Le festival d’un jour clôt la saison 2011 d’Espagnolas en Paris

Posté par MpM, le 12 décembre 2011

crebinskyPour la dernière de l'année, Espagnolas en Paris  invente un concept novateur et festif, un festival d'un jour centré autour d'un film joyeux, poétique et décalé, qui a déjà su séduire le jury du Festival Cinespaña 2011 : Crebinsky d'Enrique Otero, Violette d'or lors de la dernière manifestation toulousaine, mais également double prix d'interprétation pour les acteurs Miguel De Lira et Sergio Zearreta et prix de la meilleure musique pour le compositeur Pablo Pérez.

Au programme de cette journée exceptionnelle, deux rencontres professionnelles (l'une entre Enrique Otero et des universitaires parisiens et l'autre sur la question des perspectives du cinéma espagnol, avec notamment la présentation du catalogue de la production galicienne 2012) et une soirée pleine de surprises au Majestic Passy.

En présence du réalisateur Enrique Otero et de Miguel de Liria, acteur et scénariste, Crebinsky sera ainsi présenté au public et recevra symboliquement le prix C+ du Festival d'un jour, destiné à encourager sa sortie dans les salles françaises.

Un hommage sera rendu par la même occasion au festival Cinespaña de Toulouse en présence de Françoise Palmerio-Vielmas, présidente de Cinespaña, Patrick Bernabé, vice-président, et Judith Colell, vice-présidente de l'Académie du cinéma espagnol. L'occasion de rappeler l'important travail de découverte de diffusion réalisés par l'équipe de Cinespana depuis maintenant plus de quinze ans.

Après la projection, place aux festivités avec le premier concert français de la Banda Crebinsky au grand complet (dix musiciens) et un buffet de Noël à base de produits galiciens.

Moralité, ce nouveau festival a beau ne durer qu'une journée, il parvient quand même à concentrer les principaux temps forts de toute fête du cinéma qui se respecte : un bon film, des rencontres, et une ambiance chaleureuse !

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Festival d'un jour
Lundi 12 décembre 2011
au Majestic passy

Informations sur le site d'Espagnolas en Paris

Fake Orgasm au festival Différent3 ! : cinéma 1 – Football 0

Posté par MpM, le 19 juin 2010

fake orgasm filmLes spectateurs présents au festival Différent3 ! jeudi soir n’ont pas eu à regretter d’avoir fait l’impasse sur France-Mexique. Déjà, ils ont échappé à un match désastreux, mais surtout parce qu’ils ont assisté à une expérience unique avec la projection de l’atypique Fake orgasm du Catalan Jo Sol. De l’avis du réalisateur lui-même, il s’agit plus d’un "geste radical" que d’un film, commençant en toute légèreté avec un concours d’orgasmes simulés (d’où le titre) et s’achevant sur un questionnement de l’identité (personnelle, pas nationale).

Le "maître de cérémonie" et initiateur du projet, Lazlo Pearlman, est en effet un artiste conceptuel qui cherche à combattre les clichés, les préjugés et l’ignorance en matière de genre et de transgenre. Au cours de shows à la fois poétiques et frappants, il montre ainsi à un public non sensibilisé qu’en matière d’identité, rien n’est jamais ni certain, ni acquis. Pour ce faire, il n’hésite pas à se mettre à nu, au propre comme au figuré, s’offrant en pâture à la fois aux regards et aux interrogations des spectateurs.

Et le sacrifice n’est pas vain (à défaut d’être facile) puisqu’il révèle les doutes de l’activiste aussi bien que la confusion de ceux qui y sont confrontés. Il en ressort alors une profonde humanité : celle des spectateurs, touchants de maladresse, et celle, bouleversante, de l’artiste et de son irrépressible besoin d’empathie.

C’est aussi bien sûr passionnant dans la manière dont Lazlo Pearlman interpelle chacun de nous. En remettant en cause tout azimut la binarité sexuelle dans laquelle on nous enferme depuis l’enfance, il nous amène à réfléchir sur notre propre rapport à cette identité fluctuante qui nous construit pourtant jour après jour. Qu’est-ce qu’être un homme ? Qu’est-ce qu’être une femme ? Quelle proportion des deux porte-t-on tous en nous ? Et surtout, comment s’extraire de ces étiquettes ?

On peut être perturbé, voire dérangé par ces questions, mais impossible d’y rester indifférent. C’est pourquoi Fake orgasm donne l’impression, l’espace d’une heure, de soulever la chappe de plomb qui a tendance à complaisamment englober le sujet le reste du temps. Pourtant, parler, réfléchir, confronter ses points de vue et se remettre en questions n’a jamais fait autre chose que permettre d’avancer.

Différent 3 ! : festival festif de cinéma espagnol à Paris

Posté par MpM, le 14 juin 2010

Différent 3Pour la 3e année consécutive, "Différent !" propose de découvrir pendant une semaine  "l’autre cinéma espagnol". Né du désir d’un groupe d’amis ayant des affinités avec l’Espagne, et organisant toute l’année les fameuses "Espagnolas en Passy",  ce festival se veut un condensé de projections inattendues mêlant cinéma, musique et festivités juste avant la naissance de l’été.

Car comme le rappelle José María Riba, journaliste et programmateur de Dífferent 3 !, "en France, le seul cinéma espagnol qui soit vraiment connu, c’est celui d’Almodovar. Pour les gens qui sont un peu pointus, on peut ajouter Carlos Saura, Luis Bunuel, Alejandro Amenabar… mais tout le reste est inconnu ! Cela laisse un large éventail à montrer. Nous ne nous mettons aucune barrière : des courts, des longs, des documentaires, de toutes les époques… Le seul critère de sélection, c’est que chaque projection soit superbe. Ce qui nous importe, c’est que vous soyez contents de votre soirée."

En tout, ce sont ainsi une dizaine de longs métrages, des courts, de la musique et des rencontres festives autour d’un verre ou d’un buffet qui sont proposées pour célébrer une cinématographie sortant des sentiers battus ! Comment faire son choix parmi une telle offre ? "Ca dépend des goûts !", assure José María Riba. "Si vous êtes intéressé par les questions de sexe, de genre ou érotiques, il faut venir au Majestic Passy pour voir un ovni de film : Fake orgasm de Jo Sol, réalisé par une équipe de fadas ! En plus, la projection sera suivie d’un buffet aphrodisiaque à la mode ibérique…"

Pour les amateurs de documentaires ou de films historiques, il y a également Los caminos de la memoria de José Luis Penafuerte qui traite de la guerre civile, et qui cherche un distributeur en France. Les amateurs de musique, eux, ne devront pas rater le concert Espagnolas en la intimidad, de l’écran à la scène, qui sera le premier concert de la fête de la musique.

"Entre tout ça, il y a des premières et deuxièmes œuvres de cinéastes qui, cette année, voyagent beaucoup : en Uruguay, en Argentine..." Notamment Mal dia para pescar de Alvaro Brechner, présenté à la Semaine de la Critique 2009, ou encore Al perdida de Enrique Gabriel et Javier Angulo, sur le coup d'état militaire de 1976 en Argentine.

Et si malgré tout, vous ne parvenez toujours pas à vous décidez, suivez l’ultime conseil de José María Riba : "tirez au sort ! "

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Différent 3 !
Du 14 au 20 juin 2010
Information et programme sur le site de la manifestation

Espagnolas en Passy, rendez-vous incontournable du cinéma espagnol

Posté par MpM, le 20 janvier 2010

C’est ici que je visPour les amoureux de cinéma espagnol, les "Espagnolas en Passy", organisées au Majestic Passy (XVIe) par une petite troupe de Parisiens passionnés, constituent depuis janvier 2008 un rendez-vous incontournable.

Ces soirées, qui ont lieu un lundi par mois, mêlent découvertes de films inédits, débats avec les acteurs et réalisateurs et moments de convivalité autour d'un verre de vin et d'une assiette de charcuterie. Le tout aux couleurs de l'Espagne, bien sûr.

Une formule conviviale et décontractée qui connaît un succès grandissant, en témoigne l'affluence observée lundi 18 janvier lors de la rentrée de la manifestation. Ce soir-là, les quelque 318 places de la salle n'ont pas suffi à
accueillir la foule de spectateurs qui se pressait pour découvrir un long métrage d'abord pourtant difficile, le relativement contemplatif C'est ici que je vis de Marc Recha.

Ainsi, seuls les spectateurs prévoyants salle Majestic Passyqui avaient réservé leur place ont pu assister à la séance et engager le débat avec Marc Recha, son producteurs Jérôme Vidal et les acteurs Sergi Lopez, Eduardo Noriega et Marc Soto (voir photo). Comme à son habitude, Sergi Lopez a assuré le show avec humour et autodérision tandis qu'Eduardo se chargeait avec succès de l'aspect charme. Toutefois, la vraie révélation du film, c'est Marc Soto, jeune acteur catalan découvert par Marc Recha et dont c'est la première apparition sur grand écran en adolescent rêveur et naïf confronté à la dureté du monde des adultes.

Dans les mois à venir, les Espagnolas rompent la routine en prenant part aux activités culturelles organisées dans le cadre de la présidence européenne de l'Espagne. Le 24 février, au Forum des Images, aura ainsi lieu la projection
du documentaire La Nueve d'Alberto Marquardt, sur la brigade de volontaires espagnols ayant libéré Paris sous le commandement du Général Leclerc pendant la seconde guerre mondiale. Des survivants ainsi que de spécialistes de la période seront présents pour un débat.

Devraient ensuite venir un hommage (en sa présence) à la comédienne Marisa Paredes, actrice fétiche d'Almodovar (le 8 mars au Majestic Passy) et surtout, courant juin, pour fêter le début de l'été, la 3e édition du festival impertinent et politiquement incorrect "Différents" qui permet de découvrir un concentré de cinéma espagnol indépendant et parfois déjanté.

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Actualité à suivre sur le site de la manifestation.

Crédit photos Luc Paris