2011 – février : Razzia de prix pour Le discours d’un roi

Posté par vincy, le 26 décembre 2011

13 février et 28 février 2011. Avec sept prix aux British Films And Television Awards et 4 Oscars, Le discours d'un roi a vaincu tous ses concurrents lors des cérémonies hivernales. Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, les Oscars n'ont pas fait dans la dentelle : ils ont enfin consacré Colin Firth comme meilleur acteur. Le comédien a gagné pas moins de 21 lauriers pour ce rôle, dont, le plus récent, celui du meilleur acteur européen. Le film a aussi été un large succès public avec 3 020 499 entrées en France, soit le 8e film le plus vu de l'année. Il a cumulé 415 millions de $ de recettes dans le monde : pas mal pour un film qui n'en a coûté que 15 millions de $ (hors marketing).

Tout le bilan 2011

Melancholia, grand vainqueur des European Film Awards

Posté par vincy, le 5 décembre 2011

Les European Film Awards ont été décernés à Berlin samedi soir. Le cinéma du nord de l'Europe a été le grand vainqueur de l'année, et particulièrement le cinéma nordique puisque le meilleur film, la meilleure réalisatrice, la meilleure image, le meilleur décor et le prix de la meilleure carrière européenne dans le cinéma mondial ont été remis à des films ou personnalités danoises. Le cinéma anglais n'est pas en reste avec les deux prix d'interprétation, le prix du meilleur montage, le prix du public et un prix honorifique pour Stephen Frears.

Autant dire que le cinéma français est paradoxalement le grand perdant de l'année. Paradoxalement puisque le cinéma hexagonal ne s'est jamais aussi bien porté : dans les salles, des films d'auteur comme The Artist ou Polisse ont rencontré un large public ; dans les festivals puisque ces mêmes films ont récolté quelques uns des prix les plus convoités ; auprès des critiques internationaux où l'on constate que certains de ces films se retrouvent dans les listes des meilleurs films de l'année.

Les European Film Awards ont toujours du mal à s'installer médiatiquement. Mais en récompensant des films déjà oscarisés (Le discours d'un roi, In a Better World), ils ont un goût de réchauffé. Notons cependant qu'avec des prix pour Melancholia, We Need to Talk about Kevin et Le gamin au vélo, le Festival de Cannes garde encore la main sur le meilleur de la production européenne.

Meilleur film : Melancholia, Lars Von Trier, Danemark

Meilleur réalisateur : Susanne Bier pour In a Better World, Danemark

Meilleure actrice : Tilda Swinton dans We Need to Talk About Kevin, Royaume Uni

Meilleur acteur : Colin Firth dans Le discours d'un Roi, Royaume Uni

Meilleurs scénaristes : Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne pour Le Gamin au vélo, Belgique

Meilleure image : Manuel Alberto Claro pour Melancholia, Danemark

Meilleur montage : Tariq Anwar pour Le discours d'un Roi, Royaume Uni

Meilleur décor : Jette Lehmann pour Melancholia, Danemark

Meilleur compositeur : Ludovic Bource pour The Artist, France

Prix de la découverte : Adem (Oxygène) de Hans Van Nuffel, Belgique

Meilleur documentaire - Prix ARTE : Pina de Wim Wenders, Allemagne

Meilleur film d'animation : Chico & Rita de Tono Errando, Javier Mariscal & Fernando Trueba, Espagne

Meilleur court métrage : The Wholly Family de Terry Gilliam, Italie

Prix Eurimages de la coproduction européenne : Mariela Besuievsky (Balada triste, Tetro, Dans ses yeux), Espagne

Meilleure carrière européenne dans le cinéma mondial : Mads Mikkelsen, Danemark

Prix du public du meilleur film : Le discours d'un Roi, Tom Hooper, Royaume Uni

Prix honorifiques : pour l'ensemble de sa carrière, le cinéaste britannique Stephen Frears ; prix spécial, le comédien français Michel Piccoli

Drôles de choix pour les personnalités du cinéma les plus influentes du Time Magazine

Posté par vincy, le 24 avril 2011

La liste est très subjective : ce sont finalement les personnalités - issues des milieux politiques, économiques, culturels, ... - qui font le plus de "buzz", soit un mélange de bruit médiatique et d'impact idéologique. Mais comment expliquer  la sur-réprésentation du monde arabe et la sous-évaluation de la Chine et de l'Extrême Orient, comment justifier la quasi absence de grands patrons ou de sportifs, comment comprendre ce tableau, qui finalement, se révèle plus que subjectif : partisan.

Le cinéma n'est finalement pas très représenté dans ce Top 100 des personnalités les plus influentes listées par Time Magazine pour l'année 2011. Et encore plus paradoxal, la télévision y est quasiment absente.

On croise pourtant l'une de ses héroïnes, Amy Poehler, comique du Saturday Night Live, qu'on a pu entendre dans des dessins animés comme Megamind ou Alvin et Chipmunks, en haut du classement. Elle dépasse d'une tête Mark Zuckerber, créateur de Facebook et personnage central de The Social Network, le film de David Fincher.

Dans le haut du panier, on retrouve Colin Firth, auréolé de son Oscar pour Le discours d'un Roi. Très beau texte d'Helen Mirren, elle-même oscarisée pour The Queen, pour le décrire. Interpréter une tête couronnée peut vous faire gagner une statuette.

Firth doit être ravi d'être dans la même liste que Tom Ford, haut-couturier et réalisateur d'A single Man, où l'acteur faisait déjà une performance subtile et oscarisable. C'est Rita Wilson, la femme de Tom Hanks, lui rend hommage.

Blake Lively (photo), influente? il faut le croire : la blondeur a ses effets. Vue dans The Town et bientôt dans Green Lantern et Gatsby le Magnifique, chouchou du jeune public avec la série Gossip Girl, le choix est étonnant, puisqu'elle est devant Hillary Clinton.

Dans le bas du tableau, on aperçoit l'acteur-chanteur sud coréen Rain, l'espoir du pays des Merveilles, Mia Wasikowska (avec un texte de Glenn Close), le génie de l'animation John Lasseter (à notre avis l'un des rares dont la présence est cohérente), la star Matt Damon pour son rôle dans l'association Water.org,le producteur et acteur Mark Wahlberg (honorée par un texte d'Amy Adams) ou encore le producteur Scott Rudin (The Social Network, True Grit).

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Tout le classement de Time Magazine

Oscars 2011 : après la cérémonie, le cinéma se décline dans les assiettes

Posté par MpM, le 28 février 2011

C'est une tradition. Une fois la dernière statuette distribuée, lauréats et nominés malheureux se retrouvent au "bal des gouverneurs" qui est organisé par l'Académie des arts et des sciences du cinéma dans une grande salle proche du Kodak Theater où a lieu la cérémonie des Oscars.

La soirée est bien entendu placée sous le signe du cinéma. On y déguste ainsi des amuses-bouche au caviar et au saumon fumé et des gourmandises au chocolat en forme d'Oscar. So chic. Le "chef des stars" Wolfgang Puck a également concocté "un plat de sole rôtie dans une cassolette de fenouil, olives, haricots verts, tomate, citron, vinaigre de Jerez et huile d'olive" qui se veut un hommage au Discours d'un roi. La sole serait le poisson préféré de Colin Firth, l'acteur principal du film. Autre dédicace, la "paella Black swan" ("un risotto de légumes au safran, au vin blanc et au persil") spécialement réalisée pour Natalie Portman qui est végétarienne.

A l'heure où l'on vous parle, on a donc une pensée émue pour les 1600 invités triés sur le volet qui dégustent ces mets particulièrement cinéphiles, sous le regard plus ou moins nerveux de pas moins de 11 chefs, 30 sous-chefs, 250 cuisiniers et 600 serveurs, et pour la modique somme de 750 dollars par personne. Qu'on se rassure, ce sont généralement les studios ou les producteurs des films nommés qui régalent. Mais en contrepartie, rien n'empêche Colin Firth d'y prononcer un discours, ou Natalie Portman de se lancer dans une série d'entrechats.

Le discours d’un roi : Sept lauriers aux prix BAFTA

Posté par vincy, le 13 février 2011

Le discours d'un roi a logiquement (presque) tout raflé aux prix BAFTA, les Oscars britanniques.Sept prix dont trois dans la catégorie acteur/actrice, celui du meilleur film et du meilleur film britannique, celui du scénario originale et celui de la musique pour le français Alexandre Desplats.

Cela a quand même laissé quelques trophées (des masques) à des films comme The Social Network (réalisateur et deux autres), Inception (quatre récompenses au total), Black Swan (actrice)... Millénium repart avec celui du meilleur film en langue étrangère.

Christopher Lee et la saga Harry Potter (voir actualité du 3 février) ont reçu un prix d'honneur. Tom Hardy (Inception) a remporté le prix du meilleur espoir face à Gemma Arterton, Andrew Garfield, Aaron Johnson et Emma Stone.

Peu de surprise par conséquent, mais toujours la même critique : pourquoi les prix BAFTA se laissent-ils autant envahir par les productions hollywoodiennes? Il est rassurant de voir qu'un film on ne peut plus anglais que Le discours d'un roi sauve l'honneur national d'un cinéma pourtant vivace...

Le palmarès : (voir toutes les nominations)

Le discours d'un roi : meilleur film, meilleur film britannique, meilleur scénario, meilleur acteur (Colin Firth), meilleur second rôle masculin (Geoffrey Rush), meilleur second rôle féminin (Helena Bonham Carter), meilleure musique (Alexandre Desplat)

Four Lions : nouveau talent britannique

The Social Network : meilleur réalisateur (David Fincher), meilleure adaptation, meilleur montage

Millénium (1) : meilleur film en langue étrangère

Toy Story 3 : meilleur film d'animation

Black Swan : meilleure actrice (Natalie Portman)

True Grit : meilleure image (Roger Deakins)

Inception : meilleure direction artistique, meilleur son, meilleurs effets visuels

Alice au pays des merveilles : meilleurs costumes, meilleurs maquillages

The Egleman Stag : meilleur court métrage animé

Until the River Runs Red : meilleur court métrage

Les British Independant Film Awards coupe le palmarès en deux

Posté par vincy, le 6 décembre 2010

colin firth et carey mulligan aux BIFA 2010

Qui de The King's Speech ou Monsters est le meilleur film indépendant britannique cette année? Impossible à déterminer tant les British Independant Film Awards ont rendu un verdict pour le moins divisé. 4 prix pour le premier, 3 pour le second.

Notons quand même que Carey Mulligan fait diversion, avec Never Let me Go, pour le prix de la meilleure actrice, qui la confirme comme chef de file de la relève du cinéma anglo-saxon. Elle avait reçu le même prix l'an dernier pour Une éducation. Un prophète a aussi remporté le prix du meilleur film indépendant étranger, qui, ainsi, allonge sa liste de récompenses.Depuis 2006, avec Caché de Michael Haeneke, aucun film français n'avait gagné.

Helena Bonham Carter, par ailleurs récipiendaire du prix du meilleur second rôle féminin, et Liam Neeson ont reçu un prix distinguant l'ensemble de leur carrière.

Meilleur film indépendant : The King's Speech
Meilleur réalisateur : Gareth Edwards (Monsters)
Meilleure actrice : Carey Mulligan (Never Let Me Go)
Meilleur acteur : Colin Firth (The King's Speech)
Meilleur second rôle féminin : Helena Bonham Carter (The King's Speech)
Meilleur second rôle masculin : Geoffrey Rush (The King's Speech)
Meilleur nouveau talent : Joanne Froggatt (In Our Name)
Meilleure production : Monsters
Meilleure technique : Gareth Edwards (Monsters)
Meilleur court métrage : Baby
Meilleur film indépendant étranger : Un prophète

Toronto couronne The king’s speech de Tom Hooper

Posté par MpM, le 20 septembre 2010

The king's speechC'est donc le film The King’s Speech de Tom Hooper qui a reçu la récompense la plus convoitée du festival de Toronto, le prestigieux prix du public. Dans ce festival considéré comme l'un des plus importants au monde, ce sont en effet les spectateurs qui désignent leur film favori ! Parmi les lauréats des années précédentes, on retrouve d'ailleurs d'immenses succès en salles comme Slumdog millionnaire ou Precious.

Cette année, les festivaliers canadiens ont été séduits par l'histoire du roi George VI, arrivé accidentellement au pouvoir en 1936 suite à l'abdication de son frère, et qui souffrait de bégaiements. C'est Colin Firth qui incarne le souverain face à Geoffrey Rush dans le rôle du thérapeute australien Lionel Logue.

Le deuxième prix est allé à The First Grader de Justin Chadwick, un film kenyan qui raconte comment un homme de 84 ans décide de rattraper l'instruction qui lui a manqué dans sa jeunesse lorsque le gouvernement de son pays annonce la gratuité de la scolarisation.

Ont également été récompensés Stakeland de Jim Mickle et Fubar II de Michael Dowse dans la catégorie "Midnight Madness".  Côté documentaire, le public a distingué Force of Nature : The David Suzuki Movie de Sturla Gunnarsson et Nostalgie de la lumière de Patrici0 Guzman.

Les professionnels du FIPRESCI ont choisi quant à eux L'Amour Fou de Pierre Thoretton et Beautiful Boy de Shawn Ku.

Enfin, Incendies de Denis Villeneuve a été sacré meilleur film canadien ; The High Cost of Living de Deborah Chow meilleur prix film canadien et Les Fleurs de l'âge de Vincent Biron meilleur court métrage canadien.

Telluride s’emballe pour Incendies, The King’s Speech et Tabloid

Posté par vincy, le 7 septembre 2010

Coincé entre Venise et Toronto, le Festival de Telluride est néanmoins l'un des plus suivis de la saison. Cette station de ski du Colorado est considéré comme un temple du cinéma indépendant, sorte de Sundance bis estival. Créé en 1974, le Festival du film de Telluride attire tous les médias américains, 500 volontaires et des artistes prestigieux. Il est l'un des trois festivals américains les plus populaires et est toujours dans le Top 10 des festivals internationaux. La 37e édition s'est ouverte le 3 septembre pour se clore hier, 6 septembre.

Et la programmation est tentante, avec de nombreux films vus à Cannes, mais pas seulement. Telluride fait un important travail de valorisation du patrimoine cinématographique, avec des présentations spéciales de vieux films ou de copies restaurées.

Sinon on y voit les films de Martin Scorsese (A Letter to Elia), Mike Leigh (Another Year), Alejandro González Iñárritu (Biutiful), Olivier Assayas (Carlos), Fernando Trueba (Chico et Rita), Sylvain Chomet (L'illusionniste), accompagné d'un documentaire sur Jacques Tati de Michael House, Denis Villeneuve (Incendies, d'après la pièce de Wajdi Mouawad), Tom Hooper (The King's Speech, avec Colin Firth), Xavier Beauvois (Des hommes et des dieux), Lee Chang-dong (Poetry), Shlomi Eldar (Precious Life), Bertrand Tavernier (La princesse de Montpensier), Stephen Frears (Tamara Drewe) et le nouveau Peter Weir (The Way Back).

Telluride remet aussi des prix spéciaux, des Médaillons. Cette année Claudia Cardinale, Colin Firth

Trois films ont suscité l'enthousiasme des professionnels et du public : The King's Speech, Tabloid et Incendies. Des films comme 127 heures de Danny Boyle ou Black Swan de Darren Aronofksy ont eut le droit à des projections spéciales servant de tests auprès des spectateurs pour les studios.

La Taupe réunira Ralph Fiennes, Colin Firth, Gary Oldman et Michael Fassbender

Posté par vincy, le 18 juillet 2010

Le roman de John Le Carré, La Taupe, sera adapté pour le grand écran par le cinéaste suédois Tomas Alfredson (Let the Right One In). Le thriller d'espionnage avait déjà été transposé pour le petit écran en 1979, avec Alec Guiness et Anthony Bate. Là, on retrouvera Ralph Fiennes, Colin Firth, Gary Oldman et Michael Fassbender. Sacré casting.

Le scénario est écrit par Peter Morgan (The Queen, Frost/Nixon). Le tournage devrait débuter en octobre à Londres.

Plusieurs romans de John Le Carré  ont été adaptés au cinéma : La maison Russie, The Constant Gardener, ou encore The Tailor of Panama.

Un prophète, récompensé par les Britanniques

Posté par vincy, le 22 février 2010

Un prophète, le film de Jacques Audiard, a emporté le prix du Meilleur film en langue étrangère des BAFTA (Oscars britanniques), laissant K.O. Le Ruban blanc, Morse, Etreintes brisées et Coco avant Chanel.

La cérémonie a couronné Démineurs, qui semblent bien parti pour les Oscars.  Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleure photo, meilleur montage, meilleur son. Une razzia.

Les BAFTA ont du créer des prix spécifiquement britanniques tant la cérémonie a des tonalités hollywoodiennes. Le prix du meilleur espoir  (jeune réalisateur) a été remis à Duncan Jones (Moon). Le prix du meilleur film anglais est revenu à Fish Tank, prix du jury cannois.

Les acteurs Colin Firth et Carey  Mulligan ont été honorés pour leur interprétation respective dans A Single Man et Une éducation, tous deux dans les salles françaises cette semaine. Pour les seconds-rôles, Mo'Nique (Precious) et Christopher Waltz (Inglourious) continuent de monopoliser la catégorie.

Et sinon? In The Air (meilleure adaptation), Avatar (meilleur décor, meilleurs effets visuels), The Young Victoria (melleur costume, meilleur maquillage), Là-haut (meilleur film d'animation, meilleure musique) se partagent les restes.

Notons que c'est Kristen Stewart (Twilight) qui a reçu le prix Orange Rising Star. Vanessa redgrave a été honoré pour l'ensemble de sa carrière.