a réclamé le boycott des films de Quentin Tarantino.

Le syndicat dénonce l'hypocrisie d'un réalisateur qui "gagne sa vie en glorifiant la criminalité et la violence". A moins que ce ne soit, selon le syndicat, la raison principale de son "combat" contre la police. "Les policiers que Quentin Tarantino qualifie de meurtriers ne vivent pas dans un univers fait de ses fantasmes pervers pour grand écran, ils risquent et parfois sacrifient leur vie pour protéger des communautés de la véritable criminalité et du désordre", a réagi le syndicat. Qui demande que les New Yorkais n'aillent plus voir ses films.

Le syndicat, au passage, oublie la liberté d'expression (premier amendement de la constitution américaine)  et la liberté de création. Mais nul ne doute que son prochain film, Les huit salopards, qui sort le 25 décembres à New York et le 6 janvier en France, ne devrait pas trop souffrir de ce "boycott".

Rappelons que depuis le début de l'année, 356 personnes ont été tuées par les forces de l'ordre aux Etats-Unis, ce qui inclus les cas de légitime défense. En 2014 on a compté 623 morts, un record depuis le début du siècle.

Box Office USA 2014: la fréquentation la plus faible depuis 1995

Posté par geoffroy, le 7 février 2015

hunger games 3

Avec 10,36 milliards de dollars (chiffres arrêtés au 28 janvier 2015), l’année 2014 subit une chute des recettes en salles de 5,2% par rapport à l’année 2013. Et la fréquentation n'est pas au mieux: 1,268 million de tickets vendus (-5,6% par rapport à 2013), son plus bas niveau depuis 1995. 692 films ont été distribués contre 687 l’année précédente. Un record! Plus de films, moins de spectateurs, moins de recettes. Une année à oublier...

Pour l’heure, le champion 2014, Hunger Games 3, totalise un respectable 335,1 millions de dollars et devrait terminer sa course juste au-dessus des 336,5 M$ réalisés par Spiderman 3 en 2007. Hunger Games - la révolte : partie 1 perd donc près de 90 millions de dollars par rapport au deuxième opus et ne doit cette première place, sans doute provisoire vu le phénoménal carton d'American Sniper, qu’aux vacances de Noël.

Tir groupé entre 200 et 260 millions de dollars…

Comme en 2013, 13 films dépassent donc les 200 millions de dollars aux États-Unis, mais de façon plus ramassée, puisque dix d’entre eux se tiennent en 60 millions de dollars. Des succès, donc, mais pas forcément de gros cartons pour des films attendus dont certains n’ont même pas franchi la barre des 200 millions de dollars (on pense, notamment, à Dragons 2 et ses 177M$).

À l’heure où nous publions ce bilan US 2014, nous ne savons toujours pas quel sera le vainqueur de l’année. La faute à American Sniper, dernier long-métrage du vétéran Clint Eastwood. En trois week-end le film dépasse déjà les 250 millions de dollars et devrait, à coup sûr, se défaire des 300M$. Ira-t-il plus haut que les 335M$ de Hunger Game ? A priori, oui. Avec, en ligne de mire, les 370M$ de la Passion du Christ, plus gros succès "R rated" aux États-Unis (les mineurs de moins de 17 ans doivent être accompagnés d’un adulte). Les paris sont ouverts…

Actuellement deuxième, Les Gardiens de la Galaxie, vainqueur de la saison estivale avec 333M$, devant des blockbusters tels que Transformers : l’âge de l’extinction (245M$), X-Men : Days of future Past (233M$) ou encore The Amazing Spider-man : le destin d’un héros (202M$), demeure indiscutablement le succès surprise de l’année. Attention tout de même. Il s’agit d’un film estampillé Marvel ayant coûté la bagatelle de 170M$. Son approche fun, son ton très coloré et sa décontraction assumée ont su séduire un public nombreux néanmoins peu attiré par l’originalité ou la nouveauté. La suite du Captain America (259M$) et de la planète des singes (208M$), le remake de Godzilla (200M$) ou la nouvelle adaptation d’un conte « made in Disney » – Maléfique et ses 241M$ – nous confirme malheureusement cette tendance…

Des 13 films à plus de 200 millions de dollars, saluons également l’incroyable succès du film d’animation Lego, aussi drôle que bien foutu. Avec 257M$, le film, 12ème plus gros succès hors inflation pour un film d’animation 3D, finira à la cinquième place de l’année juste devant le troisième opus du Hobbit (252M$). En parlant d’animation, comment ne pas mentionner le quatrième succès de suite des studios Disney avec la première histoire de super-héros de la firme aux grandes oreilles, Big Hero 6 (Les nouveaux héros sortent chez nous le 11 février prochain). Avec 218M$ sur le sol américain, le studio a désormais l’assurance d’avoir retrouvé un public en demande de productions de qualité ne manquant pas d’un certain allant à défaut de véritable créativité (le succès planétaire de la Reine des neiges nous laisse tout de même sans voix…).

gone girl david fincher ben affleck

Gone Girl épate, Tom Cruise déçoit…

La suite du classement étonne peu, ne rassure pas non plus et ne place, pour ainsi dire, aucun « petit » film produit pour quelques millions de dollars, si nous mettons de côté l’atypique American Sniper. Où sont, en effet, les Juno, Les dossiers Warren, Le Discours d’un Roi, Black Swan, American Bluff ou encore Happiness therapy? C’est simple, en 2014, et au-delà du film d’Eastwood, seuls Gone Girl de David Fincher et Invincible d’Angelina Jolie (113M$)  pourraient faire figure d’œuvre à part entière. Surtout pour le Fincher, thriller diabolique qui a su capter l’attention des spectateurs avec 167M$. Interstellar, de Christopher Nolan, aurait ici toute sa place, mais son budget pharaonique, comme son casting, le rapproche plus des blockbusters dans leur forme promotionnelle même si la qualité du film n’est pas remise en cause. Celui-ci, sans atteindre les scores d’Inception, n’a pas raté sa sortie avec plus de 186M$ récoltés sur le sol américain. D’autres « petits » films ont su tracer un chemin, plus discret, mais néanmoins populaire. Le lacrymal Nos étoiles contraires (124M$), le spirituel Heaven is for real (91M$ pour un budget de 12M$), le guerrier Fury avec Brad Pitt (84M$), l’horrifique Annabelle (84M$), le « Weinstein » annuel Imitation Game (68M$ et toujours dans le Top 10) et le Grand « Wes Anderson » Budapest Hotel (59M$, soit son plus gros succès à ce jour, amplement mérité qui plus est).

Que dire du dernier Tom Cruise ? Qu’il aura réussi, malgré son démarrage très médiocre, à franchir in extremis la barre des 100 millions de dollars. Edge of Tommorow sauve les meubles sans forcément amortir ses 178M$. L’international rattrape le plantage US mais de justesse. À plus de 50 ans, Cruise devrait se mettre à jouer dans des films plus en accord avec sa réalité biologique. Mais bon, tout le monde ne s’appelle pas Tom Cruise, n’est-ce pas les bad guys Expendables. Ce troisième opus, celui de trop, est une catastrophe ciné qui ne s’est pas relevée au box-office avec 39 petits millions de dollars pour la bande à Stallone. Allez ! Denzel Washington (60 ans) et Liam Neeson (62 ans) ont vengé nos mercenaires sexagénaires avec Equalizer (101M$) et Non-Stop (92M$).

Des surprises: échecs et rentabilité

Tout d’abord, parlons du Noé d’Aronofsky. Sa relecture très, trop hollywoodienne, de l’épisode du déluge, a déplu. Au point qu’avec 101M$, il fait moins bien que les 106M$ de la bouillie infecte qu’est 300 : La naissance d’un Empire. Mais il fait mieux que la vision « Scotienne » de l’un des plus gros « plantage » de l’année 2014, Exodus (64M$ pour un budget de 140M$). Pour le reste, donc, pas ou peu de surprise, hélas.

Il y eut des films d’animation plus ou moins réussis mais sans éclats au box-office. Outre un Dragons 2 décevant, Rio 2 s’en est bien tiré avec 131M$. Ce qui est déjà moins le cas avec Mr. Peabody & Sherman (111M$). Que dire, alors, du spin-off des Pingouins de Madagascar, plantage à 81M$ là où Le Chat Potté en faisait 149M$ (produit par Dreamworks, le studio a décidé de ralentir le rythme de production afin de s’engager vers plus de qualité. Plutôt une bonne idée). Finalement ce sont Warner (Lego le film) et Disney (Les nouveaux héros) qui ont dominé le genre.

Il y eut également des grosses comédies plus ou moins supportables au ratio coût-rentabilité en béton. Démonstration :

-       22 Jump Street : 191M$ de recettes / 50M$ de budget

-       Nos pires voisins : 150M$ de recettes / 18M$ de budget

-       Mise à l’épreuve : 135M$ de recettes / 25M$ de budget

-       Dumb & Dumber De : 86M$ de recettes / 40M$ de budget

-       Tammy : 84 M$ de recettes / 20 M$ de budget

-       Cops – Les forces du désordre : 82M$ de recettes / 17M$ de budget.

Il y eut, enfin, les fictions pour ado plus ou moins lénifiantes. En dehors de Hunger Games citons le retour des Tortues Ninjas, film aberrant de stupidité pourtant proche des 200M$ (191M$). Divergente, la nouvelle franchise futuriste dystopique pour ado a rempli son contrat (150M$), tout comme le surprenant Labyrinthe, succès surprise US à 100 millions de dollars.

Tout est dit, non ? Sauf pour un film. Et pas n’importe lequel. L’épisode 3 de la Nuit au musée n’a rapporté que 110M$ pour un budget de 127M$. L’international le sauve (200M$) mais il aurait été bienvenu que l’immense Robin Williams signe sa dernière apparition dans un bon film adoubé par le public.

Finissons par quelques échecs cuisants. Si Into the woods n’en fait pas partie (124M$), tout comme le Lucy de Besson (126M$, troisième plus gros succès français aux USA derrière les deux premiers Taken), The Monuments Men (Le Clooney un brin raté à 78M$), Hercules (le film est hilarant de bêtise pour un cumul à 72M$), Robocop (un petit 58M$, mais heureusement que Michael Keaton semble se tourner vers des films plus intelligents comme le Birdman d’Iñarritu), Comment tuer son boss 2 (l’humour niais bloqué au stade anal. 54M$ quand même…) ou Ryan Initiative (version Branagh avec le capitaine Kirk au commande. 50M$. Retour raté) composent quelques uns des beaux échecs de l’année 2014. Auxquels on ajoutera Dracula Untold, Into the Storm, John Wick et Sex Tape.

Steak (R)évolution: un documentaire cuit à point

Posté par vincy, le 5 novembre 2014

steak (r-evolution franck ribiere

Synopsis: Steak (R)évolution parcourt le monde à la découverte d'éleveurs, de bouchers et de chefs passionnés. Loin des élevages intensifs et des rendements industriels, une révolution est déjà en marche ; la bonne viande rouge devient un produit d'exception, voire de luxe. Mais où se trouve le meilleur steak du monde ?
Franck Ribière et son boucher favori, Yves-Marie Le Bourdonnec, partent rencontrer les nouveaux protagonistes de la filière, généreux, attachants et écologistes, pour essayer de comprendre ce qu'est une bonne viande. Les nouveaux enjeux du marché ne sont pas toujours là où on les attend.
Steak (R)évolution est un film gourmand et politiquement incorrect sur la viande "haute couture".

Notre avis: Avec Steak (r)évolution, Franck Ribière signe un documentaire sur la viande. Le film n'est pas là pour nous faire devenir végétarien puisqu'il valorise la bonne viande. De même, ce n'est pas un calvaire à regarder pour ces mêmes végétariens puisqu'il ne s'agit pas d'un brûlot critique contre le steak.

Franck Ribière signe plutôt un hymne à la bonne bouffe, à opposer à cette malbouffe qui nous fait oublier le goût et les saveurs. Il n'est pas non plus béat devant le produit en soulignant bien que l'abus de viande nuit à la santé.

Le propos de Steak (r)évolution est ailleurs. D'Argentine au Brésil, d'Espagne en Corse, des Îles britanniques aux Etats-Unis, du Japon au Québec, il fait le tour du monde des Chefs, bouchers, éleveurs: toutes ces personnes qui sont en contact avec le boeuf. Véritable cours scientifique sur les différentes races (passionnant), c'est avant tout un cri d'amour pour des "artisans". Ceux qui perpétuent une tradition (l'élevage non intensif, la qualité du produit final) ou qui élèvent la simple bavette au rang de plat inoubliable. C'est un véritable portrait transfrontalier d'une profession et de sa passion, qui rappelle les documentaires de Jonathan Nossiter (Mondovino). Le boeuf n'est pas le même selon les pays. Il ne se consomme pas de la même manière non plus.

Ce qu'il en ressort compte peu. Si vous êtes carnivore, vous ferez juste attention à la viande que vous achetez. Steak (r)évolution est avant tout une prise de parole, alertant sur les méfaits d'une alimentation industrielle, expliquant la difficulté d'un travail complexe, vantant la prédominance d'un produit quand il est de qualité.

Le réalisateur opère un véritable désossage de la filière, dans son meilleur aspect. Ici, nulle ferme des 1000 vaches, aucun MacDo, pas de Charal. Le documentaire est avant tout sociologique: l'impact d'un aliment dans notre culture, une profession de l'agriculture, un regard sur les usages d'un produit identique qui diffère selon les peuples.

L'évolution a bien eu lieu au fil des siècles. Les races se sont mélangées, elles sont désormais mieux vérifiées. Les morceaux de boeufs conduisent à des variations culinaires infinies. La révolution arrivera sans doute bientôt: l'élevage est nocif pour l'environnement et le végétarisme gagne des parts de marché. La viande sera peut-être un produit de luxe pour les prochaines générations. En attendant, du boeuf de Kobé, au 500 grammes de protéines à Buenos Aires, du T-Bone américain au bourguignon en France, le boeuf est incontestablement le meilleur ami de l'Homme depuis qu'il a découvert que, cuit, c'était délicieux. Avec ou sans sel, sauce, poivre ou autres condiments et accompagnements.

Samba sortira aux Etats-Unis

Posté par vincy, le 18 septembre 2014

Samba, le nouveau film d'Eric Toledano et Olivier Nakache (Intouchables) a séduit le distributeur américain Broad Green Pictures, selon les informations d'Indiewire, confirmées sur le mur Facebook de la société.

Avec Omar Sy, Tahar Rahim et Charlotte Gainsbourg en vedettes, Samba est l'un des films très attendus de cet automne en France où il sort le 15 octobre. Il fera la clôture du Festival de San Sebastian qui débute aujourd'hui.

Broad Green Pictures est un nouveau venu dans la distribution américaine. Ils ont également acquis pour 3 millions de $ 99 Homes de Ramin Bahrani, présenté à Venise, Telluride et Toronto, et Learning to Drive, deuxième prix du public à Toronto.

Samba devrait sortir au premier semestre 2015 aux Etats-Unis. Le film sortira également en Amérique latine, au Canada, en Corée du Sud, en Espagne, en Israël (les contrats ont été confirmés au marché du film de Toronto). A Cannes, il avait été vendu au Japon, en Allemagne, en Suisse, en Grèce, en Rouamnie, en Turquie, en Italie, en Belgique et en Russie.

Transformers 4 frappe plus fort en Chine qu’aux USA

Posté par vincy, le 3 juillet 2014

transformers mark wahlbergC'est une première, et un signe des temps. Transformers: l'âge de l'extinction a réalisé un meilleur démarrage en Chine qu'aux Etats-Unis.

Le film a rapporté 121M$ en 5 jours aux Etats-Unis. Il a cumulé 134,5M$ de recettes durant la même période en Chine selon les chiffres publiés par China Movie Media Group.

C'est également le plus gros démarrage historique pour un film en Chine. Transformers: l'âge de l'extinction devrait facilement surpasser le record de recettes totales détenu par Avatar (218M$).

Le succès de ce quatrième épisode de Transformers en Chine s'explique par une volonté de conquérir ce marché en tournant une partie du film en Chine et en recrutant la star locale Li Bingbing pour l'un des rôles principaux.
Surtout Paramount Pictures s'est associé pour la première fois à China Movie Media Group, le plus important distributeur du pays afin d'assurer le marketing et la politique commerciale et promotionnelle du film.

Globalement, Transformers: l'âge de l'extinction a récolté 381,5M$ dans le monde depuis sa sortie vendredi dernier avec d'excellents démarrages en Russie et en Corée du Sud (plus de 21M$ dans chacun des pays).

Toujours réalisé par Michael Bay, mais cette fois-ci avec Mark Wahlberg en tête d'affiche, le film sort en France le 16 juillet prochain.

Box office de la série
1. Transformers: la face cachée de la lune: 1,123.8M$ dans le monde (352.4M$ aux USA) - 2,62 millions d'entrées en France
2. Transformers: la revanche: 836.3M$ dans le monde (402.1M$ aux USA) - 2,28 millions d'entrées en France
3. Transformers: 709.7M$ dans le monde (319.M$ aux USA) - 1,98 millions d'entrées en France

Sin City 2 : cachez ce sein (d’Eva Green) que je ne saurais voir!

Posté par vincy, le 1 juin 2014

evagreen-sincity2-affichecensureeCette affiche a choqué la MPAA (Motion Picture Association of America). On pourrait croire qu'une jeune femme tenant une arme à feu, ce n'est pas tout public. Mais pas du tout. Ce qui choque l'organisme chargé de classifier (censurer parfois) les films aux Etats-Unis, c'est le décolleté d'Eva Green sur ce poster promotionnel de Sin City : J'ai tué pour elle, qui sort en France le 17 septembre (et aux USA le 22 août).

L'érotisme de la posture de l'actrice et sa tenue quasi transparente ont choqué la puritaine MPAA : la lumière révèle trop le sein droit et le téton du sein gauche est bien trop visible.

La MPAA a donc interdit l'affiche en raison de sa «nudité, de la courbe de la poitrine, ainsi que du téton et de son aréole visibles à travers la robe transparente» selon le site Page Six.

Comme le disait Eva Green il y a dix ans à propos des coupes exigées par la même MPAA pour son film The Dreamers de Bernardo Bertolucci (elle y jouait nue dans de nombreuses scènes) : «C’est assez paradoxal, car aux Etats-Unis, il y a tellement de violence, à la fois dans les rues et sur l’écran. Ils n’y trouvent rien à redire. Pourtant je pense qu’ils ont peur du sexe.»

Il faudrait peut-être rappeler qu'une décision de justice du 7 juillet 1992 dans l'Etat de New York a reconnu le droit aux femmes de se promener seins nus dans la ville, au nom de l'égalité. Imaginons un instant Joseph Gordon-Levitt, à l'affiche également de cette suite de Sin City, torse nu, ça n'aurait choqué personne. Bon en même temps, on sait bien que les gens du marketing de Dimension films ciblent un public masculin. Et on en est toujours là : une femme, un flingue, des seins, c'est quasiment une sainte-trinité pour allécher le jeune mâle. Il manque juste la voiture de course...

Mais on reste toujours stupéfait devant tant d'hypocrisie face à un (très beau) corps féminin. Bande de Tartuffe!

La française Carlotta s’aventure aux Etats-Unis

Posté par vincy, le 15 octobre 2013

Mauvais sang Leos Carax Denis Lavant Juliette Binoche

La société de distribution française Carlotta, spécialisée dans les ressorties de films classiques, lancent une structure équivalente aux Etats-Unis, Carlotta Films Us.

Variety a révélé l'information cette nuit. La branche américaine effectuera sensiblement le même métier, se concentrant sur les ressorties en salles, et l'exploitation de films classiques dans les festivals, en DVD, Blu-Ray, VàD et télévision. L'annonce a été confirmée lors du Festival Lumière à Lyon, qui s'est ouvert hier.

Trois films des années 80 ouvriront le bal. Léos Carax avec les versions restaurées de Boy meets Girl et Mauvais Sang, ses deux premiers long métrages, sera à l'honneur, ainsi que le film de Charles Lane, Sidewalk Stories (qui est en salles en France depuis le 9 octobre). Sidewalk Stories sera projeté durant une semaine, celle du 8 novembre à New York tandis que Mauvais Sang sortira le 29 novembre et Boy Meets Girl début 2014. Pour le public américain, la présence au générique de Juliette Binoche, alors à ses débuts, devrait susciter de l'intérêt. Carlotta a acquis les droits de ces deux films au dernier festival de Cannes et a déjà vendu les ressorties pour plusieurs territoires.

Fondée il y a 15 ans, Carlotta a récemment distribué en salles des films de Yasujiro Ozu, Brian de Palma et Michelangelo Antonioni. Cette semaine, le distributeur ressort Médée de Pier Paolo Pasolini, avec Maria Callas, à l'occasion de l'exposition sur le cinéaste à la Cinémathèque française. Dans son programme, sont prévus prochainement Voyage au bout de l'enfer et Lettre d'une inconnue.

As I Lay Dying de James Franco ne sortira pas en salles aux Etats-Unis

Posté par vincy, le 26 septembre 2013

James Franco As I Lay DyingAs I Lay Dying, le long-métrage de James Franco en sélection à Un certain regard au dernier Festival de Cannes, ne sortira pas en salles aux Etats-Unis. Le distributeur Millennium a décidé que le drame adapté du roman de William Faulkner sortirait directement sur iTunes le 22 octobre et vidéo à la demande et DVD le 5 novembre.

Le film devait être distribué dans les salles américaines ce week-end aux USA. Il sortira dans les salles françaises le 9 octobre.

As I Lay Dying, qui a reçu dans l'ensemble des critiques plutôt favorables, est jugé trop "difficile" à vendre au public américain. Formellement, il flirte avec un cinéma quasi expérimental.

James Franco a prévu de réaliser une deuxième adaptation de William Faulkner, The Sound and the Fury (Le bruit et la fureur), déjà transposé sur grand écran par Martin Ritt en 1959.

Intouchables, film français le plus vu dans le monde depuis 1994…

Posté par vincy, le 10 septembre 2012


Le fabuleux destin d'Amélie Poulain a été détrôné par Intouchables, qui détient désormais le record historique du film français le plus vu à l'étranger. Selon Unifrance, le film d'Olivier Nakache et Eric Toledano a été vu par 23,1 millions de spectateurs dans le monde.

Record qu'il faut atténuer. En effet, contacté par Ecran Noir, l'organisme Unifrance précise qu'il "collecte les résultats en salles de films français depuis 1994. Toutefois un grand nombre de résultats relatifs à des titres sortis à la fin des années 1980 et au début des années 1990 a été récupéré."

Ainsi La Cage aux folles, plus gros succès en fréquentation aux Etats-Unis et d'autres films populaires comme ceux avec Belmondo, Delon, Pierre Richard ne peuvent être pris en compte. Matthieu Thibaudault, responsable des données économiques, convient qu'Unifrance est "dans l'incapacité de comparer les résultats de ce film avec les vieux De Funès à l'échelle mondiale tout comme Emmanuelle par exemple qui rassembla des millions de spectateurs étrangers en salles."

Cela n'enlève rien au "fabuleux" destin d'Intouchables. D'autant que le parcours n'est pas fini : le film doit encore sortir dans des marchés majeurs comme le Royaume Uni (21 septembre), l'Australie (25 octobre) ou la Scandinavie (novembre). Il vient de sortir au Japon. Au Mexique, le film a déjà séduit 55 000 spectateurs durant sa première semaine. En Argentine, le film a attiré plus de 90 000 cinéphiles en deux semaines. Aux Etats-Unis, le film continue d'engranger des entrées et s'approche du million. Au total le film a récolté 190 millions de $ de recettes dans le monde (bien plus que ses recettes françaises estimées à 166  millions de $).

Dans certains pays il a cartonné : en Allemagne, avec 8,6 millions de spectateurs, il est le film le plus vu de l'année ; en Espagne (2,5 millions de spectateurs), il est également le film le plus populaire toutes nationalités confondues ; en Italie (2,47 millions de spectateurs), il se situe à la 4e place annuelle ; en Corée du sud ((1,7 million de spectateurs), le film se classe 20e (et premier qui ne soit ni coréen ni américain). Intouchables est aussi le film français le plus vu aux Pays-Bas et en Autriche. Enfin, au Québec, la comédie a rapporté 2,8 millions de CAN$.

Potiche passe le cap des 500 000 entrées à l’étranger

Posté par vincy, le 1 avril 2011

Grâce à sa sortie en Allemagne, Autriche, en Espagne et aux Etats-Unis, le film de François Ozon, Potiche, a franchi le cap des 500 000 entrées à l'étranger.

En novembre, il avait réussi à trouver un public en Belgique (frôlant le score de 8 femmes) et en Italie (plus de 150 000 entrées), bénéficiant de son avant-première mondiale à Venise.

Lors de son premier week-end en Allemagne, Potiche (Das Schmuckstück) est entré à la 7e place, faisant quasiment jeu égal avec Hell Driver 3D. La comédie a séduit 88 000 spectateurs dès ses cinq premiers jours, distribuée dans 153 salles. En Autriche, il s'est aussi classé 7e. La venue de Catherine Deneuve pour la promotion a clairement bénéficié au film. Elle a notamment participé à l'émission surréaliste et très populaire Wetten Dass ... ? (voir la vidéo sur YouTube).

En Espagne, Potiche (Mujeres al poder), le film se classe 13e dans un contexte extrêmement concurrentiel.  Avec une présence dans 71 salles, il a attiré 26 000 spectateurs et peut espérer atteindre un total de 90 000.

Aux Etats Unis, Potiche (Trophy Wife) est arrivé 37e du box office avec une recette de 86 017 $ dans seulement 7 salles de New York et Los Angeles. La campagne américaine a essentiellement été centrée sur Catherine Deneuve et sa prestation ("She will always be impossibly glamorous" pouvait-on lire dans le New York Times).

Deneuve vient d'ouvrir le 12e Festival du cinéma francophone avec le film. Elle a évoqué la crise que traverse le pays et fait l'éloge de la solidarité européenne.

Déjà sorti au République tchèque, en Russie, au Japon et au Portugal, il devra s'attaquer au marché anglais en juin.

En France, la comédie de Ozon a séduit 2 315 000 spectateurs et vient de sortir en DVD.