Alain Attal reçoit son 2e Prix Daniel Toscan du Plantier

Posté par vincy, le 19 février 2019

© Martin Varret - ENS Louis Lumière pour l'Académie des César 2019Pour la deuxième fois, Alain Attal a reçu le Prix Daniel Toscan du Plantier, le 18 février, en amont des César. Le Prix Daniel Toscan du Plantier distingue chaque année le producteur ou la productrice qui aura le plus marqué l’année cinématographique écoulée.

Alain Attal (Trésor films, anciennement Les productions du Trésor) avait déjà été récompensé en 2012 pour Polisse. Cette année, il est couronné par ce prix pour Le Grand bain (4,26 millions d'entrées en France) et Pupille (835000 spectateurs).

Il a été "élu au terme d’un vote effectué par un collège électoral de 1265 votants, composé des quarante-huit membres de l’Assemblée Générale de l’Académie, ainsi que de tous les artistes et techniciens ayant fait l’objet d’une nomination aux César depuis 2008" indique le communiqué.

Alain Attal a produit les films de Guillaume Canet et de Nicole Garcia, notamment. Il sort demain Le chant du loup d'Antonin Baudry et deux films sont en post-prod (Les traducteurs de Régis Roinsard et Nous finirons ensemble de Guillaume Canet). Il a été 6 fois au César du meilleur film (dont deux nominations cette année avec Pupille et Le grand bain) et 4 fois au César du meilleur premier film.

Le 9e prix Toscan-du-Plantier pour Why Not Productions!

Posté par vincy, le 23 février 2016

Cinq jours avant les César, le 9e prix Toscan-du-Plantier, décerné au meilleur producteur de l'année, a été décerné lundi 22 février dans la soirée. Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat, pour Why Not Productions!, ont reçu leur troisième trophée après l'avoir gagné en 2009 et 2010. Ils succèdent à Sylvie Pialat (Les Films du Worso) qui l'avait remporté en 2014 et 2015.

Why Not Productions! a produit en 2015 Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin, 11 fois nommé aux César cette année, Dheepan de Jacques Audiard, Palme d'or à Cannes et neuf nominations aux César, Comme un avion de Bruno Podalydès et La rançon de la gloire de Xavier Beauvois. La diversité et la stratégie axée sur des auteurs respectés a payé. En revanche, les quatre films n'ont pas rencontré leur public : 220000 spectateurs pour le Desplechin, 635000 pour le Audiard, 435000 pour le Podalydès, 50000 pour le Beauvois.

Dans les cartons, WNP! a The Red Turtle de Michael Dudok de Wit, Blood Father de Jean-François Richet, Photos de famille de Cristian Mungiu et I, Daniel Blake de Ken Loach. Ces deux derniers films pourraient être au Festival de Cannes en mai.

39 finalistes étaient en lice, soit les productrices et les producteurs des 42 longs métrages qui ont été au moins une fois nominé aux César cette année.

Sylvie Pialat reçoit le 7e Prix Daniel Toscan du Plantier

Posté par vincy, le 25 février 2014

sylvie pialat berlinale 2011Traditionnellement, le prix Daniel Toscan du Plantier est décerné quelques jours avant la cérémonie des César. Lundi 24 février, pour sa 7e édition, le prix a été remis à Sylvie Pialat.

Le prix Daniel Toscan du Plantier récompense le meilleur producteur de l'année. Sylvie Pialat, à la tête des Films du Worso, a produit L'inconnu du Lac d'Alain Guiraudie et La religieuse de Guillaume Nicloux. L'inconnu du lac a reçu le prix Un certain regard de la mise en scène et la Queer Palm au dernier festival de Cannes et il est nominé huit fois aux Césars. La religieuse était en compétition au Festival de Berlin 2013. Les films du Worso ont également coproduit Quand le soir tombe sur Bucarest ou Métabolisme de de Corneliu Porumboiu, en compétition au dernier Festival de Locarno.

Après la mort de son compagnon Maurice Pialat, Sylvie Pialat, scénariste des films du réalisateur (Police, Sous le soleil de Satan - Palme d'or et Le garçu), se lance dans la production en 2003. Depuis, les films du Worso ont produit une trentaine de fictions (principalement des long-métrages mais aussi quelques court-métrages, documentaires et téléfilms), parmi lesquelles A perdre la raison, Maman, Bouquet final ou Meurtrières.

Elle est revenue à Berlin cette année avec le film événement L'enlèvement de Michel Houellebecq, de Guillaume Nicloux, et avec l'écrivain Michel Houellebecq. Le nouveau film d'Abderrahmane Sissako, Chagrin des oiseaux, tourné durant l'automne 2013, devrait être présenté au prochain Festival de Cannes. Elle reviendra en Afrique avec le nouveau projet de Joachim Lafosse sur l'affaire de l'Arche de Zoé (lire notre actualité de décembre 2012), qui se tournera à partir de la mi-mars.

Notons enfin que Sylvie Pialat avait rencontré Maurice Pialat sur le tournage d'A nos amours, produit par Daniel Toscan du Plantier (producteur de chacun des films du cinéaste par la suite). La boucle est bouclée.

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Les précédents récipiendaires du Prix Daniel Toscan du Plantier :
- 2008 : Claude Berri
- 2009 : (ex-æquo) Pascal Caucheteux ; Thomas Langmann
- 2010 : Pascal Caucheteux et Grégoire Sorlat
- 2011 : Yaël Fogiel et Laetitia Gonzalez
- 2012 : Alain Attal
- 2013 : Gaëlle Bayssière et Didier Creste

Festival Lumière 2013 : Tarantino, Mexico, Bergman et Pierre Richard au menu

Posté par Morgane, le 20 juin 2013

tarantino prix lumiere 2013

Aujourd'hui se tenait à Lyon, dans le Hangar du Premier Film de l'Institut Lumière, la présentation de la 5e édition du Festival Lumière (Grand Lyon Film Festival) qui aura lieu du 14 au 20 octobre. Thierry Frémaux a donc fait un grand nombre d'annonces pour aiguiser nos appétits en vue de la future orgie.

Il faut tout d'abord souligner que l'Institut Lumière fête cette année ses 30 ans! Pour célébrer cet anniversaire, le cinéma re-tournera la Sortie des usines Lumière, rue du Premier film. C'est aussi l'occasion pour l'Institut de restaurer les films Lumières en 4K.

Concernant le Festival en lui-même voici quelques annonces pêle-mêle qui mettent l'eau à la bouche.

Côté rétrospectives, l'une sera consacrée à Ingmar Bergman avec ses films en copies restaurées et l'autre, Noir & Blanc, à Henri Verneuil.

Le Festival est aussi un temps des hommages. L'édition 2013 ne coupera pas à la règle et rendra hommage à Christine Pascal, actrice, réalisatrice et scénariste lyonnaise, au producteur Daniel Toscan du Plantier, à Charles Vanel, réalisateur du dernier film français muet, Dans la nuit, et acteur dans plus de 170 films (!), à James B. Harris, en sa présence, réalisateur, acteur mais aussi producteur de trois films de Stanley Kubrick, L'ultime razzia, Les sentiers de la gloire et Lolita ainsi qu'à Pierre Richard qui sera également présent pour l'occasion. Un hommage lui sera également rendu à la Cinémathèque française.

Les Grandes Projections, qui avaient vues le jour en 2012, reviennent cette année avec Les Dix commandements (de Cecil B. DeMille), Fanny et Alexandre (d'Ingmar Bergman), Le dernier empereur (de Bernardo Bertolucci, en 3D) et Exodus (d'Otto Preminger).

Cette année, on pourra aussi découvrir un cycle "Mexico années 50", assister à un ciné-concert accompagné par l'Orchestre National de Lyon mais dont le film n'a pas encore dévoilé et voir ou revoir les hilarants films des Monty Python lors de la nuit qui leur sera consacrée à la Halle Tony Garnier. Dans son cadre consacré à l'histoire des femmes au cinéma, Germaine Dulac, réalisatrice française, sera mise en lumière. L'édition 2013 verra aussi la création du Premier Marché du film classique mondial.

Et, comme on dit, the las but ont least, la cerise sur le gâteau, Thierry Frémaux a révélé le nom de celui qui recevra cette année le Prix Lumière. Après Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu et Ken Loach, c'est au tour du culte Quentin Tarantino d'être à l'honneur de ce Festival! Ce qui ravira certainement un très grand nombre de festivaliers...

Le 4e Prix Toscan du Plantier est décerné aux Films du Poisson

Posté par MpM, le 22 février 2011

Le 4e  Prix Toscan du Plantier a été décerné à Yaël Fogiel et Laetitia Gonzalez des Films du Poisson, les heureuses productrices de deux très jolis films français de 2010, L'arbre, de Julie Bertuccelli, et Tournée, de Mathieu Amalric.

 Ce prix  est décerné par un jury composé des artistes et techniciens nommés aux César ces trois dernières années, ainsi que des 45 membres de l'Assemblée Générale de l'Académie. Il peut être décerné à tout producteur (ice) ayant produit au moins deux films dont un sorti en 2010 et pouvant concourir au César du Meilleur Film, soit 158 personnes  éligibles cette année.  

Un signe d'encouragement à quelques jours des Césars, puisque l'Arbre et Tournée sont chacun nommé trois fois, dont meilleure actrice (Charlotte Gainsbourg), meilleur film (Tournée), meilleur réalisateur (Mathieu Amalric) et meilleure adaptation (Julie Bertuccelli).

Toscan : un portrait plus proche du requiem que de l’opéra

Posté par vincy, le 29 novembre 2010

L'histoire : Daniel Toscan du Plantier. Producteur infatigable, notamment de Fellini, Pialat, Antonioni, Scola, Wajda, Deville, auteur de quatre livres, chroniqueur, directeur d’une maison de disques et d’une maison d’édition, président d’Unifrance… Impossible de réduire Daniel Toscan du Plantier à une fonction ou à son image médiatique. A sa disparition, quarante ans de vie par et pour le cinéma et l’opéra s’envolent.  Sous des dehors de baladin flamboyant qui célébrait l’art et la vie comme une fête, l’homme rayonnait par son esprit et son talent pour transmettre sa passion à chacun. En reconstituant à partir de plusieurs centaines d’interviews réalisées sur près de 30 ans le puzzle de cette pensée si fidèle à elle-même, ce documentaire souhaite souligner combien la conviction et l’enthousiasme de Daniel Toscan du Plantier restent décidément indispensables.

Notre avis : Manque-t-il vraiment ? Peu importe : Daniel Toscan du Plantier était une particule noble du cinéma français. Bien sûr, des films se produisent toujours, sans lui. Le cinéma français se promeut toujours à l’étranger, sans lui. La musique classique s’écoute toujours, sans lui. Mais, à l’instar de Claude Berri, il était une sorte d’ambassadeur incontournable, représentatif de toute une époque, un défenseur d’une cinéphilie exigeante, qui elle risque de disparaître.

En voyant le documentaire d’Isabelle Partiot-Pieri, on est touché par la passion, la sensibilité, la détermination, l’engagement de ce Seigneur. Un de ces nababs, aux allures de Dandy, qui ont forgé l’idée qu’un cinéma pouvait être audacieux, que le métier était avant tout un risque, que les Rois étaient les artistes. C’est sans doute cela qui a disparu : une forme d’ambition, une volonté de se protéger, une industrialisation des méthodes. Bien sûr, on imagine bien que l’Homme, qui a toujours été patron de quelque chose, n’était pas un tendre. Il avait aussi quelques fêlures mal cicatrisées, et un attachement sans doute trop subjectif au cinéma, pour ne pas être exposé aux critiques, et même aux jalousies. Fin politique, à la fois affable pour séduire et hargneux pour défendre ses intérêts, il a su se rendre indispensable. Se stariser même. L’ego n’est jamais loin des opportunités.

Mais reconnaissons qu’en domptant un Pialat, produisant Fellini et Wajda et tant d’autres, en alliant l’opéra au cinéma, il fait momentanément taire quelques points de vue discordant sur cette vanité affichée, cette puissance désirée, et même son goût pour le champagne et les paillettes.

Le documentaire ne prend aucun point de vue. Nous sommes dans un portrait, plutôt laudateur, avec de nombreuses interviews du défunt. Visuellement, le film aurait pu aller au-delà de cette image si télévisuelle.  Quelque part, avec cette dimension cinématographique oubliée, il enterre définitivement un homme qui n’aimait que les choses en grand, comme un écran de cinéma, plus grand que la vie, aussi grand que lui.

Cannes : la première palme française depuis … 6 ans!

Posté par vincy, le 26 mai 2008

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Je me souviens. Daniel Toscan du Plantier, juste avant son décès, m'avait demandé de l'appeler pour avoir un droit de réponse sur une critique assez virulente à l'encontre des César. Cette année-là, Le pianiste était dix fois nommé au César, au même titre que n'importe quelle oeuvre française. Adrien Brody emportera même le César du meilleur acteur pour sa prestation 100 % anglophone. Daniel Toscan du Plantier m'expliquait ainsi que Le Pianiste était produit majoritairement par des français et qu'il pouvait ainsi concourrir au même titre que Amen ou 8 femmes.

Le Pianiste, film français par ses capitaux, tourné en Allemagne, retraçant un fait historique en Pologne : c'est l'Europe qui "veut" ça. L'argument de Toscan du Plantier était juste. Et depuis, Ecran Noir qualifia ce film comme français.

Tout comme Roman Polanski est un cinéaste français. Né à Paris, il a acquis la nationalité en 1976 et réside dans la capitale. Aussi sommes-nous étonnés que tous les médias majeurs (chaînes de télévision, presse quotidienne nationale, radios) considèrent depuis 1987 que Maurice Pialat est le dernier français à avoir reçu la Palme d'or (Sous le soleil de Satan). Ces médias qui se lamentaient d'un fossé de plus de vingt ans! Ces médias qui considéraient le film de Polanski comme une palme polonaise... Même Wikipédia reproduit l'erreur.

Laurent Cantet et son film Entre les murs est donc la deuxième palme d'or de la décennie. Encore une et on aura fait aussi bien que dans les années 60!