Et si on lisait… un scénario inédit de Spike Lee

Posté par vincy, le 1 avril 2020

Premier à soutenir la décision d'un report du Festival de Cannes, Spike Lee, président de la prochaine édition, a trouvé un moyen de vous divertir en période de confinement. Il a mis en ligne la cinquième version du scénario d'un film qu'il n'a jamais réalisé, Jackie Robinson.

Cela ravira les fans de baseball. Le projet a longtemps traîné depuis 1996. A l'époque, Lee voulait refaire équipe avec Denzel Washington, avec qui il avait tourné Malcolm X. Il s'agit de l'histoire des Brooklyn Dodgers, équipe new yorkaise légendaire de 1883 à 1957 (avant de migrer à Los Angeles, où elle est devenue mythique). Mais Denzel Washington se trouvait trop vieux pour le rôle et le film fut abandonné.

Il s'agit là encore d'un biopic sur le joueur Jackie Robinson (1919-1972), premier afro-américain à avoir joué dans une équipe de baseball nationale en 1947, devenu l'un des plus grands joueurs de ce sport dans les années 1940-1950. Il a été élu au Temple de la renommée du baseball en 1962, dès sa première année d'éligibilité. En 1999, il est nommé dans l'Équipe du siècle. Surtout, le numéro 42 que portait Robinson est retiré du baseball, honneur unique, de l'ensemble des franchises de baseball de la MLB le 15 avril 1997. Depuis 2004, la Ligue dédie le 15 avril à la mémoire de Robinson avec le « Jackie Robinson Day ».

Jackie Robinson a été la vedette d'un musical, The First, en 1981, sur Broadway, mais aussi dans un téléfilm pour HBO en 1996, Soul of the Game, et surtout en 2013, dans le film 42, incarné par Chadwick Boseman.

Bon, et pour finir, vous avez remarqué que Mookie, le personnage principal de Do the Right Thing (1989), film culte de Spike Lee, aporte un maillot avec le numéro 42?

5 bonnes raisons d’aller voir Equalizer 2

Posté par wyzman, le 17 août 2018

Quatre ans après le premier Equalizer qui avait ravit la presse et le public, Antoine Fuqua et Denzel Washington rempilent pour une nouvelle et périlleuse mission de Robert McCall. Voici 5 bonnes raisons d'aller voir cette suite sombre et spectaculaire.

1. C'est un bon divertissement d'été. Quatre ans après les événements du premier film, Robert McCall est toujours un agent des services secrets américains à la retraite. Reconverti en chauffeur Lyft (le concurrent d'Uber), McCall est contraint de reprendre les armes après que sa "seule amie" Susan Plummer a été retrouvée morte dan un hôtel de Bruxelles. Elle était sur la piste d'une organisation particulièrement douée pour camoufler des meurtres. Si le pitch ne révolutionne pas le genre du film d'action, force est de reconnaître que l'on apprécie fortement ce récit où les méchants finissent par être punis.

2. Denzel Washington est parfait en chauffeur le jour, justicier la nuit. Les plus réticents diront que notre papy cinématographique préféré tourne en rond dans cette suite mais il n'en est rien. Cette décennie, il a simplement décidé d'enchaîner les blockbusters où il joue les action hero (Le Livre d'Eli, Sécurité rapprochée, Equalizer) et les drames à Oscars (Fences, Flight, L'Affaire Roman J.) Ces contrastes lui réussissent et dans Equalizer 2, il s'avère encore plus convaincant que dans le premier volet. Son personnage pleure toujours la mort de sa femme et le décès de sa vieille amie pourrait bien le faire avancer plus qu'on le pense !

3. Les scènes de combat valent le détour. On ne le dira jamais assez mais une scène de combat n'a d'intérêt que si elle est bien chorégraphiée, utile à l'intrigue globale et parfaitement interprétée. Avec Denzel Washington et la réalisation d'Antoine Fuqua, tous ces critères sont ici réunis. Qu'il s'agisse de venger une amie assassinée de sang froid ou une jeune stagiaire violée, Denzel Washington donne de sa personne et on ne peut qu'apprécier cela. A 63 ans, l'acteur oscarisé pour Glory et Training Day ne saute peut-être pas en parachute comme Tom Cruise dans le dernier Mission : Impossible mais il n'a clairement rien à lui envier.

4. Ashton Sanders est de la partie. A seulement 22 ans, cet acteur américain est déjà une star. On l'a découvert l'an dernier dans le sublime Moonlight et depuis, son visage ne cesse de nous hanter. Absolument parfait en adolescent noir qui tente d'apprivoiser ses désirs et son homosexualité, il nous a plus qu'émus. Dans Equalizer 2, il campe un adolescent aux mauvaises fréquentations mais à la créativité certaine. Un rôle en forme de continuité. En plus d'avoir fait une apparition dans Straight Outta Compton, il sera prochainement à l'affiche de Captive State de Rupert Wyatt, Native Son de Rachid Johnson et All Day and a Night de Joe Robert Cole !

5. L'humour nous donne envie d'un troisième volet. Interviewé par Le Parisien, Denzel Washington a préféré calmer les ardeurs des journalistes concernant une suite. Mais c'est sans doute parce que ce second volet alterne à merveille les moments de réflexion brumeuse et les piques comiques que l'on ne peut s'empêcher d'imaginer un ultime chapitre qui nous montrerait Robert McCall heureux et pas simplement serein après avoir réglé leurs comptes aux méchants. On ne spoilera personne en affirmant que notre réplique préférée demeure : "- Putain mais t'es qui ? - Ton père. Ta mère te l'a juste pas dit !"

Colin Farrell et Denzel Washington en négociations pour le prochain film de Dan Gilroy

Posté par vincy, le 20 mars 2017

Sony a acquis le prochain film écrit et réalisé par Dan Gilroy (Night Call). Il faut dire que le casting promis est alléchant: Colin Farrell est en négociations pour être le partenaire de Denzel Washington dans ce drame judiciaire, Inner City.

Washington incarnerait un avocat gauchiste dur en affaires qui a souvent combattu du bon côté même si d'autres en tiraient le bénéfice au dessus de lui. Quand son associé souffre d'une attaque, il prend soudainement le rôle de leader dans son cabinet. Il découvre alors de nombreux détails cachés sur l'histoire de sa société, réputée pour ses batailles morales, alors, qu'en sous-main, ses valeurs étaient bafouées. Il se retrouve alors à la croisée des chemins... Farrell interpréterait un de ses collègues.

Denzel Washington a dernièrement été nommé aux Oscars pour son film Fences. Colin Farrell sera le personnage masculin du prochain film de Sofia Coppola, Les proies, qui est attendu à Cannes si tout va bien. Il était à l'affiche récemment de The Lobster et des Animaux fantastiques.

Le Cecil B. DeMille Award 2016 pour Denzel Washington

Posté par vincy, le 17 novembre 2015

Aux Golden Globes 2016, Denzel Washington recevra le prestigieux Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière. C'est la troisième fois qu'un artiste afro-américain reçoit ce prix.

La 73e cérémonie qui se tiendra le 10 janvier récompensera une carrière exceptionnelle. Denzel Washington, qui aura tout juste 61 ans quand il recevra son prix, a gagné deux fois le Golden Globe (meilleur second rôle en 1990 pour Glory et meilleur acteur dans un drame en 2000 pour The Hurricane) et nommé 5 autres fois (Cry Freedom, Malcolm X, Training Day, American Gangster, Flight). L'acteur a également gagné un oscar du meilleur acteur en 2002 (Training Day) et un Oscar du meilleur second rôle masculin en 1990 (Glory).

Ce prix tient également compte de la valeur au box office du récipiendaire. 5 de ses films ont dépassé les 100M$ au box office nord américain (L'Affaire Pélican, The Equalizer, Remember the Titans, Safe House, American Gangster), auxquels on ajoutera des succès internationaux comme Philadelphia, Inside Man, Déjà vu et Unstoppable.

Il est également un des rares comédiens à avoir reçu des nominations aux Emmy Awards, aux Tony Awards et aux Grammy Awards, respectivement pour la télévision, le théâtre et la musique.

Le Prix Cecil B. DeMille a récompensé ces dernières années George Clooney (2015), Woody Allen (2014), Jodie Foster (2013), Morgan Freeman (2012), Robert De Niro (2011), Martin Scorsese (2010), Steven Spielberg (2009), Warren Beatty (2007), Anthony Hopkins (2006), Robin Williams (2005), Michael Douglas (2004), Gene Hackman (2003), Harrison Ford (2002), Al Pacino (2001) et Barbra Streisand (2000).

A Hollywood et en France, la diversité c’est maintenant ?

Posté par wyzman, le 3 octobre 2015

La diversité. Voilà plusieurs années qu'à Hollywood, c'est le seul mot qu'il convient d'avoir à la bouche pour évoquer les personnages, les acteurs, les scénaristes, les réalisateurs, les producteurs. Bref, toute la chaîne de commandement du septième art ! Qu'il s'agisse de genre, d'orientation sexuelle, de religion ou d'environnement social, l'audiovisuel américain fait son possible pour mettre en avant ses minorités. Et si aujourd'hui le mot nous intéresse plus que jamais, c'est parce ses "effets" se font (enfin) sentir. Si vous suivez l'actualité du box office américain, il ne vous aura pas échappé que durant 5 semaines consécutives, ce sont des films portés par des acteurs de couleur qui en ont pris la tête. Il y a d'abord eu Straight Outta Compton, le biopic basé sur l'histoire du groupe de hip-hop N.W.A. Puis est venu War Room, un drame marital et religieux au succès inespéré. Et une semaine plus tard, c'est le thriller The Perfect Guy qui faisait des merveilles. Comme le fait The Wrap, nous nous demandons si l'intérêt soudain des spectateurs pour ces films va attirer l'attention des grandes pontes d'Hollywood.

Car, qu'on se le dise, cette succession de films comportant une majorité d'acteurs noirs est un cas rare, si ce n'est unique. Va-t-elle se reproduire ? Personne ne peut le prédire. On a déjà débattu de la question de savoir s'il y a trop de noirs à l'écran. Mais en attendant, ce phénomène peut être mis en parallèle avec le succès d'une série telle qu'Empire. Parce que cette dernière compte essentiellement des acteurs noirs (Terrence Howard, Taraji P. Henson, Gabourey Sidibe, etc.), il n'est pas étonnant de voir que les Afro-Américains y soient très réceptifs. Les audiences le prouvent, les taux sur les 18-49 ans (la cible préférée des annonceurs) l'attestent. Malheureusement, il ne faut pas nous emballer. Si la sauce prend aux Etats-Unis, ce n'est malheureusement pas le cas ailleurs.

Dans un pays comme le Royaume-Uni qui ne connaît pourtant pas la barrière de la langue, ils étaient à peine plus de 500.000 curieux à regarder le season premiere. Plus encore, et alors que le DVD de la saison 1 devrait sortir en France le 12 novembre, on ne peut que s'inquiéter de la VF que le Groupe M6 tentera au moment de diffuser la série. Nos oreilles vont saigner - et pas qu'un peu ! L'Amérique semble de plus en plus fière de ses minorités (cf. notre article sur les derniers Emmy Awards) mais préfère les projets portés par des stars déjà bien établies - et supposément bankables. On pense ainsi à Vin Diesel (saga Fast & Furious) chez les Latino-Américains et Denzel Washington (The Equalizer) et Will Smith (saga Men In Black) pour les Afro-Américains. Quant aux Asiatiques, si le nombre d'acteurs engagés est de plus en plus important, aucun d'entre eux n'est à même de faire décoller un blockbuster. Ils restent des seconds-rôles même s'il s'agit de stars en Chine, à Hong Kong ou en Corée du sud. Pour le moment en tout cas.

Quid de la France ? Si le cinéma tend à aborder la diversité avec une décomplexion parfois simulée (souvenez -vous de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu?), le public français n'est pas si réceptif que ça aux œuvres "destinées aux noirs". Samba n'a attiré "que" 3,1 millions de curieux en salles, ce qui semble dérisoire face aux 19,4 millions d'entrées d'Intouchables… En deux semaines, Straight Outta Compton n'a réalisé que 360 000 entrées. Quand How to Get Away with Murder, le thriller produit par Shonda Rhimes et porté par Viola Davis, a attiré 3,3 millions de curieux lors de son lancement, ils n'étaient plus que 399 000 devant le dénouement ! Quant aux œuvres françaises, si elles comptent indéniablement des acteurs de couleur, ce ne sont pas eux qui font décoller les audiences. A titre d'exemple, la série Nos chers voisins ne compte qu'un seul acteur récurrent de couleur (Issa Doumbia). Idem pour Scènes de ménages (Loup-Denis Elion).

Du côté du cinéma français, à l'exception d'Omar Sy, d'une génération déjà bien passée (Roschdy Zem, Sami Bouajilah, Pascal Legitimus) et d'autres humoristes bien identifiables (Jamel Debbouze, Elie Semoun, Gad Elmaleh), ce n'est vraiment pas United Colors of Benetton. Combien de fois une Firmine Richard ou un Isaak de Bankolé se sont plaints d'avoir peu de rôles à jouer... Dans les pays anglo-saxons on est capable de faire jouer Marius des Misérables par un "black". En France, la Comédie Française est désespérément "white". Vous l'aurez compris, en termes de diversité, les Etats-Unis ont un léger coup d'avance et, comparativement, la France semble toujours très blanche... Et plus le temps passe, plus il devient difficile de trouver une explication crédible !

Locarno 2013 : une ouverture islandaise et une clôture française

Posté par vincy, le 24 juin 2013

2 guns Sur le chemin de l'école Locarno 2013Le Festival de Locarno a dévoilé ce matin son film d'ouverture et son film de clôture pour sa 66e édition.

Le 7 août le cinéaste islandais Baltasar Kormákur lancera les festivités avec 2 Guns, comédie d'action avec Mark Wahlberg et Denzel Washington. Le film est l'adaptation du roman graphique de Steven Grant et Mat Santocoulo (qui sera publié en France chez Delcourt fin août). 2 Guns sera dans les salles américaines le 2 août et dans les salles françaises le 18 septembre. Baltasar Kormákur avait reçu le prix du jury jeune à Locarno en 2000 avec 101 Reykjavik.

Le 17 août, le Festival s'achèvera avec la projection du documentaire français Sur le chemin de l'école de Pascal Plisson. Le réalisateur de Massai - les guerriers de la pluie et scénariste de Safari continue son exploration de l'Afrique et du monde avec cette histoire de quatre enfants, des savanes du Kenya aux sentiers de montagnes de l'Atlas au Maroc, de l’Inde du Sud aux plateaux de Patagonie. Le documentaire les suit sur leur trajet du domicile familial à leur école. Le film sort le 25 septembre dans les salles françaises.

Et la star hollywoodienne la plus rentable de l’année est…

Posté par vincy, le 26 décembre 2012

Natalie Portman dans Black Swan

Le magazine Forbes a réservé quelques surprises dans son classement des stars les plus "bankables". Natalie Portman domine ainsi la liste des acteurs et actrices les plus rentables pour un studio puisqu'elle a rapporté 42,7$ pour un dollar d'investissement grâce, notamment, au succès de Black Swan.
A l'inverse, l'acteur le plus surpayé, Eddie Murphy, ne rapporte que 2,3$ pour chaque dollar misé sur lui. Il surclasse une longue liste de stars dont les films ont rapporté moins de 7 dollars par dollar investit, tous ayant plus de 40 ans, et la plupart ayant commencé leur carrière dans la comédie. Parmi ces losers, notons la présence de quatre oscarisés.

Reste que Portman est une exception. L'actrice oscarisée n'est ni à l'affiche d'un blockbuster ou ni la vedette d'une franchise. C'est avec un film indépendant, à petit budget, qu'elle a pu briller.

Et le suivant est aussi une femme. Hollywood, souvent accusé de ne pas valoriser ses comédiennes en leur donnant peu de premiers rôles, devrait méditer sur son modèle économique. Derrière Portman, Kristen Stewart, star de Twilight mais aussi de Blanche Neige et le chasseur, a rapporté 40,6$ pour un dollar d'investi.

Place aux jeunes

En revanche, le classement montre qu'il ne fait pas bon d'avoir plus de 35 ans... 5 jeunes dominent le classement du magazine. Hormis Portman, aucun n'a commencé sa carrière avant les années 2000. Portman championne cette année, Stewart l'an dernier et Shia LaBeouf en 2009 et 2010 : le trio de tête de 2012 montre à quel point la rentabilité de ces acteurs est constante.

La rentabilité bénéficie évidemment à des acteurs dont les revenus sont souvent plus faibles que ceux des grosses stars (Cruise, Diaz, Pitt, Jolie ...) même si le salaire n'est pas le critère : la méthodologie est simple : on prend les recettes des trois derniers films, sortis sur plus de 2000 écrans aux USA, d'un comédien sur les trois dernières années, et on calcule le ratio entre le budget du film et les recettes au box office.

Amy Adams, actrice nommée aux Oscars, plutôt sélective dans ses choix, a profité du succès des Muppets. Kevin James, comédien star de la TV, n'a pas besoin de gros hits internationaux pour que ses pitreries rapportent sur le grand écran. Bradley Cooper (Very Bad Trip et sa suite) et Dwayne Johnson (Voyage au centre de la terre 2) sont les premiers rôles de films aux budgets moyens...

Un classement imparfait

Cependant le classement de Forbes est assez critiquable, même s'il reste une indication intéressante. D'une part, Hollywood ne compte plus sur les seules recettes nord-américaines pour faire sa liste de stars "bankables" : les recettes internationales comptent souvent plus (certains films rapportant même 70% de leurs revenus à l'extérieur des USA). De même, il faudrait comptabiliser les recettes vidéo et vidéo à la demande. D'autre part, il faudrait prendre en compte le pourcentage sur les recettes octroyé à ces mêmes stars (souvent pour compenser des cachets plus faibles qui permettent de plafonner le budget de production) puisque c'est autant de profits en moins pour le studio.

Enfin, rappelons que rentabilité et qualité ne sont pas forcément liés. Ce n'est pas le dollar qu'une star rapporte qui fera venir un spectateur dans une salle. Et heureusement...

Les 10 stars les plus rentables :

1. Natalie Portman
2. Kristen Stewart
3. Shia LaBeouf
4. Robert Pattinson
5. Daniel Radcliffe
6. Taylor Lautner
7. Bradley Cooper
8. Dwayne Johnson
9. Amy Adams
10. Kevin James

Les 10 stars les moins rentables :

1. Eddie Murphy
2. Katherine Heigl
3. Reese Witherspoon
4. Sandra Bullock
5. Jack Black
6. Nicolas Cage
7. Adam Sandler
8. Denzel Washington
9. Ben Stiller
10. Sarah Jessica Parker

Sony et Denzel Washington choisissent Nicolas Winding Refn pour The Equalizer

Posté par vincy, le 10 décembre 2012

Sony a-t-il enfin trouvé son réalisateur pour la version cinématographique de The Equalizer, avec Denzel Washington en vedette? Le studio a proposé à Nicolas Winding Refn de prendre les rênes de l'adaptation de cette série TV des années 80.

Selon Variety, le cinéaste n'a pour l'instant reçu qu'une offre, qui doit encore être discutée et négociée.

Le film est l'un des projets les plus importants du studio qui pense détenir avec ce sujet une nouvelle franchise. Richard Wenk a rédigé le scénario. Le studio aimerait lancer la production en mai/juin 2013 pour une sortie au printemps 2014.

Oscarisé, constant au box office, Denzel Washington a retardé la mise en route du projet en refusant de nombreux cinéastes-candidats. Pour lui l'enjeu n'est pas banal puisque, en cas de succès du film, il serait le héros des suites éventuelles. Dans sa carrière, Washington n'a jamais été la star d'une franchise.

Refn semble le candidat idéal : Drive a rapporté près de 5 fois son budget. Sony ne souhaite investir que 60 millions de $ sur le film : le réalisateur, selon le studio, a prouvé qu'il savait tenir un budget, les délais, et insuffler un style et une maîtrise cinématographique. Son prochain film, Only God Forgives, avec Ryan Gosling, pourrait être sélectionné à Berlin ou Cannes l'an prochain.

The Equalizer a duré 4 saisons (88 épisodes) entre 1985 et 1989. La série a été diffusée en France à partir de 1991. L'acteur principal, Edward Woodward, a reçu un Golden Globe en 1987 pour son interprétation.

Destin stoppé pour Tony Scott (1944-2012)

Posté par vincy, le 20 août 2012

Tony Scott, cinéaste et producteur plus hollywoodien que britannique, frère de Ridley, s'est jeté du plus grand pont du port de Los Angeles dimanche 19 août. Il avait 68 ans. Le corps du cinéaste a été retiré des eaux près du pont Vincent Thomas, si souvent filmé dans les films d'action des studios. Une note écrite de sa main faisant état de son intention suicidaire a été retrouvée dans sa voiture garée sur le pont, selon la police.

Après le communiqué de l'Institut médico-légal faisant état du décès, les enquêteurs ont pu comprendre le déroulé des faits. A midi trente heure locale, un passant a signalé à la police avoir vu un homme se jeter du pont. La police précise que le cinéaste avait garé sa voiture, une Toyota Prius noire (on ne connaît pas encore le détail des options techniques du véhicule), sur le pont avant d'enjamber la rambarde et de sauter dans l'océan Pacifique. Des témoins auraient vu ses chaussures flotter à la surface. Des plongeurs ont retrouvé son cadavre un peu avant 15H00.

Un des ferries, faisant la liaison entre le port et l'île de Santa Catalina, a été retardé le temps des recherches ; un hélicoptère des garde-côtes a été dépêché dans la zone pour aider les plongeurs du Port de Los Angeles. Des moyens hollywoodiens que n'auraient pas renié le cinéaste.

Top Gun, top film de sa carrière

Frère cadet du cinéaste Ridley Scott, il aura toujours été à l'ombre de son frère, malgré ses énormes succès aux box office : Top Gun (177 M$, 1986), Le flic de Beverly Hills 2 (154 M$, 1987), Ennemi d'Etat (112 M$, 1998), trois films qui ont dépassé les 250 millions de $ dans le monde ou encore USS Alabama (91 M$, 1995). Si l'essentiel de ses succès ont été réalisés dans les années 80 et 90, il continue à placer ses thrillers d'action en tête du box office grâce à Denzel Washington, qui devient vite son acteur fétiche dans les années 2000 (son dernier film, Unstoppable, sorti en 2010, a récolté 168 millions de $).

Paradoxalement ses meilleurs films, hormis USS Alabama, sont souvent ses moins gros succès : Les Prédateurs, sa première oeuvre, avec Susan Sarandon, Catherine Deneuve et David Bowie dans une histoire de vampires à l'esthétique dandy, Le dernier Samaritain, avec Bruce Willis, Jeux d'espions et surtout True Romance, sur un scénario de Quentin Tarantino.

Tony Scott était prisonnier de ses tics cinématographiques : un abus d'effets visuels trafiquant le montage, des allures de films "cyber" ou des séquences d'action parfois illisibles tant la frénésie visuelle et l'écrasement sonore faisaient oublier le sens de la scène. A force de s'enfermer dans des séries B dopées esthétiquement, Tony oubliait de porter un regard personnel, préférant le divertissement pur, avec, souvent, un héros seul contre tous.

L'esthétique était primordiale (il avait étudié les arts graphiques), le rythme un défi (il a construit sa carrière dans le milieu publicitaire). Dans son genre, il était virtuose, jusqu'à nous donner le vertige.

Rarement récompensé, Tony Scott était considéré comme un très bon faiseur, capable de gérer les plus grandes stars - Cruise, Murphy, Costner, Willis, Hackman, De Niro, Smith, Redford, Pitt... Outre Les Prédateurs, il n'a donné qu'une seule fois le rôle principal à une actrice : Keira Knightley dans Domino.

Sans doute trop testostéronisé, son cinéma, imprégné d'un style années 80, est devenu souvent moralement simpliste et dénué d'humour. On retiendra ses oeuvres plus singulières, sans jamais être parfaites. Tony Scott préparait une éventuelle suite à Top Gun 2 (voir actualité du 24 octobre 2011) et surtout Emma's War, l'adaptation du livre de Deborah Scroggins.

Avec son frère, il avait été également coproducteurs de séries TV (The Good Wife, Numb3rs, Les piliers de la terre), de nombreux films (notamment les leurs) et de téléfilms.

25 nouveaux classiques entrent à la Bibliothèque du Congrès Américain

Posté par vincy, le 29 décembre 2010

À peine disparus, de nombreux talents cinématographiques ont le droit au Panthéon. Irvin Kershner, Leslie Nielsen, Blake Edwards voient leur talent récompensé de manière posthume. La Bibliothèque du Congrès a intégré 25 nouveaux films du patrimoines, tous formats confondus, dans son Registre National, sorte d'Archives prestigieuses permettant de conserver les oeuvres les plus précieuses. Il faut dire que la 90% productions d'avant les années 20 ont disparu, et 50% des productions des années 20 à 50 sont perdues.

Cette année, les années 70 sont particulièrement bien représentées, tout comme les grands succès populaires.

- Le Lys de Brooklyn (1945), premier film d'Elia Kazan, conte de fée sentimental adapté d'un roman de Betty Smith. Un Oscar.

- Y-a-t-il un pilote dans l'avion? (1980), de Jim Abrahams, Jerry et David Zucker, avec Leslie Nielsen, Peter Graves et Lloyd Bridges. Et une histoire de gladiateur.

- Les Hommes du Président (1976), d'Alan J. Pakula, adapté des Mémoires des reporters qui ont découvert le scandale du Watergate, avec Dustin Hoffman et Robert Redford. Quatre Oscars.

- Le serment de Rio Jim (1914), de Reginald Baker. Premier film du cowboy William S. Hart.

- Cry of Jazz (1959), d'Edward Bland. Moyen métrage documentaire en noir et blanc sur les faubourgs afro-américains de Chicago.

- Electronic Labyrinth: THX 1138 4EB (1967), soit le court métrage universitaire de George Lucas, qui en fit un long produit par Coppola, THX 1138.

- Star Wars V : L'Empire contre-attaque, d'Irvin Kershner. Un triomphe mondial, deux Oscars et les vrais débuts d'une saga (et de son culte).

- L'Exorciste (1973), de William Friedkin. La quintessence du film d'horreur. Outre l'énorme succès, il a reçu 10 nominations aux Oscars (deux statuettes, dont le scénario!). Un record pour le genre.

- The Front Page (1931, de Lewis Milestone. Trois nominations aux Oscars pour cette comédie qui fut l'une de celles à installer les fondements du scénario à l'américaine. Pas moins de sept remakes ont été tournées (petits et grands écrans).

- Grey Gardens (1976), documentaire façon cinéma vérité d'Albert et David Maysles. Projeté à Cannes, il fut transposé en comédie musicale à Broadway, en pièce de théâtre, et en téléfilm pour HBO.

- I Am Joaquin (1969). Court métrage de Luis Valdez adapté d'un poème de Rodolfo "Corky" Gonzales, appartenant à al culture populaire des Chicanos d'Amérique.

- Une riche affaire (1934). Troisième comédie avec W.C. Fields à entrer dans la patrimoine américain. celui-ci fuit une source d'inspiration pour les Blues Brothers.

- Let There Be Light (1946), documentaire sur 75 soldats et leurs traumas, de John Huston produit pour le gouvernement américain.

- Solitude (1928). L'un des rares films américains du savant et cinéaste hongrois Paul Fejos. Ce film est considéré comme son chef d'oeuvre et est resté l'un de ses plus grands succès.

- Au crépuscule de la vie (1937). Drame de Leo McCarey sur un vieux couple ruiné par la dépression économique.

- Malcolm X (1992), biopic de Spike Lee sur l'activiste le plus controversé des années 50 et 60, avec Denzel Washington dans le rôle titre.

John McCabe (1971), soit un western de Robert Altman avec Warren Beatty et Julie Christie et trois chansons de Leonard Cohen.

- Newark Athlete (1891). Film expérimental qui fut l'un des premiers réalisés dans les laboratoires d'Edison.

- Our Lady of the Sphere (1969). Court métrage animé (et expérimental) de Lawrence Jordan, utilisant des fonds colorés et des collages en mouvements.

- La Panthère rose (1964). Premier film de la franchise. Énorme succès pour cette comédie de gags loufoques mise en scène par Blake Edwards. Première collaboration avec le génial Peter Sellers en Inspecteur Clouseau. Et première apparition de la fameuse panthère en dessin animé dans les génériques de début et de fin. Doit-on mentionner la musique de Mancini?

- Preservation of the Sign Language (1913) est un film étonnant de deux minutes, en langage des signes, et défendant les droits des malentendants.

- La Fièvre du samedi soir (1977), disco-movie de John Badham.  Le pantalon patte d'éph et moule burnes de John Travolta (nommé à l'Oscar quand même), la musique qui fait bouger le popotin, les chansons hurlées par des castrats. Le public s'est rué. Une suite a été tournée. Et une soixante de films lui ont fait référence depuis.

- Study of a River (1996). Court métrage sur le fleuve Hudson à travers les saisons.

- Tarantella (1940), de Mary Ellen Bute. Cinq minutes colorées et avant-gardistes qui mélangent une animation abstraite avec de la musique contemporaine. Pionnier dans le genre.