Dinard 2016: Le cinéma « british », le Brexit, Bridget et une Palme d’or au programme

Posté par kristofy, le 28 septembre 2016

Rendez-vous sur les plages de la côte d’emeraude et plus particulièrement dans la si jolie ville de Dinard : du 28 septembre au 2 octobre se déroule la 27e édition du Festival du film Britannique de Dinard, avec comme maître mot la curiosité du cinéma d’outre-Manche (anglais mais aussi irlandais, écossais…). Il y a quelques mois la politique du Royaume-Uni avait été bousculée par le vote du Brexit vers une sortie de l’Europe: on n'y échappera pas. Outre une exposition de dessins dédiée à la sortie européenne du Royaume-Uni, une table ronde autour du Brexit, "Brexit...What Next ?", sera organisée et risque d'attirer beaucoup de monde... à moins que les festivaliers ne préfèrent aller au Tea time de Downton Abbey, avec scones et experts de la série.

Mais durant cette semaine les talents britanniques seront très nombreux à venir à la rencontre du public français. Hussam Hindi, le directeur artistique du festival, remarque d’ailleurs que "les professionnels britanniques vont tout faire pour sortir leurs films hors du pays au lieu de s’isoler à l’intérieur de leurs frontières comme le souhaitent leurs hommes politiques. Ils ont été plus nombreux cette année encore à nous envoyer leurs films… Parmi leurs arguments, l’importance des financements versés au cinéma britannique par l’Union européenne (plus précisément par le programme MEDIA), soit environ 130 millions d’euros entre 2007 et 2015, des subventions qui permettent de mener à bien de nombreuses productions cinématographiques... "

Durant ces 5 jours de festival il y aura 6 salles de projections pour accueillir les films en avant-première (une vingtaine) et ceux de la compétition (6) dont le jury franco-britannique sera présidé par Claude Lelouch (qui évoquera sa carrière lors d’une masterclass) avec autour de lui James D’Arcy, Anne Parillaud (qui remplace Sylvie Testud), Florence Thomassin, Victoria Bedos, Julie Ferrier, Jalil Lespert, Phil Davis, Colin Vaines et Eric Lagesse. Les courts-métrages qui ont toujours eu leur place à Dinard seront eux aussi vu par un jury emmené par Marianne Denicourt,

Le Festival va rendre un hommage particulier à l’actrice Kate Dickie (Couple in a Hole était d’ailleurs le Hitchcock d’Or de l’année dernière) et au comédien Gary Lewis (Petits meurtres entre amis, Billy Elliot aussi déjà primés à Dinard). Cette année la marraine du festival est la productrice Rebecca O’Brien qui est aux cotés de Ken Loach depuis vingt ans : Moi, Daniel Blake qui a reçu la palme d’or du Festival de Cannes sera dévoilé ici avant sa sortie le 26 octobre, avec aussi le documentaire Versus, The Life and Films of Ken Loach. Notons aussi que l'acteur principal de Moi, Daniel Blake, Dave Johns, fera le déplacement à Dinard.

Sont aussi attendus pour accompagner leurs nouveaux films des talents tels que Jason Fleyming, Alice Lowe, Roger Allam, Christopher Smith, Simon West, Hugh Hudson, Clément Sibony, Jason Connery See you there !

Compétition

  • Away de David Blair
  • Chubby Funny de Harry Michell
  • Moon Dogs de Philip John
  • Prevenge d'Alice Lowe
  • Sing Street de John Carney
  • This Beautiful Fantastic de Simon Aboud et Christine Alderson

Avant-premières

  • Whisky Galore de Gillies Mackinnon - film d'ouverture
  • Finding Altamira de Hugh Hudson - film de gala
  • Bridget Jones Baby de Sharon Maguire - projection spéciale
  • Moi, Daniel Blake de Ken Loach - projection spéciale
  • Adult Life Skills de Rachel Tunnard
  • Brakes de Mercedes Grower
  • Coriolanus de Ralph Fiennes
  • Detour de Christopher Smith
  • Eat Local de Jason Flemyng
  • Hi-Lo Joe de James Kermack
  • Love Is Thicker Than Water de Emily Harris & Ate de Jong
  • Stratton de Simon West
  • The Hippopotamus de John Jencks
  • Tommy’s Honour de Jason Connery
  • Tourner pour vivre de Philippe Azoulay
  • Versus, The Life and Films of Ken Loach de Louise Osmond
  • War on Everyone de John Michael McDonagh
  • You’re Ugly Too de Mark Noonan
  • Monsieur Bout-de-bois de Jeroen Jaspaert - séance jeune public

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27e édition du Festival du film Britannique de Dinard
Du 28 septembre au 2 octobre 2016 à Dinard
Informations et horaires sur le site de la manifestation

Dinard 2016: jury, compétition et avant-premières

Posté par cynthia, le 3 septembre 2016

A moins d'un mois de son ouverture, le 27e festival du film britannique de Dinard (28 septembre-2 octobre) a dévoilé la majeur partie de son jury et de sa programmation. Avant de vous le faire vivre de l'intérieur, on fait le point sur les temps forts de cette édition riche en découvertes comme en films attendus.

Ouverture

Cette année, Dinard s'ouvrira avec Whisky Galore de Gillies Mackinnon. Ce film d'origine écossais est le remake du film britannique Whisky à gogo! de 1949 d'Alexander Mackendrick. Une comédie sous fond de pénurie d'alcool, quoi de mieux pour bien démarrer cette édition 2016 ?!

Jury

Présidé par Claude Lelouch- rien que ça - le jury sera composé des actrices françaises Victoria Bedos, Sylvie Testud et Julie Ferrier, du comédien britannique James d’Arcy (que l'on peut voir actuellement dans la série Marvel Agent Carter), du producteur Eric Lagesse, de l'acteur français Jalil Lespert et des Britanniques Phil Davis (acteur) et Colin Vaines (producteur). Les autres jurés devraient être annoncés courant septembre.

Compétition

La programmation de la 27e édition, signée par Hussam Hindi (directeur artistique du Festival) se place cette année encore sous le signe de l’éclectisme et de l’exigence avec six films en compétition pour le Hitchcock d’Or, reflétant étrangement l’incertitude d’une jeune génération se questionnant sur son avenir depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne avec notamment Away de David Blair, l'histoire d'une amitié incroyable entre Timothy Spall et la jeune Juno Temple (Kaboom, Magic Magic, Horns) ou encore le road trip d'une bande de jeunes perdus dans Moon Dogs de Philip John.

D’autres récompenses distingueront notamment le meilleur scénario et le coup de cœur du public. Et, grande nouveauté cette année, une compétition de courts métrages prendra également place dans la programmation du festival !

Avant-premières

Outre Whisky Galore en ouverture, 19 autres films seront présentés aux festivaliers : le très attendu (par les fans) Bridget Jones Baby de Sharon Maguire avec Renee Zellweger, Colin Firth et Patrick Dempsey, la palme d'or cannoise I, Daniel Blake de Ken Loach, Coriolanus de Ralph Fiennes avec Ralph Fiennes, Gerard Butler et Jessica Chastain (présenté à Berlin en... 2011), ou encore War On Everyone de John Michael McDonagh avec Michael Pena, Alexander Skarsgard et Tessa Thompson, également sélectionné à Deauville.

Les autres avant-premières sont Finding Altamira de Hugh Hudson, Adult Life Skills de Rachel Tunnard, Brakes de Mercedes Grower, Detour de Christopher Smith, Eat Local de Jason Flemyng, Hi-Lo Joe de James Kermack, The Hippopotamus de John Jencks, Love Is Thicker Than Water de Emily Harris et Ate de Jong, Stratton de Simon West, Tommy’s Honour de Jason Connery, Tourner pour vivre de Philippe Azoulay, et Versus: The Life and Films of Ken Loach de Louise Osmond.

Hommages

Par ailleurs, Dinard rendra hommage cette année à l'actrice Kate Dickie (Red Road, The Witch) et à l'acteur Gary Lewis (Billy Eliott, Fifth). Ce dernier fera une master class à la suite de la projection de l'un de ses films.

Edito: Viva la vida!

Posté par vincy, le 7 juillet 2016

Claude Lelouch a peut-être raison de dire qu'on surdramatise le malheur. Même si on ne peut nier les tragédies (et d'ailleurs on peut-être choqué que football et cyclisme soient plus importants que 292 morts dans un attentat à Bagdad), l'atmosphère est anxiogène parce qu'on croit que le malheur est plus vendeur que le bonheur.

Et si on changeait d'angle, si on regardait ailleurs? Un million de spectateurs pour le documentaire Demain qui compilait des actions positives et simples pour protéger la planète. Un demi million d'entrées pour Merci patron! qui rappelait que le grand soir était peut-être moins une histoire de tribun vociférateur et davantage un esprit d'entraide et de solidarité. Être heureux ne ferait pas un récit? Pourtant, nous aimons tous les happy ends, quand le personnage en a bavé. Et si on s'enthousiasmait pour des bonnes nouvelles, si on croyait un peu plus en soi, si on arrêtait cette complaisance dans la déprime, si on retrouvait le goût du toucher, de la parole, du regard, si on préférait aimaer l'autre plutôt que de le haïr?

Cela ne veut pas dire qu'il faut être naïf, que "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". Mais la vie est bien plus complexe qu'un Western avec ses bons et ses méchants et c'est à chacun d'entre nous d'aller chercher la lumière plutôt que d'être fasciné par le côté obscur. Que la force soit avec nous. Et c'est justement le propos du solitaire Hibou, de ces employés qui ne savent pas Sur quel pied danser. De cet homme atteint d'un cancer et qui ne sait pas quoi faire de son meilleur ami, le chien Truman, qui en profite pour dire au revoir, en paix, avec le sourire et une sincérité désarmante, à tous ceux qu'il a aimé (ou pas). De ce garçon cubain dans Viva, qui rêve d'imiter les divas d'hier sur la scène d'un cabaret, avec robes et perruques, et qui doit aussi se coltiner son père. Lui aussi est en fin de vie. Il va devoir choisir entre changer son fils ou l'accepter, se faire détester ou l'aimer tel qu'il est. Quel amour transmettre en guise d'héritage?

Vous l'avez compris, la vie est chienne, mais le cinéma, depuis des lustres, nous montre, loin des dogmes et des religions, des morales et des lois, que l'humain, quand il sait être humain, peut produire son propre bonheur. A un moment donné, il faut lâcher prise, arrêter de juger, se respecter, s'affirmer. Chacun sa vie. Être fier d'être so, ne pas oublier que nous vivons sur la même planète, que nous sommes tous reliés comme espèce mais différents et que cette diversité produit nos diverses cultures.
Et se rappeler que "Ce qui empêche l'homme d'accéder au bonheur ne relève pas de sa nature, mais des artifices de la civilisation” comme le disait Claude Levi-Strauss dans Tristes tropiques.

Claude Lelouch en tournage avec Dujardin, Dalle, Hallyday, Foly, Perez et Seigner (entre autres)

Posté par vincy, le 6 juillet 2016

Claude Lelouch est en tournage depuis lundi, dans la région de Beaune, réputée pour ses vignobles. Pour son 46e film, Chacun sa vie et son intime conviction, le réalisateur a rassemblé un casting très varié (mais pas forcément signe de diversité), entre stars du cinéma, de l'humour et de la chanson, couples déjà vus au 7e art et couples sur scènes, habitués du réalisateurs et nouveaux venus.

Jean Dujardin, Elsa Zylberstein et Christophe Lambert, déjà à l'affiche de son dernier film, Un + Une, son plus gros succès depuis 1996, seront cernés par Johnny Hallyday (Salaud, on t'aime), Thomas Dutronc (fils de Jacques qui avait joué dans Les Bons et les Méchants), Béatrice Dalle (La belle histoire), Mathilde Seigner, Antoine Duléry, Julie Ferrier, Gérard Darmon, Audrey Dana, Déborah François, Francis Huster, Philippe Lellouche, Vanessa Demouy, Michel Leeb, Jean-Marie Bigard (And now... Ladies and Gentlemen), Rufus, Nadia Farès, Zinedine Soualem, Marianne Denicourt, Liane Foly, Stéphane De Groodt, Pascal Elbé, Vincent Perez, Isabelle Pasco, Chantal Ladesou et l'avocat Eric Dupond-Moretti (ce qui change un peu de Bernard Tapie).

Un soleil, chacun son ombre.

L'histoire optimiste (car selon lui on surdramatise le malheur) sera décomposée en 13 rounds (son chiffre porte-bonheur). Une seule séquence, la finale, réunira tous les comédiens vers la mi-août. Il sera question de "12 hommes, 12 femmes, et 12 signes du zodiaque mais d'un seul soleil, et chacun son ombre. Leurs histoires se mêlent et s'entrecroisent autour d'un festival de jazz dans la capitale du vignoble bourguignon, Beaune. Un jour, la vie les rassemble pour juger un homme, et ils doivent faire appel à leur intime conviction" explique le réalisateur au Parisien. "Ces histoires tirées de faits divers seront reliées les unes aux autres. Pour moi, la vie est un grand procès, qu'on le veuille ou non, dont on attend tous le verdict, la mort. C'est ce procès que je vais essayer de filmer."

Le tournage de ce film "heureux" a lieu dans les Ateliers du cinéma de Beaune, son école, dont quelques élèves participeront au film. On peut imaginer ce film à Cannes en 2017. Mais d'ici là, il sera occupé à accompagner la célébration des 50 ans de sa Palme d'or et à être président du jury de Dinard fin septembre.

Nicole Courcel (1931-2016), une femme française disparaît

Posté par vincy, le 27 juin 2016

La comédienne française Nicole Courcel, née le 21 octobre 1931, est morte le 25 juin à l'âge de 85 ans. Incarnant la jeunesse française à la Libération, elle a commencé sa carrière après la guerre enchaînant les films d'Henri Decoin (Les amoureux sont seuls au monde), Jean Delannoy (Aux yeux du souvenir), Jacques Becker (Rendez-vous de juillet, après lui avoir fait faire des essais pour Antoine et Antoinette) et Marcel Carné (La Marie du port, une adaptation de Simenon avec Jean Gabin). Dès les années 1950, elle s'impose dans plusieurs succès, devenant une vedette de l'époque. On la voit ainsi dans Si Versailles m'était conté de Sacha Guitry, plusieurs films de Jean-Paul Le Chanois et surtout dans Le Testament d'Orphée de Jacques Cocteau.

Sans jamais avoir été une star, elle a, malgré tout, réussit à séduire des cinéastes de tous horizons. Dans les années 1960, Nicole Courcel tourne avec Paul Vecchiali (Les petits drames, Les ruses du diable), Yves Allégret (Kong Yo), Claude Autant-Lara (Vive Henri IV... vive l'amour), André Cayatte (Le passage du Rhin), Agnès Varda (Les créatures). Au cinéma, elle achèvera sa carrière dans les années 1970 avec Claude Lelouch (L'aventure c'est l'aventure), Claude Pinoteau (La gifle) et en 1979 Jean-Pierre Blanc (L'esprit de famille). Elle est de tous les festivals, de l'URSS à l'Amérique du sud, ambassadrice affranchie du cinéma national.

Sa carrière s'oriente alors cers la télévision. Après avoir incarné Emma Bovary en 1974, on la voit dans des téléfilms comme Credo, de Jacques Deray ou Milady, de Josée Dayan. Elle participe à des séries telles La vallée des peupliers ou Les Thibault.

Elle était aussi présente sur les planches durant plusieurs décennies, passant d'Arthur Miller (Les Sorcières de Salem, avec Signoret et Montand) à Racine, de la comédie de boulevard à Françoise Sagan, de Jean Poiret à Jean-Claude Carrière, travaillant avec des metteurs en scènes aussi différents que Pierre Dux, Félicien Marceau, Pierre Mondy, François Périer, Claude Régy...

Cela faisait douze ans qu'elle avait arrêté le métier. De son vrai nom Nicole Andrieu, elle était à la ville la mère de la journaliste, animatrice de télévision et chroniqueuse culinaire Julie Andrieu. Mère à 42 ans, elle mit alors sa carrière entre parenthèses pour s'occuper de sa fille, qu'elle éleva seule. En 1980, elle lui avait consacré un livre de souvenirs émouvant Julie tempête paru chez Robert Laffont. Elle souffrait d'une maladie cérébrale depuis plusieurs années.

Dinard 2016: Mister Claude Lelouch, président du jury

Posté par cynthia, le 17 juin 2016

Le Festival du film britannique de Dinard prépare sa 27ème édition qui fera venir sur sa côte le meilleur du cinéma so british. Pour la sélection des films en compétition le jury a connu de prestigieux présidents et présidentes : Catherine Deneuve, Eric Cantona, Nathalie Baye, Etienne Chatillez, Jean-Paul Rappeneau, Lambert Wilson, Régis Wargnier, Emily Watson, Jane Birkin, Kristin Scott-Thomas, Charlotte Rampling, Ben Kingsley et l'année dernière un certain Jean Rochefort.

Pour assurer la cuvée 2016, c'est Claude Lelouch qui sera de la partie en tant que président du jury. Claude Lelouch, c'est celui qui n’a eu de cesse de s’interroger sur ce qu'il considère comme le grand sujet de l'Humanité: l'Amour (grand thème de ses œuvres).

En plus de 50 ans de carrière (Un homme et une femme fête ses 50 ans cette année) et plus de  40 films. Il s'agit aussi de celui qui a reçu de nombreuses distinctions - parmi lesquelles une Palme d’Or, deux Oscars et deux Golden Globes (rien que ça!). Après deux éditions présidées par des acteurs - Catherine Deneuve en 2014 et Jean Rochefort en 2015 — le Festival du Film Britannique de Dinard confie donc les rênes cette année à l'un des réalisateurs les plus populaires du cinéma français. "Quand on est président d'un jury, on se doit surtout de récompenser le public, qui ne va au cinéma que pour de bonnes raisons. Le cinéma britannique m’a rarement déçu. Il est souvent l’aristocratie de cet art. J’attends donc la sélection de ce 27e Festival du film britannique de Dinard avec impatience" a déclaré Claude Lelouch aussi excité que nous à l'idée de (re)poser ses valises dans la ville bretonne.

Du mercredi 28 septembre au dimanche 2 octobre, Dinard, ville emblématique de la Côte d’Emeraude, se transformera en véritable enclave britannique et proposera à ses 30 000 spectateurs une programmation riche et éclectique: films en compétitions, avant-premières, hommages en présence des personnalités, leçons de cinéma, ciné-concerts et autres rendez-vous à destination d’un public fidèle et toujours plus nombreux.

A l’heure où le dynamisme et la vitalité du cinéma britannique n’est plus à démontrer (la Palme d’or du Festival de Cannes a été décernée cette année au réalisateur Ken Loach pour Moi, Daniel Blake), le Festival du Film Britannique de Dinard s’apprête à présenter une trentaine de films dont une sélection de films en compétition. Nul doute que Claude Lelouch saura partager son talent, sa longue expérience, son oeil aiguisé, sa ténacité et sa passion du septième art avec son jury (actuellement en cours de composition) afin de dénicher la pépite cinématographique qui succédera à Couple in a hole de Tom Geens, Hitchcock d’Or 2015.

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27e édition du Festival du film britannique de Dinard. Du 28 Septembre au 2 Octobre 2016.

Infos sur le site de la manifestation

Cabourg 2016 : Grand prix du jury pour Diamond Island de Davy Chou

Posté par kristofy, le 13 juin 2016

La cérémonie de clôture du 30ème Festival du Film de Cabourg a cette année tout particulièrement fait rimer ‘amour’ avec ‘toujours’ avec plusieurs "bravos" à l’équipe qui organise ce rendez-vous à la fois évènementiel et convivial depuis tant d’années (Suzel Piétri, Marielle Piétri, l’association du festival, le comité des Swann, les bénévoles…) dont son premier président Gonzague Saint-Bris amoureux des mots : "trente ans de création et d’amour pour le plus grand bonheur des habitants de Cabourg, cinéphiles de naissance, chaque court-métrage et long-métrage projetés, chaque comédienne et acteur récompensés, participent à la résurrection de cette immortelle impression… ".

Une des plus belles déclarations romantiques dans un dialogue a été entendue dans le court-métrage Aucun regret de Emmanuel Mouret : "Je reste à côté de toi et puis si tu as envie d’embrasser quelqu’un je suis là" Mais Cabourg ce n'est pas Meetic ou Tindr. Et le romantisme est un spectre cinématographique très large.

Un Swann d’Or d’honneur a été remis au réalisateur le plus amoureux des acteur Claude Lelouch pour saluer le jubilé du 50ème anniversaire de son film Un homme et une femme (Palme d’or et Oscar).

Aucune unanimité
Pour la compétition, 7 films de tous horizons étaient en compétition (Suède, France, Royaume-Uni, Cambodge, Vanuatu, Espagne, Taïwan…), autant de propositions diversement appréciées par les 3 jurys (grand jury, jury jeunesse) qui ont chacun voté pour un lauréat différent.

Le jury présidé par Emmanuelle Béart, avec JoeyStarr, Julia Roy, Loubna Abidar, Samuel Benchetrit, Éric Reinhardt, Céline Sciamma et Pierre Rochefort a donc préféré Diamond Island de Davy Chou, déjà porté par des bons échos depuis sa présentation à La Semaine de la Critique durant le festival de Cannes où il a reçu le Prix SACD. Le jury jeunes a préféré Departure, de Andrew Steggall.

Voici le palmarès des Swann d'Or du Festival du Film de Cabourg 2016 :

- Swann d’Or Hommage au jubilé de 50 ans : Un homme et une femme, de Claude Lelouch

- Grand Prix du Jury : Diamond Island, de Davy Chou (Cambodge)
- Prix de la Jeunesse: Departure, de Andrew Steggall (avec Juliet Stevenson, Alex Lawther, Phénix Brossard). Le film avait reçu une mention spéciale pour tout son casting au dernier festival du film britannique de Dinard. (Royaume Uni)
- Prix du public: A man called Ove, de Hanes Holm (Suède)

- Swann d’Or du meilleur film: Les Ogres, de Léa Fehner
- Swann d’Or du meilleur réalisateur: Bouli Lanners pour Les Premiers, les Derniers
- Swann d’Or de la meilleure actrice: Louise Bourgoin dans Je suis un soldat
- Swann d’Or du meilleur acteur: Manu Payet dans Tout pour être heureux
- Swann d’Or de la Révélation féminine : Christa Theret dans  La fille du patron
- Swann d’Or de la Révélation masculine : Kacey Mottet-Klein dans Quand on a 17 ans

-Meilleur court-métrage : Hotaru, de William Laboury (avec Julia Artamonov)
-mention spéciale court-métrage : Gabber lover, de Anna Cazenave-Cambet
-Meilleure actrice court-métrage : Antonia Buresi, dans Que vive l'empereur
-Meilleur acteur court-métrage : Jonathan Couzinié, dans Que vive l'empereur

Par ailleurs les Prix Premiers Rendez-Vous qui récompensent les débuts à l’écran d’une actrice et d’un acteur dans un  premier grand rôle ont été donné à l’actrice Noémie Schmidt pour L'étudiante et monsieur Henri et aux acteurs Geoffrey Couët et François Nambot pour Théo et Hugo dans le même bateau.

Cabourg 2016 : un 30ème anniversaire forcément romantique

Posté par kristofy, le 31 mai 2016

Le Festival du film de Cabourg prépare la 30ème édition de ses Journées Romantiques, avec son rendez-vous sur la plage normande et dans les salles de cinéma du 8 au 12 juin. Un anniversaire qui sera l’occasion de revoir et de fêter les succès de deux grands films romantiques : les 50 ans de Un homme et une femme avec Claude Lelouch et les 15 ans de Le fabuleux destin d’Amélie Poulain avec son co-scénariste Guillaume Laurent, et d’autres invités surprises…

Les films qui seront en compétition pour un Swan d’or rassemblent deux films découverts à Cannes Diamond Island de Davy Chou et La danseuse de Stéphanie di Giusto, ainsi que A Serious Game de Pernilla August, Departure d’Andrew Steggall, Tanna de Bentley Dean et Martin Butler, Un otoño sin Berlin de Lara Izagirre et Ziannia Flower de Tom Shu-Yu Lin.

Le jury sera présidé par Emmanuelle Béart, entourée des actrices Loubna Abidar et Julia Roy, des comédiens Pierre Rochefort et JoeyStarr, des cinéastes Samuel Benchetrit et Céline Sciamma et de l’écrivain Éric Reinhardt; un autre jury jeunesse de lycéens sera guidé par Alice Isaaz (Elle) et Rod Paradot (César du meilleur espoir pour La tête haute). Une belle sélection de courts-métrages sera elle soumise au regard d’un jury court présidé par Pierre Schoeller, en compagnie de Frédérique Bel, Diane Rouxel, Karidja Touré, Marianna Basler, Michel Feller, et Jean-Baptiste Maunier.

Cabourg c'est aussi l'occasion de découvrir des films en avant-première, et ils seront nombreux : A Man Called Ove de Hannes Holm, Dans les forêts de Sibérie de Safy Nebbou, Deux nuit jusqu’au matin de Mikko Kuparinen, L’effet aquatique de Sólveig Anspach (qui était à Cannes), Florence Foster Jenkins de Stephen Frears, Gelo de Luis et Gonçalo Galvão Teles, La jeune fille sans mains de Sébastien Laudenbach, La loi de la jungle d’Antonin Peretjako, Lee & Cindy C. de Stany Crets, Le secret des banquises de Marie Madinier, Les étoiles restantes de Loïc Paillard, Ma révolution de Ramzi ben Sliman, Sur quel pied danser de Paul Calori et Kostia Testut, Tout de suite maintenant de Pascal Bonitzer et Un jour mon prince viendra de Flavia Coste, et enfin le très attendu Love & Friendship de Whit Stillman, avec Kate Beckinsale.

Par ailleurs la ville de Cabourg, autant attachée au romantisme de son festival de cinéma qu’à l’écrivain Marcel Proust qui y a séjourné durant plusieurs années, va inaugurer un «Méridien de l’amour», un tracé symbolique avec 104 langues des États du monde pour déclarer son amour : une promenade qui sera inaugurée le 8 juin en compagnie de différents personnalités ayant déjà été juré lors de précédentes éditions : Ariane Ascaride, Catherine Corsini, Sam Karmann, Pascal Bonitzer, Virginie Ledoyen, Yann Samuell, Gilles Taurand, et Juliette Binoche présidente du jury 2015.

Les années précédentes les différents jurys ont mis en lumière des films tels que Somers Town de Shane Meadows, Air Doll de Kore-eda Hirokazu, La guerre est déclarée de Valérie Donzelli, Laurence Anyways de Xavier Dolan, Grand Central de Rebecca Zlotowski, Le Temps de l'aventure de Jérôme Bonnell, Pas son genre de Lucas Belvaux, Caprice d'Emmanuel Mouret… Et les talents les plus romantiques sont venus y recevoir un prix : Guillaume Canet, Patrick Bruel, Benoît Poelvoorde, Jean Dujardin, Jérémie Renier, Pierre Niney, Benoît Magimel, Vincent Rottiers, Raphaël Personnaz, Félix Moati, Kévin Azaïs; Marion Cotillard, Lætitia Casta, Émilie Dequenne, Marina Hands, Isabelle Carré, Léa Seydoux, Emmanuelle Devos, Anaïs Demoustier, Clémence Poésy, Anne Marivin, Leïla Bekhti, SoKo, Joséphine Japy, Catherine Deneuve et même Zhang Ziyi !

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30e Festival de Cabourg
Du 8 au 12 juin.
Renseignements sur le site de la manifestation

César 2016 : Une Foresti party faite de Louboutin et d’autres surprises !

Posté par wyzman, le 27 février 2016

Une chose est sûre, la 41ème cérémonie des César qui avait lieu hier soir au Théâtre du Châtelet (Paris) ne nous a pas laissé de marbre. Plus encore et parce qu'elle était présentée par une Florence Foresti survoltée (mais drôle), nous avons passé un très bon moment. Les sacres de Fatima (meilleur film), Mustang (meilleur premier film), Catherine Frot (meilleure actrice) et Vincent Lindon (meilleur acteur) nous ont émus mais il n'y avait pas que ça. Oh non ! Nous aurions même tendance à dire que le meilleur se trouvait ailleurs que dans le palmarès !

On commencera donc par le commencement : Florence Foresti. Introduction géniale, références à Nikita, Itinéraire d'un enfant gâté et Black Swan. Entrée théâtrale et presque fracassante, petit clin d'œil aux #OscarsSoWhite et vannes sur les clichés. Oui, celle qui a déjà été faite Chevalier des Arts et des Lettres a tout compris de l'esprit Canal et sait comment dynamiter une cérémonie peu attirante. Pour cause, elle a passé la soirée à envoyer des piques à tout le monde. On pense notamment à son "Dheepan ? Encore une bonne comédie hein !" envoyé à Jacques Audiard ou le fameux "Vincent Lindon ? C'est un peu notre Leonardo DiCaprio… Toujours nommé, jamais césarisé !" Jusqu'à hier soir. Sans trop forcer sur ses personnages, l'humoriste a prouvé, seule ou "bloquée" avec Vanessa Paradis et sa licorne, qu'elle pouvait faire rire. Vraiment rire !

Mais elle n'a pas été la seule à plaire à l'audience. Après l'énorme buzz suscité l'an dernier par le "En attendant, moi je ne me fais pas bronzer la bite dans des films de pédés" de Zabou Breitman à Pierre Deladonchamps, les deux comparses ont remis le couvert pour le bonheur de tous. "Il y a des gens biens ce soir…" commence l'acteur révélé dans L'Inconnu du lac. Ce à quoi l'actrice vue dans Nous trois ou rien répond : "Oui, et des pourritures humaines qui vendraient leur mère pour des Louboutin !" Voilà qui est dit. A quand une comédie en commun ?

Quant au reste de la soirée, il aura été marqué par le discours fadasse et récité de Louane Emera, la mine blafarde de Nicolas Duvauchelle et les tendres remerciements de Rod Paradot (meilleur espoir masculin pour La Tête haute). Ses gouttes de sueur et son "Je dois remercier ma mère… C'est elle qui tous les jours croit en moi !" ont attendri l'assistance, les téléspectateurs et Twitter. Nouvel instance de contrôle, le réseau social n'a pas manqué de noter la longueur globale de la cérémonie, le discours en très bon français de Michael Douglas (César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière) et de s'impatienter face au sketch à rallonge de Jonathan Cohen... C'est dommage, jusque-là on tenait le bon bout ! Surtout que Foresti était inspirée quand elle a dénoncé la cabale contre Loubna Abidar en infantilisant ceux qui ne font pas la distinction entre fiction et réalité...

En terminant comme convenu à 00:00, Florence Foresti a tenu son pari. Une très bonne chose. Plus vivante et audacieuse que les éditions passées, cette 41ème cérémonie aura été l'occasion de rendre hommage à toutes les personnalités disparues récemment (et elles sont nombreuses) ainsi que de porter un regard sur l'avenir. Claude Lelouch l'assure : "Préparez vos caméras, il y aura de très belles choses à filmer" en 2016. Mais ce n'est pas fini ! Comme les votants ont consacré les femmes, c'est sans surprise que Christine & the Queens s'en est allé d'une reprise de "It's Only Mystery", la bande originale de Subway, le second film de Luc Besson. Vous l'aurez compris, les César 2016 étaient la meilleure cérémonie depuis bien longtemps !

D'ailleurs l'audience était en hausse par rapport à l'année dernière. FF a séduit 100 000 téléspectateurs de plus malgré une vive concurrence de Koh-Lanta et du Rugby.

Pour découvrir le palmarès complet, c'est par ici.

A défaut d’avoir un César, Claude Lelouch présidera les César

Posté par vincy, le 9 février 2016

Auteur, réalisateur, scénariste, producteur, exploitant et passionné infatigable, Claude Lelouch présidera la 41e cérémonie des César le 26 février prochain.

Palme d'or pour Un homme et une femme, qui reçoit aussi l’Oscar du meilleur Scénario (en plus d'une nomination comme meilleur réalisateur).. Et une pluie de récompenses internationales. Lino Ventura, Yves Montand, Jacques Brel, Jean-Louis Trintignant, Anouk Aimée, Charles Denner, Marthe Keller, Johnny Hallyday, Catherine Deneuve, Béatrice Dalle, Jean Dujardin, Fabrice Luchini: ils sont tous passés devant sa caméra…

Paradoxalement, il a eu peu de prix. Seulement deux fois nommé aux César (meilleur film pour Les uns et les autres, meilleur film européen pour le collectif 11'09"01 - September 11), il a reçu un David di Donatello pour Le voyou (meilleur réalisateur étranger), un prix du meilleur réalisateur au FFM de Montréal pour Tout ça... pour ça! et plusieurs prix honorifiques. Il y a un malentendu avec Lelouch, mal aimé et adoré. Grâce à lui, Jean-Paul Belmondo décroche un César mémorable en 1989 pour Itinéraire d'un enfant gâté et Annie Girardot fera un discours bouleversant pour son César du meilleur second rôle féminin ans les Misérables en 1996. Fabrice Luchini (Tout ça pour ça) a également reçu un césar du meilleur second rôle masculin en 1994.

Au box office, outre Un homme et une femme qui avait séduit 4,3 millions de spectateurs, trois films ont passé le cap des 3 millions d'entrées (L'aventure c'est l'aventure, Itinéraire d'un enfant gâté et Les Uns et les autres), 14 autres ont été millionnaires, et son dernier film, Un + Une a attiré 900 000 spectateurs, son plus gros succès depuis 1996.