Posté par Claire Fayau, le 29 juillet 2009
"-Sakinaaaaaaaaa! "
L’histoire: Adaptation de White Nights de Fyodor Dostoevsky, Saawariya nous conte l'histoire d'un amour fou qui durera quatre nuits entre une jeune homme rêveur et une mystérieuse femme qui vit dans le souvenir d'un amour perdu..Mais, chut, Ecran noir ne vous en dit pas plus : préparez juste vos mouchoirs.
Notre avis: C'est toujours un plaisir rare de voir un film de Bollywood sur grand écran, et les films qui passent outre la sortie directe en DVD sont ceux qui devraient marquer le public, comme Devdas, du même réalisateur, Sanjay Leela Bhansali.
"Saaawariya désigne l'être aimé , mais pas n'importe lequel". Il s'agit une incarnation du Dieu Krishna, son avatar sombre et bleuté (savla) qui représente une sorte d'amour divin. C'est aussi l'amoureux à jamais, dont l'amour résiste à tous les obstacles ...
L'histoire d'amour contrarié n 'est pas nouvelle. Mais ici à Bollywood : on danse , on chante , les hommes pleurent beaucoup, on est expansif, et les sentiments sont exacerbés .... Et çà dure longtemps (4 nuits équivalent à 2 heures 22).
Que retenir? Les décors colorés et magnifiques : neige, puis pluie, dominante bleue puis verte... Selon Charles Tesson (voir notre interview de juin 2009) le décor de Saawariya est "une sorte de Venise adaptée au contexte indien(...) qui se métamorphose au fil des émotions en paysage intérieur".
L'histoire d'amour, universelle. Et les dizaines de chorégraphies et chansons qui transcendent le film et nous transportent ailleurs. Le tout a un petit côté Moulin Rouge. Et puis Ranbir Kapoor est parfois bien dénudé : la scène où il s'entoure d'un linge blanc transparent et remue du bassin est un peu "chaude".
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Posté par MpM, le 1 septembre 2008
Pour la 5e année consécutive, le Musée des arts asiatiques de Paris propose une rentrée à l’heure indienne, avec un cycle de films entièrement consacré à la cinématographie du plus gros producteur de longs métrages du monde. Tandis que Bollywood a désormais son magazine en France (Bollywood Stars, 3,9 euros) et que les financiers indiens investissent dans Hollywood (DreamWorks, notamment), on connaît mal le patrimoine de ce cinéma si particulier.
Du 8 septembre au 5 novembre prochains, les stars du cinéma hindi envahissent ainsi l’auditorium Guimet avec une sélection de 23 films (dont 9 inédits) articulés autour de trois grandes périodes.
Les années 50-60 : considérées comme l’âge d’or du cinéma indien, elles virent la production d’œuvres lyriques et poétiques devenues part intégrante du patrimoine national. C’est l’époque de l’acteur et réalisateur Guru Dutt, spécialiste du romantisme mélodramatique à qui l’on doit L’assoiffé (1957) et Fleurs de papier (1959), mais aussi des actrices Madhubala (Mr and Mrs 55) et Waheeda Rehman (Guide de Vijay Anand).
Les années 70-80 : elles marquent l’apogée du cinéma commercial hindi aux extravagances les plus débridées. Le plus célèbre de tous les acteurs indiens, Amitabh Bachchan, remporte son premier succès avec le "western curry" Sholay de Ramesh Sippy, record absolu de fréquentation. Les films se laissent aller à la violence mais également à une certaine liberté de mœurs, comme lors de l’apparition de Dimple Kapadia en bikini rouge dans Bobby de Raj Kapoor.
Les années 1990-2000 : celles de la modernisation, qui voient les chorégraphies devenir plus sophistiquées et les stars faire l’objet de véritables cultes. L’occident lorgne du côté de Bollywood : Devdas de Sanjay Leela Bhansali est présenté à Cannes en 2002 et l’année suivante, Aishwarya Rai est la première actrice indienne à être membre du jury. L’ex-Miss monde, mais aussi ses collègues comme Nandita Das (Fire de Deepa Mehta) et surtout Shah Rukh Khan (Veer-Zaara de Yash Chopra) deviennent aussi incontournables chez nous que chez eux.
En guise d'introduction générale à une programmation aussi foisonnante, Martine Armand (qui a choisi les films du cycle) donnera une conférence publique et gratuite le 10 septembre sur le thème des "Stars du cinéma populaire hindi". Des spectacles de danse et de musique complèteront enfin cette programmation sur tout la période, avec notamment de la danse bharatanatyam (Inde du Sud) et du chant khayâl (Inde du Nord). C'est donc parti pour deux mois d'été supplémentaires... en attendant la "deuxième saison japonaise", Akitsu Shima ("L'île aux libellules"), et son invitation au voyage à travers le Japon spirituel (novembre 2008 - janvier 2009).
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Du 8 septembre au 5 novembre 2008
Séances à 12h15 les lundis, mercredis ou vendredis selon les semaines
Programme complet et informations sur le site de l’Auditorium Guimet
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