Et si on regardait… The Migrating image

Posté par MpM, le 30 mars 2020

Il figurait parmi nos courts métrages préférés de l'année 2018 : The Migrating image de Stefan Kruse est désormais disponible en ligne ! L'occasion de (re)découvrir cette oeuvre importante qui, à partir de photographies et de vidéos trouvées sur les réseaux sociaux ou utilisées par des organismes publics, explore la manière dont sont perçus et représentés les migrants et réfugiés et interroge cette surproduction d'images autour de leurs drames intimes.

Avec une voix off d’une extrême simplicité, Stefan Kruse décortique tour à tour les pages Facebook des passeurs qui affichent paquebots de luxe et autres mers caribéennes, les films de propagande institutionnels qui misent sur l’émotion en présentant les gardes côtes comme des super-héros ou les vidéos faites par les médias pour alimenter leurs différents supports, jusqu’à des films en 360 degrés pour la page Facebook du journal ou de la chaîne.

Dans cette profusion d’images, chacune raconte (comme toujours) sa propre histoire,  au service de celui qui prend ou diffuse ces vidéos, plus que de celui qu’elles mettent en scène. C’est particulièrement saisissant dans les images prises en parallèle au Danemark, d’un côté par les défenseurs des migrants, et de l’autre par des groupes d’extrême-droite qui les rejettent, chacun pensant détenir une vérité absolue sur les réfugiés.

Sous ses airs faussement pédagogiques, le film amène ainsi le spectateur à prendre conscience de ce qui se joue dans chaque image montrée, et à comprendre la stratégie de communication qui accompagne à chaque étape ce que l’on appelle communément la « crise des réfugiés ». Peu importe si l’on donne de la réalité un aperçu parcellaire et orienté du moment que l’on remporte la guerre idéologique, celle des apparences ou tout simplement de l’audimat.

Mads Mikkelsen retrouve Thomas Vinterberg

Posté par vincy, le 6 septembre 2019

Druk, ou dans sa version anglaise Another Round, sera le nouveau film (danois) de Thomas Vinterberg. Le magazine Screen International vient d'en publier le premier cliché. Ecrit par le réalisateur et Tobias Lindholm (qui a réalisé Hijacking, A War et deux épisodes de Mindhunter), le film raconte l'histoire de professeurs de lycées qui tentent une expérience pour supporter leur quotidien: vivre constamment aevc un certain degré d'alcool dans le sang. De l'amitié à leur liberté, cette intoxication aura des conséquences.

Cette comédie dramatique et provocatrice réunit Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Lars Ranthe, Susse Wold, tous quatre au casting de La chasse du même Vintebrerg (2012), mais aussi Magnus Millang et Maria Bonnevie. La sortie est calée pour 2020.

Thomas Vinterberg a réalisé ses dernières années Loin de la foule déchainée, La communauté et Kursk (sorti l'an dernier). Mads Mikkelsen vient de tourner le film SF Chaos Walking de Doug Liman, avec Daisy Ridleye et Tom Holland.

BIFFF 2019 : les films catastrophe, nouvelle tendance du cinéma scandinave

Posté par kristofy, le 20 avril 2019

Pour les films fantastiques, on peut reconnaître une région du globe à certaines spécificités : torture psychologique, humour sarcastique, bagarre à coups de marteau... au Japon, en Espagne, en Corée du Sud.

Les pays nordiques, en dehors des best-sellers littéraires, semblaient plus méconnus. Leurs films fantastiques sont plutôt signés de grands cinéastes reconnus dans les Festivals: Lars Von Trier (Mélancholia, The house that Jack built…) et Nicolas Winding Refn (Valhalla Rising, The Neon demon…) du Danemark, Andre Ovredal de Norvège (The Troll hunter, The Jane doe identity), Tomas Alfredson de Suede (Morse), Timo Vuorensola de Finlande (Iron Sky)…

Cette année, le BIFFF a programmé 7 films de cinéastes nordiques avec tueurs, zombies, odyssée spatiale et une série de films catastrophes à glacer le sang. Revue de détails pour 3 d’entre eux vraiment remarquables, et que vous pouvez déjà découvrir :

The Quake, de John Andreas Andersen, Norvège.

Le film The Wave était dans certains top 10 des meilleurs films de l’année 2016 (son réalisateur norvégien Roar Uthaug a été appelé à Hollywood pour réaliser le nouveau Tomb Raider). C’était d’ailleurs tellement bien que l’équipe en a fait cette suite réalisée par John Andreas Andersen. Après le tsunami en bordure d’une côte à Geiranger et ses 248 morts, cette fois c’est carrément un tremblement de terre dans la capitale, qui sera évidemment pire ! Encore une fois les effets spéciaux des catastrophes naturelles sont épatants, mais surtout ils sont au service de l’histoire : un géologue qui calcule les risques de cataclysme et qui craint de les voir survenir quand personne n’y croit. A Oslo, bien qu’ une faille sismique soit tout de même surveillée sans aucune alerte depuis 1904, il n'y a apriori aucun risque.

The Quake débute quelques années après l’autre film, on (re)découvre le héros solitaire et séparé de sa famille car il ressasse encore le traumatisme du tsunami, quand un collègue trouve la mort dans un tunnel de Oslo. Il y a bien un énorme tremblement de terre imminent mais sa femme et sa fille se trouve dans un immense building, le temps d’aller les chercher et c’est le piège qui s’effondre en étant à l’intérieur… Le seul reproche de ce film est qu’il soit centré uniquement sur cette famille en danger, quand l’autre donnait plus à voir une communauté de voisins en péril. Si avec The Wave on avait eu le souffle coupé, c’est le cœur qui s'arrête pour The Quake avec cet homme qui va tout faire pour sauver encore une nouvelle fois femme et enfants. (malheureusement pas de sortie en salles, disponible en e-cinéma)

The Unthinkable, du collectif Crazy Pictures, Suède

Dans beaucoup de films catastrophe, il y a toujours une histoire d’amour. Dans The Unthinkable on a ainsi un film d’amour dans une histoire de catastrophe. C’est l’œuvre de Crazy Pictures qui est un collectif de 5 Suédois qui ensemble s’occupent de l’écriture, la production, la réalisation, les effets spéciaux… C’est peut-être d’ailleurs parce que le film a été conçu à plusieurs mains qu’il raconte en fait 2 grandes histoires d’amour manquées et parallèles : celle du héros qui n’est pas parvenu à se déclarer à une fille qu’il retrouve douze années plus tard, et celle du héros en rapports conflictuels avec son père durant sa jeunesse auquel il va se confronter.

On verra que c’est autant compliqué de se rapprocher que de s’éloigner de qui on voudrait alors que dans le pays se déroule une vaste et mystérieuse attaque qui provoque à la fois des accidents de voitures, des coupures de courant, la mort de militaires et la disparition du gouvernement ! Le père entre dans une paranoïa d’agents étrangers tandis que la fête du solstice d’été est peut-être l’occasion pour le fils de reconquérir sa femme idéale. Mais des hommes armés et des hélicoptères en action vont tout perturber… The Unthinkable, étonnant à plus d’un titre, est logiquement sélectionné dans chaque festival fantastique comme Sitges, Paris, Gerardmer, et donc enfin le Bifff à Bruxelles. (il est désormais disponible depuis le 3 avril en dvd et blu-ray, édité par Wild Side)

Cutterhead, de Rasmus Kloster Bro, Danemark

En plein Copenhague, il y a un vaste chantier en cours. En fait, il s’étend loin en profondeur puisqu’il s’agit de percer des nouveaux tunnels pour un métro. Rie est une femme chargée d’y passer une journée à documenter les travaux avec des photos, elle descend alors dans les entrailles de la terre et y découvre dans des passages étroits le travail pénible de tunnelier. La plupart des ouvriers ne parlent pas danois ni même à peine anglais: il y a Ivo d’origine croate qui rentre chez lui une semaine par trimestre et Bharan qui a fuit l’Erythrée et qui a une lourde dette envers sa famille. Ces trois personnages vont se retrouver coincés - après une alarme incendie - dans un réduit de quelques mètres : la chaleur augmente, l’oxygène baisse, pas de nourriture, et l'incertitude d'une éventuelle intervention des secours…

Cutterhead débute presque comme un documentaire social pour très vite devenir une catastrophe oppressante et claustrophobe. Dès l’enfermement, c’est filmé au plus près des visages avec un soin particulier sur les sons extérieurs. L’angoisse et la peur gagnent en même temps les protagonistes et les spectateurs. Au fur à mesure que le temps passe, le désespoir l'emporte et les chances de survie s'amoindrissent. Il va falloir lutter pour soi et peut-être même contre les autres. Avec ce film, danger de suffocation…

Parvana de Nora Twomey triomphe aux Emile Awards 2018

Posté par MpM, le 11 décembre 2018

Pour sa 2e édition, la cérémonie des Emile Awards, les récompenses de l'animation européenne, a vu le triomphe de Parvana, une enfance en Afghanistan de Nora Twomey, qui remporte 4 trophées, dont celui de la meilleure réalisation. La cinéaste en a profité pour délivrer un message aux jeunes réalisatrices présentes dans l'assemblée : "N'écoutez jamais les voix qui disent que vous ne pouvez pas y arriver, parce que vous pouvez ! Je souhaite voir plus de films politiques comme ceux qui étaient nommés dans notre catégorie [Another day of life, Funan, Teheran Tabu] et plus d'héroïnes comme Parvana !"

A côté de la fable sensible sur l'Afghanistan en guerre, c'est le très attendu récit intime de Denis Do sur la vie au temps des khmers rouges, Funan, qui repart avec deux prix, dont meilleur scénario, tandis qu'Another day of life de Raul de la Fuente et Damian Nenow, qui suit le reporter polonais Ryszard Kapuscinski au cœur de la guerre civile angolaise. est couronné pour sa musique. Probablement victime d'une très grosse année de l'animation européenne, et du succès écrasant de Parvana, d'ailleurs présenté en avant-première lors de la première édition des Emile Awards, le splendide Chris the Swiss d'Anja Kofmel repart quant à lui bredouille.

Côté courts métrages, Ce magnifique gâteau ! d'Emma De Swaef et Marc James Roels ajoute un nouveau titre à son palmarès, tandis que (Fool Time) Job de Gilles Cuvelier dont nous vous avons régulièrement parlé tout au long de l'année est distingué pour ses décors et le design de ses personnages.

A signaler enfin que le Danemark rafle la mise dans la catégorie programmes de télévision et film de commande.

La soirée, qui se tenait à Lille, dans le cadre confortable du Nouveau siècle, a été ponctuée par plusieurs interludes, et notamment deux morceaux interprétés par le compositeur Vincent Courtois et le musicien Daniel Erdmann ainsi que par un hommage touchant à Clare Kitson, honorée par le Lotte Reiniger Lifetime Achievement Award. L'auteure et ancienne programmatrice qui a fait de Channel 4 un leader de l'animation a commencé par s'excuser du Brexit, avant d'affirmer modestement qu'elle avait surtout "eu de la chance", son poste à Channel 4 lui ayant permis de soutenir, financer et promouvoir l'animation britannique et mondiale pendant une décennie.

C'est le très psychédélique Yellow submarine de George Dunning, un long métrage coloré et absurde mettant en scène les Beatles, qui a joyeusement clôturé la soirée. Le film, qui fête son 50e anniversaire, reste d'une modernité étonnante, avec une animation qui foisonne de gags visuels, une histoire ultra simpliste aux ressorts alambiqués, des dialogues bourrés de jeux de mots plus ou moins décalés, et bien sûr les inégalables chansons du groupe, de Lucy in the sky à Nowhere man, en passant par When I'm 64 ou Eleonore Rigby.

Tout le palmarès

Meilleure réalisation pour un long métrage
Nora Twomey pour Parvana, une enfance en Afghanistan (Irlande / Luxembourg / canada)

Meilleur scénario pour un long métrage
Denis Do et Magali Pouzol pour Funan (France)

Meilleur storyboard pour un long métrage
Giovanna Ferrari, Julien Regnard et Stuart Shankly pour Parvana, une enfance en Afghanistan (Irlande / Luxembourg / canada)

Meilleure animation de personnage pour un long métrage
Fabian Erlinghäuser, John Walsh, Lorraine Lordan, Jeremy Purcell, Viktor Ens, Nicolas Debray, Geoff King et Emmanuel Asquier-Brassart pour Parvana, une enfance en Afghanistan (Irlande / Luxembourg / canada)

Meilleurs décors et design de personnage pour un long métrage
Ciaran Duffy, Reza Riaihi et Sandra Andersen pour Parvana, une enfance en Afghanistan (Irlande / Luxembourg / canada)

Meilleure musique  pour un long métrage
Mikel Salas pour Another Day of Life (Pologne)

Meilleur sound design pour un long métrage
Nicolas Leroy, Michel Schillings et Nicolas Tran Trong pour Funan (France)

Meilleure réalisation pour un court métrage
Emma De Swaef, Marc James Roels pour Ce magnifique gâteau ! (Belgique / France / Pays-Bas)

Meilleurs décors et character design pour un court métrage
Gilles Cuvelier pour (Fool) Time Job (France)

Meilleure réalisation pour un film étudiant
Anna Mantzaris  pour Enough (Grande-Bretagne)

Meilleure réalisation pour un film de commande
Magnus Igland Møller pour A most precise and nuanced look into the life of the man, legend and visionary - Martin Luther (Danemark)

Meilleure réalisation pour un programme de télévision

Christian Bøving-Andersen et Eva Lee Wallberg pour The Heroic Quest of the Valiant Prince Ivandoe (Danemark)

Meilleur scénario pour un programme de télévision
Kim Fupz Aakeson et Ida Mule Scott pour Vitello - Vitello Gets a Yucky Girlfriend (Danemark)

Meilleur storyboard pour un programme de télévision
Kenneth Ladekjær et Eva Lee Wallberg pour The Heroic Quest of the Valiant Prince Ivandoe (Danemark)

Meilleure animation de personnage pour un programme de télévision
Tina Lykke Thorn, Henrik Sønniksen, Mikkel Vedel et Eva Lee Wallberg pour  The Heroic Quest of the Valiant Prince Ivandoe (Danemark)

Meilleurs décors et design de personnage pour un programme de télévision
Mikkel Sommer et Birk Von Brockdorff pour The Heroic Quest of the Valiant Prince Ivandoe (Danemark)

Meilleure musique pour un programme de télévision
Yan Volsy et Pablo Pico pour Un homme est mort (France)

Meilleur sound design pour un programme de télévision
Célia Sayaphoum pour Athleticus - Middle-distance running (France)

3 raisons d’aller voir The Guilty

Posté par vincy, le 18 juillet 2018

The Guilty, thriller danois de Gustav Möller, est l'histoire d'une femme kidnappée qui contacte la police. Mais la ligne est coupée. Le policier qui a reçu l'appel ne peut compter que sur ses intuitions, son imagination et le téléphone: chaque son peut avoir son importance pour sauver son interlocutrice.

De multiples récompenses. Prix de la critique au Festival de Beaune, prix du public et de la jeunesse à Rotterdam, prix du public à Sundance, ce film danois a déjà fait parler beaucoup de lui depuis janvier. Et si c'était le polar "sleeper" de l'été, ce succès inattendu qui survient chaque année à la même période? Il y a en effet tous les ingrédients pour captiver l'audience en 85 minutes chrono. Le film peut d'ailleurs faire penser à l'excellent Buried de Rodrigo Cortes. Un huis-clos (unité d'espace) anxiogène et suffocant. Mais, en filmant en temps réel (unité de temps), le cinéaste s'offre une deuxième contrainte, qui rappelle Victoria de Sébastien Schipper. Deux formes de cinéma qui donnent à une histoire banale son aspect fascinant.

Palpitant. Pas besoin de beaucoup d'effets pour nous faire palpiter. On ne peut pas dire que The Guilty soit un film d'esbrouffe. Il a cette épure et cette austérité toute scandinave. C'est le scénario, jusqu'au dénouement, qui produit la meilleure énergie à ce film immersif qui stimule notre propre imagination. Nous sommes le flic. Nous cherchons aussi à savoir ce que nous avons entendu, compris, deviné. Non exempt de sueurs froides et de suspens, le polar a un autre atout majeur, techniquement: le travail sur le son est d'une précision millimétrée. Au passage, le cinéaste rappelle que le cinéma est un art de l'illusion fondé sur des techniques accentuant au moins deux sens: la vue et l'ouïe.

Hors-champ. C'est peut-être là ce qu'il faut retenir du film. Le spectateur interagit avec l'histoire parce que l'essentiel du récit se déroule hors-champ, c'est-à-dire dans ce qu'on ne nous montre pas. Ainsi quand la victime appelle, on sent bien la frénésie qu'il y autour d'elle. Pourtant, nous ne voyons que le visage propret du policier dans son centre d'appel. Au contraire du son qui est analysé, décrypté, décodé, l'image est laissée à notre imaginaire. Un peu comme lorsqu'on nous lit une histoire. Chaque bruit a son importance et nous projette un monde nouveau. C'est maîtrisé, tendu, efficace. Sous son apparence manipulatrice, The Guilty est surtout psychologique, voire mentale. Pour le spectateur.

Nymphomaniac continue son buzz viral avec de nouvelles annonces

Posté par vincy, le 1 juin 2013

casting nymphomaniac lars von trier

Depuis l'annonce du projet Nymphomaniac, Lars von Trier distille habilement (peut-être un peu trop d'ailleurs) les informations sur son prochain film. On a très vite su qu'il comporterait des scènes sexuelles de nature pornographique, puis ce fut la révélation du casting (Charlotte Gainsbourg, Stellan Skarsgård, Stacy Martin, Shia LaBeouf, Jamie Bell, Christian Slater, Uma Thurman, Willem Dafoe, Connie Nielsen, Udo Kier, Jean-Marc Barr, Caroline Goodall et Saskia Reeves), et enfin au dernier festival de Berlin la mise en avant des premières images (très sages).

A Cannes, où il est désormais persona non grata, Von Trier a continué son saupoudrage : une photo diffusée sur le site du film, avec l'ensemble des comédiens et Von Trier lui-même (contraint de se taire, avec un adhésif scotché sur la bouche) dans un style très David LaChapelle. La productrice Louise Vesth, chargée de vendre le film ou de rassurer les acheteurs, a apporté quelques précisions : les stars sont doublées par des acteurs porno dès que les plans sont en dessous de la ceinture. "Les comédiens ont fait semblant de faire l'amour. Puis nous avons filmé des doublures qui, elles, font vraiment l'amour. Enfin, nous avons fusionné ces deux éléments avec l'aide du numérique. Au final, au-dessus de la ceinture, ce sera la star, et en-dessous, la doublure."

Dernière nouvelle : le cinéaste informe que son films, divisé en deux parties, sera composée de 8 chapitres.
- Chapitre 1 : Le parfait pêcheur à la ligne
- Chapitre 2 : Jerôme
- Chapitre 3 : Mrs. H
- Chapitre 4 : Delirium
- Chapitre 5 : La petite école d'orgue
- Chapitre 6 : L'église d'orient et d'occident (le canard silencieux)
- Chapitre 7 : Le miroir
- Chapitre 8 : Le pistolet

Tout le question est de savoir comment va s'orchestrer le plan de sortie du film. Nymphomaniac est prévu dans les salles françaises le 30 octobre pour la première partie et le 6 novembre pour la seconde. Est-ce que ce calendrier tient toujours sachant que la productrice de Zentropa a affirmé que l'avant-première mondiale se ferait à Copenhague, où le film ne sort que pour les fêtes ? Le Festival de Venise obtiendra-t-il le film avant? Pour l'instant, la production a signalé que des bribes de ces huit chapitres seraient dévoilés sur www.nymphomaniacthemovie.com au fil des prochains mois, comme s'il s'agissait d'un compte-à-rebours avant le lancement d'une fusée.
Devenu expert en marketing et en buzz, Von Trier continue d'attiser le désir pour rendre son film incontournable, même sans une sélection à Cannes ou des propos polémiques.

Cannes 2013 : Thomas Vinterberg, prix Media de l’Union européenne

Posté par vincy, le 13 mai 2013

thomas vinterberg

Après Asghar Farhadi l'an dernier, c'est le cinéaste danois Thomas Vinterberg qui recevra le prix Media de l'Union européenne dimanche 16 mai à 11h30 au Café des Palmes lors du Festival de Cannes. Ce prix récompense le meilleur nouveau projet cinématographique avec un fort potentiel de succès, susceptible de bénéficier d'un soutien au titre du programme européen MEDIA pour le cinéma. Cela a porté chance à Farhadi (Une séparation) qui avait bénéficié du généreux chèque de 60 000 € pour finaliser le développement de son film Le Passé (lire notre actualité), cette année en compétition à Cannes.

Vinterberg avait été révélé sur la Croisette en 1998 avec Festen, prix du jury. L'an dernier il était en compétition avec La chasse, prix du jury eucuménique et qui permit à Mads Mikkelsen de recevoir le prix d'interprétation masculine. Président du jury des Courts métrages en 1999, le cinéaste danois est cette année président du jury Un certain regard.

Le réalisateur recevra son prix des mains d'Androulla Vassiliou, Commissaire chargé de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse. Un beau cadeau d'anniversaire puisqu'il célèbrera ses 44 ans ce jour là.

Thomas Vinterberg, son co-auteur Tobias Lindholm et sa productrice Sisse Graum (Zentropa) ont été choisis pour leur film Kollektivet (The Commune) : l'histoire retrace la vie dans une commune danoise dans les années 70.

«Le développement est une étape tellement essentielle et une partie éminemment créative du processus de création cinématographique. Quelle chance de pouvoir compter sur une institution telle que le programme MEDIA de l'Union européenne, qui reconnaît et soutient la création cinématographique à son stade le plus délicat!», a déclaré Thomas Vinterberg.

«Les films de Thomas ne sont jamais banals: ils stimulent toujours la réflexion et sont toujours magnifiquement écrits et interprétés. Il n'a pas peur de prendre des risques et, après le succès mondial de son chef-d’œuvre La Chasse, nous sommes impatients de découvrir son prochain film », a déclaré Mme Vassiliou.

Cannes 2012 : Qui est Mads Mikkelsen ?

Posté par MpM, le 20 mai 2012

Avec son visage anguleux et son regard impénétrable, Mads Mikkelsen semble être de ces comédiens capables de tout jouer sans effort. Compositeur post-romantique révolutionnaire, guerrier sauvage ou directeur d’un orphelinat indien, il entre dans la peau de chacun de ses personnages avec une aisance qui le rend systématiquement crédible, et souvent remarquable. Peut-être parce qu’il a commencé sa carrière au théâtre, brûlant les planches de son Danemark natal pendant une dizaine d’années avant de faire une entrée fracassante dans le monde du cinéma avec Pusher de son compatriote Nicolas Winding Refn, le premier volet d’une trilogie noire et violente sur le milieu du crime à Copenhague.

Très vite, les rôles s’enchaînent. Avant d’obtenir son premier grand rôle dans Pusher 2 en 2004, il joue ainsi notamment dans un autre polar signé Anders Thomas Jensen (Lumières dansantes), puis dans la comédie grinçante du même réalisateur, Les bouchers verts, et débute également sa collaboration avec la cinéaste Suzanne Bier (Open hearts), avec laquelle il tournera After the Wedding, nommé à l’Oscar du meilleur film étranger, en 2007.

Tout en poursuivant son travail à domicile, Mads Mikkelsen entame une carrière internationale en 2004 avec Le roi Arthur d’Antoine Fuqua, incarnant Tristan, l’un des chevaliers de la table ronde. Le film ne laisse pas un souvenir impérissable, mais le comédien danois a désormais un pied à Hollywood. Il devient le chiffre, le méchant charismatique de Casino royale, aux côtés de Daniel Craig. C’est un succès à la fois critique et public, qui ouvre à Mikkelsen des horizons insoupçonnés.

Continuant de partager son temps de travail entre cinéma danois et superproductions internationales, l’acteur est Igor Stravinski dans Coco et Igor de Jan Kounen, le sauvage One-Eye dans Le guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn, le chef des gardes royaux d’Argos dans Le choc des titans de Louis Leterrier, le comte de Rochefort dans Les trois mousquetaires de Paul W.S. Anderson et le physicien royal allemand Johann Friedrich Struensee, conseiller du Roi Christian VII du Danemark, dans Une affaire royale de Nikolaj Arcel.

Aussi convaincant en costume d’époque avec perruque qu’en homme d’action abonné à la 3D, Mads Mikkelsen donne l’impression ces dernières années d’avoir surtout privilégié ce second type de rôle. Avec The Hunt (La chasse) du Danois Thomas Vinterberg, en lice pour la palme d’or, il renoue avec un cinéma plus auteuriste sans doute moins spectaculaire, mais peut-être plus payant pour accéder au rêve de tout acteur : un prix d’interprétation dans un grand festival international.

Cannes 2010 : Armadillo, Roi en son pays

Posté par vincy, le 6 juin 2010

Grand prix de la Semaine internationale de la critique à Cannes, Armadillo a aussi frôlé la Caméra d'or (prix du meilleur premier film toutes sélections confondues). Le documentaire danois de Janus Metz, soutenu par une forte polémique politique dans son pays, a réussi un exploit au Box Office. Lors de son lancement la semaine dernière, il a gagné les suffrages du public avec 22 000 spectateurs (56 écrans), dominant tous les autres films, y compris Robin des Bois (2e) et Prince of Persia (3e).

C'est le premier film danois à s'arroger la première place du box office hebdomadaire depuis la comédie familiale locale, Far til Fire - pa japansk en février dernier.

La controverse a aidé. Un véritable débat s'est engagé au Danemark depuis sa projection cannoise. Le doute sur l'engagement du pas en Afghanistan exprimé par l'un des soldats témoins mais surtout la séquence où les soldats achèvent cinq talibans à contraint l'ensemble de la classe politique et même l'armée nationale à se justifier, puis finalement à ouvrir une enquête officielle.

Un acteur gay au Vatican? Vade retro satanas!

Posté par vincy, le 12 mai 2009

thure.jpgDans le dossier de presse de Anges & démons sa filmographie n'est même pas détaillée, alors qu'il joue un second rôle essentiel dans l'intrigue. Thure Lindhart, qui incarne un garde suisse aux ordres de Stellan Skarsgard, se méfiera de Robert Langdon (Tom Hanks) avant d'en devenir un de ses plus fidèles alliés.

Ce comédien  danois de 35 ans est fils de prêtre, neveu d'évêque, ... et parle six langues. Mais surtout il est connu pour son homosexualité notoire. Quelle perversion, donc, de le faire jouer un garde suisse blondinet au sein même du Vatican! Il a vécu 7 ans avec le chef opérateur Simon Holk.

Le beau Thure a été remarqué dans Into the Wild, les films de Ole Christian Madsen et surtout Pelle le Conquérant, qui le révéla. Il brille aussi au théâtre et en voix off de nombreux dessins animés américains traduits en danois. Mais aussi il fut la voix danoise de Numérobis (Jamel!) dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre.

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