Damien Chazelle: « Je voulais que La La Land soit comme une musique romantique! »

Posté par cynthia, le 26 janvier 2017

Peu connu il y a un an, mais déjà aimé par les cinéphiles, Damien Chazelle, qui vient de fêter ses 32 ans, a grimpé les échelons aussi vite qu'il est possible de le faire à Hollywood. D'abord un film documentaire qui lui vaudra de se faire remarquer (Guy and Madeline on a Park Bench) avant de retourner au Festival de Deauville en 2014 avec son ballet sanglant, Whiplash. Deux ans, 7 Golden Globes et 14 nominations aux Oscars plus tard, le cinéaste s'offre une courte masterclass parisienne, avec sa timidité et sa modestie (déjà palpable lors de notre tête à tête avec lui en 2014), pour le génial La La Land, Damien Chazelle s'est confié à son auditoire.

L'ombre d'Hitchcock

"Quand j'étais très petit j'ai voulu faire du cinéma. Je n'ai jamais voulu faire autre chose. Petit, je dessinais, j'adorais Disney et je voulais être Walt Disney (rires). Après ça, j'ai commencé à regarder des films et mes héros sont devenus Hitchcock, Spielberg ou Godard. Mais ça a toujours été le cinéma peu importe le genre. Je n'ai pas de souvenir d'avant ma passion le cinéma. C'est une passion qui a augmenté chaque année. Par contre ce qui est drôle avec La La Land c'est que je n'aimais pas trop les comédies musicales. Je n'aimais pas le moment où les gens commencent à chanter, je trouvais ça assez pénible (rires). Moi ce que j'aimais c'était les polars, les thrillers, les films d'Alfred Hitchcock surtout. Hitchcock était mon héros !! J'aimais les choses assez noires, assez macabres. J'ai commencé à lire sur le cinéma. J'avais 10 ans lorsque je lisais l'échange entre Truffaut et Hitchcock. À l'époque je pensais que Truffaut était un journaliste comme ça qui avait des bonnes questions (rires) mais j'étais déjà fasciné par Hitchcock."

Le déclic avec Demy

"Je faisais des petits films avec la caméra de mon père où je filmais mes amis, ma sœur, dans des trucs de meurtres et d'ailleurs c'était toujours ma sœur qui jouait les victimes (rires). C'était des films comme ça que je voulais faire. Simultanément, je faisais de la musique : d'abord le piano mais ça n'était pas ça, puis la batterie et c'était mieux. Les comédies musicales sont arrivées après. J'aimais beaucoup les comédies musicales françaises : Jacques Demy avec Les Parapluies de Cherbourg que j'ai découvert grâce à mon colocataire. Avant Les parapluies de Cherbourg, je ne savais pas qu'une comédie musicale pouvait dégager autant d'émotion et de mélancolie. Comme j'aime les choses noires, je trouvais les comédies trop joyeuses et avec Jacques Demy cela a changé. Du coup j'ai regardé tous les chef-d’œuvres des années 30, 40 et 50."

La catharsis Whiplash

"Le film Whiplash vient d'une expérience que j'ai vécu au lycée où j'avais un professeur un peu comme le personnage de Fletcher [incarné par J.K. Simmons dans le film, ndlr], cela me donne encore des cauchemars. C'était un moment très important tout de même dans ma vie. Je me posais la question de savoir s'il y a un équilibre entre la vie et l'art et ce qu'il faut pour devenir un artiste. Je fais des films pour trouver la réponse, Whiplash était surtout porté là dessus. D'ailleurs, l'écriture de ce film a été facile pour moi car c'était presque autobiographique. J'étais comme Andrew à son âge et j'ai écris des anecdotes très personnelles dans le scénario."

6 ans pour La La Land

"Cela nous a pris 6 ans pour faire le film et on a souvent entendu le mot NON plusieurs fois. C'était un projet très personnel pour moi, un projet de rêve et je ne savais pas si on n'allait pouvoir le faire vraiment. À partir du moment où on a tourné, où on a monté La La Land, c'était ça qui devenait surréaliste. Pour tout ce qui s'est passé après, je ne peux dire que merci.
Je me souviens que je n'étais vraiment pas bien avant le Festival de Venise. On avait juste terminé le film avant le festival et comme je savais qu'on allait faire l'ouverture , toute la nuit j'avais des crises d'angoisse. Moi, j'aimais bien le film, mais je ne savais pas si le public ou les critiques allaient bien répondre au film. Finalement, c'était un grand moment pour moi à Venise car je me sentais enfin léger.
Je voulais que La La Land soit comme un morceau de musique romantique. Que cela bouge comme de l'eau, que la caméra danse alors que pour Whiplash il fallait être dans la tête du ce batteur, il fallait que ce soit carré, claustrophobe. Whiplash était le sujet sur le prix à payer pour devenir ce que l'on veut, La La Land je voulais y ajouter de la joie."

Une ouverture d'anthologie

"C'était pour moi important de trouver une vraie autoroute et ne pas faire ce long plan séquence musical avec l'appui d'un ordinateur, car je voulais mêler la magie au réel. La ville nous a laissés utiliser une partie de cette autoroute de Los Angeles durant un week-end. On a fait beaucoup de répétition au préalable en studio mais il fallait l'adapter sur la vraie autoroute par la suite. Le soleil brûlait, il faisait chaud car c'était la canicule. D'un côté tant mieux (rires). Je voulais que ce soit comme un plan continue car je savais que le spectacle était tellement absurde et je voulais donner cette sensation de vrai. Comme si la caméra était une personne, coincée sur l'autoroute, qui s'échappe comme ça et qui commence à danser. D’où le fait que certaines chorégraphies sortent de l'écran. Pour faire ça j'avais un chef opérateur vraiment merveilleux avec qui, la chorégraphe Mandy Moore et moi-même, on échangeait énormément. Moi, je prenais mon I-phone et je courais comme un malade autour des voitures afin de montrer ce que je voulais. D'ailleurs, tout ce qui était bien sur l'i-phone ne rendait pas bien en cinémascope (rires). Mais cela nous a appris plein de choses sur la manière de filmer. On était tous nerveux, angoissés mais joyeux car il n'y a pas beaucoup de choses dansant à Hollywood. Il n'y avait que du positif. On a donc fait les prises samedi et le final avec Ryan Gosling et Emma Stone le dimanche."

Les étoiles: Emma Stone/Ryan Gosling

"J'ai commencé à écrire le scénario de La La Land fin 2010 et j'imaginais déjà à ce moment-là Ryan et Emma. Mais c'était un rêve... Je ne pensais pas que cela était possible. J'imaginais quelqu'un comme Emma Stone et comme Ryan Gosling. Et puis les années passaient, on avait de l'argent puis on n'en avait plus, on avait un acteur puis finalement on ne l'avait plus, on avait une actrice puis elle se désistait ou elle n'était plus disponible. Ça changeait chaque année. Après Whiplash, on a trouvé l'argent qu'il fallait pour faire le film. Puis j'ai rencontré les acteurs séparément. Le premier ça a été Ryan que j'ai rencontré au sujet du biopic d'Armstrong que l'on doit faire. Mais il a commencé à me parler de son fanatisme des comédies musicales des années 30 et de pleins de choses et c'est là que je me suis dit que c'était peut-être possible. C'était un coup de chance! Tout a fait que ça a fonctionné pour que ce soit Ryan et Emma : l'univers était avec moi. Ryan a même appris le piano pour l'occasion, il pratiquait tous le jours au point qu'on n'a pas eu besoin d'une doublure. Pour Emma je suis fasciné par son visage et en particulier ses grands yeux. Elle me rappelle les vedettes des années muets, elle est classique et moderne. Avec elle, on sent que la caméra l'adore et c'est très important pour un film d'amour.
Emma et Ryan dégagent cette amour avec la caméra. Ils sont non seulement des acteurs mais ils sont aussi des stars."

Golden Globes 2017: La La Land au firmament, Moonlight et Elle dans les étoiles

Posté par vincy, le 9 janvier 2017

7 Golden Globe Awards pour La La Land. Une razzia, et surtout un record. Le jeune cinéaste Damien Chazelle a réussi l'exploit de tout rafler ou presque dans une cérémonie dont le nombre de prix permet généralement un certain éparpillement. Son hommage à Los Angeles, son ode à l'amour impossible, son hymne à la musique et aux musicals de Minnelli et Demy a séduit les votants (les correspondants de la presse étrangère) du scénario à la chanson, des acteurs principaux à la réalisation.

Jusqu'ici il fallait remonter à Vol au dessus d'un nid de coucou et Midnight Express pour trouver un film ayant remporté 6 Golden Globe Awards.

Il ne reste donc pas grand chose pour les autres films. Moonlight a quand même réussi à récolter le convoité prix du meilleur drame tandis que Casey Affleck a reçu le prix du meilleur acteur pour Manchester by the Sea. Il apparaît comme l'unique favori pour les Oscars dans sa catégorie.

Amazing Huppert

La surprise a quand même été de voir Elle doublement récompensé: meilleur film en langue étrangère et surtout meilleure actrice dans un drame pour Isabelle Huppert. Elle était elle-même étonnée de supplanter ses concurrentes (et notamment une Natalie Portman a priori favorite). C'est seulement la deuxième française à recevoir ce prix dans la catégorie drame après Anouk Aimée en 1967 pour Un homme et une femme, la troisième avec Marion Cotillard dans la catégorie comédie/musical.

"Merci de m'avoir fait gagner dans un film français dirigé par un réalisateur néerlandais, ici aux Etats-Unis" a déclaré Huppert dans son discours de remerciement. "Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d'Amérique, d'Europe. N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières" a-t-elle ajouté en référence aux programmes politiques de nombreux dirigeants dans le monde, à commencer par Donald Trump, prochain président des Etats-Unis.

Meryl Streep, récompensée pour l'ensemble de sa carrière, n'a pas non plus ménagé ses critiques à l'égard des idées de Trump. "Vous tous dans cette salle appartenez aux segments les plus diabolisées de la société américaine en ce moment". Elle a rappelé que "Hollywood croule sous les gens venus d'ailleurs et les étrangers". "Si vous les mettez tous dehors, vous n'aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l'art" a-t-elle rappelé. L'actrice multi-oscarisée, dans un discours engagé, a fait sa petite leçon et son petit effet: "L'irrespect amène l'irrespect. La violence incite à la violence. Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants."

Palmarès cinéma

Meilleur film - drame: Moonlight
Meilleur film - comédie/musical: La La Land
Meilleur réalisateur: Damien Chazelle (La La Land)

Meilleur acteur - drame: Casey Affleck (Manchester by the Sea)
Meilleure actrice - drame: Isabelle Huppert (Elle)
Meilleur acteur - comédie/musical: Ryan Gosling (La La Land)
Meilleure actrice - comédie/musical: Emma Stone (La La Land)
Meilleur second-rôle masculin: Aaron Taylor-Johnson (Nocturnal Animals)
Meilleur second-rôle féminin: Viola Davis (Fences)

Cecil B. DeMille Award pour l'ensemble de sa carrière: Meryl Streep

Meilleur scénario: La La Land
Meilleur film en langue étrangère: Elle
Meilleur film d'animation: Zootopie
Meilleure chanson: "City of Stars" (La La Land)
Meilleure musique: Justin Hurwitz (La La Land)

Damien Chazelle et Ryan Gosling en orbite pour le biopic de Neil Armstrong

Posté par cynthia, le 30 décembre 2016

Damien Chazelle et Ryan Gosling pourrait faire de nouveau équipe. Après La La Land, ils vont collaborer sur un projet radicalement différent : un biopic sur l'astronaute Neil Armstrong intitulé First Man.

Damien Chazelle a été choisi pour réaliser ce film à partir du scénario de Josh Singer, oscarisé pour le scénario de Spotlight. Selon le magazine Variety, Ryan Gosling devrait être la star de ce biopic dont le tournage devrait débuter en 2017.

Le film est basé sur le roman de James R. Hansen, First Man: A Life Of Neil A. Armstrong (non traduit en France) paru il y a onze ans. C'est évidemment l'histoire de sa mission sur la lune orchestrée par la NASA, tout en décrivant, parallèlement, la vie d'Armstrong de 1961 à 1969. Le film explore les sacrifices du premier homme à avoir marché sur la lune afin de réussir l'une des plus dangereuses missions spatiales de l'histoire. Neil Armstrong est mort il y a quatre ans. Il était astronaute américain, pilote d'essai, aviateur de l'United States Navy et professeur.

Le réalisateur de Whiplash a été rencardé sur le projet en 2015 alors que Clint Eastwood, prévu initialement, venait de l'abandonner. De la Warner Bros qui avait les droits du livre, le projet est passé chez Universal.

Avec La La Land, Chazelle et Gosling sont actuellement dans le Top 10 du box-office américain. Le film est l'un des favoris des prochains Golden Globes et des Oscars. Si Chazelle obtenait l'Oscar du meilleur réalisateur, il serait le plus jeune cinéaste oscarisé.

Le film que j’attends le plus en 2017 : La La Land de Damien Chazelle

Posté par cynthia, le 30 décembre 2016

Ryan Gosling et Emma Stone dans un même film, cela fait rêver... Ce n'est pas étonnant que tout le monde parle de La La Land, que le buzz, les promesses d'Oscars fassent monter le désir ; et pourtant ce n'est pas pour ces raisons que j'attends ce film à me taper la tête contre un mur.

Il y a des cinéastes que l'on veut suivre dès leur premier film. Parce que j'ai eu l'immense chance de rencontrer Damien Chazelle il y a deux ans pour Whiplash, parce que, malgré sa timidité, l'interview s'est changée en discussion entre deux passionnés de musique de jazz, parce qu'il m'avait déjà parlé de son projet La La Land, à l'époque où Miles Teller et Emma Watson étaient prévus (il a écrit le scénario de La La Land avant celui de Whiplash) et parce que sa modestie est bien trop grande face à son immense talent de scénariste/réalisateur: je suis curieuse de voir le résultat, concrètement.

En voyant la bande-annonce de La La Land, il me semble que ce film musical reflète à la perfection la pudeur et la douceur de son réalisateur. Dès les premières images, La La Land ne semble pas être une énième histoire d'amour consommée par d’innombrables parties de jambes en l'air filmées sans le son et avec des effets de zoom. Non: La La Land nous projette au cinéma d'antan, celui des années 50 et 60 où la couleur, convoquant Gene Kelly et Jacques Demy, quand la musique et les regards savaient conter une histoire. Un film d'amour comme on aimerait en voir plus souvent au cinéma, comme on aimerait en vivre dans notre vie tristement écrite par les scénaristes de Twilight. Une histoire où l'ambition et le succès peuvent dévorer le bonheur. Où le swing et la dévotion à son art peuvent conduire à l'épanouissement.

Alors j'attends La La Land avec (beaucoup) trop d' impatience... Et surtout qu'on ne me raconte pas le film. Car il n'y a rien de plus beau que la surprise.

Enregistrer

La bande annonce de « La La Land » nous envoie dans les nuages

Posté par cynthia, le 13 novembre 2016

Il est très attendu. Damien Chazelle, 21 ans seulement, qui a déjà fait beaucoup parler de lui avec son Whiplash (trois nominations aux Oscars), est une fois de plus parmi les favoris pour les prochains Oscars avec La La Land . Il revient dans un autre registre, celui de la comédie romantique et musicale. A l'ancienne. Il faudra attendre le 25 janvier 2017 pour le voir en France. Autrement dit, le distributeur espère que le nombre de nominations aux Oscars, révélées le 24 janvier, sera un argument marketing pour la sortie du film.

Réunissant Ryan Gosling et Emma Stone et s'inspirant de son réalisateur favori, Jacques Tati, Damien Chazelle promet de créer une nouvelle fois l'euphorie. Euphorie qui a déjà commencé sur la toile depuis que la bande annonce, énergique, est disponible. La douce Stone (Prix d'interprétation à Venise tout de même), le charme de Gosling entouré par une ambiance jazzy et des décors dignes d'un songe d'adolescente, La La Land nous emmène dans les nuages (de L.A.).

Lors de son entrevue avec Ecran Noir, Damien Chazelle avait évoqué son projet La La Land à l'époque où Miles Teller et Emma Watson devaient tenir les rôles principaux. On a hâte.

La La Land triomphe à Toronto

Posté par vincy, le 18 septembre 2016

La comédie musicale nostalgique et mélancolique de Damien Chazelle, La La Land, avec Ryan Gosling et Emma Stone, a remporté le très convoité prix du public au Festival international du film de Toronto. Il succède à Room (2015) et The Imitation Game (2014). Généralement, ce prix est un excellent indicateur pour les Oscars. La plupart des films récemment primés ont été nommés ou oscarisés. Certains ont même remporté l'Oscar du meilleur film comme Slumdog Millionaire, 12 Years a Slave, Le discours d'un Roi, American Beauty ou encore Les Chariots de feu.

La La Land a aussi été récompensé au dernier festival de Venise avec un prix d'interprétation pour Emma Stone.

Le public de Toronto a également plébiscité en deuxième et troisième place Lion, de Garth Davis, avec Dev Patel, Rooney Mara et Nicole Kidman, et Queen of Katwe, de Mira Nair, avec David Oyelowo et Lupita Nyong'o.

Les autres prix

Le Festival a décerné quelques autres prix: le prix du public dans la section Midnight Madness a été remis au thriller Free Fire de Ben Wheatley (avec Brie Larson) ; le prix du public dans la catégorie documentaire a été récolté par Je ne suis pas votre nègre, adapté du roman inachevé de James Baldwin, de Raoul Peck ; le prix de la section platform, choisi par un jury, a récompensé Jackie, le biopic sur Jackie Kennedy, avec Natalie Portman, réalisé par Pablo Larrain; le prix du meilleur film canadien est revenu à Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que se creuser un tombeau de Mathieu Denis et Simon Lavoie, également sélectionné dans la section Platform ; le prix dans la section "Présentations spéciales" a distingué la comédie chinoise I Am Not Madame Bovary de Xiaogang Feng tandis que le prix NETPAC récompensant un film spécifiquement asiatique a couronné In Between (Bar Bahr) de Maysaloun Hamoud.

Enfin le prix du jury FIPRESCI (critique internationale) a sacré le film kenyan de Mbithi Masya, Kati Kati.

Venise 2016: Kusturica, Ford, Malick, Ozon, Brizé, Larrain, Escalante et Wenders en compétition

Posté par vincy, le 28 juillet 2016

La 73e édition du Festival de Venise, du 31 août au 10 septembre, a dévoilé sa sélection officielle. En compétition, on retrouve pas mal de films pressentis pour Cannes, mais pas forcément prêts ou recalés, et un certain nombre de poids lourds du cinéma mondial. Côté français, on note la présence de François Ozon et de Stéphane Brizé. On peut y ajouter deux coproductions françaises signées Wim Wenders et Christopher Murray. Le cinéma latino-américain est bien représenté par trois films, un an après le Lion d'or pour un film vénézuélien. Le chilien Pablo Larrain est cette fois-ci sélectionné avec un film américain, un biopic qu'on n'attendait pas si tôt. Il aura enchaîné El Club (Grand prix du jury à Berlin en 2015), Neruda (Quinzaine des réalisateurs 2016) et donc Jackie en compétition à Venise. Les Etats-Unis sont en force avec sept productions. En revanche, hormis un film philippin, l'Asie est complètement absente. Notons enfin la présence de deux documentaires, dont celui de Terrence Malick.

The Bad Batch d’Ana Lily Amirpour
Une vie de Stéphane Brizé
La La Land de Damien Chazelle ouverture
The Light between Oceans de Derek Cianfrance
El ciudadano ilustre de Mariano Cohn et Gaston Duprat
Spira Mirabilis de Massimo D’Anolfi et Martina Parenti documentaire
Ang Babaeng Humayo (The Woman who left) de Lav Diaz
La region salvaje d’Amat Escalante
Nocturnal Animals de Tom Ford
Piuma de Roan Johnson
Rai (Paradise) d’Andreï Konchalovsky
Brimstone de Martin Koolhoven
Na mlijecnom putu (On the Milky Road) d’Emir Kusturica
Voyage of time de Terrence Malick documentaire
El cristo ciego de Christopher Murray
Frantz de François Ozon
Questi giorni de Giuseppe Piccioni
Premier contact (Arrival) de Denis Villeneuve
Les beaux jours d’Aranjuez (3D) de Wim Wenders
Jackie de Pablo Larrain

Venise 2016: Ryan Gosling et Emma Stone vont enchanter le Lido avec La La Land

Posté par vincy, le 17 juin 2016

Sam Mendes, président du jury de la 73e Mostra de Venise, aura à prendre en compte le film d'ouverture du Festival puisque celui-ci est en compétition. Le 31 août prochain, La La Land de Damien Chazelle lancera les festivités, avec sur le tapis rouge Emma Stone, Ryan Gosling, John Legend et JK Simmons, oscarisé pour Whiplash, précédent film du réalisateur qui avait été présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

La La Land est un "surprenant hommage à l'âge d'or des comédies musicales américaines" comme Un Américain à Paris selon le directeur artistique du festival Alberto Barbera. Film musical et chanté, donc, où le duo de Crazy, Stupid, Love, Emma Stone et Ryan Gosling vont sans doute enchanter le Lido. Barbera est déjà conquis: "C’est un film qui, en plus de réinventer le genre, lui donne un vrai nouveau souffle. Si Whiplash était la révélation d’un nouveau réalisateur, La La Land est définitivement, bien que précocement, sa consécration parmi les grands réalisateurs du nouveau paysage hollywoodien."

L’histoire est celle de Mia, une aspirante actrice qui sert des cafés aux stars du cinéma entre deux auditions, et de Sebastian, jazzman dédié à la musique qui se fait un peu d’argent en jouant dans des pianos bar. Alors que le succès arrive, le couple va devoir faire face à des décisions qui vont mettre en danger leur romance.

Le film sortira en France le 30 novembre sous pavillon SND et le 16 décembre aux Etats-Unis pour parier sur les Oscars.

Cannes 2016: les absents de la Croisette

Posté par vincy, le 8 mai 2016

Cannes ne les a pas retenus. Désormais ces films, quasiment prêts ou bien finalisés, sont dans la course pour Venise, Toronto, Telluride ou New York. Par choix stratégique pour les distributeurs ou parce qu'ils n'ont pas plu aux sélectionneurs. Mais il y a aussi ceux qui ne sont pas prêts du tout.

Ainsi le dernier film d'Emir Kusturica est le cas le plus symptomatique. On The Milky Road a vécu un mauvais buzz. Une méchante rumeur s'est répandue sur le film: Cannes ne l'aurait pas sélectionné pour les proximités politiques de Kusturica avec Poutine. Le cinéaste serbe, double Palme d'or, passe son temps à rectifier, démentir cette affirmation. Le film n'est tout simplement pas prêt. Il reste du montage, des effets spéciaux à finaliser, raccourcir la durée. Dans Screen Daily, le réalisateur explique même que le Festival a tout fait pour l'avoir.

On peut aussi regretter que Silence de Martin Scorsese (pas fini et visant plutôt les Oscars), Sully de Clint Eastwood (qui se réserve pour Venise/Toronto a priori), The Voyage of Time de Terrence Malick, Oppengeimer Strategies de Joseph Cedar, The Beautiful Days of Aranjuez de Wim Wenders n'y soient pas. Et ce ne sont pas les seuls. Jim Sheridan (The Secret Scripture), Oliver Stone (Snowden, date de sortie décalée) et surtout Tom Ford (Nocturnal Animals, prévu finalement à Venise) et Damien Chazelle (La La Land, qui cible lui aussi les Oscars et donc plutôt un calendrier d'automne) ont finalement échoué à venir sur la "french riviera".

Plus surprenant, Lucretia Martel, chouchou cannoise, avec Zama ou Derek Cianfrance, révélé à Cannes, avec The Light Between Oceans, sont désormais en passe de rejoindre le festival de Venise, tout comme les films de Tran Anh Hung (Eternité était pourtant proche de la Sélection officielle quelques jours avant la révélation de celle-ci) et Amat Escalante (pas prêt, parait-il), déjà calé pour un voyage vers l'Italie selon son distributeur. Quant à Wiener-Dog de Todd Solondz, présenté à Sundance et acquis par Amazon, il a été jusqu'au dernier moment pressenti pour la Quinzaine des réalisateurs, ce qui semblait assez évident. Finalement, il n'est nulle part et devrait faire son avant-première française à Deauville.

Venise devrait pouvoir aussi compter sur les derniers film de Ben Wheatley, James Pondoldt et Adam Leon, ainsi que sur de nombreux cinéastes asiatiques qui manquent à l'appel cannois.

Côté français, on remarque que François Ozon, Rebecca Zlotowski et Stéphane Brizé ont manqué le coche. Même si la stupéfaction fut plus grande concernant Nocturama de Bertrand Bonello. Dès le jour de l'annonce de la sélection cannoise, le distributeur français a balancé l'affiche du film et annoncé qu'il serait en compétition au festival de San Sebastian.

Emma Stone et Ryan Gosling vont chanter chez Damien Chazelle

Posté par cynthia, le 13 mai 2015

Après Crazy Stupid Love et Gangster Squad, Emma Stone et Ryan Gosling sont de nouveaux réunis dans le La La Land de Damien Chazelle.

Contrairement à ce que le jeune réalisateur (révélé par Whiplash, trois fois oscarisé) nous avait confié à Deauville dernier, ce n'est plus Miles Teller et Emma Watson qui poussent la chansonnette dans son prochain film intitulé Lala Land.

En effet, Emma Stone, attendue cette semaine à Cannes pour le Woody Allen, L'homme irrationnel est accompagnée de Ryan Gosling. La belle rousse y incarne le rôle d'une actrice débutante qui tombe amoureuse d'un pianiste prétentieux (Ryan Gosling) à Los Angeles.Les deux acteurs ont déjà enregistré les chansons du film.

Le film est prévu en salles le 15 juillet 2016 aux Etats-Unis.