Penelope Cruz, Edgar Ramirez et Gael Garcia Bernal chez Olivier Assayas

Posté par vincy, le 7 septembre 2018

Edgar Ramirez, Penelope Cruz, Wagner Moura et Gael Garcia Bernal seront à l'affiche du film d'espionnage Wasp Network.

Olivier Assayas réalisera ce film, qu'il a écrit à partir du livre de l'écrivain brésilien Fernando Morais, Os Últimos Soldados da guerra fria (inédit en France).

Le réseau Wasp a été constitué par le gouvernement cubain dans les années 1980 et 1990 pour infiltrer les organisations opposées à Fidel Castro aux Etats-Unis. Le livre, paru en 2011, raconte notamment l'histoire de 14 espions cubains, et la traque des autorités américaines pour les mettre à jour. Cinq d'entre eux ont été jugées et emprisonnées pour espionnage et meurtre.

Olivier Assayas vient de présenter Doubles vies à Venise, en compétition, avec Juliette Binoche, Guillaume Canet, Pascal Greggory, Nora Hamzawi, Vncent Macaigne et Christa Théret. Le film sortira le 16 janvier 2019 en France.

Le casting hispanophone est sans aucun doute l'un des plus hype du moment. Penelope Cruz, récemment à l'affiche de Everybody Knows de Asghar Farhadi et du Crime de l'Orient-express de Kenneth Branagh, vient de tourner Dolor y Gloria de Pedro Almodovar.

Edgar Ramirez est attendu dans La quietud de Pablo Trapero et Love Child de Todd Solondz. Il a déjà eu Penelope Cruz comme partenaire dans le téléfilm Versace, diffusé au printemps.

De son côté, Wagner Moura, qui incarnait Pablo Escobar dans les deux premières saisons de Narcos, a été vu dans Troupe d'élite, Avril brisé, Elysium, Favelas et Carandiru. Il vient de réaliser son premier

Enfin, Gael Garcia Bernal était à l'affiche en janvier de Si tu voyais son coeur et a fait sensation à Berlin avec Museum. Il vient de finir de tourner la dernière saison de la série Mozart in the Jungle. Il tourne actuellement Ema, le nouveau film de Pablo Larrain.

Après un film SF, James Gray se lance dans le thriller d’espionnage

Posté par vincy, le 22 avril 2018

Deadline a révélé que la MGM havait engagé le réalisateur James Gray pour réaliser I Am Pilgrim. Je suis Pilgrim en français est l'adaptation du best-seller de Terry Hayes, romans d'espionnage dont le premier tome est paru en France il y a quatre ans. Terry Hayes est aussi connu pour avoir été le scénariste de Mad Max 2, Mad Max 3, Calme blanc, Payback et Vertical Limit. Son deuxième roman, The Year of the Locust, est prévu en octobre 2019 en librairie.

Je suis Pilgrim, une histoire à la James Bond, est l'histoire d'un homme qui prend sa retraite des renseignements américains et écrit un livre de criminologie dans l'anonymat le plus total. Or, dans le même temps, une jeune femme est assassinée à New York, un père est décapité en Arabie saoudite et un homme vit dans un laboratoire secret syrien. Cette succession d'événements forme en fait un terrible complot menaçant l'humanité. Pilgrim est un nom de code pour un homme qui n'existe pas. Le retraité va devoir enquêter pour conjurer l'apocalypse qui menace l'Amérique.

L'acteur Matthew Vaughn, qui était initialement attaché à Pilgrim, n'a pas été confirmé.

James Gray a décidé d'en faire son nouveau projet après Ad Astra, un film SF avec Brad Pitt développé pour la Fox. Ad Astra, en post-production, est calé pour une sortie fin 2018, début 2019. Le dernier film du cinéaste est The Lost City of Z, présenté à Berlin l'an dernier, et produit par Brad Pitt.

François Cluzet (La mécanique de l’ombre): « il s’agit de faire des bons films avant tout »

Posté par vincy, le 11 janvier 2017

Dans La mécanique de l'ombre, François Cluzet incarne un homme au chômage depuis deux ans, licencié à cause d'un burn out. Le personnage lutte contre l'insomnie. Inscrit aux alcooliques anonymes, il vit seul. Fatigué mais déterminé à retrouver un job. "Je connais ça l'inutilité" explique le comédien après la projection privée du film, juste avant les fêtes. "Il est un peu comme le personnage du Pigeon de Patrick Süskind..."

Charmeur et charmant, l'acteur sait qu'il est populaire (l'an dernier son film Médecin de campagne est l'un des rares drames à avoir dépassé le million de spectateurs, en plus de très bien s'exporter). L'homme est hâbleur, courtois, franc, sincère. Mais il a aussi l'expérience des trous d'air dans une carrière, lui qui a vécu comme une résurrection le carton de Ne le dis à personne il y a dix ans.

"Le cinéma a changé"

Il défend avec ardeur La mécanique de l'ombre, premier film de Thomas Kruithof. "J'ai rarement vu un script - je parle de dramaturgie, de suspens - aussi bien foutu" avoue l'acteur. "Ce qui m'a plu, c'est l'instrumentalisation du personnage." "On n'a pas vu ce genre de films depuis Costa-Gavras" s'enflamme-t-il.

Thomas Kruithof ne cache pas que la toile de fond est inspirée de nombreuses affaires secrètes de la Ve République, de Takieddine à Squarcini en passant par les otages du Liban, influencé par le cinéma de complot des années 1970 et les livres de John Le Carré. Ce qui donne un premier film maîtrisé.

Refusant la notion de risques, Cluzet considère que ses choix de carrière n'ont rien à voir avec une forme de calcul. "Ce qui compte, c'est l'histoire, ce qu'on a à jouer. On se fout du budget du film". Il ajoute: "Ce n'est pas une histoire de rôles, il s'agit de faire des bons films avant tout. Si tu fais trois merdes qui marchent pas, c'est fini." Préférant un petit rôle dans un chef d'œuvre à être tête d'affiche d'un gros budget médiocre, François Cluzet rappelle que "le cinéma a changé". "On ne vient plus voir tel ou tel acteur, mais tel ou tel bon film."

Secret défense : hymne à l’insécurité

Posté par MpM, le 8 décembre 2008

secret defense film
"Un agent n’est pas un être humain, c’est une arme."

L’histoire : Les destins parallèles d’une étudiante (Vahina Giocante) recrutée par les services secrets français et d’un dealer qui se laisse prendre aux sirènes du terrorisme.

Ce que l'on en pense : Sur l’air d’"On vous cache tout, on ne vous dit rien", Philippe Haïm s’essaye au film d’espionnage à l’américaine, c’est-à-dire nerveux, haletant et spectaculaire. Hélas, la succession de scènes ultra-courtes et le morcellement artificiel de l’intrigue ne permettent pas au récit de s’installer. La musique tonitruante et répétitive tente de palier l’absence de rythme mais parvient surtout à casser les oreilles du spectateur. Clinquant, moderne… et surtout sans aucune personnalité.

Ce n’est guère mieux du côté du propos qui, sous couvert de dénoncer les méthodes détestables des terroristes et des services secrets (en vrac, car le film assimile les deux), distille angoisse et paranoïa, théorie du complot et insécurité latente. Non seulement les autorités ne font rien pour lutter contre l’attentat chimique fomenté par une poignée d’extrémistes religieux, mais en plus la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) est constituée d’une bande d’incapables et de salauds. Du coup, on ne comprend pas bien par quel miracle les méchants poseurs de bombe échouent… mais il faut reconnaître que les retournements de situation de rigueur achèvent de tout embrouiller.

Enfin, on reste circonspect devant le traitement des relations entre religion et terrorisme. L’intolérance du personnage interprété par Gérard Lanvin place le spectateur face à lui-même et crée une certaine ambivalence : on est choqué par le comportement de son personnage de directeur du contre-terrorisme de la DGSE (qui persécute l’un de ses agents car il est musulman pratiquant) mais on est également gêné d'assister à une manifestation religieuse ostentatoire dans une administration d’état laïque. Du coup, on est gêné d’être gêné. Cela semble d’ailleurs être également le cas du réalisateur, qui se dédouane en organisant un dialogue édifiant de didactisme entre un croyant fanatique et un musulman modéré. Bilan de la conversation : il y a moins de point commun entre ces deux hommes qu’entre un Musulman et un Athée. Réaffirmer ce genre de principe essentiel semble partir d’un bon sentiment, mais la question est de savoir si l’on en avait vraiment besoin…