Le casting de « Contagion » réuni contre le coronavirus

Posté par kristofy, le 29 mars 2020

Le film Contagion de Steven Soderbergh de 2011 est l'un des films qui le plus (re)vu depuis l'apparition  du coronavirus : il raconte une pandémie qui se répand à toute vitesse sur la planète, les victimes contaminées se multiplient et meurent en quelques jours...

Dans son générique de fin après avoir déroulé la liste des noms des artisans ayant contribué au film on trouve cette prophétique indication qui a(vait) valeur d'avertissement : "it's not if, but when. Get ready at www.takepart.com/contagion".

Le lien internet redirige désormais vers le site web de l'université de Columbia où justement le casting du film vient de faire quelques vidéos de prévention contre ce virus Covid-19 : Matt Damon, Kate Winslet, Laurence Fishburne, Jennifer Ehle, Marion Cotillard. Les messages sont en anglais et  en espagnol, principalement destinés aux Etats-Unis, pays qui devient le plus gros épicentre de contagion : se laver les mains, éviter de sortir de chez soi, garder ses distances par rapport aux autres, suivre les consignes des autorités...

Le message de Marion Cotillard :

Le message de Kate Winslet :

Le message de Laurence Fishburne :

Le message de Jennifer Ehle :

Le message de Matt Damon :

Ciné à la TV: Kev Adams a aussi régné sur l’audimat

Posté par vincy, le 1 février 2016

Il n'y a pas un seul film parmi les trente meilleures audiences de l'année 2015 à la télévision française selon les bilans de Médiamétrie. Ils sont seulement quatre (deux de moins qu'en 2014) à être dans le Top 100: trois sur TF1, un sur France 2.

Le cinéma permet à dix chaînes d'obtenir leur meilleur audience de l'année

Mais à l'inverse c'est bien le cinéma qui a permit à dix chaînes de télévision d'atteindre leur record d'audience annuel : M6 avec Belle et Sébastien (6,3 millions de téléspectateurs), Arte avec Le vieil homme et l'enfant (1,7 million), D8 avec Hunger Games (3 millions), et ainsi de suite pour NT1, NRJ12, France 4, D17, 6ter, Numéro 23 et Chérie 25 (toutes avec des films américains). Leurs records d'audience annuels permettent également à certaines chaînes de passer des caps en part d'audience. Grâce à un film, M6 dépasse ainsi les 20% (deux fois plus que sa moyenne annuelle), D8 les 10%, TMC, W9, Arte, NT1 et NRJ12 franchissent les 5%.

Les films américains boostent l'audience de la TNT

Plus de 1300 films ont été diffusés en première partie de soirée en 2015. 9 d'entre eux ont multiplié par trois la moyenne de l'audience de leur chaîne lors de leur diffusion (un sur D8, 4 sur 6ter, 3 sur HD1 et un sur France 4). Là encore les petites chaînes profitent à fond des films américains, même ce sont des rediffusions. Mais ce n'est pas toujours le cas. 10 films, souvent des films art et essai, ont contre-performé: trois sur Arte (La bataille de Solférino a été un bide, tout comme le premier Superman), 4 sur Gulli (qui a pris des risques avec des films de patrimoine), 2 sur France 4 (dont un Soderbergh, Harvey Milk) et un sur Numéro 23 (Un conte de Noël de Desplechin).

Le cinéma reste cependant un beau produit de soirée, mais n'a plus l'aspect événementiel ou fédérateur des années précédentes. Les 20 meilleures audiences pour un film (dont 6 rediffusions) naviguent entre 6 et 8 millions de spectateurs (alors que 4 dépassaient les 8 millions de téléspectateurs en 2014), soit largement moins que The Voice, un match de championnat du monde de rugby ou un épisode de Mentalist. D'une part, la multiplication des chaînes, et donc de l'offre, ne permet plus à TF1 ou France 2 de capter autant de spectateurs qu'avant, sauf événement. On va se rassurer: avec des films comme Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? que TF1 devrait diffuser cette année, on imagine que les scores seront bien meilleurs. Cette année fut assez pauvre en exclusivité de qualité ou fédératrice, contrairement à 2014 où Intouchables avait séduit 13,9 millions de téléspectateurs sur TF1.

Kev Adams, Steven Soderbergh et Christian Clavier au top

Mais, comme pour le box office en salles, c'est Kev Adams qui l'emporte. L'acteur qui a été à l'affiche des deux films français les plus populaires en salles en 2015 - Aladin, Les Profs 2 - a également été le plus vu sur le petit écran avec Les profs sur TF1. 8 millions de téléspectateurs et une part d'audience de 28,5%.

En part d'audience, Contagion, Un plan parfait, Skyfall, Die Hard 5 et Battleship suivent dans le classement. En nombre de téléspectateurs, le classement diffère légèrement : Contagion, Les bronzés font du ski, Skyfall, Rien à déclarer. Notons que Contagion de Steven Soderbergh s'offre une belle culbute: même pas 700 000 spectateurs en salles et 7,3 millions de téléspectateurs.

Hormis Skyfall sur France 2 et Belle et Sébastien sur M6 (un lundi pendant les fêtes), les 18 meilleures audiences sont captées par "le film du dimanche soir" de TF1.

Dans ce Top 20, dix films sont français, les dix autres américains. 9 des dix films français sont des comédies, dont quatre avec Christian Clavier et deux avec Dany Boon. Les américains prédominent dans le thriller/aventures/fantasy avec 7 films, auxquels s'ajoutent deux dessins animés (Tintin et Moi, moche et méchant 2) et un drame (Gran Torino, pourtant rediffusé).

Le guide de la rentrée (1) : 15 films incontournables venus du monde entier

Posté par MpM, le 2 septembre 2011

L'automne sera cinématographique ou ne sera pas. D'ici fin 2011 vont en effet défiler sur nos écrans certains films parmi les plus alléchants de l'année. Derrière la caméra, on retrouve de grands cinéastes, dont chaque nouvelle œuvre est un événement en soi, et des auteurs plus "récents" avec lesquels il faudra désormais compter. Pour commencer ce petit florilège forcément subjectif des incontournables de la rentrée, quinze longs métrages venus du monde entier (et classés par date de sortie) que l'on a d'ores et déjà très envie de (re)découvrir.

Et maintenant on va où ? de Nadine Labaki
Sortie le 14/09
Un de nos coups de coeur de Cannes. Mélange de comédie musicale et de fable politique, le 2e film de la jeune réalisatrice-actrice libanaise parle de tolérance, d'humanisme et de solidarité avec des accents si sincères et justes qu'il nous bouleverse. On veut croire en son utopie intelligente et optimiste pour régler les conflits religieux et ethniques.

Attenberg de Athina Tsangari
Sortie le 21/09
Depuis Canine en 2009, le cinéma grec suscite chez le cinéphile à la fois curiosité et désir. Comme si les cinéastes du pays avaient le secret pour nous livrer des oeuvres audacieuses et atypiques réinventant à elle seule un univers d'étrangeté, de sensualité et d'intimité auquel le langage cinématographique apporte une véritable universalité. C'est en tout cas exactement l'impression provoquée par Attenberg, conte plus doux qu'amer sur l'être humain, la jeunesse et l'existence en général.

We Need to Talk About Kevin de Lynn Ramsay
Sortie le 28/09
Si l'on ne devait retenir qu'une chose de cette adaptation du roman de Lionel Shriver, ce serait le regard au-delà de toute douleur de son actrice principale, Tilda Swinton, qui réalise une performance violente et subtile à la fois en mère d'un adolescent assassin. A voir aussi pour l'audace esthétique et formelle de la réalisatrice, qui ose une proposition de cinéma radicale, étouffante, et au final envoutante.

Ceci n’est pas un film de Jafar Panahi
Sortie le 28/09
Tourné alors que le réalisateur iranien est en résidence surveillé, frappé d'une interdiction de tourner, ce journal filmé en forme de déclaration d'amour au métier de cinéaste prend forcément un relief particulier. On y sent l'absolue nécessité qu'a Panahi du cinéma, et à quel point ce besoin est réciproque.

Drive de Nicolas Winding Refn
Sortie le 05/10
Le jury présidé par Robert de Niro a logiquement récompensé d'un prix de mise en scène ce thriller brillant, esthétique à outrance et ultra-violent où la musique, le cadre et l'image subliment une intrigue minimaliste mais terriblement efficace. Nicolas Winding Refn s'inspire à la fois des polars US des années 80 et du cinéma d'action asiatique, pour mieux réinventer un genre dont on ne se lasse pas.

Love and bruises de Lou Ye
Sortie le 2/11
Film après film, le réalisateur chinois nous intrigue, entre récits intimistes, sensualité feutrée et propos politique. Pour raconter cette nouvelle histoire d'amour violente et passionnée, il est venu tourner à Paris, avec un casting principalement français : Jalil Lespert, Vincent Rottiers, et surtout Tahar Rahim, la brûlante révélation du Prophète de Jacques Audiard. On est curieux de découvrir ce que l'exil, et la totale liberté d'action, vont apporter à son travail.

Contagion de Steven Soderbergh
Sortie le 9/11
Un virus mortel se répand à la vitesse de l'éclair, laissant la communauté médicale démunie et impuissante... Un point de départ classique mais prometteur pour le nouveau thriller de l'insatiable réalisateur américain, qui réunit devant sa caméra rien de moins que Matt Damon, Kate Winslet, Jude Law, Marion Cotillard, Gwyneth Paltrow et Laurence Fishburne. De quoi frôler l'épidémie de talent...

A Dangerous Method de David Cronenberg
Sortie le 30/11
Viggo Mortensen en Sigmund Freud, Michael Fassbender en Carl Jung, et Keira Knightley en patiente "hystérique". Le cinéaste canadien s'attaque au père de la psychanalyse, et à ses relations complexes avec l'un de ses plus célèbres collaborateur, et il n'en faut pas plus pour faire fantasmer les cinéphiles.

Le Cheval de Turin de Bela Tarr
Sortie le 30/11
Pour son dernier film annoncé, le cinéaste hongrois réalise une oeuvre-somme qui peut être prise comme un testament, ou un ultime pied de nez. On y suit le quotidien austère et répétitif d'un fermier et de sa fille, filmé dans un noir et blanc riche en contrastes et en clairs-obscurs. Couronné d'un Ours d'argent à Berlin, cet envoûtant (et radical) Cheval de Turin incarne  la quintessence d'un cinéma esthétique et sensoriel qui réinvente l'expérience même du cinéma.

The Lady de Luc Besson
Sortie le 30/11
Avec ce film, Luc Besson surgit sur un terrain où on ne l'attendait guère, celui du film biographique. The lady retrace en effet une période de la vie d'Aung San Suu Kyi, célèbre opposante à la junte militaire birmane, en mettant l'accent sur la relation extrêmement forte qui l'unissait à son mari, décédé en 1999. Michelle Yeoh, qui a parlé la première du projet à Luc Besson, incarne la prix Nobel de la paix aux côtés de David Thewlis.

Take shelter de Jeff Nichols
Sortie le 7/12
Plongée paranoïaque dans le quotidien d'un homme tiraillé à la fois par la peur de la folie et par la peur d'avoir raison contre tous, Take shelter est un thriller poisseux et minimaliste, anxiogène et étouffant, qui laisse le spectateur exsangue et à bout de souffle. Devant la caméra implacable de Jeff Nichols, Michael Shannon est exceptionnel en homme submergé par l'irrationnel.

Sur la route de Walter Salles
Sortie le 7/12
On ne sait pas ce qu'il y a de plus excitant dans cette adaptation ambitieuse du roman culte de Jack Kérouac : le frisson de voir transposé à l'écran le manifeste de toute une génération ?  Le bonheur de retrouver Walter Salles derrière une caméra ? Ou encore la curiosité de découvrir Sam Riley, l'inoubliable Ian Curtis de Control, dans un rôle une fois encore mythique ?

Carnage de Roman Polanski
Sortie le 7/12
Avant même le triomphe de The ghost writer, Roman Polanski avait décidé d'adapter la pièce de Yasmina Reza (Le Dieu du carnage) qui met en scène deux couples réglant leurs comptes après une bagarre entre leurs enfants. Transposé à New York avec l'aide de la dramaturge elle-même (et préparé pendant l'assignation à résidence du cinéaste à Gstaad), Carnage réunit Kate Winslet, Jodie Foster, Christoph Waltz et John C. Reilly.

Hugo cabret de Martin Scorsese
Sortie le 14/12
Chaque nouveau film de Martin Scorsese est un événement en soi... Mais on est d'autant plus excité par ce nouvel opus qu'il lorgne du côté du film d'aventures pour adolescents, s'attaque à la D et se veut en même temps un hommage à l'un des pères fondateurs du cinéma moderne, le génial Georges Méliès. Tout simplement irrésistible.

Shame de Steve McQueen
Sortie le 14/12
Après le choc Hunger, on attend beaucoup du deuxième film de "l'autre Steve McQueen". Shame aborde de manière frontale la question de l'addiction sexuelle, et met en scène un trentenaire new-yorkais ayant de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie à sa soeur venue vivre chez lui. Le cinéaste, qui retrouve son acteur de Hunger, Michael Fassbinder, ainsi que son directeur de la photographie, Sean Bobbit, et son monteur, Joe Walker, pourrait bien transformer l'essai et revenir tout sauf honteux de Venise où il est sélectionné.

Quatuors choc et chic pour Soderbergh

Posté par vincy, le 10 février 2010

C'est peut-être contagieux : les stars attirent les stars. Elles se répandent au fil des jours. Pour le prochain film de Steven Soderbergh, Contagion, le cinéaste avait déjà réussi à réunir Matt Damon (un habitué) et Jude Law. Les pourparlers sont désormais engagés pour que Marion Cotillard et Kate Winslet les rejoignent.  Le tournage du film commencera dans le courant de l'année 2010, à partir d'un script de Scott Z. Burns (The Informant, The Bourne Ultimatum). Soderbergh a discrètement glissé que le film était dans la veine de Traffic et reposait sur de multiples intrigues autour d'un même sujet, une pandémie mortelle.

Actuellement, il finit de tourner Knockout (voir actualité du 6 septembre 2009), avec Antonio Banderas, Michael Fassbender, Ewan McGregor et Gina Carano.