Boyhood triomphe auprès des critiques de New York

Posté par vincy, le 1 décembre 2014

Non content d'être parmi les favoris des Independent Spirit Awards, Boyhood de Richard Linklater, prix de la mise en scène au dernier Festival de Berlin, a glané un laurier supplémentaire dans la course aux prix.

Le New York Film Critics Circle l'a choisi comme meilleur film de l'année. Mais les critiques de New York lui ont ajouté deux autres prix avec la réalisation et le second rôle féminin.

Notons que Marion Cotillard est consacrée meilleure actrice et que Timothy Spall, prix d'interprétation à Cannes, reçoit encore cet honneur dans la Grosse pomme.

Enfin que ce soit pour Linklater, Spall, Cotillard et Anderson sont honorés pour la première fois par les critiques new yorkais.

Le palmarès
Meilleur film: Boyhood
Meilleur réalisateur: Richard Linklater (Boyhood)
Meilleure actrice: Marion Cotillard (The Immigrant, Deux jours Une nuit)
Meilleur acteur: Timothy Spall (Mr. Turner)
Meilleure image: Darius Khondji (The Immigrant)
Meilleur scénario: The Grand Budapest Hotel
Meilleur second-rôle féminin: Patricia Arquette (Boyhood)
Meilleur second-rôle masculin: J.K. Simmons (Whiplash)
Meilleur documentaire: Citizenfour
Meilleur film en langue étrangère: Ida
Meilleur film d'animation: The Lego Movie
Meilleur premier film: The Babadook
Prix spécial: Adrienne Mancia (mécène)

Reflets du cinéma iranien : un voyage essentiel

Posté par MpM, le 13 mars 2009

IranDepuis 1997, l’association Atmosphères 53 organise pendant quinze jours un festival de cinéma disséminé dans toutes les salles du département de la Mayenne, sans le but de "faire découvrir des cinématographies étrangères et/ou différentes" se voulant le plus possible le "reflet de la cinématographie d’un pays ou de l’ensemble cinématographique choisi". Après des éditions consacrées au cinéma nordique (1998), du Maghreb (2005) ou encore aux "frontières" (2007), ces reflets du cinéma s’intéressent cette année à la cinématographie iranienne.

Jusqu’au 24 mars prochain, les Mayennais pourront ainsi découvrir dans plus d’une quinzaine de lieux des films de fiction, des documentaires et des courts métrages, mais aussi des conférences, stages de formation, soirées festives, expositions, rencontres, spectacles… en lien avec l’Iran. Ce qui est particulièrement intéressant dans le choix des films présentés, c’est la présence à égalité d’une sélection de films majeurs sortis sur nos écrans depuis 1979 (Où est la maison de mon ami d’Abbas Kiarostami, Le cercle de Jafar Panahi, Mariage à l’iranienne de Hassan Fathi…), mais aussi de longs métrages antérieurs (La Vache de Dariush Mehrjui ou Nature morte de Sohrab Shahid Saless) ou récents mais inédits en France (Le Lézard de Kamal Tabrizi).

Car, malgré les contraintes et la censure, la cinématographie iranienne garde un véritable dynamisme, avec une centaine de films produits par an. Il faut dire qu’il existe dans le pays une véritable tradition cinématographique. En effet, dès 1900, le roi Mozaferedin Chah découvre le cinéma lors de l’exposition universelle de Paris. Enthousiaste, il demande à son photographe (Akkas Bashi) de se procurer tout le matériel nécessaire pour ramener cet art merveilleux dans son pays. Trois ans plus tard ouvre à Téhéran la première salle de cinéma. Rapidement, certains religieux manifestent leur mécontentement : les films, qui montrent des femmes non voilées, sont jugés blasphématoires.

"Nous ne sommes pas opposés au cinéma"

Pourtant, une petite production locale voit le jour : films ruraux, mélodrames sociaux, comédies… entre 1930 et 1979, on répertorie ainsi environ 1100 films de fiction diffusés dans les 420 salles du pays, toujours sous le regard réprobateur des religieux. Curieusement, c’est l’ayatollah Khomeiny lui-même qui offre sa vraie légitimité au 7e art. "Nous ne sommes pas opposés au cinéma, mais contre son utilisation en faveur de la prostitution" déclare ainsi le grand leader après avoir vu La Vache de Dariush Mehrjui (l’histoire d’un paysan tombant malade quand sa vache meurt) à la télévision. Son discours donne le coup d’envoi à un cinéma respectant les "valeurs islamiques" et montrant le "bon chemin". Bien sûr, en parallèle, naît une autre sorte de cinéma, critique et engagée, qui tente de dénoncer ce qui ne va pas en Iran. Il est porté par des cinéastes comme Abbas Kiarostami, Mohsen Makhmalbaf, Bahram Beyzaie, Kiomars Pourahmad…

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