Matthew McConaughey choisit une comédie d’Harmony Korine pour se relancer

Posté par vincy, le 7 février 2017

Matthew-McConaughey

Il était l'acteur le plus hot du moment il y a à peine deux ans et demi, après avoir enchaîné Magic Mike, Mud, Dallas Buyers Club (et un Oscar en poche), Le Loup de Wall Street et Interstellar, en plus de la série phare "True Detective". Matthew McConaughey traverse pourtant une mauvaise passe, même s'il peut s'enorgueillir d'être la voix principale de Tous en scène, hit mondial, et de Kubo et l'Armure magique, considéré pari les meilleurs films d'animation de l'année. Free State of Jones de Gary Ross a rapporté à peine 20 millions de $ (il a couté 50M$). The Sea of Trees (Nos souvenirs) de Gus Van Sant a été hué à Cannes et n'a pas dépassé les 2000 $ de recettes (autant dire que personne ne l'a vu aux Etats-Unis). Et son dernier film, Gold, de Stephen Gaghan, calibré pour les Oscars, a été boudé par les votants et cumule à date 6M$ de recettes.

Comment va-t-il rebondir? L'acteur vient de signer pour être la star de la comédie d'Harmony Korine (Spring Breakers), The Beach Bum. Le film suit les mésaventures hilarantes de Moondog, coquin, rebelle et adorable qui vit sa vie en grand. Korine promet une course sauvage et audacieuse, édifiante et sans issue. Le personnage est outrancier, charismatique et l'humour aussi noir que frais.

D'ici là, le comédien sera à l'affiche de La Tour sombre de Nikolaj Arcel, adaptation du best-seller de Stephen King, avec Idris Elba. le film est prévu en salles le 9 août. Et en janvier 2018, il sera au générique de White Boy Rick, de Yann Demange ('71).

Dans l'actualité, Matthew McConaughey a surpris tout le monde avec ses récentes déclarations sur Donald Trump: "Les Américains n'ont plus tellement le choix maintenant. Il est notre président. Et si les jours qui ont précédé et succédé à son investiture furent dynamiques et clivants, au regard de ses déclarations et de ses premiers décrets, il est peut-être temps de l'accepter et de se montrer constructif", a déclaré l'acteur dans l'émission The Andrew Marr Show, diffusé sur la BBC. "Peu importe les raisons de nos désaccords, il va falloir réfléchir à la manière dont on va pouvoir travailler avec lui au cours des quatre prochaines années, au moins."

« Muslim Ban »: Asghar Farhadi boycotte les Oscars, Hollywood se révolte contre Trump

Posté par redaction, le 30 janvier 2017

Donald Trump a décidé par décret de bloquer l’accès aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans et de réfugiés (Iran, Irak, Yémen, Somalie, Soudan, Libye et Syrie).

Il ne se doutait sans doute pas qu'il allait avoir des juges (qui ont suspendu le décret temporairement), des avocats et même Hollywood contre lui. Tout a commencé avec l'actrice iranienne Taraneh Alidousti, vedette féminine du film d'Asghar Farhadi, Le client, nommé à l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. La comédienne a annoncé dès le jeudi 26 janvier qu'elle boycotterait la cérémonie pour protester contre le projet de décret «raciste» du président américain concernant les immigrants musulmans. Elle l'a fait directement sur Twitter: "L'interdiction de visa portée par Trump contre les Iraniens est raciste. Qu'elle s'applique ou non à un événement culturel, je n'assisterai pas aux #AcademyAwards 2017 en signe de protestation".

Dimanche 29 janvier, c'est le réalisateur lui-même Asghar Farhadi, Oscar du meilleur film en langue étrangère et nommé à l'Oscar du meilleur scénario pour Une séparation, qui a finalement renoncé à faire le voyage à Los Angeles pour la cérémonie des Oscars le 26 février. Les agences de presse iraniennes étaient visiblement heureuses que le cinéaste s'oppose à l'administration Trump - pour l'Iran, ce décret est "un cadeau pour les extrémistes" et le pays a annoncé qu'il allait appliquer la réciprocité et interdire l'entrée des ressortissants américains.

"Pas acceptable"

Initialement le réalisateur devait venir aux Oscars, accompagné de son chef opérateur. Le communiqué d'Ashgar Farhadi a gelé sa décision qu'il justifie ainsi: "Mon intention n’était pas de ne pas assister à la cérémonie ou de la boycotter pour montrer mes objections (aux politiques de Trump), car je sais que beaucoup de gens dans l’industrie américaine du cinéma et au sein de l’Académie des arts et sciences du cinéma sont opposés au fanatisme et à l’extrémisme qui règnent plus que jamais aujourd’hui. Mais il semble maintenant que la possibilité même de ma présence soit soumise à des “si” et des “mais” et ce n’est pas acceptable pour moi, même si l’on venait à faire exception pour mon voyage."

Il ajoute une tonalité engagée, plus surprenante quand on connait son discours plutôt consensuel et rarement polémique sur les sujets politiques. "Durant des années, des deux côtés de l’océan, des groupes de gens adeptes d’une ligne dure ont essayé de présenter à leur peuple des images irréalistes et effrayantes des gens d’autres cultures afin que les différences deviennent des désaccords, les désaccords des inimitiés et les inimitiés des peurs. Instiller la peur de l’autre est un des moyens préférés pour justifier des comportements extrémistes et fanatiques par des gens étroits d’esprit." Notons qu'il reprend là l'élément de langage du pouvoir iranien (qui, rappelons-le, n'a pas vraiment de leçons à donner concernant la liberté d'expression et l'ouverture au monde).

"Muslim Ban" et bouclier de protestations

A Hollywood aussi on s'offusque de ce décret. Les stars tweetent leur colère et leur choc. L'Académie des Oscars a officiellement protesté, "extrêmement troublée qu'on puisse barrer l'entrée du pays à cause de la religion ou du pays d'origine". Au festival de Sundance lors de la cérémonie du palmarès et à la soirée des Producers Guild Awards, toutes deux samedi soir, ou à la remise des prix des Screen Actors Guild Awards hier soir, les artistes n'ont pas eu leur langue dans la poche. Lily Tomlin a même comparé les tactiques de Trump à celles des Nazis.
Le "Muslim Ban" devrait être dans toutes les têtes (et quelques vannes) aux prochains Oscars. Aux SAG Awards, John Legend, producteur de La La Land, acteur, auteur et chanteur, a rappelé que "Los Angeles est le foyer de tellement d'immigrants, de tellement de personnes créatives, de tellement de rêveurs. Notre Amérique est grande, elle est libre et elle est ouverte aux rêveurs de toutes les races, de tous les pays, de toutes les religions. Notre vision de l'Amérique est directement antithétique de celle du président Trump. Je veux spécifiquement rejeter ce soir sa vision et affirmer que l'Amérique doit être meilleure que ça."

Le réalisateur Michael Moore s'est lui excusé au nom des "dizaines de millions d'Américains".

Golden Globes 2017: La La Land au firmament, Moonlight et Elle dans les étoiles

Posté par vincy, le 9 janvier 2017

7 Golden Globe Awards pour La La Land. Une razzia, et surtout un record. Le jeune cinéaste Damien Chazelle a réussi l'exploit de tout rafler ou presque dans une cérémonie dont le nombre de prix permet généralement un certain éparpillement. Son hommage à Los Angeles, son ode à l'amour impossible, son hymne à la musique et aux musicals de Minnelli et Demy a séduit les votants (les correspondants de la presse étrangère) du scénario à la chanson, des acteurs principaux à la réalisation.

Jusqu'ici il fallait remonter à Vol au dessus d'un nid de coucou et Midnight Express pour trouver un film ayant remporté 6 Golden Globe Awards.

Il ne reste donc pas grand chose pour les autres films. Moonlight a quand même réussi à récolter le convoité prix du meilleur drame tandis que Casey Affleck a reçu le prix du meilleur acteur pour Manchester by the Sea. Il apparaît comme l'unique favori pour les Oscars dans sa catégorie.

Amazing Huppert

La surprise a quand même été de voir Elle doublement récompensé: meilleur film en langue étrangère et surtout meilleure actrice dans un drame pour Isabelle Huppert. Elle était elle-même étonnée de supplanter ses concurrentes (et notamment une Natalie Portman a priori favorite). C'est seulement la deuxième française à recevoir ce prix dans la catégorie drame après Anouk Aimée en 1967 pour Un homme et une femme, la troisième avec Marion Cotillard dans la catégorie comédie/musical.

"Merci de m'avoir fait gagner dans un film français dirigé par un réalisateur néerlandais, ici aux Etats-Unis" a déclaré Huppert dans son discours de remerciement. "Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d'Amérique, d'Europe. N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières" a-t-elle ajouté en référence aux programmes politiques de nombreux dirigeants dans le monde, à commencer par Donald Trump, prochain président des Etats-Unis.

Meryl Streep, récompensée pour l'ensemble de sa carrière, n'a pas non plus ménagé ses critiques à l'égard des idées de Trump. "Vous tous dans cette salle appartenez aux segments les plus diabolisées de la société américaine en ce moment". Elle a rappelé que "Hollywood croule sous les gens venus d'ailleurs et les étrangers". "Si vous les mettez tous dehors, vous n'aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l'art" a-t-elle rappelé. L'actrice multi-oscarisée, dans un discours engagé, a fait sa petite leçon et son petit effet: "L'irrespect amène l'irrespect. La violence incite à la violence. Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants."

Palmarès cinéma

Meilleur film - drame: Moonlight
Meilleur film - comédie/musical: La La Land
Meilleur réalisateur: Damien Chazelle (La La Land)

Meilleur acteur - drame: Casey Affleck (Manchester by the Sea)
Meilleure actrice - drame: Isabelle Huppert (Elle)
Meilleur acteur - comédie/musical: Ryan Gosling (La La Land)
Meilleure actrice - comédie/musical: Emma Stone (La La Land)
Meilleur second-rôle masculin: Aaron Taylor-Johnson (Nocturnal Animals)
Meilleur second-rôle féminin: Viola Davis (Fences)

Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière: Meryl Streep

Meilleur scénario: La La Land
Meilleur film en langue étrangère: Elle
Meilleur film d'animation: Zootopie
Meilleure chanson: "City of Stars" (La La Land)
Meilleure musique: Justin Hurwitz (La La Land)

Le Donald joue les Trump au cinéma

Posté par vincy, le 11 novembre 2016

On avait eu un acteur de série B. Voilà une vedette de la télé-réalité qui débarque dans le bureau ovale. Donald Trump is the 45 President of the United States of America. On ne vous le cache pas, on aurait préféré faire un article sur les actrices qui ont incarné une présidente à la Maison Blanche.

Mais Trump est intéressant. Outre que les Simpsons avaient imaginé l'affaire il y a seize ans, le milliardaire pourfendeur des élites a toujours su cultiver son image à la télé comme au cinéma.

Il aime faire des caméos depuis son premier, en 1989 dans le film Ghosts Can't Do It. On le voit ainsi dans Marmalade (2004), Zoolander (2001), Celebrity (1998), Face to Face (1997), L'Associé et Eddie (1996), Across the Sea of Time (1995), For Sale by Owner (1994), et surtout dans Maman, j'ai encore raté l'avion (1992).

Dans Good Will Haunting, il interprète un certain Daniel Ray McLeech, dans Studio 54, il est un patron VIP du club et dans Les chenapans, il est le père de Waldo.

Côté séries, vous pouvez le croiser dans Monk, Sex and the City, Sabrina l'apprentie sorcière, Spin City, Une nounou d'enfer, The Rosie Show et Le Prince de Bel-Air.

Pas sûr que ces passages dans les studios hollywoodiens aient été utiles puisque la quasi totalité des célébrités ont soutenu sa rivale. Mais bon, là, il a un rôle à sa (dé)mesure pour flatter son narcissisme et son égo. Pendant quatre ans.

Edito: Captain America versus Wonder Woman

Posté par vincy, le 3 novembre 2016

Le blockbuster de l'année n'est pas sur grand écran. Depuis 15 mois, le scénario le plus palpitant, celui avec des rebondissements imprévus et une fin relativement incertaine, se déroule sur des estrades, sur le petit écran, sur le web. Captain America (Donald Trump) affronte Wonder Woman (Hillary Clinton). Le premier n'a eu aucun mal à jouer les stars de télé-réalité (il en est issu), faisant monter le buzz sur twitter en pleine nuit, survivant à toutes les attaques. Il est le héros des années 1950, celui qui veut croire à un monde où l'Amérique était la puissance dominante unilatéralement (or, même au cinéma, le déclin de l'empire américain est annoncé). Un conservateur qui se drape dans le patriotisme. Le feuilleton lui doit beaucoup grâce à un sens de la punch-line et un goût pour le politiquement incorrect.

La seconde est une star de la politique, qu'on connaît depuis des décennies, mariée à une autre star de la politique. Mais elle a du affronter un rival grisonnant mais populaire chez les jeunes, de sérieuses soucis politiques (elle est encore à l'époque des courriels imprimés, elle a une petite baisse de fatigue de temps en temps). Vénérable et respectable, elle est un peu ambivalente et a du composer une Justice League avec Barack "Black Panther" et Michelle "Storm" Obama pour compenser ses failles face à l'indestructible adversaire.

Le match prend fin mardi. Personne à Hollywood n'aurait pu imaginer un tel récit: deux vedettes pas vraiment appréciées qui luttent à mort pour avoir le droit d'appuyer sur le bouton nucléaire. Chaque semaine, il y a un twist imprévu, un grain de sable dans le rouage d'une production qui coûte des centaines de millions de dollars. Et le spectacle est en mondiovision.

A quelques jours du final de la saison 58, le 45e big boss du monde "libre" sera un autodidacte sans scrupules à la Reagan (autre acteur qui a surpris son monde) ou une femme un peu cynique. C'est Game of Thrones sans l'hémoglobine, House of Cards avec le téléspectateur/internaute/citoyen qui décide interactivement de l'épilogue, Koh-Lanta où le moins pire arrive à tenir sur un pied en équilibre plus longtemps que l'autre.

Captain America se réjouit déjà de dire "You're Fired" à Wonder Woman. Mais celle-ci n'attend qu'une chose: le renvoyer dans sa tour dorée.

La campagne anti-Trump de Joss Whedon

Posté par cynthia, le 22 septembre 2016

Joss Whedon, le papa de Buffy et plus récemment celui des Avengers, a réuni son équipe Marvel et une pléiade d'acteurs de la TV et du septième art dans une vidéo anti-Trump pleine d'humour.

Homophobe, misogyne, islamophobe, raciste, fanatique des armes et mal coiffé, Donald Trump est le cauchemar de l'Amérique. Plus les mois avancent, plus sa côte de popularité augmente...oui cela fait peur! Il n'est pas étonnant que les stars Hollywoodiennes se mobilisent afin d'influencer les votes. Alors que Jennifer Lawrence parle de fin du monde si Trump devient président, que Miley Cyrus menace de quitter le pays ou encore que Leonardo Dicaprio s'en prend à lui indirectement lors d'une conférence de presse à Tokyo pour son film The Revenant, Joss Whedon, lui, a décidé de mettre les bouchées doubles.

Le réalisateur américain a réuni certains membres des Avengers et d'autres acteurs connus du petit et grand écran afin de pousser les américains à voter intelligemment. Toute les personnalités confient les raisons de contrer Donald (shit) Trump avant de miser sur l'humour pour capter davantage l'attention. Robert Downey Jr joue de son charme, Nathan Filion (Castle) révèle qu'il est immigré tandis que le reste de l'équipe promette un film avec Mark Ruffalo entièrement nu en guise de récompense (l'acteur ne semblait pas d'accord).

D'autres acteurs tels que Julianne Moore ou encore James Franco ont répondu présents.

Espérons que les USA auront les mirettes attentives à cet appel. Réponse au mois de novembre prochain.